Milena Faoustova

Visite historique du patriarche Cyrille en Chine! Le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Cyrille a entamé un voyage en Chine. Cette visite qui se terminera le 15 mai, est déjà qualifiée d’historique : c’est la première fois qu’un chef du patriarcat de Moscou est invité par les autorités chinoises.

Pékin, Shanghai, Harbin – voici l’itinéraire du patriarche Cyrille. Ce choix s’explique facilement : c’est de ces villes-là que la religion orthodoxe est partie à la conquête de l’Empire du Milieu il y a exactement trois cents ans.

Les activités missionnaires de l’Eglise orthodoxe russe en Chine commencent au XVII siècle avec l’arrivée du prêtre russe Maxime Léontiev à Pékin. Une mission russe est créée en 1713. Grâce aux missionnaires russes la religion orthodoxe s’est très vite répandue en Chine. A compter du XVIII siècle et jusqu’en 1917 des centaines de centres orthodoxes ont été fondés en Chine par l’Eglise orthodoxe russe. C’est aussi à cette époque qu’est née la sinologie russe qui est l’étude de l’histoire, de l’économie, de la politique, de la philosophie, de la langue, de la littérature, de la culture de la Chine ancienne et contemporaine.

Une communauté orthodoxe assez nombreuse existait donc au milieu du XIX siècle en Chine. Dans les années 1920, le diocèse de Pékin voit le jour. Trois décennies plus tard le patriarcat de Moscou proclame l’autocéphalie de l’Eglise orthodoxe de Chine, qui devient ainsi autonome.

Mais dès en 1954 la Mission orthodoxe russe est supprimée. Le dernier patriarche de l’Eglise orthodoxe de Chine est mort en 1962. L’Eglise est depuis sans direction, explique l’archiprêtre Dionisiï Pozdniakov, de l’église Saints-Pierre-et-Paul de Hong Kong.

« C’est l’héritage d’une période historique assez difficile, celle de la révolution culturelle et des relations complexes entre la Russie et la Chine dans les années 1970. L’Eglise orthodoxe de Chine s’est alors presque désintégrée en perdant ses hiérarques et ses clercs. La condition des fidèles et la situation de la religion orthodoxe en Chine doivent donc être normalisées. C’est l’une des questions qui sera discutée pendant la visite du patriarche Cyrille ».

Du reste, l’Eglise orthodoxe russe n’a jamais laissé tomber ses frères de foi chinois. Au début des années 2000 la paroisse de Saint Pierre et Paul a été rouverte à Hong Kong. Un centre de langue russe rattaché à la paroisse a été inauguré en 2007. Deux ans plus tard, l’une des deux églises orthodoxes de Pékin commençait à fonctionner. Il s’agit de l’église de l’Assomption construite au milieu du XIX siècle sur le territoire de la Mission orthodoxe russe, appartenant aujourd’hui à l’ambassade de Russie à Pékin, a dit à La Voix de la Russiel’archevêque Mark chargé des établissements situés à l’étranger du patriarcat de Moscou.

La Chine et le Japon ont été proclamés territoires canoniques du patriarcat de Moscou par le Saint-Synode réuni en février dernier. Le père Dionisiï est persuadé que la visite du chef de l’Eglise orthodoxe russe en Chine contribuera à améliorer la politique religieuse des autorités chinoises tout en renforçant l’orthodoxie dans la région
Lien La Voix de la Russie

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CHINE: "Je veux que mon pays soit chrétien"
De plus en plus de chrétiens en Chine
L'Eglise orthodoxe en Chine L’archiprêtre Dionysos Pozdniaiev, recteur de la paroisse Saints Pierre et Paul à Hong Kong estime que le patriarcat de Moscou devrait prendre en charge les difficultés auxquelles se heurte en Chine la foi orthodoxe.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Mai 2013 à 17:19 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir: Cette visite historique a déjà apporté des résultats le 13/05/2013 09:57
Au nom de l’orthodoxie en Chine

L’arrivée du patriarche Cyrille en Chine contribuera à la création d’une atmosphère favorable pour le développement de la foi orthodoxe dans ce pays. Une telle affirmation a été faite par l’Ambassadeur de la Russie en RPC Andreï Denissov.

Cette visite historique a déjà apporté des résultats, selon l'Ambassadeur de Russie en RPC Andreï Denissov. Ainsi, lors de la visite du patriarche Cyrille à Pékin de nombreuses questions relatives aux relations russo-chinoises, souligne Andreï Denissov.

« Il s’agit notamment de l’échange d’étudiants dans le domaine de l’éducation religieuse, du développement du dialogue dans le domaine des civilisations, ce qui est un élément important dans nos relations bilatérales. Cette visite est importante pour notre communauté orthodoxe. D’après ce que je sais, il s’agit de la première grande visite d’un haut représentant de l'Eglise orthodoxe russe dans un pays non-orthodoxe. Sans compter la Pologne, que Sa Sainteté a récemment visitée avec une mission très importante pour la signature d'un document conjoint sur la réconciliation entre les peuples des deux pays ».

Il est très probable que la visite actuelle du patriarche Cyrille en Chine puisse avoir une résonnance dans la communauté internationale aussi importante que la signature du document de Varsovie. Aujourd’hui en Chine on parle de plus en plus souvent de la foi orthodoxie. Son histoire remonte à il y a plus de 300 ans. Ce sont les missionnaires russes qui ont contribué au développement de la foi orthodoxe en Chine. Mais au cours de ces dernières années, l’orthodoxie a perdu de sa popularité. L’église orthodoxe chinoise n’a pas de dirigeant, et les lieux de culte où sont effectués les services religieux sont très peu nombreux. En vertu de la loi chinoise, seuls les Chinois qui se sont reconvertis en orthodoxie ont le droit d’y effectuer des services religieux. Aujourd'hui, il n'y a que deux églises orthodoxes en activité dans le pays. Les traditions orthodoxes perdent peu à peu leur place dans société chinoise contemporaine. Ainsi, la communauté orthodoxe de Shanghai n’arrive pas à obtenir l’autorisation officielle de mener des services religieux à la cathédrale locale pour célébrer la fête l'Icône de la Mère de Dieu. Actuellement cette cathédrale joue le rôle d’une salle d’expositions et les cérémonies religieuses y sont interdites. Même à Pékin, dans l’église de l’Assomption de la Vierge qui se trouve sur le territoire de l’Ambassade de Russie, seules « des discussions avec les croyants » sont permises, et les services religieux sont officiellement interdits. Toutefois, le patriarche Cyrille est persuadé qu’il est possible de sauver l’orthodoxie en Chine par le biais d’un dialogue pacifique et amical.

« Les autorités chinoises souhaitent contribuer à l'édification d'une société harmonieuse dans laquelle les membres des différentes religions ont apporté d'importantes contributions. Ce n’est pas un processus facile. Mais j’espère vraiment qu’à l’issue du dialogue que réalise notre église avec l'administration d’Etat chinois pour les affaires religieuses, toutes ces questions pourront être résolues avec le respect des lois chinoises, en se basant sur les ressources locales et l’aide de Dieu ».

Pour que les Chinois puissent en apprendre davantage sur l’orthodoxie, le livre du patriarche Liberté et responsabilité a été traduit en langue de Confucius. Il s’agit des réflexions du primat de l’église orthodoxe russe sur le rôle que joue la foi dans le développement de l’individu, des différentes définitions de la liberté et de la dignité de l’homme. Ce livre est déjà publié en plusieurs langues étrangères, notamment en arabe, en japonais et en hébreu. La présentation de sa version chinoise qui a eu lieu ce dimanche, a marqué la fin de la visite du chef de l'Eglise orthodoxe russe à Pékin.

Diaporama : Le patriarche russe Cyrille en visite en Chine: http://french.ruvr.ru/photoalbum/113070790/113112825/

Source: Voix de la Russie: http://french.ruvr.ru/2013_05_12/Au-nom-de-l-orthodoxie-en-Chine/

NB de VG: j'ai gardé la syntaxe et l'orthographe de l'original

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