Une rue Marie Skobtsov à Paris
Le conseil municipal du 15e arrondissement de Paris, le 4 novembre, et le Conseil de Paris, le 12 novembre, ont voté à l'unanimité pour attribuer le nom de rue Marie Skobtsov - Mère Marie à une nouvelle voie du 15e arrondissement qui débouche entre les n°84 et 88 de la rue de Lourmel cliquez ici pour voir le plan et là pour les motifs de la proposition présentée au Conseil de Paris.

Cet évènement a été rendu possible grâce à l'engagement et à la persévérance d'une élue du 15e arrondissement, Ghislène Fonlladosa, adjointe au maire du 15e pour la culture, le patrimoine et les nouvelles technologies, conseillère de Paris.

La date de la pose officielle de la plaque n'est pas encore connue.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Novembre 2013 à 14:13 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par Une rue de Paris portera le nom de Mère Marie Skobtsov le 24/11/2013 21:29
Suivant un vote du conseil municipal du 15e arrondissement de Paris du 4 novembre, le Conseil de Paris a voté à l’unanimité, le 12 novembre dernier, l’attribution à une rue du 15e arrondissement du nom de « Marie Skobtsov », une religieuse orthodoxe morte en 1945 à Ravensbrück et canonisée en 2004 par l’Église orthodoxe.

La rue en forme de boucle est projetée dans le cadre de l’aménagement du secteur situé entre la rue des Entrepreneurs et la rue de l’Église et débouchera entre les entre les n° 84 et 88 de la rue de Lourmel, juste en face du n° 77 où, en 1935, Mère Skobtsov avait installé son foyer d’accueil devenu un des grands centres de l’organisation de l’immigration russe en France.

Cette femme eut en effet un destin exceptionnel : fille de la noblesse cosaque, première femme à suivre des cours à l’Académie de théologie de Saint-Pétersbourg, poétesse proche de l’intelligentsia, membre du parti socialiste-révolutionnaire, maire d’une petite ville de la mer Noire après la Révolution de février 1917, emprisonnée par les bolcheviques, jugée par les Russes blancs, exilée à Paris, deux fois mariée puis divorcée, mère de trois enfants dont aucun ne lui survivra…

Fondatrice d’un foyer accueillant les jeunes filles isolées, elle y fait construire une petite église et y donne des cours d’« action missionnaire ». Elle y accueillera aussi des SDF puis, pendant la guerre, des juifs. Dénoncée après avoir sauvé quatre enfants de la rafle du Vel d’hiv, elle fut finalement arrêtée par la Gestapo au début 1943 et déportée à Ravensbrück où elle fut gazée le Vendredi saint 1945.

« Mère Marie voulait que sa foi soit un témoignage vécu dans la pratique, confiait, en 2004 à La Croix , la théologienne orthodoxe Élisabeth Behr-Sigel. Mère Marie a eu le sentiment qu’il lui fallait tout donner et se donner elle-même entièrement. Il y a là, pour nous aujourd’hui, un appel à l’absolu authentique. Au fond, elle est restée jusqu’au bout socialiste-révolutionnaire. L’appel à la sainteté de Dieu passe, chez elle, par une aspiration à la justice sociale profonde. »

La date de la pose officielle de la plaque n’est pas encore connue.

Nouveau commentaire :



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile