Selon les participants du colloque "Persécutions politiques contre le clergé et les croyants en Russie au XXe siècle" qui s'est tenu le 10 mars à l'académie des sciences de Russie, pour qu'un chrétien soit canonisé comme martyr, il ne suffit pas qu'il ait été assassiné ou qu'il fasse objet d'une vénération populaire. Il faut avoir la pleine certitude de la motivation chrétienne de sa mort et de l'intégrité de sa vie.

L'hégoumène Damascène Orlovski, membre de la commission synodale pour la canonisation des saints, considère qu'une responsabilité particulière incombe de ce fait aux historiens de l'Église chargés de la préparation des dossiers pour la canonisation de nouveaux saints. Selon le père Damascène, le fait qu'un chrétien ait trouvé la mort pendant les persécutions contre l'Église n'est pas suffisant pour qu'il soit considéré comme martyr. Pas plus que son appartenance au clergé ou au monachisme. Il est important de savoir quelle était sa disposition intérieure au moment de sa mort et tout au long de sa vie: "Un saint offre un modèle de la conduite chrétienne. Il convient donc de prendre en considération toutes les étapes de sa vie".

Cette question semble cependant complexe. Depuis l'antiquité, l'Église croit que la mort pour le Christ élève à la sainteté même ceux qui n'ont pas reçu le baptême.

Source: Blagovest-Info

Rédigé par l'hégoumène Platon le 16 Mars 2009 à 16:26 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Un Voyageur le 18/03/2009 04:34
La chose est complexe : comment définir la vie de l'être ? Saül ne serait pas devenu Paul s'il n'avait connu la ténèbre et en sa ténèbre, la Lumière fut reçue, Ne convient-il pas, face au projet de Dieu qui s'attache à chacun de nous, que soit regardée non pas ce que fut l'être durant sa vie terrestre, mais - si cela est certes important - prendre en grande considération les fruits qui résulteront de sa vie ? Je pense par exemple à Jacques FESCH, guillotiné en 1957 qui se convertissait en prison, et dont les lettres écrites sans ces conditions et publiées, provoquèrent d'innombrables conversions. Que signifie le bon larron ?
En union dans la prière,

2.Posté par Nikita Krivochéine le 19/03/2009 09:02
Le bon larron était-il un martyr? Disons un repenti pardonné;
La terre du "polygone" de Boutovo, dans la petite banlieue de Moscou, l'un des haut-lieux du génocide communiste des peuples de Russie, a reçu pêle-mêle les dépouilles des prêtres et des moniales disant les prières "du départ de l'âme" et dont toute la vie avait été exemplairement chrétienne ainsi que des tchékistes liquidés par leurs copains de la veille et dont les jurons se mélangeaient aux prières...
Y a-t-il eu dans la multitude des communistes tués par les leurs certains dont le repentir, aux derniers instants, a jailli de leurs âmes à l'instar de ce qui s'est passé avec le bon larron?
Pour conclure: la sainteté des vivants et des défunts se manifeste spontanément, reste à la reconnaître, à l'accepter.

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