À PROPOS DE L'ÉGLISE
Père Georges Leroy - Étude XXI

PO avait publiéles textes racontant le parcours du père Georges Leroyvers l'Orthodoxie Je vous propose ci-après son Étude XXI "À propos de l'Église" (V.G.)

QUELS SONT LES OBJECTIFS QUE NOUS NOUS PROPOSONS D'ATTEINDRE ?

Après nous être mis à l'écoute de la pensée riche et variée du Père Georges Florovsky, il est temps d'orienter notre réflexion vers des thèmes plus spécifiques, tels que celui de l'Église, de l'Au-delà, de l'univers angélique, et de la Mère de Dieu.

Nous n'avions pas abordé ces thèmes de façon détaillée, auparavant, car nous nous sommes d'abord attachés à dresser un tableau aussi complet que possible de la théologie de la Rédemption. Maintenant, nous pouvons nous permettre de concentrer notre attention sur des sujets plus particuliers.

À PROPOS DE L'ÉGLISE
Nous abordons tout d'abord le thème de l'Église, car dans aucun autre domaine de la pensée théologique, l'écart qui existe entre la théorie et la réalité, n'est plus apparent. Au vu de l'existence concrète de l'administration ecclésiastique, il nous est plutôt difficile de persister à affirmer, sans plus d'explications, que l'Église serait véritablement le Ciel sur la terre… L'Église ne se limite pas aux frontières d'ici-bas. Cette constatation nous mène à poursuivre notre réflexion pour nous interroger sur la nature et le processus de la Vie qui existe dans l'Au-delà. Tout ceci nous met en communication directe avec les Anges, et il nous appartient de réfléchir sur ce qu'est le monde immatériel.

C'est l'Archange Gabriel qui est venu annoncer la Bonne Nouvelle à Marie. Nous allons donc poursuivre notre réflexion sur cette personne éminente qu'est la Mère de Dieu, et que nous appellerons «l'initiatrice de la sainteté ». Assurément, elle nous enseigne à la fois la sainteté, et l'amour véritable. La dernière question que nous aborderons dans cette Étude, est de savoir quel est le type d'amour que la Mère de Dieu nous enseigne.

SUITE : CLIQUER CI-DESSOUS, POUR VOUS RETROUVER AUX POINTS CORRESPONDANTS DU TEXTE

De la théorie à la réalité
L'Église-Corps du Christ
Le vie dans l'Au-delà
Le monde immatériel
L'initiatrice de la sainteté
L'amour avec un grand « A »
L'expression liturgique

Site Orthodoxie en Abitibi

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Janvier 2016 à 17:27 | 23 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir.G: BRAVO pour la mise en ligne de cette intéressante réflexion qui nous élève un petit peu le 01/02/2016 11:13
BRAVO pour la mise en ligne de cette intéressante réflexion qui nous élève un petit peu au dessus du quotidien terre à terre, des dissensions internes et de la tétratrichotomie...

Le lien pour ce texte précise est: http://www.abitibi-orthodoxe.ca/page29.html.

Le lien donné dans l'article est celui du sommaire des textes du père Georges, qui méritent tous un regard...


2.Posté par P. Georges Leroy le 01/02/2016 17:30
Merci, Vladimir, pour votre bienveillante appréciation ! Je suis conscient que ce long texte présente un défi pour le lecteur : il faut de la persévérance pour venir à bout de toute cette présentation. Mais le défi en vaut la peine, car il s'agit - à mon sens - d'un domaine "stratégique" de la pensée chrétienne. Les commentaires et les critiques positives sont bienvenus, car toute œuvre humaine peut s'améliorer...

3.Posté par justine le 02/02/2016 14:12
De nombreux passages de cet article me rappellent cette "voix étrangere" de Jean 10,6 que les brebis ne connaissent pas. Pour apprendre sur l'Eglise, nous devons écouter ce que l'Eglise elle-meme dit, par la voix de l'Evangile, des Apotres, des Saints Pères, des textes liturgiques. Et ce que tous ils nous disent en tout premier, ce n'est pas que l'Eglise est une "institution religieuse", mais un organisme vivant, le Corps du Christ, le Christ Lui-meme étendu à travers tous les siecles. Qui donc s'en prend à l'Eglise, s*en prend au Christ Lui-meme. Mais c'est devenu la mode en Occident, et là on peut le comprendre, puisque les chrétiens d'Occident ont perdu l'Eglise et n'en connaissent qu'une caricature. Mais que cela passe maintenant peu à peu aussi en Orient, par le truchement des théologiens postpatristiques qui ont fait leurs études chez les protestants et les roméo-catholiques, c'est tout à fait injustifiable et très regrettable.

4.Posté par Vladimir.G: un parcours atypique le 04/02/2016 21:28
"des théologiens postpatristiques qui ont fait leurs études chez les protestants et les roméo-catholiques"

Bien chère Justine,

J'imagine que vous avez jeté un coup d’œil aux textes du père Georges qui ont été publié sur PO (lien au début de l'article) et vous savez que, s'il vient effectivement d'une famille catholique ("roméo-catholique" est un pléonasme en français), il a même été enfant de chœur dans une paroisse catholique, ces études chez les catholiques n'ont pas dépassé le petit catéchisme. Même enfant, il "ressentais vivement l'incohérence de certains aspects du christianisme qui était enseigné au catéchisme" et il découvrit vite l'Orthodoxie où il fit des études de théologie complètes à l'ITO St Serge qui survivait à la fin de son âge d'or (ses réflexions sur ce passages sont passionnantes: voyez http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Higoumene-George-Leroy-un-changement-d-epoque_a3022.html).

PO avait déjà publié son premier texte sur "L'Église comme réalité spirituelle" et vous devriez y jeter un coup d’œil: http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Higoumene-George-Leroy-L-Eglise-comme-realite-spirituelle_a3003.html

5.Posté par Yves Leroy (P. Georges ) le 04/02/2016 21:49
En toutes choses, il est bon d'éviter les phases creuses. Affirmer qu'une étude théologique est "cette voix étrangère dont se détournent les brebis", c'est vite dit, et cela ne veut pas dire grand-chose. Dire que l"Église est le Corps du Christ, c'est très bien. Par contre, les difficultés commencent lorsqu'une personne vient prétendre que l'Église se confond totalement avec sa propre identité culturelle. II aurait été étonnant que je ne sois pas l'objet des foudres de l'un ou l'autre prophète ou prophétesse de l"Orthodoxie pure et dure, qui n"a d"autre langage à proposer, que celui de la condamnation et de l'exclusion.

6.Posté par Daniel le 05/02/2016 10:23
Je crains que le texte proposé ne contiennent lui-même quelques phrases creuses, et non étayées, notamment en voulant pousser à l'extrême les limites de l'église, pratique chère à Saint Serge. Sa vision de l'église est en effet post-patristique et comporte une erreur de raisonnement classique mais que je m'étonne tout de même de retrouver. Je l'entends surtout chez les Darusiens d'ailleurs.

"Au vu de l'existence concrète de l'administration ecclésiastique, il nous est plutôt difficile de persister à affirmer, sans plus d'explications, que l'Église serait véritablement le Ciel sur la terre… L'Église ne se limite pas aux frontières d'ici-bas."

Prendre pour exemple les péchés nombreux des hommes dans l'église pour dire que ce n'est pas le Ciel sur la terre est un mauvais raisonnement. En tant que corps du Christ, l'Eglise est bien le ciel sur la terre car on y trouve la plénitude des moyens de divinisations. Mais que cette plénitude s'y trouve n'oblige pas les personnes membres de l'église à les utiliser. Il faut tout de même une synergie. Il y a une grande naïveté à penser que l'église serait le lieu des gens parfaits alors même que c'est avant tout un hôpital, et le meilleur, et dans un hôpital, on trouve des malades dont certains ne suivent pas le traitement.

"Si nous confondons l’institution de l’Église orthodoxe avec le Royaume, il nous faut affirmer que toute la grâce divine passe uniquement par l’Église orthodoxe que nous connaissons. Ce serait tout-à-fait crédible, si nous étions en présence d’une Église parfaite."

La pensée concernant la grâce est entièrement fausse car l'église orthodoxe pense que la grâce des mystères uniquement passe par ses mystères, mais ne dénie pas la transmission de la grâce par d'autres voies. C'est un faux procès qui est fait. Il suffit de lire les anavathmis. Par ailleurs, en ignorant le principe de synergie, une fois de plus, il y a là comme une sorte d'hyperaugustinisme...

"Des mouvements marginaux, vieux-calendaristes et autres, poussent à l’extrême l’assimilation de l’Église à l’institution ecclésiastique. Pour eux, l’Église du Christ se résume au minuscule noyau de fanatiques qu’ils constituent. S’il s’agissait d’un petit groupe de personnes parfaitement saintes, pourquoi pas ?"

Je connais ces mouvements qui soint loin d'être marginaux, j'ai discuté et échangé avec leurs évêques etc (10% des orthodoxes en Grèce, 500 mille en Roumanie, en Russie les gens orthodoxes ne se disant ni du patriarcat de Moscou, ni vieux-croyant seraient un million), et la présentation est très caricaturale et forcément erronée. C'est un sujet à part qu'on ne peut traiter en 3 lignes sans raccourcis trompeurs.

Voici quelques réflexions après une lecture rapide. Pour la petite histoire, Justine ne confond pas l'église avec son identité culturelle, il suffit de lire ses messages... C'est aussi un faux procès.

7.Posté par Vladimir.G: J''''attendrai votre texte de fond pour en débattre plus... le 05/02/2016 11:50
"C'est un sujet à part qu'on ne peut traiter en 3 lignes sans raccourcis trompeurs."

En effet, et très secondaire par rapport au sujet de fond: L'Église, qui ne se limite pas aux frontières d'ici-bas...

Mais ce qui me surprends le plus chez vous, bien cher Daniel, c'est que vous passez votre temps en critiques négatives des l'ouvrages des autres et ne proposez jamais aucune réflexion constructive. Êtes-vous entièrement négatif et destructeur? Faites-nous donc passer un texte sur ces "mouvements marginaux, vieux-calendaristes et autres" que vous semblez bien connaitre.

Mais, à première vue, vous citez quelques centaines de milliers, un ou deux millions peut-être (des chiffres équivalents aux estimations de migrants orthodoxes!!!)... Par rapport aux 250-400 millions d'Orthodoxes estimés dans le monde cela reste de l'ordre du %... On peut bien dire marginal.

J'attendrai votre texte de fond pour en débattre plus...

8.Posté par Daniel le 07/02/2016 15:10
Une critique argumentée est en elle-même une réflexion constructive.

9.Posté par Vladimir.G: mais la mise en cause polémiques de quelques phrases sorties de leur contexte n'est ni "critique argumentée" ni "réflexion constructive." le 07/02/2016 15:37
Mais la mise en cause polémiques de quelques phrases sorties de leur contexte n'est ni "critique argumentée" ni "réflexion constructive

J'attendrai votre texte de fond pour en débattre plus...

10.Posté par Daniel le 07/02/2016 19:01
Les phrases étaient des phrases clefs professant des raisonnements trompeurs et contraires à l'ecclésiologie orthodoxe.

11.Posté par Vladimir.G: les chiffresde Eglise russe en 1015 le 08/02/2016 10:52
Tétratrichotomie, procédé polémique, mesquines critiques et petit bout de la lorgnette

Bien cher Daniel,

Ce n'est pas bien sérieux de prendre 3 phrases sur un texte de 50 pages et de les chicaner sans parler du reste. Ou plutôt cela démontre que vous n'avez rien à dire sur le fond de la question soigneusement posée: "nous confondons deux dimensions très différentes : l’Église en tant qu’institution religieuse, et le Royaume." Vous n'êtes pas d,accord avec l'approche du père Georges mais n'êtes pas en mesure d'aller au fond de la question et ne pouvez que vous accrocher à trois détails hors contexte que vous interprétez à votre façon...

Il faut aussi voir que, comme l’indique l'introduction, cette étude de 50 pages s'inscrit dans toute une pensée beaucoup plus vaste (nous en avions publié http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Adieu-a-une-vision-positiviste-du-monde_a3372.html ), appuyée sur des théologiens comme le père Georges Florovsky et une connaissance approfondie des Pères (Saint Maxime, saint Grégoire Palamas, Saint Grégoire de Nysse ... St Augustin, repris dans ce texte "en tant que Chantre du Christ total", est plutôt critiqué sur sa théologie de la Rédemption) et, bien évidement, la pratique quotidienne de la Liturgie orthodoxe...

J'avais écrit précédemment (ibid.) "la théologie que propose le père Georges paraitra certainement à certains comme pas très "académique". Il se définit pourtant comme un orthodoxe tout-à-fait « classique »…" et, de fait, nous avons là une pensée théologique complète qui dépasse de très loin vos mesquines critiques... Retournez votre lorgnette et livrez nous une pensée du même ordre...!

J'avais aussi publié ses échanges avec un scientifique athée (http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Le-pretre-et-le-scientifique_a3396.html?com#comments ) qui montre chez ce dernier une autre largeur de vue que chez vous…

PS: décidément des problèmes avec le lien... Celui-ci semble être le bon, http://www.abitibi-orthodoxe.ca/page29.html, mais il ne fonctionne pas toujours...

12.Posté par justine le 08/02/2016 13:47
A Vladimir: Vous nous mettez sous le nez un texte de 50 pages et nous demandez de formuler notre critique par des textes de taille égale ou à peu près. Je vous en prie: Dépenser autant d'heures de notre temps précieux sur terre qu'il faudrait pour cela serait justifié si les 50 pages en question étaient de quelque importance cardinale pour la vie de l'Eglise.

Or, elles ne le sont pas, et il souffit donc d'exprimer notre opinion en quelques phrases. D'ailleurs, n'avez-vous pas fait pire quand j'ai soumis il y a quelques jours le résumé d'un texte sur le Grand Concile par un éminent théologien grec? Vous avez appelé cela "une longue epître sans rapport avec le sujet" et l'avez balayé de la table avec cette seule phrase!

Je crois comprendre que votre tactique de demander des études scientifiquement étayées" pour "prouver" le message des commentaires non seulement dépasse le cadre de ce blog, mais vise tout simplement à discréditer le commentateur quand il exprime une opinion contraire à la votre.

Car le fait est que jamais vous n'adressez cette demande à ceux qui sont d'accord avec vous! D'ailleurs, quand nous avons des sources précises sous la main, nous ne manquons pas, en general, de les indiquer.

13.Posté par N.B. le 08/02/2016 14:41
12 Justine - BRAVO

50 pages étrange théologisme? Pour publicité? Je n ai pas le temps pour lire

14.Posté par Tchetnik le 08/02/2016 15:07
Daniel n'interprète rien "à sa façon" du reste, il souligne les passages les plus significatifs d'un texte et vérifie si oui ou non ils expriment une compréhension des choses en conformité avec les enseignements, dogmes et idéaux de l'Eglise qui - n'en déplaise à certains - demeurent LA référence absolue en matière de définition, d'identification, de compréhension de ce qui est Vrai et Juste.

Ou ce texte est en conformité avec les enseignements de l'Eglise, ou il ne l'est pas. Rien de "personnel" ou de "subjectif" là dedans. Que les auteurs de certains textes soient prêtres ou évêques ne rendra pas leurs pensée plus légitime pour autant, tant que cette adéquation-là n'est pas établie.

15.Posté par Théophile le 08/02/2016 21:10
"LA référence absolue en matière de définition, d'identification, de compréhension de ce qui est Vrai et Juste."
A mon avis, c'est du Christ dont vous parlez. C'est Lui qui est la référence absolue, et le centre de toute la vie de l'Eglise, son épouse qui Lui est consacrée.
"Quant à Marie, elle gardait toutes ces choses en son cœur, et les méditait." Voilà l'attitude exemplaire de l'Eglise vis-à-vis du Christ et de son enseignement.
Puissions-nous suivre l'exemple de la bienheureuse Vierge Marie, plutôt de verser dans des querelles sans fin. L'enseignement des Pères, dont les écrits sont très précieux, n'est pas à mettre au niveau du Christ.
Et nos connaissances du Christ sont toujours partielles, jusqu'à la fin, comme en témoigne saint Paul :
"Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra." (1 Cor 13)

16.Posté par Tchetnik le 08/02/2016 22:53
"A mon avis, c'est du Christ dont vous parlez."

-Tout à fait mais encore faut-il rendre le Christ visible à l'intelligence des Hommes. Pour cela, les mots utilisés - et inspirés par l'Esprit Saint - que l'Eglise utilise pour Le décrire et décrire le sens qu'Il donne à nos vies demeurent indispensables.

"Et nos connaissances du Christ sont toujours partielles"

-Négatif. L'Eglise possède déjà la plénitude de la Vérité et l'a révélée telle quelle aux Hommes.

L'enseignement de l'Eglise n'est pas une gnose.

"Voilà l'attitude exemplaire de l'Eglise vis-à-vis du Christ et de son enseignement."

Elle avait aussi en tête "heureux sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique.

17.Posté par Théophile le 09/02/2016 07:52
"-Négatif. L'Eglise possède déjà la plénitude de la Vérité et l'a révélée telle quelle aux Hommes."

Ici, je préfère suivre saint Paul que Tchetnik. Il ne s'agit pas de gnose, mais de plénitude. L'Eglise sera pleinement réalisée quand le Christ sera tout en tous. Jusque-là, il restera du chemin à faire - "Venez à moi, vous qui avez soif"

D'ailleurs je trouve que le terme "posséder" va très mal avec celui de Vérité. La Vérité ne se possède pas, elle n'est pas un acte de propriété légal qui s'obtient mécaniquement. L'Eglise vit de la Vérité qui est en Jésus-Christ depuis l'origine, mais jamais elle n'épuisera la Vérité, ni ne la possédera.

"Heureux sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique." Oui!

18.Posté par Tchetnik le 09/02/2016 09:36
Si vous suivez Saint Paul, vous devriez aussi suivre :

Galates 1, 8 Eh bien! si nous-même, si un ange venu du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous avons prêché, qu'il soit
anathème!

2 Théssaloniciens 2, 15 Dès lors, frères, tenez bon, gardez fermement les traditions que vous avez apprises de nous, de vive voix ou par lettre.

Comme vous le constatez, Saint Paul ne parle pas d'enseignement "progressif" mais surtout d'une vie Chrétienne progressive et d'une compréhension personnelle que l'Homme a du Christ, laquelle effectivement évolue en fonction de son parcours et paramètres personnels mais pas en fonction du degré de révélation général de l’enseignement de l’Eglise. De même qu’un élève en mathématiques ne comprendra pas les intégrales dès le collège, ce qui ne signifie pas qu’elles ne soient pas connues des mathématiciens. Ou un élève qui ne connaitra pas la réalité de l’Espagne Wisigotique, des royaumes Latins d’Orient ou de l’Angleterre Saxonne, ce qui ne signifie pas qu’elle soit ignorée de l’étude historique. Pas d'un enseignement qui serait "progressivement révélé et qui - de toute manière - ne peut pas affirmer une chose et son contraire. Dans d’autres passages, Saint Paul demande de garder l’enseignement transmis oralement ou par lettre et les Actes parlent de Priscille et d’Aquillas exposant plus précisément la Voie à Apollos. Il ne faut pas faire de contresens sur cette phrase de Saint Paul.

Le verbe "posséder" ne choque pas tant qu'il est accolé au sujet "Eglise".

19.Posté par Théophile le 09/02/2016 13:55
L'exemple que vous donnez est particulièrement malheureux, Tchetnik, car les sciences (historiques ou mathématiques) sont justement des constructions progressives des différentes civilisations humaines, liés à des découvertes, des redécouvertes, des évolutions techniques, etc.
Et dans le cas des sciences, l'enseignant aussi progresse, pas uniquement l'élève.

Quant au verbe posséder, s'il l'on peut posséder divers diplômes et connaissances pratiques dans le monde, il n'en est pas de même en théologie, où il s'agit d'être et non de posséder ou dispenser. D'ailleurs, "bienheureux les pauvres en esprit" - ceux qui se sentent pauvres par l'Esprit. S'ils possédaient l'Esprit, cette strophe n'aurait aucun sens.

Les autres citations sur le fait de changer/déformer l'Evangile sont très claires, mais elles ne sont pas en contradiction avec ma position. Je ne demande pas d'annoncer un autre Evangile, mais bien au contraire de revenir à l'Evangile et d'en vivre, ce qui est l'exhortation constante de l'Eglise.

20.Posté par Tchetnik le 09/02/2016 16:04
L'exemple que je donne est surtout donné par rapport à la situation actuelle, laquelle n'est plus celle de l'Antiquité et d'Euclide, de même que la situation actuelle du Christianisme relève du Nouveau Testament, pas de l'Ancien, lequel était effectivement une révélation pédagogique progressive.
Un enseignant dispense un savoir qu'il a déjà - en principe - s'il fait correctement son travail - en totalité. Ce qui est le cas de l'Eglise.

J'avais bien compris votre position, juste d'ailleurs, pour le reste, mais ce qui est an cause ici est la construction de systèmes de pensées qui finissent par contredire les enseignements déjà annoncés par l'Eglise.

Je vous rappelle que le verbe "posséder" ici s'appliquait à l'Eglise et non aux Hommes, pour lesquels il peut en effet être maladroit, encore que cela dépende du contexte.

Disons qu'il ne faut pas confondre la réalité de l'Eglise et de son enseignement - déjà pléniers - et sa mission de réalisation du Salut des Hommes - laquelle ne sera accomplie qu'au retour du Christ, on est bien d'accord.

Pour cette mission de Salut, l'Eglise dispense un corpus d'enseignements, de dogmes et de préceptes. Ces derniers sont en effet finis et limités par l'état de compréhension de l'humanité comme certaines circonstances particulières. Les premiers en revanche révèlent et décrivent la réalité de Dieu à l'intelligence des Hommes, révélation qui, à l'ère du Nouveau Testament, n'est plus partielle comme dans l'Ancien.

21.Posté par Vladimir.G: C. Le père Georges est un passeur de l''''espace temps qui sort la théologie des débats académiques ou veulent l''''enfermer les fondamentalistes et autres tétratrichotomistes… le 09/02/2016 19:03
Tétratrichotomie, quand tu nous tiens!

Comme tous ces commentaires paraissent petits face à l'idée centrale de ce texte et à ses développement!

"L’Eglise n’est pas de ce monde, mais elle vient lui donner le témoignage de la vie et du royaume à venir. Ceci se réalise car elle ne fait pas sa volonté mais celle du Père céleste. D’emblée cette obéissance définit la raison et le mode de son existence," écrit l’archimandrite Basile (Gondikakis) du monastère d’Iviron, Mont-Athos. Et c'est bien cette double appartenance au monde et au Christ, son Chef, cette évidente contradiction entre l'administration ecclésiastique humaine, que beaucoup assimilent à l'Église, et l'Église - Corps du Christ que vient très concrètement expliquer le père Georges.

"Dans L'Adieu à une vision positiviste du monde", cité précédemment*, le père Georges réconciliait la religion et la science; dans ce texte il rapproche l'Église de la modernité… Le père Georges est un passeur de l'espace temps qui sort la théologie des débats académiques ou veulent l'enfermer les fondamentalistes et autres tétratrichotomistes…

* http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/L-Adieu-a-une-vision-positiviste-du-monde_a3372.html

22.Posté par Vladimir.G: La leçon œcuménique de saint Nicolas le 29/05/2017 09:12
Père Georges sur Facebook: https://www.facebook.com/yves.leroy.581/posts/10212064829911967

Ce samedi 27 mai 2017, j'ai eu le plaisir d'assister à la bénédiction du bourdon du carillon de la cathédrale catholique romaine, à Rouyn Noranda, en Abitibi. Il s'agit d'une cloche importante, de 2270Kg, donnant le Ré, et résonnant pendant 175 secondes… Cette cloche, fondue en France, vient compléter le carillon existant déjà dans l'imposant clocher de la cathédrale catholique de cette ville. Une fois mise en place, ce sera la plus belle sonnerie du Québec, au Nord de Montréal - car, à Montréal, il y a également de très beaux ensembles campanaires, comme il se doit. - Ce projet a été rendu possible grâce à la grande générosité de Mr Michel Rowan, éminent spécialiste en campanologie du Québec, et mécène de la cathédrale. Il y a déjà bien longtemps, j'avais suivi les cours d'économie qu'il donnait à l'UQÀM. - Les cloches, tout comme les orgues, sont des magnifiques réalisations du génie humain. Désormais, cette sonnerie va enrichir le paysage campanaire du Québec. - C'est à titre purement personnel que j'ai assisté à cette cérémonie. Il eût été difficile d'y être présent en tant que prêtre orthodoxe, car l'Église catholique-romaine, au Québec, n'a guère l'habitude de dialoguer positivement avec les autres Confessions chrétiennes. Cela se vérifie particulièrement en Abitibi. L’Église catholique-romaine au Québec a tellement l'habitude d'exercer une sorte de quasi-monopole religieux, qu'elle ne peut que difficilement concevoir qu'il existe d'autres traditions chrétiennes sur son sol. Il y a bien sûr de louables exceptions, mais celles-ci n'apparaissent pas en notre région. Ces relatives difficultés de compréhension s'effacent devant la splendeur sonore de cette magnifique cloche qui, nous l'espérons, résonnera joyeusement pendant des siècles.

23.Posté par Vladimir.G: Les Églises en Abitibi le 29/05/2017 19:07
Je suis désolé pour l'erreur de titre de mon commentaire précédent... :(

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