France: Près de 3’000 adultes seront baptisés lors des fêtes de Pâques
Appelés après plusieurs années de catéchuménat

2’958 adultes seront baptisés dans des paroisses françaises, au cours des fêtes pascales des 7 et 8 avril prochains, a annoncé la Conférence des évêques de France (CEF), le 20 mars 2012. Ils recevront la communion et la confirmation. Aussi nombreux qu’en 2011 (2’952 adultes), les futurs baptisés sont plus jeunes, majoritairement âgés de 18 à 35 ans, remarque la CEF.

"Les deux tiers des futurs baptisés sont des jeunes âgés de 18 à 35 ans, ayant côtoyé le christianisme dans leur enfance et leur adolescence", souligne d’emblée l’enquête menée par la CEF sur le profil des appelés. La tranche d’âge des 18-20 ans enregistre la plus nette progression, avec une augmentation de 35%. Tout comme en 2011, la proportion de femmes est aussi très importante (2/3), avec 2’010 baptisées pour 948 hommes.

L’enquête révèle aussi une modification des racines religieuses de futurs baptisés: ceux qui venaient d’un contexte familial historiquement chrétien et essentiellement catholique sont en diminution de 11%, alors que les "sans religion" ou qui n’ont pas grandi dans un contexte religieux précis sont en augmentation de 15%. Cette année, 141 futurs baptisés proviennent de l’islam.

L’origine sociale évolue également. Si les nouveaux baptisés sont à 47% des ouvriers, employés ou techniciens, les cadres et les travailleurs indépendants (19% du total) sont en hausse de 27%. En terme de provenance géographique, un bon de 200% est enregistré chez les appelés issus du milieu rural. Le milieu urbain et semi-urbain est en net recul (–80%), même si les futurs baptisés qui en sont originaires demeurent majoritaires (68,5%). Les mouvements de populations dus au coût trop élevé des logements en ville pourraient être à l’origine de ces fluctuations, estime la CEF.

Succès de la démarche catéchuménale

Selon la CEF, 10’728 adultes sont actuellement engagés dans une démarche catéchuménale et cela sur plusieurs années. 6’229 catéchumènes et pré-catéchumènes et 4’499 baptisés demandent ainsi l’eucharistie et la confirmation. "Cette démarche invite à un cheminement qui permet aux personnes de se préparer intérieurement à devenir disciples du Christ, autrement dit, de la conversion à la réception des sacrements de l’Eglise", explique la CEF.....SUITE (apic/com/nd)

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 22 Mars 2012 à 15:54 | 4 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Justine le 24/03/2012 13:51
"Baptiser" est ici un "misnomer", un terme erroné, puisque le mot "baptiser", provenant du mot grec "βαφτίζω", veut dire "immerger": Or, dans le cas présent il s'agit simplement de verser un peu d'eau sur la tête des personnes concernées. Puisque les roméo-catholiques ont abandonné le Saint Baptême apostolique, pourquoi insistent-t-ils à en conserver le nom? Il serait plus honnête qu'ils disent "asperger". Donc, lors de leur fête de Pâques, 3000 adultes seront aspergés.

2.Posté par Daniel le 24/03/2012 15:43
Pour rebondir sur le message de Justine, je dirais 2 choses :

- baptiser veut dire effectivement immerger en "grec". Etonamment, en slavon, la traduction du mot baptême n'a pas conservé l'esprit grec si bien que le mot des langues slaves se traduiraient par "marquer du signe de la Croix" (comme quoi, le slavon calque fidèle du grec, j'ai des doutes)

- dans la pratique, pour revenir aux usages orthodoxes, sauf raison de force majeure, tout baptême devrait se faire par immersion quel que soit l'âge (un grand récipient pour adulte, ça se trouve). Le hic est qu'en la matière, on voit tout et n'importe quoi. En Serbie, depuis fort belle lurette, la triple immersion n'est pas pratiquée, c'est une triple aspersion (cela doit remonter à plus d'un siècle, je pense). En France, j'ai déjà vu des bébés assis dans les fonts batismaux sur lesquels on versait beaucooup de l'eau. A nouveau, ce n'est pas une immersion mais une triple aspersion, avec beaucoup d'eau... Peut-être les évêques pourraient-ils se préoccuper de remettre de l'ordre dedans!

3.Posté par France : Les évêques publient une analyse de fond autour du mariage homosexuel le 30/09/2012 21:40
La Conférence des évêques de France (CEF) prend position dans le débat sur le mariage de personnes du même sexe et sur la possibilité pour ces personnes d’adopter des enfants. Une telle décision aurait des conséquences importantes sur les enfants, l’équilibre des familles et la cohésion sociale, note la CEF. Pour elle, il est réducteur de fonder la modification du droit du mariage et de la famille, sur le seul aspect de la non-discrimination et du principe d’égalité.

4.Posté par Vladimir: "Le Figaro" du 20 septembre, ancien ministre de l'Education Luc Ferry avait signé un "point de vue" sur l'homoparentalité le 01/10/2012 18:20
Ce très intéressant texte est disponible en .pdf sur http://www.la-croix.com/Religion/S-informer/Actualite/Consultez-le-texte-du-Conseil-Famille-et-Societe-de-la-Conference-des-eveques-_NG_-2012-09-27-858408

Dans "Le Figaro" du 20 septembre, le philosophe et ancien ministre de l'Education Luc Ferry avait signé un "point de vue" sur l'homoparentalité (accessible aux seuls abonnés) dont l'argumentation est intéressante même si l'analyse aurait eu intérêt à être plus poussée. Tranchant avec les dogmatismes des deux bords il se base sur l’intérêt de l’enfant qui vit « en famille » avec deux personnes de même sexe vivant maritalement, lorsque cet enfant n'a pas d'autre parent biologique connu. Le philosophe pose alors la question du sort de cet enfant lorsque celle des deux personnes dont il est biologiquement issu vient à décéder. Il souligne que, « en cas de décès du parent ‘officiel’, ou même seulement de séparation, le ‘deuxième parent’ n’a aucun droit, (…), aucun statut juridique, ce qui peut conduire à de véritables catastrophes humaines. » et il en déduit que « dans l’intérêt bien compris des enfants, il est à l’évidence souhaitable d’autoriser leur adoption par les deux parents ». Il passe ensuite à une justification subsidiaire du mariage homosexuel: « interdire le mariage aux homosexuels, mais accepter l’homosexualité hors mariage, c’est admettre le sexe et refuser l’amour – ce qui est assez paradoxal pour des milieux conservateurs. »

Je trouve gênants les raccourcis de l'auteur: il estime le nombre d'enfants élevés par des couples homosexuels entre 40 000 et 200 000, fourchette bien large pour quelqu'un qui avait été chargé d'une mission de réflexion sur ce thème par le président Sarkozy en 2006!; mais surtout il ne précise pas combien de ces enfants n'ont pas d'autre parent biologique connu et sont concernés par son analyse. De même il ne précise pas si cette "parentalité" pourrait ouvrir la voie à des adoptions extérieures au couple ou à des pratiques interdites en France, inséminations artificielles, procréations par mères porteuses. Cette approche présente toutefois l'intérêt de regarder ce qui se passe dans la réalité au lieu d’enfourcher de grands principes, et de vraiment s'intéresser aux enfants qui vivent cette réalité, dans des couples homosexuels, alors que le texte de l'épiscopat, comme la plupart des textes qui traitent du sujet, n'en parle pratiquement pas.

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