Séraphin Rehbinder
Juillet 2011

Le dernier communiqué de l’Archevêché
des églises orthodoxes russes en Europe occidentale remplit de tristesse beaucoup de ses membres car il dévoile un peu plus les difficultés grandissantes que doit affronter notre Archevêché.

Le premier point, par exemple, confirme que le rattachement à notre structure ecclésiale du « doyenné de Grande Bretagne et d’Irlande » est remis en cause. L’archevêque est amené à discuter du rapprochement de ces paroisses avec l’évêque grec appartenant à l’Eglise de Constantinople. Et les discussions sont menées directement avec Monseigneur Grégoire de Thyatire, archevêque à Londres, seul compétent, et non plus avec le Patriarcat de Constantinople. Malheureusement ceci peut préfigurer un démantèlement progressif de l’Archevêché, surtout si l’on considère que Constantinople l’a, de fait, privé de la possibilité de nommer des évêques auxiliaires.

Il est dès lors heureux que le conseil se préoccupe de construire « une vision d’avenir commune de l’Archevêché sur une base purement ecclésiologique. » (1) (Session du 23 juin) L’Archevêché souffre en effet de l’absence d’une position publiquement affirmée sur ce qu’il est et ce qu’il veut être. Il en résulte qu’il donne parfois l’impression que son seul souci est de s’opposer à l’Eglise russe. On remarque de plus, avec satisfaction, que le conseil recherche une vision d’avenir « commune » et sur un fondement « purement ecclésiologique ».

« Vision commune » doit vouloir dire une vision discutée et partagée par tous les membres de l’Archevêché et notamment par ceux qui, tout en ayant une légitimité tout à fait égale aux autres membres, ont été écartés de toutes les instances, partout dans l’Archevêché, parce que leur vision différait justement de celle des membres actuels du conseil.

Mais cette « vision commune » pour s’appuyer vraiment « sur une base purement ecclésiologique » ne peut être élaborée en vase clos. L’ecclésiologie orthodoxe est avant tout conciliaire. Il y a maintenant en France et en Europe occidentale des centaines de milliers d’orthodoxes dont les membres de l’archevêché ne constituent qu’une petite minorité. Et il serait vain de construire des visions d’avenir sans se référer à la réflexion toute l’Eglise, c’est à dire celle des évêques et les laïcs présents dans nos contrées, quelle que soit leur origine.

Or on voit que la position de l’ensemble des Eglises orthodoxes, est arrivée, cahin-caha, à considérer, qu’au stade actuel, il faut maintenir l’organisation qui existe actuellement dans les pays non orthodoxes. Car c’est celle qui répond sans doute le mieux aux défis pastoraux de l’Eglise.
L’existence en Europe occidentale de plusieurs évêques grecs, russes, roumains, antiochiens (dont trois récemment consacrés pour cette région) etc., chacun rattaché à son Eglise d’origine, témoigne largement de cet état de fait. L’organisation territoriale, sur laquelle insistent tellement certains membres de l’Archevêché, pose encore trop de problèmes et manifestement la plénitude de l’Eglise estime que le principe territorial pur est loin d’être le seul critère qui s’impose à elle et qu’elle ne peut, ni ne doit, tout lui sacrifier.
On peut ne pas être d’accord avec cette vision, mais il faut avoir conscience que c’est la vision générale. Ne pas la recevoir est une attitude grave, qui met en opposition avec le plérôme (la plénitude) de L’Eglise. Il faut alors se poser sincèrement la question : est-ce que vraiment la vision que j’ai, moi, est plus juste que celle de l’Eglise qui m’environne? N’oublions pas que si, exceptionnellement, l’attitude d’une minorité a été rejointe par toute l’Eglise, le plus souvent l’attitude obstinée d’un petit groupe le conduit au sectarisme.
Quoiqu’il en soit, il existe en France une instance où tous les problèmes peuvent et doivent être posés. C’est l’Assemblée des évêques orthodoxes de France.

Une autre partie du communiqué nous attriste profondément.
C’est celle qui concerne le clergé : « L’archiprêtre Nicolas Rehbinder (sic) est confirmé dans ses fonctions de recteur de l’église de la Présentation de la Très Sainte Vierge au Temple. »
Cette petite phrase, anodine pour qui ne connaît pas les faits, veut simplement dire que la demande de congé canonique régulièrement et très respectueusement adressée par le père Nicolas à l’Archevêque a été rejetée, après d’ailleurs avoir été acceptée, quand elle avait été faite, au préalable, oralement. Ce qui est grave c’est que le conseil, non seulement veut imposer ses idées à tous, mais prétend obliger ceux qui ne sont vraiment pas d’accord avec lui de rester dans sa structure. Une telle attitude foule au pied la liberté fondamentale, je dirais ontologique de l’homme. Elle est proprement impensable car elle rappelle trop la pratique de certaines sectes, qui interdisent à ses membres d’en sortir.

Après ce nouveau pas, qui fait suite à l’excommunication d’une paroissienne à Nice, on peut se demander si les membres du conseil ont vraiment conscience de la gravité et du scandale de certaines de leurs décisions. Jamais le patriarcat de Moscou n’a refusé de régulariser un congé canonique, même dans les cas où la rupture avec l’Eglise russe se faisait dans des conditions particulièrement désagréables ou désinvoltes.

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Sur le même sujet

Seraphin Rehbinder: L'archevêché est-il fidèle à sa vocation?
Une contribution de Séraphin Rehbinder
A propos de la pétition Nice

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Juillet 2011 à 21:43 | 7 commentaires | Permalien

Considérons, mes très-chers frères, tout ce que les hommes endurent de travaux et de douleurs pour les objets de leurs passions vicieuses, pour des choses qu'on est d'autant plus malheureux de désirer, qu'on s'imagine être plus heureux en les possédant. A quels dangers ils s'exposent pour les fausses richesses ! Quelles amertumes ils dévorent pour les vains honneurs ! Quelle incroyable patience pour des satisfactions puériles ! Avides d'argent, de gloire, de débauches, rien ne leur coûte pour se procurer ce qu'ils désirent, et conserver ce qu'ils ont acquis. 1. Rom. VIII, 18. — 2. Cor. IV, 17.
Le soleil et la pluie, la glace, les vagues mugissantes, la mer en furie, le métier de la guerre, si dur et si plein d'incertitudes, des coups, des plaies affreuses, des blessures horribles, ils supportent tout sans y être contraints par la loi de la nécessité; ils affrontent tout comme à plaisir, et pour suivre leurs désirs coupables. Et l'on croit que toutes ces folies sont comme permises ! Suite SAINT AUGUSTIN

Sur le même sujet:

Saint Augustin: LE MENSONGE EST UNE INIQUITÉ; IL DONNE LA MORT A L’AME

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Juillet 2011 à 11:16 | 0 commentaire | Permalien

Les familles de vieux-ritualistes russes résidant en Bolivie reviennent au pays et ceci dans le cadre du programme d'Etat d'aide au retour des immigrés, a annoncé vendredi la porte-parole du Service fédéral russe des migrations (FMS) Zalina Kornilova.
Cette année, le FMS conjointement avec le ministère russe des Affaires Etrangères et les autorités de la région du Primorié (extrême sud de l'Extrême-Orient russe) ont démarré un projet pour installer dans le village de Korfovka (Primorié) les immigrés russes de retour de Bolivie. Suite "Voix de la Russie"
Sur le même sujet Un représentant du Département des relations extérieures participe aux festivités annuelles de la métropole vieille-ritualiste de Moscou

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 24 Juillet 2011 à 09:21 | 1 commentaire | Permalien

Le Révérend Père Anatole Rakovitch nommé chevalier de la Légion d'honneur
Le Président de la République, Monsieur Nicolas Sarkozy, a nommé ce 14 juillet 2011, le Révérend père Anatole Rakovitch, l'Archiprêtre de la Cathédrale Saint Alexandre Nevsky de Paris CHEVALIER DE LA LEGION D'HONNEUR


Cette plus haute distinction française montre la reconnaissance des Pouvoirs Publiques français pour le dévouement, depuis de longues années, du père Anatole, tant au sein de la paroisse que dans les associations qui ont fait appel à lui.Cette distinction rejaillit tant sur la paroisse toute entière que sur l'orthodoxie en France.

"Parlons d’orthodoxie félicite de tout cœur le père Anatole, prêtre aimé et respecté par les orthodoxes de tradition russe. Mnogaïa leta!

Orthodoxierusseoccident

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 23 Juillet 2011 à 10:20 | 5 commentaires | Permalien

Le  Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou célèbre le 65 -e anniversaire de sa fondation
C’est dimanche prochain, le 24 juillet, que le DREE célèbrera le 65e anniversaire de sa fondation. Les solennités seront présidées par le patriarche Cyrille. Avant d’être élu patriarche par le Concile Mgr Cyrille a pendant près de vingt été à la tête du Département.Dimanche matin le patriarche dira la liturgie à la cathédrale du monastère Saint Daniel.

Concélèbreront Mgr Juvénal, métropolite de Kroutitzy et de Kolomna, Président du DREE de 1972-1981 , Mgr Philarète, métropolite de Minsk et de Sloutzk qui a occupé ce poste de 1981-1989 ainsi que Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk, l’actuel président du Département.
Une réunion solennelle se tiendra à 13h dans les locaux de l’hôtel Danilovskaya. Y prendront par le patriarche, des dignitaires de l’Eglise ainsi que des représentants des Eglises locales, de confessions hétérodoxes, des communautés musulmane et hindouiste, des personnalités politiques, des responsables d’associations, des diplomates étrangers accrédités à Moscou, des représentants des milieux scientifiques et d’affaires ainsi que du monde de la culture.

« Jamais je ne pourrai effacer de ma mémoire les vingt ans que j’ai passé à la tête du DREE, a dit le patriarche.
Les collaborateurs du Département, cette institution même me tiennent à cœur et auront toujours une place importante dans ma vie. Pendant les dures années de la transition politique le DREE a contribué à renforcer le statut de l’Eglise. Le Département a grandement participé à l’élaboration des « Fondements de la doctrine sociale de l’Eglise » ainsi que de la « Doctrine de l’Eglise sur la dignité, la liberté et les droits de l’homme ».
Le DREE a été consulté lors de la rédaction des projets de loi sur la religion, en particulier celui de la Loi sur la liberté de conscience et les associations religieuses. Le DREE a réussi à briser le mur du silence qui entourait l’Eglise russe au début des années 90.
Le Département est à la source de la première page Web consacrée à l’Eglise russe, c’était sans doute le premier site religieux du monde. Le site de l’Eglise russe a été mis en place avant que le Vatican n’en fasse de même. Nous avons été les premiers à nous opposer aux missionnaires qui ont déferlé en nombre dans le pays afin d’y contrer la foi orthodoxe et de convertir les agnostiques à des croyances autres que l’orthodoxie. Il convient de souligner le rôle essentiel du DREE dans la préparation et la mise en œuvre de l’union du patriarcat de Moscou avec l’Eglise orthodoxe russe hors frontières ».

Mospat

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Les éditions du patriarcat de Moscou viennent de publier un livre intitulé « Au service de l’Eglise. Le 65 anniversaire du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou ».
Ce recueil richement illustré (un grand nombre de photos inédites) de 528 pages a été rédigé par Mgr Hilarion, métropolite de Volokolamsk. On y trouve les souvenirs de ceux qui, à diverses époques, ont dirigé le Département.

Traduction "PO"



Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 22 Juillet 2011 à 18:58 | 2 commentaires | Permalien

Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha) 1880 -1956, LES OEUVRES ( partie III )
JEAN-CLAUDE LARCHET

LA VIE ET L’OEUVRE DE SAINT NICOLAS DE JITCHA

Monseigneur Nicolas Velimirović fut un écrivain prolifique. Ses oeuvres, qui n’ont pas encore toutes été réunies pour une édition complète, occupent néanmoins treize volumes dans la première édition, réalisée entre 1976 et 1986 par Monseigneur Lavrentije à Himmelstür (Allemagne) et vingt trois volumes dans une seconde édition (plus complète mais ne comportant néanmoins toujours que des oeuvres choisies), réalisée par les Éditions Glas Crkve à Valjevo de 1996 à 2000.
Ces oeuvres peuvent être réparties en six genres : des essais (littéraires et philosophiques, historiques, éthiques, théologiques et spirituels), des centuries spirituelles, des vies de saints, des prières, des oeuvres catéchétiques, des homélies, des oeuvres exégétiques et des lettres, certaines œuvres appartenant cependant à plusieurs genres à la fois. Les écrits de Monseigneur Nicolas frappent immédiatement par la grande qualité littéraire de leur style. Ce style, qui fait un usage abondant d’images et de métaphores, est empreint d’une grande beauté et véhicule une émotion communicative, d’ordre spirituel et non sentimental.

Monseigneur Jean Maximovitch a qualifié Monseigneur Nicolas de « nouveau Chrysostome » (nom qui signifie
en grec « bouche d’or » et qui fut donné à saint Jean Chrysostome en raison de la beauté de son
style), et c’est ainsi que Monseigneur Artemije Radosavljević a intitulé la première biographie qu’il
lui a consacrée : Un Chrysostome serbe. C’est sous cette appellation de « Chrysostome serbe » qu’il
est aujourd’hui couramment désigné.
Monseigneur Nicolas avait sans aucun doute le talent d’un authentique poète.
Son style est souvent lyrique, mais il est en même temps d’une grande sobriété, c’est-à-dire exempt de fioritures inutiles. Le fait qu’il use abondamment de métaphores ne l’empêche pas d’être d’un très grand réalisme spirituel. Même lorsqu’il aborde des sujets difficiles — par exemple d’ordre dogmatique — il reste clair et simple, sachant se mettre à la portée d’un grand nombre d’auditeurs ou de lecteurs, et cela même si sa langue est recherchée et utilise volontiers des archaïsmes ou des néologismes.

Son grand pouvoir de séduction et la force magnétique qu’il exerce ne tiennent cependant pas seulement à ses qualités formelles. Les écrits de Monseigneur Nicolas témoignent d’une expérience spirituelle intérieure très
profonde et d’une vie mystique très élevée. Leur force de conviction tient avant tout à leur lien immédiat avec l’expérience spirituelle personnelle de leur auteur et au fait qu’ils sont imprégnés de la grâce de l’Esprit Saint qui l’habitait.
Ils prennent très souvent la forme d’une prière ou d’une méditation spirituelle contemplative,parce que l’inspiration de Monseigneur Nicolas est visiblement liée à un état de prière permanent et à un sentiment constant de la présence de Dieu. Le Père Justin Popović écrit à ce sujet : « Il pense à travers la prière, il philosophe à travers la prière. C’est à travers la prière qu’il sent Dieu, et à travers la prière qu’il sent toute la création. il est avec toute chose dans une relation de prière.
L’orthodoxie et seulement elle peut mener à cela. L’âme tout entière se rassemble dans la prière, car la prière est le seul guide à l’oeil aiguisé de l’esprit, du coeur et de la volonté. » Les écrits de Monseigneur Nicolas laissent aussi transparaître les vertus spirituelles de leur auteur, en particulier son esprit de pénitence, son humilité et son amour pour Dieu et pour tous les hommes. Le Père Justin Popović parlait à leur sujet d’un « style somptueux rempli de grâce » et notait : « Il parle comme aucun d’entre nous n’a jamais parlé. Il a le don des mots parce qu’il a le don du sentiment total, le don de la compassion, le don de l’amour total, le don de la prière ».

Les écrits de Monseigneur Nicolas sont d’autre part profondément ancrés dans la Sainte Écriture et en sont, comme ceux des Pères, constamment imprégnés. N’en témoignent pas seulement les citations directes ou les nombreuses allusions, mais le fait que le style même de Monseigneur Nicolas est très proche de celui des auteurs inspirés des Écritures. C’est pour cela – et pas seulement à cause de son oeuvre pastorale – que le Père Justin Popović le qualifiait de « treizième apôtre » et de « cinquième évangéliste ».
Ses écrits sont aussi profondément ancrés dans la Tradition patristique, ce qui se remarque moins au fait que Monseigneur Nicolas se réfère aux Pères ou les cite qu’au fait qu’il vit, pense et s’exprime lui-même à la manière des Pères. « On sent, écrit le Père Justin Popović, que les âmes lumineuses des grands ascètes orthodoxes, parlent à travers lui. »
Ce double ancrage, scripturaire et patristique, des écrits de Monseigneur Nicolas et leur lien direct à une expérience spirituelle profondément vécue, les apparente sans aucun doute à ceux des plus grands Pères, et les rend très proches de ceux d’un saint Maxime le Confesseur, d’un saint Isaac le Syrien ou, comme le notait le Père Justin Popović, d’un saint Syméon le Nouveau Théologien.

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On trouvera une biographie plus développée, une évocation de la personnalité spirituelle de Mgr Nicolas et une présentation détaillée de ses oeuvres dans l’introduction à son livre Prières sur le lac, paru en 2004 aux éditions L’Age d’Homme dans une traduction de Zorica Terzic.
De Mgr Nicolas Vélimirovitch, les éditions L’Age d’Homme ont également publié : Théodule (trad. de J.-L. Palierne, 1999), Vie de saint Sava (trad. de Ljubomir Mihailovic, 2001), Cassienne (trad. de J.-L. Palierne, 2e éd., 2003).


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Conférence donnée à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, Paris, le 5 mars 2005,
dans le cadre de la présentation du livre de Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha),
Prières sur le lac (éd. L’Age d’Homme, 2004).

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 22 Juillet 2011 à 10:23 | 0 commentaire | Permalien

Notre Dame de Kazan
La toute sainte Mère de Dieu est représentée sur l’icône de Kazan avec l’enfant sur son côté gauche.
C’est la seule icône, parmi les icônes miraculeuses, sur laquelle il n’y a qu’une seule main : La main du Christ qui bénit; les autres mains ne sont pas visibles, elles sont sous les vêtements. L’Enfant Jésus est représenté debout face à celui qui regarde l’icône, à l’opposé des diverses autres positions qu’Il a sur d’autres icônes.....

L'Eglise russe célèbre la Très Sainte Mère de Dieu et toujours vierge, Marie, en son icône de Kazan en Tatarie, en mémoire de la libération de Moscou en 1612, lors de l'occupation polonaise.

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 21 Juillet 2011 à 09:22 | 1 commentaire | Permalien

Le métropolite Hilarion: Le destin de la famille impériale est inséparable du destin du peuple russe
Le 17 juillet 2011, fête des saints martyrs impériaux, le métropolite Hilarion, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou a célébré une Divine liturgie dans l’église moscovite « Notre-Dame-Joie-de-tous-les-affligés ». Les clercs de la paroisse, les collaborateurs du DREE et le père Dionissy Kazantsev, recteur de l’église Saint-Jean-le-Théologien au Brésil, concélébraient.

La liturgie était chantée par le Chœur synodal de Moscou sous la direction d’A. Pouzakov, artiste émérite de Russie.

Après la Divine liturgie, Mgr Hilarion s’est adressé aux fidèles :

Chers frères et sœurs !

Aujourd’hui, à la veille de la fête de saint Serge, higoumène de Radonège et de toute la Russie, l’Église fait mémoire d’André Roublev, le grand iconographe, disciple de saint Serge et moine de la Laure de la Sainte-Trinité, ainsi que des saints martyrs impériaux : le tsar Nicolas Alexandrovitch, la tsarine Alexandra Feodorovna, le tsarevitch Alexis, les grandes-duchesses Olga, Tatiana, Maria et Anastasia qui ont souffert ce jour des mains des athées.

Le métropolite Hilarion: Le destin de la famille impériale est inséparable du destin du peuple russe
Lorsque nous réfléchissons au destin du dernier tsar russe et à celui de sa famille, nous voyons que depuis le début, cet homme et les gens auxquels sa destinée était liée semblaient comme prédestinés à être offerts en sacrifice, comme des agneaux conduits à l’abattoir. Le pouvoir revenait à l’héritier du trône impérial par héritage : il n’en était pas investi comme de nos jours, par élection, pas plus qu’à cause de mérites particuliers, mais parce qu’il était le premier-né, le fils de l’empereur, était sacré et recevait par le sacre la bénédiction de Dieu pour gouverner.

L’époque à laquelle l’empereur Nicolas a pris les rênes de l’Empire russe étaient très difficiles : les idées révolutionnaires agitaient le peuple, agitaient les intellectuels, chacun rêvait d’un meilleur « présent » et d’un meilleur « futur », chacun avait sa recette pour atteindre à cet avenir meilleur, et le seul élément de rétention était le trône impérial. Et lorsque le trône vacilla, le pays fut pris dans un engrenage de catastrophes que personne n’attendait, auxquelles n’avaient pas pensé ceux qui, par leurs recettes et leurs conseils voulaient ménager à la Russie un meilleur avenir. Le pays fut pris dans une tempête d’infortunes et de violences, sans épargner personne. Commençant par les représentants de l’aristocratie, la famille impériale, les membres de la maison impériale, les bolcheviks s’attaquèrent ensuite aux nobles, au clergé, avant d’enclancher la « dékoulakisation », portant un coup terrible à la paysannerie. En un mot, c’est le peuple tout entier qui a subi, et il n’y eut personne qui n’ait plus ou moins souffert du pouvoir athée.

C’est pourquoi, lorsque nous pensons au destin de la famille impériale, nous ne pouvons le séparer du destin du peuple tout entier.
La famille impériale a souffert tout autant que des milliers d’autres familles. On éliminait des innocents, indépendamment de leur âge, de leur sexe, de leur situation sociale. Adultes et enfants, hommes et femmes, riches et pauvres, croyants et incroyants, tous ont péri de la main des sans-Dieu. Et lorsque nous nous souvenons aujourd’hui de tous les nouveaux-martyrs russes, nous comprenons qu’il est impossible d’énumérer leurs noms, car tant d’entre eux nous restent inconnus. Nous connaissons le sort de la famille impériale, parce que ces gens étaient célèbres, mais combien y en a-t-il eu, de ces familles, de ces jeunes gens et de ces jeunes filles qui ont été fusillés, tués, jetés dans des mines, et dont nous ne saurons peut-être jamais le nom. Mais, nous le savons, leurs noms sont inscrits dans les cieux.

Les historiens continuent à discuter du rôle du dernier empereur dans le destin de l’Empire russe : avait-il bien régné ?
N’avait-il pas fait d’erreurs ? L’Église ne discute pas ces matières, elle ne porte pas de jugement sur les hommes politiques et les hommes d’état. L’Église regarde comment telle personne a vécu, comment elle a construit sa relation avec Dieu, quelle a été sa fin. Nous constatons que le dernier empereur russe, envoyé à l’abattoir, a offert sa vie en sacrifice pour ses péchés, pour les péchés du peuple et les péchés de notre patrie. Et aujourd’hui, lui, sa famille, leurs fidèles serviteurs et tous ceux qui ont suivi la même voie du martyre et de la passion acceptée prient pour notre terre de péché, pour notre peuple pécheur, afin que le Seigneur nous prenne en pitié, qu’il nous pardonne nos péchés, afin que notre peuple voit enfin cet avenir lumineux qu’il a tant désiré et qu’il n’a pas vu venir pendant les dizaines d’années qu’a duré le pouvoir athée.

Aujourd’hui, notre sainte Église renaît, l’athéisme n’est plus à la mode, il est pratiquement clandestin.
Nous croyons que cela est advenu par les prières de ceux qui ont accepté humblement et sans broncher les souffrances qui ont été leur lot, de ceux qui ont gravi le Golgotha, chacun le sien, à la suite du Christ, afin d’y mourir avec foi et d’accéder à une autre vie, où ils prient aujourd’hui pour nous. Nous croyons que par leurs prières notre Église renaît aujourd’hui, que par leur prière notre chère patrie retrouvera ses forces, que par leurs prières chacun de nous renaîtra pour mieux s’engager sur la voie du Royaume des cieux et mener par ce chemin nos enfants et nos petits-enfants.

Je vous souhaite à tous, chers frères et sœurs, une bonne fête des saints martyrs impériaux, et espère que par leurs prières, par les prières des nouveaux-martyrs et confesseurs russes, nous avancerons tous sur cette longue route qui mène à la rencontre avec notre Seigneur Jésus Christ. Amen »

Mospat

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 20 Juillet 2011 à 21:24 | 1 commentaire | Permalien

Le 16 juillet 2011, l’évêque Nestor de Chersonèse a célébré la Divine liturgie en l’église Saint-Ambroise à Milan. Le recteur de la paroisse, l’archiprêtre Nicolas Makar et d’autres clercs des paroisses italiennes relevant du diocèse de Chersonèse concélébraient.

Le même jour, accompagné de l’archiprêtre Nicolas Makar, l’administrateur du diocèse de Chersonèse a visité l’église Saints-Pierre-et-Paul à Como (province de Lombardie). L’évêque y a célébré un office d’intercession festif aux saints apôtres et a échangé avec les paroissiens, communique le site du diocèse de Chersonèse.

Ensuite, Mgr Nestor a rencontré le vicaire de l’évêque catholique de cette ville.

Le 17 juillet, fête des saints martyrs impériaux, Mgr Nestor a célébré la Divine liturgie en l’église des Trois-Saints-Docteurs de Piacenza. Au cours de l’office, avec la bénédiction du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, l’évêque Nestor a élevé le père Grégoire Katan, recteur de la paroisse, au rang d’archiprêtre.

A la veille de sa visite, le 13 juillet, Mgr Nestor de Chersonèse avait reçu à Paris le hiéromoine Antoine (Sevriouk), nouvellement nommé secrétaire des paroisses italiennes du Patriarcat de Moscou et recteur de l’église Sainte-Catherine de Rome. La rencontre avait eu lieu après la liturgie célébrée par le hiéromoine Antoine à l’église des Trois-Saints-Docteurs. Au cours de l’entretien, l’évêque Nestor et le hiéromoine Antoine avaient abordé différentes questions concernant l’administration des paroisses de l’Église orthodoxe russe en Italie....SUITE Mospat

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 20 Juillet 2011 à 19:48 | 3 commentaires | Permalien

Le parlement hongrois a adopté mardi 13 juillet à l'aube une nouvelle loi sur les Églises, restreignant la reconnaissance officielle à quatorze religions, mais laissant la porte ouverte pour d'autres communauté religieuses./
.../ La reconnaissance officielle ouvre à ces 14 communautés religieuses le droit à des subventions publiques.
A côté des Eglises traditionnelles (catholique, réformée, évangéliste, orthodoxe et judaïsme), le parlement a aussi reconnu l'Eglise de la foi, une communauté plus récente, fondée en 1979./ SUITE La Croix - AFP

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 19 Juillet 2011 à 12:48 | 0 commentaire | Permalien

Saint Serge de Radonège
Ermite, fondateur du monastère de la Trinité-Saint-Serge + 1392
Né à Rostov au nord de Moscou, le jeune Barthélémy (le futur moine Serge) émigre à Radonège avec les siens, fuyant l'avance des Tatares. Le garçon, peu doué pour les études, ne rêve que de vie monastique. A la mort de ses parents, il se retire avec son frère aîné dans la forêt pour y vivre en ermite au milieu des loups et des ours.
Les deux frères bâtissent une chapelle dédiée à la Sainte Trinité. Avec le temps, l'ermitage devient un monastère (le monastère de la Sainte Trinité), peuplé de moines vivant une pauvreté radicale dans une grande liberté. Le patriarche de Constantinople dont dépend alors la Russie, impose à Serge l'adoption de la Règle cénobitique du Studion, qui instaure entre les moines une vie commune plus stricte. Serge se soumet à regret. Il ne reste pas confiné dans son monastère. Il se sent responsable de son pays en pleine ébullition politique.
Les princes sollicitent ses conseils et ses prières. En 1380, il bénit le grand-prince Dimitri de Moscou avant la bataille de Koulikovo qui inaugure la fin du joug mongol en Russie. On pourrait la comparer en France à la bataille de Poitiers sur les Musulmans. Il mène encore des missions de conciliation entre les princes russes et fonde de nombreux autres monastères. Le monastère de la Trinité Saint Serge, à 70 kms de Moscou resta même aux jours les plus sombres du soviétisme un grand pèlerinage et l'un des centres théologiques et spirituels de l'Eglise Russe.

Il fut canonisé en 1452
SUITE " Parlons d'orthodoxie"

Rédigé par l'équipe de rédaction le 18 Juillet 2011 à 17:00 | 0 commentaire | Permalien

Vladimir GOLOVANOW

18ème Assemblée Générale de l’assemblée interparlementaire sur l'Orthodoxie (AIO), à Paris du 21 au 24 juin

L’AIO, groupe interparlementaire constitué à l’initiative du Parlement de Grèce en 1993, a tenu sa 18ème Assemblée Générale à Paris du 21 au 24 juin derniers sut le thème central « les valeurs religieuses dans un monde en crise économique » avec une cinquantaine de participants venus de différents pays de tradition orthodoxe. Outre le Parlement de Grèce, c'est la Duma (parlement) de la Russie qui y joue un rôle prépondérant puisque le président de l'AIO est M. Sergei POPOV, député à la Duma.

Les patriarches Bartholomée, Cyrille et Daniel ont fait parvenir des messages lus par leurs représentants à l'AEOF; Mgr Gabriel de Comane s'est aussi adressé à l'Assemblée en sa qualité de Recteur de l'Institut Saint Serge. En effet, Paris a été chois pour tenir cette Assemblé parce que "il s'agit là, non seulement d'un centre spirituel et intellectuel de premier plan de l'Europe, mais aussi en raison de la présence de plusieurs communautés orthodoxes en provenance de plusieurs pays de tradition orthodoxe, qui sont désormais intégrées en France et font partie de son tissu socio-économique." … Et un hommage appuyé a été rendu à l’Institut Saint Serge, « seul institut qui assure un cursus académique d’enseignement théologique, entièrement en français », par M. Anastasios NERANTZIS, député du Parlement grec et Secrétaire Général de l'AIO, qui a fait référence à son riche apport à la théologie orthodoxe depuis 86 ans. Il a rappelé le rôle joué par le Métropolite Euloge, et par plusieurs figures marquantes de l’Institut et de l’Eglise orthodoxe en France, des intellectuels, des pasteurs et des professeurs. L’Archevêque Gabriel a rappelé que l'Institut a aussi formé plusieurs centaines d’évêques, des prêtres et des théologiens dont un Patriarche, IGNACE IV d’Antioche, primat de l’Eglise orthodoxe d’Antioche.

La séance inaugurale a été aussi l’occasion de plusieurs messages livrés au nom des présidents des parlements grec et russe mais aussi du parlement pan africain. De même, le secrétaire général du Conseil Œcuménique des Eglises, COE, le Révérend Pasteur Olav Fykse Tveit, a adressé un message aux participants qui a été lu par son représentant, le Père Dr Daniel Buda, prêtre de l'Eglise orthodoxe roumaine et responsable, au Conseil œcuménique des Eglises (COE), du programme pour la coordination des relations ecclésiales et œcuméniques.
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Une délégation de l'AIE s'est aussi rendue à l'Institut Saint Serge et l'AIE a adopté une résolution sur le génocide contre les chrétiens dans l'Empire ottoman à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Elle a condamné le fait que jusqu'à aujourd'hui la Turquie refuse de reconnaître ce génocide. Texte complet sur Armenews

Source: AEOF


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 18 Juillet 2011 à 15:17 | 0 commentaire | Permalien

Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha) 1880 -1956 - LA VIE ( partie II )
JEAN-CLAUDE LARCHET

LA VIE ET L’OEUVRE DE SAINT NICOLAS DE JITCHA

Pendant toute la période où Monseigneur Nicolas fut évêque d’Ohrid, de Bitolj et de Žiča, fut entrepris dans ces diocèses, sous son impulsion, tout un travail de rénovation matérielle et institutionnelle.Il organisa la réfection de nombreux monastères détruits, abandonnés ou à moitié vides ainsi que de nombreux monuments. Il restaura et créa de nombreuses institutions et fondations de bienfaisance. Il vint en particulier en aide aux enfants pauvres, aux orphelins et aux écoliers d’origine modeste, sans distinction de race et de religion. Il créa à Bitolj, Kraljevo, Čačak, Gornji Milanovac et Kragujevac, des foyers où furent recueillis, juste avant la seconde guerre mondiale,
plus de six cents enfants. Pour beaucoup d’enfants pauvres de Yougoslavie, il devint « l’oncle Nicolas ».

En outre, il donna un nouveau souffle à la vie spirituelle, liturgique et monastique et à toutes les pratiques caritatives bien au-delà des frontières de ses diocèses. Ses qualités personnelles, ses charismes spirituels, son don de la parole et son talent d’écrivain attirèrent de nombreuses personnes vers lui, et par lui vers l’Église.
Un commentateur écrit : « Lorsqu’on veut apprécier l’oeuvre de Nicolas Velimirović, il faut avoir aussi en vue l’influence incomparable qu’il a exercée sur ses contemporains. Il a été le guide spirituel, le phare, l’inspirateur. Sans exagération aucune, on peut distinguer l’Église serbe avant et après Nicolas Velimirović.

Avec lui, c’est une autre époque qui commence. Tout se passe comme si, grâce à lui, les Serbes avaient redécouvert la religion. Son magnétisme attira vers l’Église une élite intellectuelle, des théologiens de tout premier plan, comme
Justin Popović [...] et tout une pléiade de jeunes. Simultanément, l’évêque Nicolas entraîna et canalisa les masses de fidèles qui, soudain, retrouvèrent une soif spirituelle immense. »

Entre 1921 et 1927, Monseigneur Nicolas fut souvent envoyé à l’étranger pour y accomplir des missions ecclésiales et nationales. Il se rendit d’abord aux États-Unis en 1921.
Le principal but de son voyage était de jeter les bases de l’Église orthodoxe serbe en Amérique. C’est ainsi qu’il fut nommé, pour une période de six mois, administrateur de l’évêché serbe américano-canadien nouvellement créé. C’est à son initiative que fut construit le monastère Saint-Sava à Libertyville. Pendant son séjour, il donna plus de cent cinquante homélies et conférences dans diverses églises et universités et il récolta des fonds pour les orphelinats qu’il avait fondés dans son diocèse.
Les années suivantes, il se rendit à Athènes, à Constantinople et au Mont-Athos.
Il retourna aux États-Unis en 1927 à l’invitation de diverses institutions, pour un séjour de six mois au cours duquel il donna de nouveau de nombreuses conférences dans les églises et les universités. Sur le chemin du retour, il s’arrêta une quinzaine de jours en Angleterre, où il annonça prophétiquement la venue de la seconde guerre mondiale.
En 1930, il participa à la Conférence panorthodoxe qui se tint au monastère Vatopaidi au Mont-Athos, où il fit entendre la voix de l’Orthodoxie, faisant émerger la Tradition de l’Église universelle au sein des traditions locales souvent marquées par des tendances nationalistes, « dans le but, dit-il, de présenter de manière claire et compréhensible aux chrétiens occidentaux la foi vraie et éternelle de l’Église une, catholique et apostolique ».
Il fut souvent présent aux Conférences pour la paix, aux rencontres internationales de l’Union chrétienne des jeunes dans le monde (YMCA) et aux nombreuses rencontres et conférences organisées par le mouvement oecuménique alors en plein développement.
À travers de nombreuses rencontres, il s’efforça aussi de maintenir de bons rapports avec les membres des Églises voisines et soeurs (en particulier grecque et bulgare), ainsi qu’avec les membres des autres confessions chrétiennes présentes dans la Yougoslavie d’avant-guerre.Monseigneur Nicolas fut également conduit à s’engager dans certains épisodes de la vie politique de son temps. En 1937, il s’opposa avec succès au concordat imposé à l’Église par le gouvernement de Stojadinović et de Korosec, qui résultait d’un accord conclu avec le Vatican et faisait du pays une terre de mission pour l’Église latine. Il prit également part, aux côtés du patriarche Gabriel
Dožić, au rejet du Pacte signé, le 25 mars 1941, avec l’Allemagne et l’Italie, par le gouvernement Cvetković, ce qui lui attira la sympathie du peuple et la haine des dirigeants allemands.Il est étonnant de constater que, malgré la multiplicité de ses activités et de ses déplacements,Monseigneur Nicolas conserva pendant toute cette période une activité littéraire intense.
De nombreuses oeuvres importantes parurent entre 1920 et 1941 : Paroles sur l’homme universel (1920), Prières sur le lac (1922), Pensées sur le bien et le mal (1923), Nouveaux sermons sous la montagne (1923), Homélies pour les dimanches et jours de fête (1925), La foi des hommes cultivés
(1928), Le Prologue d’Ohrid (1928), La guerre et la Bible (1931), Symboles et signaux (1932),Emmanuel (1937), Nomologie (1940), Le peuple serbe comme serviteur de Dieu (1941),Lettres missionnaires (1937-1941).


* * *
L’oeuvre foisonnante de Monseigneur Nicolas fut interrompue par la Seconde guerre mondiale.
Le 6 avril 1941, les troupes allemandes envahirent la Yougoslavie. À ce moment, Monseigneur Nicolas se trouvait au monastère de Žiča. L’occupant y envoya deux émissaires pour lui demander,« puisque le peuple l’écoutait », d’user de son influence en appelant les Serbes à se soumettre. Il refusa avec indignation cette proposition de collaboration, leur répondant : « Le peuple serbe ne m’écoute pas, car s’il m’avait écouté, vous ne seriez pas ici. »
Avec courage, il protesta publiquement contre les fusillades de Kraljevo et se mit d’emblée au service de la population victime de l’occupation, venant notamment en aide à de nombreux Juifs persécutés.

En raison de sa résistance à l’occupant et de l’audience dont il jouissait au sein du peuple, Monseigneur Nicolas fut arrêté le 12 juillet 1941, jour des saints apôtres Pierre et Paul. Selon les affirmations du général Ler, c’est Hitler lui-même qui aurait ordonné son arrestation. Conduit devant le général allemand, il refusa le siège qu’il lui proposait disant : « Je n’ai ni a parler ni à m’asseoir avec vous qui avez réduit mon peuple en esclavage. » Il fut aussitôt enfermé au monastère de Ljubostinja, puis transféré dans une prison au régime plus sévère, au monastère Vojlovica, près de Pančevo, où il fut incarcéré pendant près de trois ans avec le patriarche Gabriel.
Monseigneur Nicolas évoque ainsi la façon dont il affronta l’épreuve de la captivité : « Étant prisonnier, vivant dans une cellule solitaire pour une longue période, je me suis d’abord révolté en esprit contre mon emprisonnement et mon incapacité d’agir en quoi que ce fût. En priant Dieu qu’Il m’éclairât et en lisant l’Évangile, je fixai mon attention sur les fréquents séjours du Christ au désert et sur ce qu’Il disait aux apôtres : “Venez à part dans un lieu solitaire.” Cela me fit comprendre ma position. Je compris qu’en prison j’étais déjà dans un désert, à l’écart du monde, isolé et seul avec mon Dieu. Je me dis : “Je suis ici non pour faire quelque chose mais pour être. Ce temps est pour moi la nuit et non le jour. Si toutes les activités extérieures me sont interdites, l’activité intérieure
reste en mon pouvoir. Je peux surveiller mon esprit et mon coeur librement. Je peux pleurer, crier et prier. Dans cet isolement, je peux illuminer mon esprit et purifier mon coeur de toute crainte, peur et convoitise. Je peux implorer mon Seigneur Dieu de me guérir de toutes les insuffisances de mon âme et de me restaurer. »

De cette époque datent une centurie spirituelle, toute centrée sur la valeur fondamentale de l’Évangile : la Centurie de Ljubostinja, deux textes qui sont des prières : Le canon de prière et la prière à la Très Sainte Vierge de Vojlovica et les Trois prières à l’ombre des baïonnettes allemandes.

Le 14 septembre 1944, les Allemands transférèrent Monseigneur Nicolas et le Patriarche Gabriel de Vojlovica au camp de concentration de Dachau, où ils restèrent internés presque jusqu’à la fin de la guerre.
Cet enfer fut pour Monseigneur Nicolas le lieu d’une expérience mystique très profonde,qui alla jusqu’à la vision de Dieu et qu’il évoquait discrètement en ces termes : « Au camp, c’est ainsi : tu es assis dans un coin et tu te dis encore et encore : “Je suis poussière et cendre. Seigneur,prends mon âme !” Et soudain ton âme est élevée dans les Cieux et tu vois Dieu face à face. Mais tu ne peux pas le supporter et tu Lui dis : “Je ne suis pas prêt ! Fais-moi revenir en bas !” Et ainsi une fois de plus tu es assis là pendant des heures et des heures, répétant : “Je suis poussière, je suis cendres ; prends mon âme !” Et encore une fois, Dieu te saisit vers le haut !” »

À la fin du mois de janvier 1945, Monseigneur Nicolas et le patriarche Gabriel furent amenés à Vienne, où les Allemands leur proposèrent de collaborer. Ils opposèrent un refus catégorique à ces propositions mais obtinrent cependant de pouvoir, accompagnés par des agents de la sécurité militaire allemande, se rendre pour une courte visite pastorale dans les camps de l’armée serbe réfugiée en Slovénie et en Italie. Tous deux furent finalement libérés le 8 mai 1945 par la 36e division américaine qui investit le camp de Dachau. Après qu’ils eurent erré quelque temps, comme des millions de réfugiés, sur les routes des pays occidentaux, le Patriarche Gabriel décida de rentrer en Serbie pour reprendre la direction de l’Église, tandis que Monseigneur Nicolas se résigna,
comme des milliers de Serbes, à prendre le chemin de l’exil : il savait que s’il rentrait au pays, il serait, étant donné le prestige dont il jouissait, inévitablement réduit au silence par le régime communiste instauré par Tito. Après avoir tenté de séjourner en Angleterre, il se rendit aux États-Unis dans le courant de l’année 1946. Il était exténué par les épreuves subies au cours des dernières années et par son errance des derniers mois et, à partir de ce moment, il fut souvent malade.
Il retrouva cependant la force de poursuivre son travail missionnaire et ecclésial. Il sillonna les États-Unis et le Canada, encourageant les faibles, réconciliant ceux qui étaient brouillés et propageant la foi. Tous les orthodoxes et les autres chrétiens d’Amérique du Nord avaient une haute estime pour son travail pastoral, et le considéraient comme faisant partie, comme le disait le Père Alexandre Schmemann, des « apôtres et missionnaires du Nouveau Continent ».
En juin 1946, Monseigneur Nicolas reçut un doctorat honoris causa de l’Université de Columbia.
De 1946 à 1949, il enseigna au séminaire serbe du monastère Saint-Sava à Libertyville, près de Chicago. Il donna également des cours à l’Institut Saint-Vladimir à Crestwood et au séminaire russe de la Sainte-Trinité à Jordanville. Évoquant son passage à Saint-Vladimir, le Père Alexandre Schmemann, doyen de l’Institut, écrivait : « Il y a peu d’événements dans la vie et l’activité de notre Faculté que nous nous rappelions avec autant de joie et de gratitude que l’aide que nous avons reçue de Monseigneur Nicolas, d’éternelle mémoire. Nous savions que Dieu nous avait donné le privilège d’être en compagnie du plus éminent hiérarque orthodoxe du XXe siècle. Monseigneur Nicolas n’était pas seulement un grand Serbe. Il est, pour tous les Orthodoxes, l’expression de la spiritualité orthodoxe. »

À partir de 1951, Monseigneur Nicolas occupa au séminaire du monastère Saint-Tikhon à South Canan (Pennsylvanie) les fonctions de professeur (enseignant désormais uniquement en anglais) puis de doyen et de recteur.
C’est au monastère Saint-Tikhon à South Canan, dans la modeste chambre qu’il occupait, que Monseigneur Nicolas s’endormit dans le Seigneur, le dimanche 5 mars 1956 au petit matin, alors qu’il venait de se lever, était à genoux en prière, et s’apprêtait à célébrer la divine Liturgie.
Ses obsèques furent célébrés à la cathédrale Saint-Sava de la ville de New York, puis son corps fut transféré au monastère de Saint-Sava à Libertyville. On l’ensevelit près de l’autel de l’église, en présence de nombreux fidèles orthodoxes.
À l’annonce de sa mort, les cloches de nombreux monastères et églises retentirent en Serbie, et des pannychides et des offices à sa mémoire furent célébrés pendant quarante jours. La dernière volonté de Monseigneur Nicolas était d’être enterré dans sa chère « patrie », « là où il avait appris l’alphabet », c’est-à-dire au monastère Ćelije près de Lelić, son village bien-aimé.
Le Père Justin Popović fut le premier en Serbie à parler publiquement de Monseigneur Nicolas comme d’un saint, en particulier lors des pannychides annuelles célébrées à Lelić, tandis que l’évêque de l’Église russe hors-frontières aux États-Unis, Monseigneur Jean Maximovitch, l’appelait, déjà en 1958, « le Chrysostome de notre époque, un grand homme saint et un Maître universel de l’Orthodoxie ».
La vénération croissante du peuple serbe à l’égard de Monseigneur Nicolas amena l’Église serbe à adresser au Gouvernement américain une demande pour que ses reliques fussent rapatriées en Serbie. Celles-ci furent transférées le 3 mai 1991 et accueillies à l’aéroport de Belgrade par Sa Sainteté le patriarche Paul et de nombreux évêques, prêtres, moines, ainsi que par le peuple. Un accueil semblable, en présence d’un nombre plus grand de fidèles, eut lieu en l’église Saint-Sava à Belgrade (du 3 au 5 mai), puis au monastère de Žiča (du 5 au 12 mai). De là les reliques de Monseigneur Nicolas furent transférées à Lelić, son village natal et déposées en son église, où elles reposent aujourd’hui.

Le 18 décembre 2002, la veille de la Saint-Nicolas, les reliques de Monseigneur Nicolas furent de nouveau transférées à Žiča, où une foule immense vint se recueillir et lui rendre hommage jusqu’au jour de la Saint Étienne (le 09 janvier 2003).
Ce transfert se fit à l’occasion d’une série de célébrations à la mémoire de Monseigneur Nicolas,organisées au monastère de Žiča et à Kraljevo. L’un des moments forts de ces célébrations fut un symposium international organisé par Monseigneur Athanase Jevtić, et auquel participèrent douze métropolites et évêques, de nombreux higoumènes, moines, moniales et représentants du clergé,ainsi que diverses personnalités venues de toutes les régions de l’ex-Yougoslavie, mais aussi des États-Unis, de Russie, de France, de Géorgie et de Palestine. Vingt-cinq communications présentèrent divers aspects de la vie, de la personnalité et de l’oeuvre de Monseigneur Nicolas. Les principales d’entre elles ont été réunies dans un très beau volume commémoratif, comportant par
ailleurs une biographie de Monseigneur Nicolas, plusieurs de ses oeuvres, des documents et des témoignages le concernant, de nombreuses photos ainsi que les reproductions de la plupart des icônes et fresques répandues à travers le monde qui le représentent.
À la fin de ce symposium, des voix s’élevèrent pour exprimer le souhait que Monseigneur Nicolas soit officiellement canonisé et que sa sainteté soit ainsi proclamée au sein de l’Église orthodoxe universelle.

* * *
Considérant le fait que Monseigneur Nicolas était depuis plusieurs décennies vénéré par tout le clergé et tout le peuple comme un saint dans l’Église serbe, que des icônes le représentant ont été répandues partout dans le monde et qu’ont été enregistrés depuis son décès de nombreux témoignages de miracles accomplis par lui, l’Assemblée de l’épiscopat de l’Église serbe, le 19 mai 2003, proclama officiellement sa sainteté, inscrivant son nom au calendrier en date du 5 mars, jour de son décès, et du 20 avril, jour du transfert de ses reliques des États-Unis en Serbie.
La cérémonie solennelle de canonisation eut lieu le 24 mai en la cathédrale Saint-Sava à Belgrade, au cours d’une
liturgie eucharistique célébrée par le patriarche Paul et à laquelle participèrent tous les métropolites et évêques de l’Église serbe.
Tous purent alors répéter solennellement les paroles que le Père Justin Popović prononça lors du cinquième anniversaire de la mort de Monseigneur Nicolas : « Merci Seigneur, en lui nous avons un nouvel apôtre ! Merci Seigneur, en lui nous avons un nouvel évangéliste ! Merci Seigneur, en lui nous avons un nouveau confesseur ! Merci Seigneur, en lui nous avons un nouveau martyr ! Merci Seigneur, en lui nous avons un nouveau saint ! »

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Conférence donnée à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, Paris, le 5 mars 2005,
dans le cadre de la présentation du livre de Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha),
Prières sur le lac (éd. L’Age d’Homme, 2004).




Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 18 Juillet 2011 à 10:33 | 1 commentaire | Permalien

Les jeunes orthodoxes ont tenu leur XII congrès à Paris
Le XII° congrès de la jeunesse orthodoxe organisé par l’EORHF s’est réuni à Paris du 1 au 8 juillet 20011

Il a fallu deux ans pour préparer cet évènement important pour l’ensemble de l’Eglise qui fut un indiscutable succès. En effet, le Congrès s’est réuni pour la première fois après le rétablissement de l’unité canonique de l’Eglise russe, Patriarcat de Moscou et Eglise Hors frontières.

Le métropolite Hilarion de New York et d’Amérique de l’Est, primat de l’EORHF a dit dans le message qu’il a adressé aux délégués : « Nous sommes les témoins d’un évènement qui, il y a peu, nous paraissait inimaginable et irréel. Nos hiérarques, nos fidèles ont très longtemps rêvé de cela et voila que le Congrès a pu se réunir. Rendons gloire à Dieu : nous pouvons prier ensemble, d’une seule voix ».

Les jeunes orthodoxes ont tenu leur XII congrès à Paris
Plus de 120 délégués ont pris part au Congrès et parmi eux des représentants des Etats-Unis et du Canada, de l’Australie, de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Belgique, de la France, de la Russie, de l’Ukraine, de la Biélorussie, du Kazakhstan , de la Pologne et de la Moldavie. Comme le veut la tradition le Congrès était sanctifié par la présence l’icône Icône de la Très Sainte Mère de Dieu de la racine de Koursk.

Le patriarche Cyrille a constaté dans le message qu’il a adressé au XII Congrès : « La mission orthodoxe s’effectue à toutes les époques et partout. Comment ne pas nous réjouir en voyant que nos jeunes font de leur mieux pour enrichir la culture du monde russe. Il convient ce faisant de tenir compte des spécifiés, des traditions, des particularités de chaque pays. L’Eglise doit parler avec les jeunes une langue qui leur est naturelle et accessible. Nous ne devons pas craindre les technologies modernes de la communication. Les frontières entre les pays ont de notre jour pratiquement disparu. Les migrants venus de l’espace post soviétique viennent par millions étudier et travailler à l’étranger. Ils n’ont plus la passion de maintenir la culture et la spiritualité russes inhérente aux émigrés qui ont quitté la Russie au début du XX siècle. Mais, et cela d’une manière paradoxale, les jeunes missionnaires orthodoxes s’orientent précisément sur leurs ancêtres » ».

« Les formes nouvelles de notre service de la sainte Eglise se doivent de préserver la pureté de l’orthodoxie », telle était l’idée maîtresse du Congrès. Mgr Théodose, évêque de Seattle, vicaire des diocèses d’Amérique de l’Ouest, représentait le métropolite Hilarion, a souligné dans son intervention que « cette assemblée permettra aux délégués de se faire entendre par l’ensemble de l’Eglise. Si les jeunes réussissent à s’unir et à travailler ensemble pour servir Dieu et les hommes les chrétiens orthodoxes accompliront une œuvre glorieuse ».

L’archiprêtre André Sommer, adjoint du responsable du service de la jeunesse du Synode de l’EORHF a présenté un exposé sur l’organisation du Congrès : « Il ne faut pas se limiter à entendre les conférences qui seront présentées par les prêtres et les évêques qui perleront de la mission. Espérons que les jeunes pourront élaborer des propositions qui seront mises en œuvre sur le terrain, dans les diocèses. Les délégués sont répartir en onze groupes au sein desquels tous les pays étaient représentés. C’est grâce à cette diversité des ateliers du congrès que nous aboutirons à l’universalité de notre action. Les nouveaux projets ont fait l’objet de présentations power point. Un concours a désigné gagnant le projet intitulé « un café orthodoxe ».

Les jeunes venus de l’espace post soviétique ont manifesté un intérêt particulier à l’égard des conférences et des exposés présentés par les prêtres d’Europe et d’Amérique. Mgr Théodose, évêque de Seattle a dit : « Souvent les jeunes n’osent pas questionner les prêtres et d’autant plus les évêques. Nous avons réussi à créer un climat grâce auquel nous avons travaillé dans un esprit d’ouverture, surmontant l’obstacle des langues, ce fut un dialogue créatif ».
Les jeunes ont élaboré à l’issue du Congrès des projets de pèlerinage vers les lieux saints de la Russie.

Suite en russe

Так, доклад известного в англоязычном мире патролога и лектора иеромонаха Иринея (Стинберга), настоятеля храма свят. Тихона Задонского в Сан-Франциско и директора православной гимназии в честь свят. Иоанна Шанхайского по своей сути был проповедью на заданную тему. Священнослужитель рассказывал о значении понятия миссия и ее способах в современном мире, и его выступление вызвало в зале продолжительные аплодисменты.
Также на съезд из Нью-Йорка приехал протоиерей Серафим Ган, управляющий делами канцелярии Архиерейского Синода и секретарь Первоиерарха Русской Православной Церкви Заграницей. Его лекция с элементами театрализованного представления, в которой он доступно, но очень корректно объяснил смысл и последование таинства венчания, уже имела большой успех на одном из съездов американской православной молодежи, и по многочисленным просьбам он ее повторил, дополнив ответами на вопросы о семейной жизни во Христе, которые задавали ему слушатели.
Конечно, самое яркое впечатление у молодежи оставили богослужения, которые они посещали почти каждый день в течение съезда. В день памяти святителя Иоанна Шанхайского ребята молились за литургией в храме Воскресения Господня под Парижем в местечке Медон. Здесь в 50-х годах служил сам владыка Иоанн и у прихожан сохранились яркие свидетельства о его пастырском окормлении. Торжественное богослужение совершили епископ Женевский и Западно-Европейский Михаил и епископ Сиэтлийский Феодосий в сослужении духовенства Московского Патриархата, Русской Зарубежной Церкви и Экзархата русских православных церквей в Западной Европе Константинопольского Патриархата. За Божественной литургией молился архиепископ Команский Гавриил, Экзарх русских православных церквей в Западной Европе Константинопольского Патриархата.
Вечером священство и молодежь посетили Парижскую Духовную Семинарию, где их встретил епископ Корсунский Нестор, который возглавил служение Всенощной в домовом храме во имя святителя Мартина Исповедника и преподобной Женевьевы. На полиелее молящиеся смогли поклониться Шипу от Тернового венца Господня, хранящегося в семинарии.
На следующий день участники съезда посетили знаменитый русский собор во имя святого князя Александра Невского на улице Дарю в Париже. Богослужение здесь возглавил архиепископ Команский Гавриил в сослужении епископов Женевского и Западно-Европейского Михаила, Корсунского Нестора, Бронницкого Игнатия и Сиэтлийского Феодосия, духовенства Московского Патриархата, Русской Зарубежной Церкви и Экзархата русских православных церквей Западной Европы Константинопольского Патриархата.
Также участники съезда посетили кладбище Сен-Женевьев-де-Буа, где была отслужена панихида. Экскурсию по кладбищу для молодежи провел председатель Союза Потомков Галлиполийцев Алексей Григорьев.
В следующие дни съезда участники продолжили паломничество к святыням Франции, они поклонились Терновому Венцу Спасителя, мощам святой Елены и святой Женевьевы. Священноначалию удалось также организовать поездку в Амьен, где в кафедральном соборе хранится Глава святого Иоанна Крестителя. В одном из приделов собора, который считается самым большим католическим храмом Франции и шедевром готики, епископ Корсунский Нестор отслужил Божественную литургию, после которой Честная Глава Иоанна Крестителя была вынесена для поклонения.
Ребятам из России было очень приятно побывать на приеме в нашем посольстве, где прошел концерт, подготовленный их собственными силами – каждый вечер они собирались на спевки и за неделю отрепетировали программу, состоящую из традиционных богослужебных песнопений и русских песен.
Надо сказать, что и сами участники в полной мере осознавали, какое историческое значение имеет форум. Более половины участников – молодые, но уже взрослые люди старше 25 лет, жизнь которых связана с Церковью очень тесно: это активисты православных молодежных движений, сотрудники синодальных отделов по делам молодежи из разных епархий, редакторы православных сайтов, регeнты и певцы молодежных церковных хоров и преподаватели православных учебных заведений. Они действительно могли поделиться интересным опытом, рассказать о том, как жители разных стран, люди с разным менталитетом и образованием, принадлежащие к разным социальным группам, приходят в Православие и как важно их свидетельство об Истине Христовой в современном стремительно меняющемся мире.

Сегодня мир открыт и границы между странами практически стерты. Миллионы новых иммигрантов из стран бывшего СССР переезжают учиться или работать за рубеж, и они уже совсем не обладают той страстью сохранить в себе остатки русской культуры и русской духовности, которая была свойственна тем, кто покидал Россию в начале и середине XX века. Но парадок заключаетмя в том, что именно на тех людей обращены сегодня взоры молодых миссионеров.

После недельного общения у ребят возникли планы организации паломничества к русским святыням – благо, теперь у них появилось много новых друзей, которые своими силами или силами прихода выразили готовность принять гостей и организовать экскурсии и пастырское окормление. Причем на съезде удалось собрать представителей практически из всех уголков бывшего СССР, что позволило представить организаторам и участникам форума достаточно полную картину молодежного служения в России.

Молодёжная ассоциация "Корсунь", Париж
Eglise orthodoxe russe en France - Diocèse de Chersonèse

Rédigé par l’Association Chersonèse le 17 Juillet 2011 à 12:46 | 1 commentaire | Permalien

L'objectif de la société moderne est de ne pas admettre une situation permettant de commettre un crime aussi grave que l'exécution de la famille du tsar en 1918, a déclaré dimanche aux journalistes le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) Boris Gryzlov.
Le dernier empereur russe Nikolaï II, les membres de sa famille et leurs quelques domestiques ont été fusillés à Ekaterinbourg dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918.

"Rien ne peut justifier l'assassinat d'un homme et à plus forte raison celui des enfants. Les bolchéviks ont exécuté le dernier empereur russe et les membres de sa famille comme un symbole du grand empire.

Le crime perpétré par le régime bolchévik constitue un exemple d'une tentative d'effacer le passé et d'enterrer l'histoire de son pays", a indiqué le président de la Douma.

"Notre objectif est de faire de la sorte que cette situation ne puisse jamais se répéter dans l'avenir. Car une société qui n'a pas de mémoire historique est vouée à la dégradation", a-t-il ajouté....Suite Ria Novosti
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Aujourd'hui l'Eglise célèbre la mémoire de l'Empereur Nicolas II et de la famille impériale
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Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 17 Juillet 2011 à 12:00 | 3 commentaires | Permalien

Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha) 1880 -1956 - LA VIE ( partie I )
JEAN-CLAUDE LARCHET

LA VIE ET L’OEUVRE DE SAINT NICOLAS DE JITCHA

I. LA VIE.
Nicolas Velimirović, le futur saint Nicolas de Jitcha et d’Ochrid, est le né 23 décembre1 1880, à Ćelije, un petit village situé à huit kilomètres de Valjevo, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Belgrade, dans une famille de modestes agriculteurs qui allait compter neuf enfants. Baptisé au monastère de Ćelije, dont l’église était aussi, à cette époque, l’église paroissiale du village de Lelić, il reçut le nom de Nicolas en l’honneur du patron de la famille, qui était saint Nicolas de Myre.

À cette époque les monastères dispensaient un enseignement à la fois religieux et scolaire, et c’est au monastère de Ćelije, que l’enfant reçut sa première éducation. L’ambition de ses parents se limitait à ce qu’il reçût une instruction suffisante pour qu’il fût capable d’aider les autres villageois à rédiger leur correspondance avec l’administration, mais le « petit Nicolas » montra très rapidement un zèle au travail et des capacités intellectuelles exceptionnels, si bien que ses premières études achevées, son instituteur demanda à ses parents de lui permettre de poursuivre ses études au lycée de Valjevo.

Après avoir terminé brillamment sa sixième année de lycée, Nicolas passa un concours pour entrer à l’Académie militaire, mais la commission des médecins chargés du recrutement le recala,l’ayant jugé trop chétif. C’est alors qu’il s’inscrivit au séminaire Saint-Sava de Belgrade où il rencontra quelques difficultés en raison de son manque de talent pour le chant, mais où il fut par ailleurs un brillant étudiant tout au long de son cursus.
Naturellement doué, mais aussi travailleur et persévérant, il ne se contentait pas des cours et des manuels scolaires, mais lisait les oeuvres mêmes des grands auteurs. C’est ainsi qu’à l’âge de vingt-quatre ans, il avait déjà lu les oeuvres de Njegoš, Shakespeare, Goethe, Voltaire, Victor Hugo, Nietzsche, Marx, Pouchkine, Tolstoï, Dostoïevski et bien d’autres.
Une fois ses études de théologie terminées, il exerça un temps la fonction d’instituteur, près de Valjevo et aidait en même temps le prêtre du lieu dans les travaux de la paroisse.À cette époque, il contribua à la fondation et à la rédaction de la revue Le Messager chrétien (Hrišćanski vesnik).
En 1905, Nicolas, sur la recommandation des autorités ecclésiastiques, obtint une bourse du gouvernement afin de poursuivre ses études à l’étranger. Il les commença à la faculté de théologie vieille-catholique de Berne, et les poursuivit en Allemagne, en Angleterre et en Suisse, puis, plus tard, en Russie. Ces divers séjours lui permirent de lire et de parler sept langues étrangères, et d’acquérir une connaissance approfondie non seulement de la littérature et de la philosophie, mais encore de la mentalité européennes. C’est lors de ce cursus — en Angleterre surtout — qu’il étudia aussi la sagesse de l’Extrême-Orient et se plongea dans les livres religieux et hilosophiques de l’Inde ancienne.
En 1908, alors qu’il était âgé de vingt-huit ans, ses études à Berne en Suisse furent couronnées par un doctorat en théologie, pour une thèse intitulée : La foi en la résurrection du Christ, dogme fondamental de l’Église apostolique.Nicolas passa l’année suivante à Oxford, où il prépara un doctorat de philosophie, mais c’est à Genève et en français qu’il soutint sa thèse intitulée La philosophie de Berkeley.

En rentrant d’Europe, à l’automne 1909, il tomba gravement malade. Atteint de dysenterie, il fut hospitalisé pendant six semaines. Il fit alors le voeu, s’il guérissait, de s’engager au service de l’Église comme moine et comme prêtre. C’est ainsi que, le 20 décembre 1909 il reçut la tonsure monastique au monastère de Rakovica, et qu’il fut ordonné le même jour.

Peu de temps après, il reçut le titre d’archimandrite et, en 1910, il fut envoyé par le métropolite Srbija Dimitrije en Russie, où il passa un an, étudiant, mais aussi parcourant le pays et se familiarisant avec la vie du peuple et de l’Église russe. Nommé en 1911 professeur assistant au séminaire Saint-Sava de Belgrade, il y enseigna la
philosophie, la logique, la psychologie, l’histoire et les langues étrangères. Doué pour la parole, le jeune archimandrite fit de brillantes homélies dans les églises, à Belgrade et dans toute la Serbie. Il donna également des conférences, notamment à l’Université de Kolarac. Parallèlement, il publia, dans des revues religieuses et littéraires, de nombreux articles, notamment sur Njegoš, Nietzsche, Shakespeare et Dostoïevski. En 1912, il publia une anthologie de ses homélies intitulée Sermons sous la montagne, dont il justifia ainsi le titre : « Le Christ a parlé sur la montagne ; j’ose parler seulement au pied de celle-ci. »

L’archimandrite Nicolas, devint alors célèbre non seulement à Belgrade et dans toute la Serbie, mais toutes les autres régions yougoslaves.
Quand la Serbie se trouva, de 1912 à 1918, engagée dans la guerre pour la libération et la réunification des peuples yougoslaves, il encouragea et réconforta le peuple dans ses combats et ses souffrances par des discours très écoutés, qui furent publiés en 1914 dans un recueil intitulé Par delà le péché et la mort. Il s’engagea aussi en tant que volontaire dans des actions humanitaires et soigna les victimes de la guerre ainsi que les malades. Il aida aussi les pauvres, notamment en cédant son salaire à l’État pendant toute la durée des hostilités. Le hiéromoine Nicolas se trouva également engagé dans la vie politique de son pays lorsque le gouvernement serbe l’envoya en mission diplomatique pour défendre les intérêts nationaux, d’abord en Angleterre en 1914, puis aux États-Unis en 1915. Son intelligence, son éloquence, sa connaissance des langues étrangères, sa sagesse et sa popularité permirent à Nicolas de faire prendre conscience aux alliés occidentaux du calvaire de la Serbie. Tant aux États-Unis qu’en Angleterre, il tint de nombreux discours dans les églises, les universités et diverses autres
institutions, se battant ainsi pour la survie et la réunification des Serbes et des Slaves du sud. En Angleterre, il publia deux opuscules de spiritualité : Les commandements du Seigneur et les Méditations sur le Notre-Père, et il reçut un doctorat honoris causa de l’Université de Cambridge.

Aux États-Unis, dès le mois d’août 1915, lors du grand congrès de Chicago, il parvint à unir les membres de l’Église et à rallier à la cause yougoslave de nombreuses personnes, non seulement orthodoxes, mais aussi catholiques et protestantes, qui exprimèrent alors leur désir de contribuer à libérer la Serbie. De nombreux volontaires quittèrent alors l’Amérique pour rejoindre le front de Salonique. L’archimandrite Nicolas profita aussi de ce séjour aux États-Unis pour réunir des fonds destinés à venir en aide aux victimes de la guerre. Il fit part aussi, à cette époque, de sa volonté de réunir toutes les églises chrétiennes, et à partir de ce moment-là il se rapprocha de l’église anglicane en Angleterre et de l’église épiscopalienne aux États-Unis.
Au début de l’année 1916, il retourna en Angleterre où il décida de rester jusqu’à la fin de la guerre. Il dispensa un enseignement à Oxford et, en 1919, il reçut de l’Université de Glasgow un second doctorat honoris causa.
Le 12 mars de la même année, il fut informé qu’il était nommé évêque de Žiča. Il était alors âgé de trente-neuf ans. Il rejoignit aussitôt son diocèse, mais il n’y resta qu’un an puisque, à la fin de l’année 1920, dans le but de faciliter l’union de la Serbie et du Monténégro dans le cadre de la Yougoslavie naissante, il fut nommé par le Saint Synode évêque d’Ohrid et de Bitolj.
En 1934, il devait être de nouveau nommé, à la demande du peuple et du synode des archiprêtres, évêque de
ÆiËa, siège qu’il occupa jusqu’en 1941.Tandis qu’il était évêque d’Ohrid, Monseigneur Nicolas se rendait chaque été au Mont-Athos, où il ne manquait pas d’aller rendre visite, au monastère russe de Saint-Panteleïmon, au moine
Silouane (le futur saint Silouane de l’Athos) ; il était alors l’une des rares personnes à avoir perçu,derrière les apparences simples du Starets, son exceptionnelle stature spirituelle.
Sous l’influence du Mont-Athos, de ses relations avec le starets Silouane (qu’il considérait comme son « maître ») et de son contact étroit avec les œuvres des saints Pères — qu’il se mit à lire et à étudier beaucoup à cette époque — un changement intérieur profond s’opéra en lui, marqué par un recentrage sur l’Orthodoxie et une transformation personnelle qui purent être remarqués par tous.

Sur le plan des idées, Monseigneur Nicolas rejeta loin de lui ce qui, venant soit de l’Occident soit de l’Extrême-Orient, était étranger à la Tradition orthodoxe.

Sur le plan de son comportement, cette renaissance spirituelle intérieure se manifesta dans sa manière plus simple de parler, de se conduire, de s’habiller, mais aussi dans ses discours et ses écrits.
Monseigneur Artemije Radosavljević écrit à propos de « l’homme nouveau » que fut Monseigneur Nicolas à cette époque : « La gloire du monde ne représentait plus rien pour lui, les éloges des hommes étaient insipides, l’expression littéraire trop soignée lui semblait vide de sens, le raisonnement mondain n’était à ses yeux que misère et mendicité. Cela ne veut pas dire que Monseigneur Nicolas était devenu simpliste , mais qu’il s’était spiritualisé et simplifié. Pour lui les paroles du Christ : “Je suis la Voie, la Vérité et la Vie” (Jn 14, 6) devinrent tout. Il se détourna de tout pour se tourner vers le Christ et vers son peuple assoiffé de Dieu. Une renaissance véritable se produisit en lui, une nouvelle naissance et le début d’une vie sainte. Le Christ était pour lui le Dieu Vivant, qui lui avait permis de renaître en profondeur. De Nicolas le génie naquit Nicolas le saint.
Et c’est justement ce qui attirait les gens, les regroupait autour de lui. Sans cette rupture, Nicolas n’aurait été peut-être qu’un grand génie isolé dans notre peuple. Mais il ne serait jamais devenu le nouveau Chrysostome serbe. »
C’est en tant qu’évêque d’Ohrid puis de Žiča que Monseigneur Nicolas développa sa pleine et véritable activité. Malgré de nombreuses missions à l’étranger et une intense production littéraire, il effectua, de 1920 à 1940 un immense travail pastoral.
Dans les années vingt, il contribua pour une grande part à la fondation d’un mouvement religieux laïc qui attira de nombreux jeunes gens, issus notamment de la paysannerie, la « Communauté orthodoxe populaire » encore appelé « Mouvement de prière à Dieu » (Bogomoljački Pokret), dont les membres impressionnaient par leur vie exemplaire et leur ferveur religieuse. Ce mouvement encouragea la lecture de la Bible, la pratique de la prière, la participation aux services liturgiques, la confession et la communion fréquentes ainsi que la traduction des textes liturgiques en langue serbe. Il contribua à un renouveau de la vie monastique qui impliqua la réouverture et la restauration de nombreux monastères......
.....................................
Conférence donnée à l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge, Paris, le 5 mars 2005,
dans le cadre de la présentation du livre de Mgr Nicolas Vélimirovitch (Saint Nicolas de Jitcha),
Prières sur le lac (éd. L’Age d’Homme, 2004).


Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 17 Juillet 2011 à 04:00 | 9 commentaires | Permalien

le 16 juillet 2011

Le samedi 9 juillet 2011 à 15h 15 une délégation de l’administration présidentielle russe qu’accompagnaient deux collaborateurs du maire de Nice est venue signifier aux responsables de l’ACOR que l’Etat russe entrait dans ses droits de propriétaire de la cathédrale en application de la décision de la cour d’appel d’Aix- en-Provence du 19 mai 2011, et informer dans le même temps que l’Etat « transmettait en pleine jouissance la cathédrale au patriarcat de Moscou, qui devient seul responsable de la gestion de la cathédrale dans toutes ses composantes ».À ce jour, aucun document écrit de confirmation de cette décision n’est parvenu à l’administration de l’ACOR.

Lors de la rencontre, l’ambassadeur M. A. Orlov a souligné que l’ACOR exploitait un bâtiment qui ne lui appartient pas. Dans son interview donnée à Nice-Matin à l’issue de la rencontre, M. Kozhine , en charge des intérêts et des biens russes auprès de la Présidence a insisté sur un point : la suppression des droits de visite de la cathédrale (actuellement 3 euros/personne individuelle et 2 euros pour groupes) perçus en dehors des offices.

Pour sa part l’ACOR a également fait savoir publiquement (cf. Nice-Matin du 27/6/11) que la suppression de ces droits se traduirait par le licenciement de neuf personnes, dont notamment les deux prêtres, adjoints au recteur (seul bénévole), et les quatre personnes directement rattachées à l’accueil et à l’entretien de la cathédrale. En effet, les droits d’entrée, qui représentent la moitié du budget recettes, couvrent les charges salariales et sociales. L’autre moitié permet le fonctionnement de la paroisse, l’entretien de la cathédrale et de ses dépendances. Donc supprimer les recettes des visites revient à licencier les neuf personnes ou priver la paroisse des moyens de son fonctionnement.

Concrètement, la situation se présente de la manière suivante : en l’absence de toute notification écrite, et d’autant que certaines déclarations lors de la rencontre ont pu contredire de récentes affirmations parues dans les medias, l’ACOR considère devoir toujours assumer ses responsabilités aussi bien à l’égard de ses salariés, de l’exercice du culte, que des visiteurs et de la gestion et de la maintenance de la cathédrale. Elle ne peut envisager la fermeture des visites car une telle mesure conduirait à des désordres et des débordements très importants aux abords de la cathédrale en cette période estivale. Elle ne peut non plus maintenir les visites sans droits d’entrée car le nombre de visiteurs serait de 1200 à 1500 par jour ce qui est impensable d’un point de vue de la sécurité et illégale au regard des clauses de contrat d’assurance. Seule une notification claire du nouveau propriétaire, la Fédération de Russie, permettra à l’ACOR de déterminer son attitude.

Site de la cathédrale russe de Nice


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 16 Juillet 2011 à 19:19 | 0 commentaire | Permalien

Les catholiques de Chine ont dit adieu, le 14 juillet, au Frère Francesco Wei, 95 ans dont plus de 20 passés en prison, rapporte aujourd’hui l’agence vaticane Fides qui lui rend hommage dans cette dépêche.

Hier matin, 14 juillet, à 8h, heure locale, l'église de Chang Sha, chef-lieu de la province du Hu Nan, a été envahie par des personnes désireuses de rendre un dernier hommage au Père Francesco Wei Shi Zhi, franciscain de 95 ans décédé le 12 juillet.
Selon Fides, des dizaines de prêtres ont concélébré la messe de suffrage en présence de très nombreux fidèles provenant de toute la Chine, rassemblés pour accompagner le dernier voyage de ce très fidèle disciple de saint François, estimé et très apprécié, pas seulement par les fidèles catholiques.

Un prêtre a confié à « Faith du He Bei » : « Le Père Wei est un exemple pour nous, jeunes prêtres. Il a souffert pendant plus de 20 ans en prison, au cours de la révolution culturelle chinoise et ce, sans jamais se plaindre. Il a observé de manière sévère l'esprit franciscain de pauvreté matérielle en suivant fermement l'enseignement du Christ. Malgré les souffrances, il n'a jamais trahi la foi ». Suite ZENIT
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Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 16 Juillet 2011 à 10:58 | 1 commentaire | Permalien

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