"L'Église orthodoxe unifiée d'Éthiopie est l'une des Eglises "préchalcédoniennes", aussi appelées "Orthodoxes orientales" ou "miaphysite".

Il faut parler de religion, tellement celle-ci imprègne la vie quotidienne, au moins du côté des orthodoxes que nous avons essentiellement fréquentés.

On reconnaît ceux-ci à la petite croix de métal doré ou de bois qu’ils portent dès l’enfance autour du cou – et sur les gamins les plus haillonneux on aperçoit ce bijou. C’est ainsi que nous avons très tôt remarqué chez notre chauffeur un respect pointilleux des formes de la foi : à chaque église aperçue en passant sur la colline (et dont une réplique, sous forme de chapelle miniature, figure souvent au bord de la route), Suite Ethiopie II, Le sentiment de l’inatteignable à Abuna Yemata

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Décembre 2014 à 11:33 | 1 commentaire | Permalien


Commentaires

1.Posté par Vladimir.G.: Pour le miaphysisme, on ne peut pas parler de monophysisme au sens d'Eutychès le 25/12/2014 10:42
Le miaphysisme est une doctrine christologique développée au Ve et VIe siècles par Dioscore, patriarche d'Alexandrie de 444 à 451 ou 454, puis Sévère, patriarche d'Antioche de 512 à 518, à partir de la formule promue par Cyrille d'Alexandrie1 :

«μία φύσις τοῦ θεοῦ λόγου σεσαρκωμένη (mía phýsis toû theoû lógou sesarkōménē, 'Une est la nature (mia physis) incarnée de Dieu le Verbe').»

Sévère d’Antioche exposait la doctrine ainsi, suivant le rapport de l’évêque jacobite Bar-Hebraeus :

« En Jésus-Christ, il n’y a qu’une nature, la divine et l’humaine, sans confusion, sans mélange et sans corruption, et qui demeurent ce qu’elles étaient ; de même que la nature de l’homme est de deux natures, de l’âme et du corps ; et que le corps est aussi composé de deux natures, la matière et la forme, sans que l’âme soit changée au corps et la matière en la forme2. »

C'est cette doctrine que développait Jean Philopon dans ses Tmimata :

« Aussi nous ne disons pas qu’il y a une nature ou une hypostase de la divinité et de l’humanité, mais bien du Christ composé ; car nous confessons et nous adorons [le Christ en une seule nature] ou hypostase, en tant que composé. Nous n’admettons point la destruction de l’une, ni la confusion [ou le mélange] des deux. […] nous croyons que le Verbe de Dieu s’est incarné de telle sorte qu’il y a eu union de la nature divine et de l’humanité3 »

Pour le miaphysisme, on ne peut donc pas parler de monophysisme au sens d'Eutychès qui enseignait qu'il n'y a qu'une nature en Jésus-Christ, la nature divine, par laquelle a été absorbée la nature humaine « comme une goutte d'eau l'est par la mer ». C'est la doctrine d'Eutychès qui a été condamnée au concile de Chalcédoine.

Les Églises des trois conciles suivent la doctrine miaphysite.

Notes et références

1 Formule d'Apollinaire de Laodicée qu'il attribuait, à tort, à Athanase d'Alexandrie, Pierre Maraval, Le christianisme de Constantin à la conquête arabe, PUF, 1997, p. 355.
2 François Nau, « En quelle mesure les Jacobites sont-ils monophysites ? », Revue de l'Orient chrétien,‎ 1905, p. 128-129 (lire en ligne [archive]).
3 Chronique de Michel le Syrien, tome II, livre VIII, chapitre XIII, [p. 110 [archive] (page consultée le 25 octobre 2012)].

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Miaphysisme

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