V.G.
J'avais proposé d'ouvrir sur PO un débat à propos de ce projet de document qui me semble nous concerner aussi, nous qui " composons le troupeau multinational de l'Eglise russe" (cf. pt. 4 – I du document). Je voudrais en particulier aborder deux points:

1. Améliorer la connaissance du slavon: des textes bilingues
"La langue fondamentale des offices dans l'Eglise russe est le slavon (ibid. pt. 4 – I)… Il est indispensable d'organiser l'étude du slavon: la plupart des croyants ne le connaissant que superficiellement… " (ibid. point 5). Ceci nous concerne très directement et je pense que le document devrait être plus clair sur ce sujet. Je proposerais par exemple de favoriser la diffusion systématique de textes bilingues slavon – langue vernaculaire, comme cela se fait dans le diocèse de Genève qui publie déjà les textes des principaux offices (2). Il me semble qu'il serait utile de les mettre largement à la disposition des croyants pour leur permettre de suivre les offices, voire même de participer aux chants comme cela se pratique par exemple dans l'Eglise roumaine, et de tout comprendre en faisant le lien quand différentes langues sont utilisées au cours du même office.

2. Contrôler les traductions en langues vernaculaires: des textes approuvés

Le projet de document prévoit (ibid. pt. 4 – II): "Avec la bénédiction de l'Autorité ecclésiale, des textes liturgiques en langues nationales sont utilisés dans l'Eglise russe. Ces textes doivent transmettre exactement le sens de l'original, être compréhensibles pour les croyants et rendre la tradition de solennité de la langue liturgique qui caractérise l'Orthodoxie." Là il faut que les évêques prennent leurs responsabilités en créant des commissions d'étude et de contrôle des textes traduits pour éviter la mise en service de n'importe quel travail d'amateur. Il est clair que les traductions françaises ont été faites de façon très disparate et, s'il y en a d'excellentes, beaucoup devraient être améliorées, complétées et harmonisées. Il y a ainsi plusieurs versions différentes de la Bible en français (il nous arrive d'entendre trois variantes différentes du "Pater" au même office!) et seule la traduction de Pierre GIGUET, complétée et mise en ligne sur (3) fait référence à la Septante, qui est pourtant le seul texte canonique.

(1) Cf.
(2)
(3)



Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 29 Décembre 2012 à 10:58 | 0 commentaire | Permalien



1.Posté par Nikolas le 29/12/2012 15:23
Je rebondis juste sur la dernière phrase de votre message concernant la Septante.
En effet la Septante est la Bible canonique de l'Eglise orthodoxe.

Et ce qui est quelque peu consternant, c'est le manque d'intéret de nos theologiens et de nos évêques pour cette version, alors que l'on nous as rabattu les oreilles a grand renfort de médias à la sorti de la nouvelle TOB et de sa traduction fort peu orthodoxe.

Alors que depuis quelques années un comité de spécialiste éditent une nouvelle traduction des Septantes, celle de Pierre Giguet était à revoir, sont le nom de Bible d'Alexandrie LXX aux éditions du Cerf.

L'usage de cette version pour nos offices devraient être encouragé par l'AEOF, ainsi que le Psautier des LXX traduit par le R.P Placide Deseille.

2.Posté par Marie Genko le 29/12/2012 23:06
Merci à Vladimir et Nikolas pour ces impotantes informations!

3.Posté par Vladimir le 02/01/2013 22:49
Avant même de parler de la Septante il me semblerait important d'unifier le texte du Pater... Ou bien les 3 ou 4 versions qui circulent se valent pour les Orthodoxes?

Avant d'imaginer une prise de position de l'AEOF il me semble que nous d'abord penser à une version des textes liturgiques confirmée ("bénie") pour les diocèses francophones du Patriarcat de Moscou: c'est à eux que s'adresse le projet de texte de la CI. Les textes utilisés par le séminaire d'Epinay et la cathédrale ne pourraient-ils servir d'exemples? A moins qu'ils ne soient différents?

4.Posté par Daniel le 03/01/2013 10:44
@ Vladimir

Le tout n'est pas de parvenir à une unification mais à une BONNE unification! Cela relève plus des diocèses locaux et des évêques locaux et ce serait peut-être aux fidèles d'écrire directement à leur évêque pour poser le problème.

Je ne veux pas être pessimiste mais certains soulèveront le fait qu'il faut utiliser le version oecuménique du Notre Père, quoique fausse, pour pouvoir prier avec les catholiques et les protestants.

5.Posté par Если начать это литургическое пространство переделывать и всю литургическую традицию пересматривать, то мы рискуем вместе с водой выплеснуть и ребенка, как это произошло, например, в протестантизме. le 04/01/2013 14:39
К.П. Ковалев-Случевский:
Хочу задать вопрос, связанный с церковнославянским языком, который я очень люблю, защищаю и считаю, что его необходимо изучать очень глубоко. Однако в ряде православных приходов идет служба на английском, на французском языке. Почему такого же права лишен русский язык? Ведь Священное Писание в начале XIX века мы перевели на современный русский язык. Я не предлагаю вводить это повсеместно, но, может быть, имеет смысл сделать это хотя бы в некотором количестве приходов, чтобы молодежь могла быстрее освоить и понять, что происходит во время богослужения?

Митрополит Иларион:
В этом году тему литургического языка обсуждало Межсоборное присутствие Русской Православной Церкви. Это орган, который готовит документы к Архиерейскому Собору. На ближайшем Архиерейском Соборе в феврале 2013 года эти темы будут обсуждаться. В документе, который подготовило Межсоборное присутствие, говорится о том, что славянский язык является значимым историческим и богословским достоянием Русской Церкви. В этом смысле он является основным богослужебным языком.

Но в то же время в Русской Церкви богослужения совершаются и на национальных языках: в Молдавии — это молдавский язык, в Англии и Америке — английский, в Японии — японский. Конечно, русский язык тоже является национальным языком, поэтому никакого запрета на богослужения на русском языке в Русской Церкви не существует. Весь вопрос заключается в том, как и где это осуществить, нужно ли это сейчас или стоит отложить это вопрос на более позднее время, какими переводами пользоваться, и так далее. Скорее, это технические вопросы, чем вопросы по существу.

Совершенно согласен с Вами в том, что славянский язык в русскоязычном мире должен сохраняться как основополагающий литургический язык. Я в этом глубоко убежден. Мне доводилось присутствовать на службах, которые совершались на русском языке и, должен сказать, внутренне было очень трудно примириться с его использованием в богослужении. Но, во-первых, это мое личное мнение и ощущение, связанное с моим собственным церковным воспитанием. Я всю свою сознательную жизнь участвовал в богослужениях и совершал богослужения именно на славянском языке. Во-вторых, это связано с нашей общей литургической культурой и с тем, что славянский язык является неотъемлемой частью того литургического пространства, которое включает в себя и иконы с канонической живописью, и церковную музыку. Если начать это литургическое пространство переделывать и всю литургическую традицию пересматривать, то мы рискуем вместе с водой выплеснуть и ребенка, как это произошло, например, в протестантизме.

6.Posté par Une interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk sur les événements historiques commémorés en 2012 en Russie, la question du calendrier ainsi que l’usage de la langue russe dans l’office liturgique le 04/01/2013 19:13
Nous présentons ci-dessous l’interview du métropolite Hilarion de Volokolamsk, donnée dans le cadre de l’émission qu’il dirige sur la chaîne « Rossia 24 ». Les principaux thèmes abordés sont les événements historiques commémorés en 2012 en Russie, la question du calendrier grégorien ainsi que l’usage de langue russe dans l’office liturgique
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