Les morts russes sur le front français de 14-18 commémorés à Mourmelon (Marne)
Dimitri de Kochko

Un pélerinage pour commémorer les quelque 5.000 Russes morts au combat en terre française lors de la Première guerre mondiale s'est déroulé comme chaque année, le dimanche de la Pentecôte au cimetière militaire russe de saint-Hilaire le Grand, près du camp militaire de Mourmelon, dans l'est de la France (département de la Marne). PHOTOS

Un peu moins d'un millier de soldats russes du corps expéditionnaire de quelque 50.000 hommes qui fut envoyé en France et dans les Balkans de 1916 à 1918, y sont enterrés autour d'une chapelle orthodoxe et d'un monument aux morts, qui existe depuis 1916 et est entretenu depuis 1925 par les autorités françaises. Une association des officiers, anciens combattants du corps expéditionnaire, remplacée depuis la disparition du dernier survivant, dans les années 90, par l'association pour le souvenir, organise chaque année un pélerinage et veille à la mémoire du rôle du Corps expéditionnaire en France et pour les relations franco-russes. La Russie a délaissé durant toute la période soviétique la mémoire de ses quelque trois millions de morts dans l'effroyable guerre de 14-18. Oubli qui a commencé à être réparé avec la participation d'ambassadeurs de la Russie, après la Perestroïka, aux cérémonies annuelles à Mourmelon.

Cette année, l'ambassadeur de Russie en France, Alexandre Orlov, a rappelé que dorénavant le 1er août serait en Russie jour de mémoire des victimes de la Ière guerre mondiale et qu'une collecte auprès des Russes du monde est lancée pour édifier un monument aux morts à Moscou.


Les morts russes sur le front français de 14-18 commémorés à Mourmelon (Marne)
La journée de commémoration a vu deux cérémonies : une première « russe » le matin au cimetière à forte participation religieuse autour de l'association pour le souvenir du Corps expéditionnaire, présidée par M. Georges de Brevern (ITW) et avec la participation de nombreux jeunes Vitiaz, une organisation de jeunesse russe créée dans l'émigration. La seconde, en présence du sous-préfet de Reims, M. Michel Bernard, de la maire de saint-Hilaire, Mme Agnés Person, de l'ambassadeur de Russie et de nombreux officiers supérieurs français.

Le sous-préfet a rappelé le rôle détérminant de la Russie pour la victoire de la Marne au début de la guerre. Si les légendaires taxis ont joué un rôle, ce dernier est plus symbolique que le retrait de plusieurs divisions allemandes contraintes d'aller faire face à l'offensive que la Russie a lancé à la demande de la France contre la Prusse orientale, alors que son armée n'était pas prête ce qui lui a valu des pertes considérables. C'est pourquoi, la Russie sera associée l'an prochain aux commémoration du centenaire de l'infernale guerre civile européenne du début du siècle dernier. Près de 500 personnes ont bravé la pluie pour participer à la commémoration qui perpétue la mémoire des morts russes pour la France et la Russie.

La Russie d’aujourd’hui

Les morts russes sur le front français de 14-18 commémorés à Mourmelon (Marne)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Mai 2013 à 13:14 | 2 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par Michel Legendre le 18/11/2017 16:49 (depuis mobile)
J''ai connu un russe qui avait fait partie du corps expéditionnaire et avait fait sa vie en France. Je voulais savoir si les Russes seraient bien présent l''an prochain. Connu aussi un ex capitaine de l''armée Russe de 14/18. J'' aime ces souvenirs .

2.Posté par PÈLERINAGE ANNUEL AU CIMETIÈRE MILITAIRE DE SAINT HILAIRE LE GRAND (MOURMELON) le 09/06/2019 13:50
PÈLERINAGE ANNUEL AU CIMETIÈRE MILITAIRE DE SAINT HILAIRE LE GRAND (MOURMELON)
L’ASSOCIATION DU SOUVENIR DU CORPS EXPEDITIONNAIRE RUSSE EN FRANCE (1916-1918)
vous convie le week-end de Pentecôte
au pèlerinage annuel au cimetière militaire russe de Saint Hilaire Le Grand (Mourmelon) où reposent les combattants russes tombés au champ d’honneur en France au cours de la 1ère Guerre Mondiale.

Programme:
http://infos-russes.com/regions/2019-06-08-mourmelon-pelerinage-2019/

UN CORPS EXPÉDITIONNAIRE DE QUELQUES 50.000 HOMMES fut envoyé en France et dans les Balkans de 1916 à 1918

Équipés et armés par la France, portant le casque français frappé d'un aigle bicéphale, les soldats de la 1ère brigade débarquèrent à Marseille en avril 1916, furent immédiatement acheminés jusqu'au camp de Mailly, en Champagne et affectés au secteur de Suippes et d'Aubérive où ils furent remplacés par la 3e brigade en octobre 1916.

Au début de 1917, les deux brigades du corps expéditionnaire russe ont occupé le Fort de la Pompelle près de Reims, puis ont participé à l'offensive déclenchée par le général NIVELLE, et se sont distinguées dans l'attaque du Mont Spin au cours de laquelle elles ont subi de lourdes pertes.

Après la révolution bolchevique d'octobre 1917 et la signature du traité de paix de Brest-Litovsk en mars 1918, 400 officiers et soldats russes ont décidé de continuer le combat au sein d'une Légion russe de volontaires qui se battit dans l'armée française jusqu'à la victoire.

LE CIMETIÈRE MILITAIRE RUSSE DE SAINT HILAIRE - MOURMELON

871 soldats reposent là sur les 4000 victimes du contingent russe qui participa à partir de 1916 aux combats sur le sol français, y sont enterrés autour d’une chapelle orthodoxe et d’un monument aux morts, qui existe depuis 1916 et est entretenu depuis 1925 par les autorités françaises.

Une association des officiers, anciens combattants du corps expéditionnaire, remplacée depuis la disparition du dernier survivant, dans les années 90, par l’association pour le souvenir, organise chaque année un pèlerinage et veille à la mémoire du rôle du Corps expéditionnaire en France et pour les relations franco-russes. La Russie a délaissé durant toute la période soviétique la mémoire de ses quelque trois millions de morts dans l’effroyable guerre de 14-18.


La chapelle orthodoxe de style Novgorod, a été édifiée en 1937 à proximité du cimetière militaire où elle perpétue le souvenir des soldats russes tombés aux combats pendant la Première Guerre Mondiale. Albert Alexandrovitch Benois, architecte russe de lointaine origine française a signé ce monument qui offre à la vue ses murs blancs, son toit vert clair (symbole de la terre), son clocheton bleu (symbole du ciel) et son clocheton d’or dans le style caractéristique des églises de Novgorod.

http://www.cndp.fr/crdp-reims/memoire/lieux/1GM_CA/cimetieres/russes/saint_hilaire.htm#russesenfrance

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