Cyrille de Rennenkampf a été rappelé à Dieu
Dans la nuit du 9 février 2011, est décédée une personnalité remarquable de l’émigration russe, l’hypodiacre Cyrille de Rennenkampf.
Cyrille de Rennenkampf était vice président de l’association des descendants des soldats russes de Gallipoli, et membre actif depuis de nombreuses décennies de l’association des Vitiaz. Il a donné toute sa vie à l’Eglise, à sa famille, et transmis toutes les valeurs morales d’un homme russe, aimant sa patrie, aux jeunes générations de notre émigration.
Les obsèques de Cyrille de Rennenkampf seront célébrées le vendredi 11 février 2011 à 10h00 en l’église de la Résurrection du Christ, 8 rue des Bigots - 92190 Meudon
Mémoire Eternelle !

Rédigé par l'équipe de rédaction le 9 Février 2011 à 14:53 | 3 commentaires | Permalien

Anne-Marie Petitjean

Ces pages illustrent au mieux le nom de la collection « L’histoire à vif » dans laquelle paraît la "Mémoire de deux mondes" : celui d’un étudiant témoin de la révolution d’octobre et s’engageant dans l’Armée blanche (1ère partie : dans la révolution et la guerre civile) ; celui d’un responsable orthodoxe en Occident, de 1960 à 1985 (2e partie : « Mémoires d’Eglise »). Entre-temps, mais sans en livrer le récit, Mgr Basile avait choisi le monachisme et l’Athos où il se consacrait à des études patris­tiques qu’il continua à Oxford. Les « Mémoires d’Eglise » ne manqueront pas de retenir l’attention de ceux qui s’intéressent à ce que vécut l’Eglise russe dans l’empire soviétique. Les pages sur les conférences panortho­doxes de Rhodes font référence aux dis­cussions concernant l’envoi d’observateurs au Concile Vatican II et l’ouverture d’un dialogue avec Rome.

Elles ne masquent pas l’opposition slave aux « prétentions de Constantinople ». Le chapitre sur le Métropolite Nicodème, souvent loué par les latins, montre combien ses audaces oecuméniques étaient loin de faire l’unanimité. Mgr Basile entend s’en tenir au principe qui le guide : « La vérité. Rien que la vérité. » La liberté de ton et le recueil d’avis variés en témoi­gnent souvent. Passionnant.... et Suite février 2011 - Tome 414/2
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Moine au Mont Athos durant 22 ans puis évêque du diocèse du Patriarcat de Moscou en Belgique durant 25 ans, Basile Krivochéine a été un théologien et un patrologue renommé grâce à son travail de « pionnier » en matière d’études sur saint Grégoire Palamas et saint Syméon le Nouveau théologien – à l’époque quasi inconnus du public, même orthodoxe – et ses autres écrits sur saint Macaire ou saint Basile le Grand.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 9 Février 2011 à 13:36 | 3 commentaires | Permalien

Les Étapes Vers Une Église Réunifée : Esquisse d’une Vision Orthodoxe-Catholique de l’avenir
Vladimir GOLOVANOW

Orthodoxie.com a signalé ce texte très intéressant de la "Consultation théologique entre orthodoxes et catholiques d’Amérique du Nord" * (Université Georgetown, Washington, DC 2 octobre 2010).Il est tellement dense et fouillé qu'il faut le lire en entier pour bien s'en pénétrer, car il ouvre des horizons vraiment prometteurs. J'en donne de larges extraits (environ 50%) pour vous "mettre l'eau à la bouche" et vous inciter à aller chercher l'original.
Citation:
1. Prologue. (…) Nous avons cherché à paver la voie à la pleine communion eucharistique en nous reconnaissant et en nous acceptant les uns les autres comme faisant partie intégrante de l’Église fondée par Jésus Christ.
2. Un point de désaccord central. Au fil de nos échanges, il est devenu de plus en plus clair que le facteur de division le plus important entre nos traditions a trait à la diversité croissante, depuis la fin de la période patristique, entre nos façons de comprendre la structure même de l’Église, et entre autres les formes d’autorité qui paraissent essentielles à l’être de l’Église aux niveaux local, régional et mondial.(…)

En fait, il ne semble pas exagéré de dire que l’obstacle principal qui empêche les Églises orthodoxe et catholique de progresser régulièrement vers l’unité sacramentelle et pratique a été et continue d’être le rôle que joue l’évêque de Rome dans la communion catholique internationale. (…) Pour citer les paroles prudentes et nuancées du pape Jean-Paul II, « la conviction qu’a l’Église catholique d’avoir conservé, fidèle à la Tradition apostolique et à la foi des Pères, le signe visible et le garant de l’unité dans le ministère de l’évêque de Rome, représente une difficulté pour la plupart des autres chrétiens, dont la mémoire est marquée par certains souvenirs douloureux » (Ut Unum Sint, 88).

3.Des histoires divergentes. Les racines historiques de nos différentes façons de voir remontent à plusieurs siècles. …

/Le document fait un passionnant rappel de l'évolution historique catholique qui se termine par/… la formule dont se sert Vatican I pour décrire l’autorité des officiers de l’Église catholique – en particulier sa définition du « primat de juridiction véritable et authentique » du pape sur chaque Église locale et sur chaque évêque chrétien (DS 3055, 3063), et son insistance sur l’idée que le pape « lorsqu’il agit en tant que pasteur et enseignant de tous les chrétiens... possède l’infaillibilité dont le divin Rédempteur voulait que soit dotée son Église pour définir la doctrine » ont choqué les critiques de l’Église catholique et sont demeurées depuis lors objet de débat et de réinterprétation au sein du monde catholique. Malgré la tentative du Deuxième Concile du Vatican (Lumen Gentium 23-25 [1964]) pour mettre en contexte et raffiner ce portrait de l’autorité papale et de la structure de l’Église, la conception qu’a l’Église catholique de l’autorité d’enseigner et du pouvoir de décider confiés au pape et le peu de contrepoids institutionnel auquel est soumis ce dernier constituent un facteur important de division entre l’Église catholique et les Églises en dehors de sa communion.
Dans le monde oriental, les structures d’autorité et de communauté ecclésiales se sont développées selon un modèle un peu différent à compter du quatrième siècle. (…). Le primat avait un caractère moins supranational que celui qu’il avait acquis dans l’Église latine; ce que nous appelons aujourd’hui l’autocéphalie – l’indépendance ecclésiastique accompagnant l’émergence de l’État-nation – était devenu le modèle qui sous-tendait l’organisation ecclésiastique.

(…) Les structures qui étaient apparues graduellement, sous la pression de l’évolution culturelle et politique, finirent par être perçues, dans l’Orient chrétien comme dans le christianisme occidental, comme normatives pour la vie de l’Église. Mais à notre époque justement, où le pouvoir centralisé est de plus en plus ressenti comme oppresseur et où les identités et les traditions nationales le cèdent toujours plus à la complexité des migrations, des communications de masse et des forces supranationales, on continue de se questionner sur la valeur durable de ces structures. Dans nos discussions, et en fait dans les discussions entre nos deux Églises, ces questions fondamentales sur la valeur normative de nos structures actuelles sont incontournables.

4. Ce que nous avons en commun (…) il nous semble toutefois évident que ce que nous avons en commun, comme chrétiens orthodoxes et catholiques, dépasse de loin nos différences(…) Nos deux Églises reconnaissent que « l’Église de Dieu existe là où il y a une communauté réunie par l’Eucharistie, présidée directement, ou à travers ses presbytres, par un évêque légitimement ordonné dans la succession apostolique, enseignant la foi reçue des apôtres, en communion avec les autres évêques et leurs Églises. » (Commission mixte internationale, Document de Ravenne [2007], 18). (…) : « la primauté, à tous les niveaux, est une pratique fermement fondée dans la tradition canonique de l’Église » même s’« il existe des différences de compréhension concernant la manière dont cette primauté doit être exercée et également concernant ses fondements scripturaires et théologiques » (ibid., 43). Nos deux Églises vénèrent Marie, la Mère de Dieu, première entre ceux qu’a transformés la grâce de la Rédemption du Christ, et toutes deux honorent une troupe nombreuse de saints et de saintes de toutes les époques, dont plusieurs sont communs à nos deux traditions. (…). De toutes ces façons, la vie de nos Églises puise aux mêmes sources spirituelles. Il existe déjà entre nous un degré de communion important.

5. Une question urgente. (…) La division de nos deux familles chrétiennes depuis près de mille ans sur des questions importantes de théologie et de discipline ecclésiastique et le fait, par conséquent, qu’elles ne partagent plus la communion sacramentelle qui nous unissait pendant le premier millénaire ne contreviennent pas seulement à la volonté de Dieu, telle qu’elle s’exprime dans la prière de Jésus à la Dernière Cène quand il demande que ses disciples « soient un » (Jean 17,21), mais constituent aussi un grave obstacle à l’engagement chrétien concret dans le monde et à la réalisation effective de notre mission de prêcher l’Évangile(…). Pour être ce que nous sommes appelés à être, nous avons besoin les uns des autres. (…). Il est évident qu’il faudra pour cela établir de part et d’autre de nouvelles structures d’autorité, mieux harmonisées : nouvelles conceptions de la synodalité et de la primauté dans l’Église universelle, nouvelles approches de l’exercice de la primauté et de l’autorité dans nos deux communions.

6. La forme de la Communion. (…) Elle devrait présenter, entre autres, les caractéristiques suivantes

a) La reconnaissance mutuelle: les grandes unités du christianisme orthodoxe et catholique, notamment les patriarcats et les autres Églises autocéphales, se reconnaîtraient mutuellement comme incarnant de manière authentique la seule et unique Église du Christ, fondée sur les apôtres. (…)

b) Une confession de foi commune: (…) Comme nous le suggérions dans notre déclaration de 2003, «Le Filioque: une question qui divise l’Église?», la forme grecque originale du credo de 381, à cause de son autorité et de son ancienneté, devrait devenir la forme commune de la profession de foi dans nos deux Églises.

c) La diversité acceptée: différentes parties du corps unique du Christ pourraient puiser à leurs histoires et à leurs traditions culturelles et spirituelles respectives et vivre entre elles dans la pleine communion ecclésiale sans qu’aucune partie soit contrainte de renoncer à ses traditions et à ses pratiques (voir Unitatis Redintegratio
, 16).

d) Le partage liturgique: les membres de toutes les Églises en communion pourraient recevoir les sacrements dans les autres Églises; les prêtres et les évêques exprimeraient leur unité par la concélébration et, dans la liturgie, on ferait mémoire dans les diptyques des responsables des autres Églises. En outre, on encouragerait d’autres formes de prière liturgique commune pour qu’elles deviennent une pratique régulière à laquelle participeraient nos deux Églises.

e) La synodalité/conciliarité: les évêques des Églises réunifiées se rencontreraient régulièrement dans des synodes régionaux qui régiraient la vie commune et les relations des Églises dans une région particulière et seraient une occasion de correction et de soutien mutuel. Les évêques de toutes les Églises seraient invités à participer pleinement aux conciles œcuméniques qui pourraient être convoqués. La synodalité fonctionnerait aux différents niveaux des institutions ecclésiastiques : local, régional et mondial. À part les structures épiscopales de la synodalité, les laïcs participeraient activement à cette dimension de la vie de l’Église.

f) La mission: toutes les Églises partageraient une préoccupation commune pour ce qui affecte directement leur unité ainsi que pour leur mission auprès des non-chrétiens. En tant qu’Églises sœurs, elles participeraient à des efforts conjoints pour promouvoir la mise en œuvre d’une perspective morale chrétienne dans le monde.

g) La subsidiarité: conformément au principe ancien reconnu comme normatif pour les structures humaines bien organisées, les instances « supérieures » de l’autorité épiscopale n’interviendraient normalement que lorsque les instances « inférieures » seraient incapables de prendre ou d’appliquer les décisions nécessaires à la continuité de l’union dans la foi. Ce qui voudrait dire notamment que, au moins dans les Églises orthodoxes et catholiques orientales, les évêques seraient élus par les synodes locaux ou selon d’autres méthodes traditionnelles(…)

h) Renouveau et réforme. Une croissance ordonnée est essentielle à la santé et au bien-être de l’Église, ce qui signifie à la fois continuité et changement. (…) En concrétisant leur catholicité grâce à la pleine communion, les Églises catholique et orthodoxe réaliseraient cette vie de réforme de manière nouvelle et inespérée, et s’engageraient à vivre un renouveau et une croissance continus – mais ensemble désormais. La vie dans la communion mutuelle serait vécue dans l’attente d’une nouvelle Pentecôte où des gens de plusieurs nations et de diverses cultures soient transformés par la Parole vivante de Dieu.

7. Le rôle de la papauté. (…) le rôle de l’évêque de Rome devrait être défini avec soin, à la fois en continuité avec les anciens principes structurels du christianisme et en réponse au besoin d’un message chrétien unifié dans le monde d’aujourd’hui. (…)

/Suivent des propositions concrètes redéfinissant le rôle du Pape tant dans l'Eglise d'Occident, qui serait en quelque sorte son patriarcat dans lequel les évêques auraient plus d'indépendance, que vis-à-vis des Eglises d'Orient, où il aurait un rôle de "primus inter peres" renforcé/

8. Des étapes préparatoires: /4 étapes préliminaires sont proposées, résumé VG:
a) Rencontres entre évêques catholiques et orthodoxes au niveau régional, entre Pape et patriarches orientaux, entre Curie et services patriarcaux…
b) Reconnaissance respectives comme « Églises sœurs » en dépit des formes historiquement différentes.
c) Célébrations liturgiques et activités communes de prière et d’apostolat social avec les laïcs.
d) Enfin, nouvelles structures d’autorité instituées "après une consultation faite en commun, peut-être par un concile œcuménique."/

9. Questions et problèmes en suspens. (…) plusieurs graves questions théologiques, liturgiques et structurelles ne sont toujours pas résolues et devront être examinées plus avant. Par exemple:

a) Dans quelle mesure la fonction distinctive du pape s’enracine-t-elle dans le Nouveau Testament? Jusqu’à quel point doit-on considérer que le rôle de Pierre dans le Nouveau Testament établit un modèle d’autorité dont auraient « hérité » les évêques de Rome, du fait que leur Église se trouve sur le site vénérable du martyre de Pierre? (…)Dans quelle mesure ces interprétations de l’Écriture reflètent-elles simplement des ecclésiologies différentes?

b) Quelles limites faudrait-il reconnaître, au niveau canonique et sur le plan théologique, à la prise d’initiatives par l’évêque de Rome dans une Église réunifiée à l’échelle universelle? (…)

c) Quelle reddition de comptes peut-on exiger canoniquement de l’évêque de Rome quant à son rôle de primat? (…)

d) (…) /Le Pape/ Peut-il s’opposer aux initiatives prises par ces conciles? Peut-il imposer des règles de procédure?

e) Quelles limites faudrait-il imposer à la pratique orthodoxe commune qui consiste à reconnaître l’autocéphalie ou l’autonomie des églises particulières pour des raisons ethniques, linguistiques et géographiques(…) Quels sont les aspects de l’ancien principe « un évêque, un lieu » qu’on peut continuer d’invoquer dans la société contemporaine?

f) Au delà de ces questions techniques, à quel niveau d’entente officielle sur la doctrine et la structure de l’Église faudra-t-il arriver avant que les Églises orthodoxe et catholique autorisent les communautés locales à commencer de vivre entre elles un peu de communion sacramentelle? (…) La pratique extraordinaire de l’intercommunion a été vécue, à certains moments critiques de l’histoire récente, dans quelques régions du monde, et subsiste encore aujourd’hui à l’occasion. Peut-on y voir un précédent pour un partage eucharistique plus large? Ce partage occasionnel de la communion pourrait-il représenter une étape concrète vers une unité plus profonde et plus durable?

10. Un seul corps. Dans son commentaire du chapitre 17 de l’Évangile de saint Jean, saint Cyrille d’Alexandrie fait valoir que l’unité de l’Église, inspirée de l’unité du Père et du Fils et réalisée par le don de l’Esprit, se forme en nous avant tout par l’Eucharistie que partagent les disciples de Jésus.
(...)
L’interpellation et l’invitation adressées aux chrétiens orthodoxes et catholiques qui se savent membres du Corps du Christ précisément parce qu’ils partagent les dons eucharistiques et qu’ils participent à l’élan transformateur de la vie de l’Esprit Saint consistent maintenant à voir le Christ authentiquement présent dans l’autre et à reconnaître dans les structures d’autorité qui ont façonné nos communautés au fil des siècles une force qui nous fasse dépasser la désunion, la méfiance et la rivalité pour nous guider vers l’unité de son Corps, cette obéissance à son Esprit qui nous manifestera comme ses disciples à la face du monde.
...................................
* Consultation théologique entre orthodoxes et catholiques d’Amérique du Nord (Université Georgetown, Washington, DC 2 octobre 2010)


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 9 Février 2011 à 12:25 | 59 commentaires | Permalien

80-ème anniversaire de la cathédrale orthodoxe russe des Trois Saints Docteurs de Paris
A l'occasion du 80ème anniversaire de la cathédrale orthodoxe russe des Trois Saints Docteurs de Paris
Un concert exceptionnel aura lieu le 10 février 2011 à 20h30 à l'église Saint Germain des Près, 3 Place Saint Germain des Près 75006 Paris.

Choeur mixtes
Choeur d'enfants
Choeur d'hommes
Choeur du séminaire Othodoxe Russe en France
Ensemble de musique ancienne "Chersonèse"
Ensemble Voskressenie
Choeur Volga
Choeur Pokrov de Moscou

Entrée libre

Rédigé par l'équipe de rédaction le 8 Février 2011 à 22:15 | 4 commentaires | Permalien

Réunion du Concile Épiscopal de l'Eglise russe
Vladimir GOLOVANOW

Ici en anglais et ici en russe nous pouvons lire la lettre aux fidèles adoptée à l'issue des travaux du Concile Épiscopal de l'Eglise russe qui s'est tenu du 2 au 4 février 2011, dans la salle des congrès de la basilique du Christ-Sauveur, à Moscou. Le SOP donne un compte rendu de ses travaux:
Citation (les titres sont de VG)

Le point sur la situation de l'Eglise
A l'ouverture des travaux de l'assemblée, dans un long rapport d'activité concernant les deux années écoulées dont il a donné lecture pendant plus de trois heures, le patriarche de Moscou a tout d'abord donné des statistiques récentes sur la situation générale de l'Église russe. Cette dernière compte 164 diocèses, 30 675 paroisses, 805 monastères (dont 398 communautés de moines et 407 de moniales), 5 académies de théologies, 2 universités orthodoxes, 47 séminaires, 37 collèges ecclésiastiques et plus de 12 000 écoles paroissiales de catéchèse. Le clergé est composé de 217 évêques, 29 324 prêtres et 3 850 diacres.

Cyrille Ier a mis l'accent sur l'excellente collaboration entre l'Église et l'État russe : " Le dialogue avec les autorités civiles a atteint aujourd'hui un très haut niveau et les institutions ecclésiales travaillent activement avec les différents services de l'Etat, à tous les échelons ", a-t-il reconnu. Il s'est particulièrement félicité de la récente adoption par le Parlement russe d'une loi attribuant aux communautés paroissiales et monastiques en bien propres les lieux de culte du pays. " Il est important que nous gardions avec précaution cet héritage qui nous est transféré ", a-t-il affirmé, avant d'ajouter : " Maintenant la responsabilité repose sur nous, nous devons entretenir ces églises encore mieux que ne le faisait l'Etat ". Il a également jugé positif l'état des relations entre le patriarcat de Moscou et les autorités civiles en Biélorussie, en Moldavie, dans les pays d'Asie centrale et dans les Républiques baltes, même si des questions restent en suspens, selon lui, en Estonie.

Le patriarche Cyrille Ier a souligné que, dans un environnement en perpétuelle mutation, se posaient à l'Église russe de nouveaux défis, parmi lesquels il a mentionné le passage des écoles de formation théologique et pastorale au système de Bologne (LMD), la mise en place d'une formation continue du clergé, le développement des aumôneries auprès des forces armées et dans les lieux de détention, l'approfondissement du service social qui répond à la vocation missionnaire de l'Eglise, le suivi des contacts avec les médias afin qu'ils puissent donner une image correcte de la vie l'Eglise, le renforcement des actions auprès des jeunes et de la catéchèse au niveau des paroisses. " Aucune des sphères de la vie publique ne doit rester en dehors du champ de vue de l'Eglise ", a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité de faire entendre la position de l'Eglise sur " les questions qui inquiètent la société et qui ont une dimension morale ou spirituelle ". Dans ce domaine, a-t-il poursuivi, " je dois dire une fois de plus qu'il est important d'avoir une approche systématique, coordonnée avec l'Etat ".

Abordant les relations interorthodoxes, le patriarche de Moscou a indiqué qu'il s'agissait là de " la priorité dans l'activité de l'Eglise russe sur la scène internationale ". Avec le patriarcat de Constantinople, a-t-il notamment dit, " nous ne voulons pas la concurrence, mais la coopération ". Dans le domaine des relations interchrétiennes, il rappelé que son Eglise avait adopté une position " ferme et conséquente " dans le dialogue théologique avec l'Eglise catholique romaine, et que ce dialogue risquait d'être " long et difficile ", tout en soulignant qu'il existait " de nombreuses questions sur lesquelles nous avons une position commune, qu'il s'agisse des phénomènes liés à la sécularisation libérale, des aspects négatifs de la mondialisation, des problèmes d'étique sociale et économique, de la crise des valeurs de la famille, de la remise en cause des normes de la morale traditionnelle ". à l'inverse, il a estimé que le fossé s'était creusé avec les protestants, dans la mesure où " en matière de théologie, d'ecclésiologie et de doctrine morale beaucoup de communautés issues de la Réforme passent du côté de l'idéologie sécularisée ".
En conclusion, Cyrille Ier a appelé de ses voeux l'amélioration du " travail en commun " que doivent mener les évêques avec les membres clercs et laïcs de leurs diocèses respectifs, l'approfondissement de la coopération entre l'Eglise et l'Etat afin de répondre aux besoins dans le domaine de l'action sociale, la généralisation de l'enseignement de la " culture orthodoxe " dans le système scolaire de la Fédération de Russie.

Des documents importants pour la vie de l'Eglise

Les journées suivantes ont été consacrées à la présentation, la discussion et l'approbation des documents officiels préparés par la commission interconciliaire et qui portaient sur des sujets aussi divers que " Les principes d'organisation du travail caritatif de l'Eglise orthodoxe russe ", " L'engagement des chrétiens orthodoxes dans la vie publique ", " L'attitude de l'Église orthodoxe russe envers le blasphème public et la calomnie intentionnelle contre l'Église ", " La pratique des déclarations et des actions des évêques, du clergé et des laïcs pendant les campagnes électorales ". Un rapport particulier sur la situation de l'orthodoxie en Ukraine été présenté par le métropolite Vladimir de Kiev, primat de l'Eglise orthodoxe d'Ukraine, qui dispose du statut d'Eglise autonome au sein du patriarcat de Moscou.
Parmi ses décisions, l'assemblée épiscopale (*) a autorisé " à titre exceptionnel " les membres du clergé à se présenter aux élections nationales et locales, en Russie comme à l'étranger. Sans supprimer la décision prise par le saint-synode en octobre 1993, qui stipulait qu'un mandat électif politique n'était pas compatible avec l'engagement pastorale (SOP 182.8), l'assemblée a estimé que " des exceptions à cette règle peuvent être faites quand l'élection d'un évêque ou d'un prêtre dans un organe du pouvoir représentatif répond au besoin de s'opposer aux forces appartenant notamment à des groupes schismatiques ou à d'autres confessions, qui cherchent à utiliser le pouvoir électif pour lutter contre l'Eglise orthodoxe ". L'assemblée a aussi décidé que l'ordination de célibataire à la prêtrise ne pouvait être permis que de façon " exceptionnelle ", la pratique séculaire de l'Eglise orthodoxe russe étant d'admettre au ministère pastoral uniquement des hommes mariés ou des moines.
Fin de citation
Le Concile a adressé un message final au clergé et aux fidèles de l'Église orthodoxe russe. Ce document présente la synthèse de ses travaux et invite clercs et laïcs à " participer de manière active, responsable et réfléchie à la discussion conciliaire dans Eglise."

"L'Église c'est nous tous, continue le document. Enfants de différents peuples, différentes générations et professions, habitants de différents pays. Et l'apôtre nous rappelle à tous: "Il y a diversité de dons, mais le même Esprit ; Diversité de ministère, mais le même Seigneur ;"(1 Cor. 12, 4-5). Une est aussi notre ancienne tradition, prenant ses débuts dans les fonds baptismaux de Kiev. Un notre idéal spirituel, fondé sur l'Évangile du Royaume de Dieu et incarné par nos saints aïeux. Nous allons le préserver. Nous allons garder notre unité".

(*)Des organes ecclésiaux importants
Le SOP appelle curieusement ce Concile "assemblée plénière" ou " assemblée épiscopale" alors que c'est bien le terme Concile, traduction du russe "Собор", qui doit être utilisé pour "cette assemblée qui constitue l'instance dirigeante suprême de l'Église russe et se réunit tous les quatre ans" (citation du SOP). Au dessus il n'y a que le Concile local, qui ne s'est réuni dernièrement que pour les élections des patriarches.

Le SOP note très justement qu'il s'agissait de la première réunion de ce genre "depuis l'élection du patriarche Cyrille en janvier 2009 , en remplacement du patriarche Alexis II décédé en décembre 2008 . Deux cent six évêques (sur les deux cent dix sept que compte le patriarcat), représentant les diocèses en Russie, en Ukraine et en Biélorussie, mais aussi en Moldavie, en Azerbaïdjan, dans les Républiques baltes, en Asie centrale, en Europe occidentale, aux Etats-Unis et au Japon, ainsi que ceux de l'Eglise russe hors-frontières, une entité ecclésiale issue de l'émigration russe qui s'était séparée du patriarcat de Moscou au début des années 1920, mais l'a rejoint en mai 2007 , ont pris part à cette assemblée (…).

Quelques jours plus tôt, les 28 et 29 janvier, la Commission interconciliaire s'était réunie en session plénière pour préparer une série de documents soumis à l'assemblée de l'épiscopat.
Cette commission, organe délibératif créé en juillet 2009, et qui comprend 144 membres, dont 54 évêques(**), 59 membres du clergé, 7 moines et 25 laïcs, a pour fonction d'examiner les questions qui se posent dans la vie interne de l'Église et dans la réalisation de sa mission dans le monde. En marge de leurs travaux, les membres de l'épiscopat ont été reçus au Kremlin, le 3 février, par le président russe Dimitri Medvedev, qui, à l'issue de cette rencontre, a remis au patriarche Cyrille les insignes de l'ordre du grand prince Alexandre Nevsky, la plus haute distinction civile de la Fédération de Russie. " Pour la première fois en mille ans d'histoire de la Russie, le pouvoir ne se mêle pas de l'activité des organisations religieuses.
Cependant il reconnaît l'apport de l'Eglise dans le développement de l'Etat, dans l'affirmation des valeurs spirituelles et morales au sein de la société ", a déclaré le président dans son discours devant les évêques."
Fin de citation

(**) Note de VG: notons la présence de Mgr Hilarion de New York au bureau du Concile et celle " notons la présence de Mgr Marc de Berlin d'Allemagne et de Grande Bretagne à la "la commission interconciliaire, tous les deux de Eglise hors-frontières. Avec les tous les évêques de l'Eglise hors-frontières ils font donc entendre la voie de la diaspora au sein de notre Eglise mère. Il faut ainsi noter le haut niveau de conciliarité pratiqué par l'Eglise russe et je ne peux m'empêcher de regretter que, à contrario, son choix d'isolement ait placé Daru en dehors du processus conciliaire non seulement dans son Eglise mère, mais aussi au sein de l'Orthodoxie, puisqu'aucun de ses représentants n'y participe à aucun niveau.

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 8 Février 2011 à 08:46 | 0 commentaire | Permalien

L’higoumène Sabbas (Toutounov), adjoint du responsable de l’administration du Patriarcat de Moscou, a démenti les rumeurs selon lesquelles les décisions adoptées par le récent Concile des évêques auraient restreint les droits des Eglises autonomes faisant partie intégrante du patriarcat de Moscou.
Il s’agit en particulier des Eglises orthodoxes d’Ukraine, d’Estonie, du Japon ainsi que de plusieurs autres disposant toutes d’amples droits d’auto administration.

Le père Sabbas a déclaré au cours d’une conférence de presse tenue le 7 février et consacrée aux résultats du Concile : «Il s’agit de rumeurs alarmistes et n’ayant aucun fondement. Le premier point du chapitre consacré aux Eglises autonomes précise que l’existence de chacune de ces Eglises se fonde sur un Tomos. Ce document définit le statut de chacune de ces Eglises. Le récent Concile n’a en rien amendé ces Tomos.
Je tiens à citer l’Eglise orthodoxe d’Ukraine à titre d’exemple. Elle fait partie des Eglises auto administrées constituant l’Eglise orthodoxe russe mais dispose cependant de droits spécifiques qui ne sont pas les mêmes que ceux des Eglises de Moldavie, de Lettonie ou d’Estonie.
L’existence de chacune de ces Eglises se fonde sur un Tomos particulier que personne n’est en droit de révoquer. Une décision particulière est requise pour abroger un Tomos mais cette hypothèse n’a rien de réel ».
Interfax religion
Traduction "PO"

Rédigé par l'équipe de rédaction le 7 Février 2011 à 16:04 | 0 commentaire | Permalien

Des milliers de chrétiens orthodoxes en Russie se sont abonnés à un nouveau service leur permettant de recevoir des extraits de la Bible sur leur téléphone mobile, a indiqué dimanche à l'AFP un prêtre russe.
"Ceci est une opportunité pour rappeler aux gens les valeurs éternelles", a déclaré le prêtre Ioassaf Sorokine, de l'organisation moscovite de jeunesse orthodoxe Voskressenie (Résurrection).Environ 3.000 abonnés ont souscrit à ce service lancé en janvier, qui fournit des extraits de la Bible et autres travaux religieux....
Suite La Croix AFP

Rédigé par l'équipe de rédaction le 7 Février 2011 à 10:06 | 1 commentaire | Permalien

LE CONCILE ÉPISCOPAL de l'Église russe appelle à renforcer la mémoire des martyres du XXe siècle
Vladimir GOLOVANOW

C'est une nouvelle démonstration de l'opiniâtreté de l'Église dans la débolchevisation que nous donne le CONCILE ÉPISCOPAL : c'est en effet en ouvrant sa nouvelle cession plénière, tenue à Moscou du 2 au 4/02/2011 sous la présidence de Sa Sainteté le patriarche, qu'il a proclamé "Il est temps d'élever églises et chapelles en l'honneur des Nouveaux Martyres, en particulier là où ils ont servi et subi le martyre"; il a aussi appelé les évêques à célébrer des offices en l'honneur des Nouveaux Martyres pour répandre leur culte et à organiser colloques et conférences pour mieux les faire connaitre; le Concile a aussi demandé d'inclure l'étude de leurs exploits dans les programmes des séminaires et instituts religieux.
Et la déclaration du Concile affirmé aussi: "Il est indispensable de continuer le dialogue avec l'état et le travail d'explication avec la population pour que les dénominations des rues et et agglomérations ne glorifient pas les noms de personnes responsables de la répression et de l'élimination des innocentes, y compris de martyres de la foi".

Le CONCILE ÉPISCOPAL est le deuxième organe décisionnel de l'Église russe. Au dessus de lui il n'y a que le Concile local et il est très probable que cette prise de position va être suivie de résultats concrets.
Voir aussi "Placer les nouvelles églises de Moscou sous la protection des Nouveaux martyrs"

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 6 Février 2011 à 15:37 | 2 commentaires | Permalien

SAINTE XENIA DE SAINT-PETERSBOURG (+ 1806)
SAINTE XENIA
Elle s'endormit dans le Seigneur à l'âge de 71 ans et sa sépulture fut l'objet d'un véritable culte. Le tsar Alexandre III ayant été très gravement atteint lors d'un attentat au 19e siècle attribua sa guérison à sainte Xenia qu'il avait priée.
Elle fut canonisée en 1987 par le patriarcat de Moscou.
YOU TUBE et YOU TUBE
Suite ICI

Rédigé par l'équipe de rédaction le 6 Février 2011 à 06:04 | 0 commentaire | Permalien

Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, se rend aux Etats-Unis
Avec la bénédiction du patriarche Cyrille, Mgr Hilarion - président du Département des relations ecclésiales externes, a quitté Moscou le 5 février à minuit pour se rendre aux Etats-Unis où il est invité par Mgr Jonas, métropolite de toute l’Amérique et du Canada.

A l’aéroport de New-York le métropolite Hilarion a été accueilli par l’archevêque Justinien, vicaire des paroisses du PM en Amérique, l’archiprêtre Igor Vyjanov, l’archiprêtre André Sommer, vice-président de la section de la jeunesse du synode de l’EORHF, l’archiprêtre Jean Behr, recteur du séminaire Saint Vladimir, etc.

Le métropolite Hilarion se rendra à New York, Washington et Dallas. Il présentera au séminaire Saint Vladimir (OCA) la conférence annuelle Schmemann.

Plusieurs rencontres sont prévues entre le métropolite Hilarion et des responsables politiques et religieux ainsi que des représentants de l’intelligentsia américaine.

Il fera des conférences à l’université catholique d’Amérique (Washington) ainsi qu’au séminaire de Dallas.
Mgr Hilarion est accompagné par une nombreuse délégation comprenant des prêtres ainsi que des laïcs.
Cette visite est prévue jusqu’au 13 février.

Mospat.Ru
Traduction"P.O."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Février 2011 à 23:13 | 7 commentaires | Permalien

"Pour la première fois en mille ans d'histoire, le pouvoir ne se mêle pas de l'activité des organisations religieuses. Cependant il reconnaît l'apport de l'Eglise dans l'histoire du pays, dans l'affirmation de valeurs spirituelles et morales au sein de la société", a déclaré hier le président russe Dmitri Medvedev au Patriarche Kirill et au concile épiscopal de l'Eglise orthodoxe russe, rapportent les Izvestia. et Suite Courrier international

Rédigé par l'équipe de rédaction le 5 Février 2011 à 09:02 | 1 commentaire | Permalien

Pour la première fois après le rétablissement de l’unité de l’Eglise Orthodoxe russe (2007) le XII congrès de la jeunesse russe orthodoxe à l’étranger se réunira à Paris du 1 au 8 juillet 2011 avec la bénédiction du métropolite Hilarion de New-York, primat de l’EORHF. Y participeront des jeunes de Russie comme de tous les pays où l’EORHF est présente.
Pour toute information mail: rev.a.sommer@synod.com
ICI
et BOGOSLOV ru

Rédigé par L'équipe Rédaction le 4 Février 2011 à 21:58 | 4 commentaires | Permalien

Le texte d’une prière pour les suicidés a été soumis à l’examen de la commission liturgique du Saint Synode, ceci sur l’initiative du Patriarche Cyrille. Dans son allocution inaugurale au Concile des évêques le Patriarche a rappelé que souvent les proches des suicidés sollicitent les prêtres pour que ceux ci disent un office funèbre. Le patriarche a proposé d’élaborer une procédure concertée qui ne soit ni trop stricte ni trop indulgente.
Le Patriarche a dit : « Un rite a été élaboré à Moscou, je propose à la Commission liturgique de l’étudier, si le Synode venait à le valider il sera envoyé à tous les diocèses ». Les dispositions en vigueur ne permettent pas les offices funèbres pour les personnes suicidées ainsi que leur commémoration dans les églises lors des panikhides.

L’archiprêtre Georges Mitrofanov, membre de la Commission liturgique, estime qu’il convient d’appliquer le principe du bénéfice du doute : « Si nous ne connaissons pas les circonstances du suicide il est préférable de prier pour le défunt que de ne pas le faire. Lorsqu’il y a doute il convient de s’inspirer de la loi de l’amour et du pardon ».
News Rembler
Traduction Nicolas M. pour "P.O."

Rédigé par L'équipe Rédaction le 4 Février 2011 à 19:01 | -1 commentaire | Permalien

Placer les nouvelles églises de Moscou sous la protection des Nouveaux martyrs
Fin 2010 le patriarche Cyrille a lancé « le programme 200 » dont le but est de permettre aux Moscovites orthodoxes de trouver des lieux de prière à proximité de leur domicile. Actuellement la capitale occupe la dernière place du pays pour ce qui est du rapport densité de la population/nombre d’églises orthodoxes. L’Assemblée des évêques qui vient de se tenir appelle à placer les églises construites dans le cadre de ce programme sous la protection des Nouveaux martyrs.
Cyrille Frolov, responsable de l’Association des experts orthodoxes vient de déclarer à l’agence Interfax : « Cela amènera les Moscovites à mieux connaître et vénérer nos saints contemporains qui ont souffert pour la foi sous le régime bolchevik. De nombreux martyrs sont des Moscovites qui nous offrent un exemple courage et qui ont su rester fidèles à leur mission ecclésiale lors des persécutions.Ce rappel sera particulièrement utile alors que l’Eglise a désormais les mains libres mais que de nombreux clercs abdiquent leur tâche missionnaire. Des églises pourraient être consacrées à saint Hilarion (Troïtzky), toujours sorti des vainqueur des débats organisés par les communistes pour « démolir la foi ».

La participation de saint Hilarion à ces réunions amenait toujours des résultats opposés à ceux que recherchaient leurs organisateurs. Puisque le saint acceptait la discussion dans des endroits qu’on lui imposait à et à des conditions défavorables il serait logique d’installer des églises dans des locaux qui servaient auparavant à la propagande athée comme les comités u partis ou les « clubs rouges ».

Les reliques de saint Hilarion se trouvent au monastère de la Présentation du Christ au Temple, nous pouvons le considérer comme étant le saint patron du Nord de la capitale. Il serait bon de consacrer des églises dans les quartiers ouvriers à l’archiprêtre Jean Vostorgov, un journaliste orthodoxe, missionnaire très actif dans les faubourgs les plus pauvres de Tiflis (Tbilissi). Il y combattait la propagande athée du régime. Il serait logique de lui consacrer des églises à proximités des bâtiments officiels et des rédactions car il le père Jean s’adressait souvent aux hommes politiques et aux journalistes, leur parlait du caractère sacré de la propriété. Il faudrait placer sous la protection du père Vladimir Ambartzoumov à proximité des grandes écoles car il s’était essentiellement adressé aux étudiants dans ses activités missionnaires.

Le saint patriarche Tikhon, premier des Nouveaux martyrs devra sans conteste se voir consacrer de nombreuses églises dans le Sud de la capitale car il y a vécu jusqu'à la fin de ses jours au monastère de la Vierge du Don ».

INTERFAX-religion

Traduction Larissa pour "P.O."

Rédigé par l'équipe de rédaction le 4 Février 2011 à 18:49 | 0 commentaire | Permalien

Dans des cas exceptionnels, les prêtres orthodoxes russes peuvent dorénavant être officiellement candidats pour des élections. Mais seulement lorsqu’une candidature est "nécessaire" pour protéger l’orthodoxie de "forces schismatiques ou d’autres croyances". Une adhésion à un parti reste quant à elle inadmissible.

Le métropolite Hilarion, président du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, a expliqué que l’entrée de prêtres orthodoxes au parlement étant particulièrement judicieuse en Ukraine.
Conflits musclés en Ukraine L’Eglise du patriarcat de Moscou entre en concurrence, sur le sol ukrainien, avec deux Eglises orthodoxes indépendantes. L’an passé, et pour la première fois depuis dix ans, des conflits musclés ont opposé le patriarcat de Moscou et le patriarcat.... Suite APIC
PO ("le patriarcat de Kiev"est une Église orthodoxe non canonique)
Lisez aussi les articles suivants: 1 et 2

Rédigé par l'équipe de rédaction le 4 Février 2011 à 11:39 | 1 commentaire | Permalien

Leurs ancêtres ont façonné la Russie, avant d’en être exilés. Eux sont venus la découvrir ; ils lui rendent visite, y tombent amoureux, y travaillent, souvent dans des conditions privilégiées. Une centaine de familles descendant de l’émigration russe blanche vit actuellement en Russie, principalement à Moscou. Ils sont venus du monde entier, surtout de France et des Etats-Unis.
Leurs parents leur ont transmis, en même temps que les récits de l’exil avec leurs drames et leurs histoires incroyables de notes accrochées dans les gares d’Europe par les membres dispersés de mêmes familles, la culture de l’ancienne Russie, sa langue, sa musique, ainsi qu’une puissante foi orthodoxe...
SUITE La Russie d’Aujourd’hui

Rédigé par l'équipe de rédaction le 4 Février 2011 à 07:58 | 0 commentaire | Permalien

PHOTOS DIAPORAMAS - Cliquez ICI

Rédigé par Golos Rossii le 4 Février 2011 à 07:35 | 0 commentaire | Permalien

Saint Maxime le Grec : surnommé " l'illuminateur de la Russie "
Originaire d'Arta dans l'Epire (+ 1556)

Originaire d'Arta dans l'Epire en Grèce, il partit, jeune adolescent, à Florence faire ses études classiques. Il suivit avec enthousiasme le dominicain Savonarole dans son mouvement de rénovation religieuse et spirituelle qui se termina tragiquement. Saint Maxime, une fois ses études terminées, se rendit sur la Sainte Montagne de l'Athos, au monastère de Vatopedi, dans l'étude et la méditation.
Appelé par le prince russe, Basile Ivanovitch, il vient en Russie pour traduire en slavon le psautier et d'autres livres liturgiques dont la traduction du grec était très imparfaite. Après avoir effectué ce travail, on l'obligea à rester pour continuer d'autres traductions. Mais, accusé par certains de se mêler de ce qui ne le regardait pas, il fut condamné pour hérésie et relégué au monastère de Volokolamsk.

On lui reprochait notamment de défendre la primauté du siège de Constantinople contre les prétentions de Moscou de s'y substituer comme "troisième Rome".
Il fut condamné aux fers dans le monastère de Tver.
Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir une importante correspondance et d'écrire encore des traités de théologie. Sur la fin de sa vie, il fut envoyé au monastère de la Trinité saint Serge, près de Moscou, où il eut une plus grande liberté. Il continua sa production littéraire jusqu'à l'épuisement de ses forces à 86 ans.
Il s'opposa à l'infiltration de l'humanisme occidental, transmit au peuple russe les trésors spirituels de Byzance et c'est à ce titre qu'il est surnommé "l'illuminateur de la Russie."
Nominis

Rédigé par l'équipe de rédaction le 3 Février 2011 à 13:30 | 0 commentaire | Permalien

"Révèle-moi Ta face": LA MER, LE CIERGE, LE REGARD (partie IV)
Prêtre Vladimir Zielinsky

LA BLESSURE QUI NOUS FAIT HOMMES

« Révèle-moi ton nom, je te prie » (Gen.32, 30)
Sous cette demande est cachée, peut-être, une autre, que Jacob n’ose pas prononcer : « révèle-moi ta face ». Révèle ici et maintenant, quand je lutte contre toi. Cette face il l’a vu quand il eut un songe avec l’échelle qui atteignait le ciel (vd.Gen. 28,12) Ce nom, il l'a connu jadis, au paradis. Et en combattant, il s'efforce de se souvenir de lui. Mais après la chute qui a offusqué nos facultés mentales, la connaissance de Dieu est devenue difficile et obscure, elle s'est transformée en une force extérieure et lointaine qui se « coagule » dans les prescriptions dures et irrévocables. « Tu n'auras pas d'autres dieux que Moi… », « Tu ne tueras pas… »
Mais la loi, naturelle ou donnée d'en haut gratuitement, n'est qu'une coquille qui porte ou précède la Parole, qui depuis la création ne cessa jamais de parler au fond de l'homme. Or, dans l'économie de la révélation, Dieu s'est abrité au début dans l'anonymat de la nature humaine, créée - faut-il le rappeler – « à son image et ressemblance », c'est-à-dire avec la Parole mise au cœur, mais aussi avec la liberté souveraine de l'entendre ou non, de l'obéir ou la combattre.

En fait, c'est nous qui choisissons où mettre les frontières de notre responsabilité devant Dieu et nos prochains. Mais la loi - ou la Parole qui agit dans notre cœur - possède aussi sa liberté de les violer, de venir pour lutter contre nous comme l'Hôte nocturne de Jacob. On reconnaît la même lutte, mais intériorisée; ressentie « en Esprit et vérité » dans une affirmation de saint Paul: « En effet, quand les païens privés de la loi accomplissent naturellement les prescriptions de la loi, se tiennent à eux-mêmes lieu de loi, ils montrent la réalité de cette loi inscrite en leur cœur, à preuve le témoignage de leur conscience… » (Rom. 2,14-15).

La loi n'est pas simplement le "cratère brûlé" où Dieu a parlé autrefois ou « le canal sec » rempli dans les jours anciens (Karl Barth) car là où le Seigneur passe, il reste.
La loi est plutôt son premier séjour dans l'homme, son sanctuaire qui a besoin toujours des sacrifices de notre part. La loi se masque en se révélant et se manifeste en se retirant dans l'ombre. Voilà pourquoi l'homme ne veut pas guérir cette blessure que le Visitateur inattendu a laissée sur son corps, car grâce à elle nous sommes ce qui nous sommes. Elle est notre « écharde dans la chair » (2 Cor.12, 7), la douleur au cœur éclairée par la lumière eschatologique, angoisse devant le tribunal du siècle à venir, mais aussi une source de purification et de sainteté.

Saint Jean Chrysostome assimile la conscience à ce sentiment de la honte que l'homme nu a eu devant le Seigneur au paradis. Mais ce sentiment ne fait-il pas non plus un lien entre eux? Le Royaume de Dieu est-il ouvert seulement aux gens bien habillés, sûrs de soi, qui n'ont pas lutté contre Dieu, parce qu'ils ne l'ont rencontré, n'ont jamais entendu son appel face à face? L’homme devant Dieu est un homme blessé la honte, frappé par la douleur, meurtri par son péché et guéri par le miracle de la bénédiction.

« Quel est ton nom? » – « Jacob », répondit-il.
Il reprit: « On ne t'appellera plus Jacob, mais Israël, car tu a été fort contre Dieu, et contre les hommes tu l'emporteras » (Gen. 32, 28-29). « Israël », c'est-à-dire, celui à qui sera donnée la loi, de qui viendra le Messie, qui aura la Parole qui était au commencement de la loi et de la vie même…Le travail de la conscience change la « substance » humaine qui est symbolisée par le nom, comme la Parole transforme l'Israël en Eglise. « Les sujets de la loi » (1 Cor. 9,20), ceux qui purgent une peine de la conscience seront délivrés, expiés, transfigurés dans ce Nom qui est unique nécessaire au salut…

Saint Augustin a dit: "bénie soit la culpabilité qui nous a donné un tel Rédempteur!"
Ne pouvons nous répéter à sa suite: "bénie soit la blessure qui nous a donné la conscience!"
Elle est comme l'étincelle qui veut devenir la flamme, le puits qui porte de l'eau vive, bien que cette eau est plutôt amère… Or, cette amertume fait partie de notre « goût » d'homme et il semble que ceux qui sont privés de ce goût, qui sont « marqués au fer rouge dans leur conscience », comme dit Saint Paul (1Tim. 4,2) n'appartiennent plus à la famille humaine.
Mais au fond, la conscience est-elle définissable? Elle est dans les souvenirs qui brûlent, dans les pensées-ennemies qui se persécutent, dans la Voix qui appelle, dans la vérité qui péniblement se redresse dans mon âme, mais aussi dans la préparation joyeuse à cette confrontation impensable, quand nous pourrons dire comme Jacob: « J'ai vu Dieu face à face et j'ai eu la vie sauve » (Gen.32, 31)…
Quand sa face sera révélée à tous.


Rédigé par Prêtre Vladimir Zielinsky le 3 Février 2011 à 13:10 | 0 commentaire | Permalien

"Révèle-moi Ta face": LA MER, LE CIERGE, LE REGARD (partie III)
Prêtre Vladimir Zielinsky

LA BLESSURE QUI NOUS FAIT HOMMES

"Quelqu'un lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore" - lisons-nous dans la Genèse. Ce livre nous introduit dans cette liturgie cosmique de la création, où Dieu était jusqu'à ce moment le seul célébrant. Il dit: « Que la lumière soit » et la lumière fut" (Gen.1, 3). C’est dans cette lumière qu’il modèle l'homme – pour mieux le voir ou pour être vu lui-même ? – ensuite le chasse du paradis, quand sa créature le trahit, envoie le déluge, entre en alliance avec Noé, appelle Abraham, manifeste sa prédilection pour Jacob…,chaque fois se révélant dans toute sa gloire redoutable, ineffable. Après la chute la lumière se retire, mais elle ne disparaît pas complètement et les ténèbres mêmes rassemblent parfois l’habit nocturne de la lumière. Mais à l'improviste la chaîne des théophanies s'interrompt. Dieu sort de sa puissance, de sa lumière et entre - pour une nuit seule - dans l'anonymat. Il devient « Quelqu'un », un Inconnu qui s'engage dans le combat énigmatique avec celui qu'il avait lui-même choisi, sur lequel il avait posé son regard paternel…

Il lutte égal à égal et ne veut pas, paraît-il, prendre le dessus sur l'être mortel, infiniment plus faible.
Il semble qu'il ne soit même pas capable de se dégager de la bataille. Mais il veut que la trace de ce combat corps à corps reste pour toujours. « Voyant qu'il ne le maîtrisait pas, il le frappa à l'emboîture de la hanche, et la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui. Il dit: "Lâche-moi, car l'aurore est levée » (Gen.32, 25-26).
La Bible nous interpelle tout d'abord avec des images qui entrent et s'enracinent profondément dans le cœur et dans la mémoire. On fixe le regard dans l’obscurité et on devine l'entrelacement de deux corps, la mêlée de deux silhouettes sous les arbres tremblants... À travers leur bruit effrayé, on entend la question: pourquoi le Seigneur-t-il choisi de renoncer à sa force, de « s'incarner » avant l'Incarnation, de s'abaisser au rôle d'un agresseur qui vient de la nuit? De quelle vérité a-t-il voulu instruire le futur patriarche, au nom duquel il va associer sa propre révélation, se « présenter » comme « le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob » (Es.4, 5), quand il parlera à Moïse ? Quelle leçon donne-t-il par ce combat exténuant, pendant le sommeil?

Le sommeil (car, je crois, cette bataille s'est produite quand la raison de Jacob s'est endormie) nous désarme, dénude notre âme, libère toutes les forces qu'elle recèle. On pense tout de suite au subconscient, à ce « bas » de l'homme avec son patrimoine limoneux; « propriété légitime » de la psychanalyse. Mais la partie « haute » de notre moi qui échappe au contrôle de la raison est, peut-être, beaucoup plus riche, plus volumineuse. La nuit ouvre notre cœur aux démons, mais le fait plus accueillant, plus réceptif aussi à Dieu. Pendant la journée, la pensée veillant cherche souvent à cacher le mal que nous avons commis, à nous convaincre: « cette chose ne peut pas être grave, il n'y a pas de quoi s'inquiéter ».

Mais la pensée qui s’endort est trop faible pour remuer les arguments lourds et logiques pour sa défense ; elle devient infantile, légère, volatile, ingénue.
Notre système de protection est débranché, et un autre savoir surgit nul sait pas d’où, comme un voleur dans la nuit. Et ce savoir est combattant et actif, il ne nous laisse pas en paix. Ainsi nous devenons con-scient que nous avons un témoin qui nous guette, un accusateur qui nous juge, que nous ne sommes pas protégés contre sa vérité… Ce germe du savoir est comme l'ancre jetée dans le subconscient qui s'accroche à la racine d'immortalité…
« Quand Dieu a créé l'homme, il a semé en lui quelque chose de divin, comme une certaine pensée qui contient en soi, la lumière et la chaleur, la pensée qui illumine l'intellect et lui montre ce qui est bon et ce qui est mauvais, cela s'appelle la conscience et elle est la loi naturelle » (Abba Dorothée). La conscience est propre à notre nature humaine, soit-elle croyante ou païenne, mais au fond de la même nature, elle révèle la présence d'une force étrangère qui agit en nous, et plus souvent contre nous… « Même la nuit mon cœur m’instruit » exclame David (Ps. 15,7). Cette « instruction de la nuit » est plus qu'intime, mais elle vient du dehors. Elle est plus que personnelle, mais elle préfère rester dans l'anonymat. Elle ne peut pas se dissocier de nous, comme nous ne pouvons pas nous libérer d'elle, car nous en avons infiniment besoin.

« Je ne te lâcherai pas, que tu m'aies béni », dit Jacob.
Et nous aussi, si nous ne voulons pas vaincre celui qui nous blesse, à « l'emboîture de la hanche » - n'est-ce pas, afin que nous ne puissions pas nous enfuir de lui? Or, nous ne voulons pas nous enfuir, bien que la partie toute rationnelle de notre être résiste et ne se laisse pas à se vaincre si facilement devant l'agression de « quelqu'un », notre système de défense tient bon… « Tu as été fort contre Dieu… » Cette force est aussi notre faiblesse là où « se déploie la puissance de Dieu » (2 Cor.12, 9); nous avons besoin de celui qui nous fait mal, car ce mal porte la grâce et la bénédiction.

La conscience fonctionne quand les deux adversaires ou les deux parties de notre existence échangent des coups. Leur contact est tellement étroit qu'elles ne peuvent pas se séparer. L'homme prend le dessus, écarte les frontières du possible, qui deviennent plus « spacieuses », plus ajustées, plus modernes. Mais à l’improviste il cède et sa conscience devient son accusatrice, « le juge incorruptible » (St.Jean Chrysostome) ou « le juge pénitent » (Albert Camus). À ce moment l'homme est tourmenté par une interrogation: Qui es-tu, toi qui combats contre moi? Et pourquoi en dépit de la blessure que tu as laissé sur mon corps, je ne veux pas te laisser aller? Pourquoi ne puis-je pas vivre sans ta bénédiction?

Rédigé par Prêtre Vladimir Zielinsky le 3 Février 2011 à 13:07 | 0 commentaire | Permalien

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