Le 10 juillet dernier le quotidien digital '"Ejednevny Journal" a mis en ligne un article de Boris Kolymaguine (Moscou), rédacteur en chef de la revue Biblioglobous. Dans ce texte intitulé « Un S.O.S. lancé de Paris » l’auteur traite de la situation actuelle de l’Archevêché des Églises Orthodoxes Russes en Europe Occidentale . Il y parle longuement de l’I.T.O.

P.O. n’est pas à même de publier la traduction de l’article dans son intégralité

En voici quelques extraits :

«L’Institut Saint Serge, joyau de la première vague de l’émigration russe lance un S.O.S.
… En mai je suis allé à l’église de l’Institut afin d’y assister aux mâtines. Seuls quatre fidèles étaient présents. Sainte Matrona de Moscou était, étrangement, commémorée par l’officiant. Alors que mère Marie (Skobtsov), une sainte russe de Paris qui avait apporté ses vœux monacaux dans cette église même était curieusement omise dans les répons. La dame qui vendait des cierges s’est plainte des temps troubles « Il nous faut nous placer sous l’omophore du patriarcat de Moscou et cela aux conditions qui avaient été proposées ».


…. La tradition russe de la première vague de l’émigration russe a presque disparu avec l’arrivée des nouveaux fidèles. Les travailleurs migrants se rendent indifféremment dans des églises russes, ou grecques. L’archevêché vit actuellement une période difficile. Constantinople souhaiterait absorber cette entité en la privant de son statut actuel et d’y nommer un évêque vicaire la privant d’un archevêque de plein droit. Nous saurons cet automne si l’archevêché aura réussi à maintenir son autonomie. Si l’absorption par Constantinople se réalisait de nombreuses paroisses russes décideraient de transiter sous l’omophore du patriarcat de Moscou.

Le père Georges Kotchetkov, recteur de l’Institut Saint Philarète à Moscou, connu pour ses activités missionnaires a récemment déclaré dans le cadre d’une interview accordée au périodique "KIFA" : « Il est essentiel, quelques soient les choix politico-ecclésiaux que l’on fait de sauvegarder le patrimoine de la renaissance religieuse russe. Dans la situation actuelle pourquoi ne pas envisager le passage de l’archevêché sous l’omophore du patriarcat de Moscou ? » .

Le père Kotchetkov n’a pas été sans doute compris comme il se doit. Le prêtre pensait de toute évidence à une union semblable à celle réalisée en 2007 par l’EORHF et le patriarcat de Moscou. L’entité autonome maintient ses traditions et garde sa liberté.

Saint Serge est aujourd’hui au bord de la faillite. Les salaires des enseignants et des collaborateurs ne sont pas versés.
…. Des failles sont apparues dans le sol de la colline sur laquelle se situe le métochion, des fissures profondes se sont formées dans l’abside et le clocher.

...............................................
"PO" "IZVESTIA" - une interview avec le père Nicolas Ozoline à propos de la destruction des fresques à Saint Serge

Appel d’urgence de l’Institut de Théologie Orthodoxe Saint-Serge!!!!

MONTGERON : grandeur et décadence… et renouveau

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Septembre 2013 à 10:00 | 24 commentaires | Permalien


Commentaires

1.Posté par NicolasP le 15/07/2013 11:20
Très étonnant que cette situation. Il me semble que le conseil de l'archevêché avait émis l'idée de créer une fondation pour soutenir financièrement l'institut. Mais le corps professoral avait rejeté en bloc cette idée sans que personne n'en sache réellement les raisons. Sans doute une "peur" de voir se perdre LA fameuse autonomie qui mène l'institut et plus largement l'archevêché à leur perte...

2.Posté par nina : un étrange article " catastrophe" ! le 15/07/2013 13:51
un étrange article " catastrophe" ! Ce n'est pas ce style d'écrits qui peut donner envie aux paroissiens de l' Eglise russe de Constantinople de revenir vers Moscou...

3.Posté par Marie Genko le 15/07/2013 15:02
Ceux des fidèles qui aiment l'Archevêché et l'institut Saint Serge doivent chacun à titre individuel donner, ce qui est en leur possibilité, pour venir en aide aux prêtres et aux professeurs de l'Institut, qui ne sont plus payés...
Mais la responsabilité de la survie de l'Institut est actuellement dans les mains du patriarcat de Constantinople sous l'omophore duquel se trouve l'Archevêché!

Si Sa Sainteté Bartholomé pense que Saint Serge peut, et doit, continuer sa mission théologique, le Phanar devra ouvrir les cordons de sa bourse.

Il me semble me souvenir que le Père Nicolas Cernokrak avait réussi à obtenir des fonds de Constantinople il y a quelque temps, mais visiblement cela n'a pas été suffisant pour tenir très longtemps...!

Il ne reste que la prière pour sauver ce qui peut l'être encore du l'héritage de l'émigration russe.

4.Posté par Volkoff : Article catastrophe ???? C’est plutôt la réalité Titanic de l’ITO qui l’est… le 15/07/2013 17:38
@Nina, je vous trouve bien regardante : vos préférences vont sans doute à la rhétorique de certains sites sous l’égide du septuagénaire "komsomol orthodoxe", circonscription XV arrdt de la capitale ?

Article catastrophe ???? C’est plutôt la réalité Titanic de l’ITO qui l’est…

Pas plus tard qu’il y a deux jours un interlocuteur se maintenant d’habitude à la véracité m’a exposé la situation à Biarritz : l’infortunée cathédrale verse des larmes pleine façade, dégradation totale, d’avoir perdu le procès d’il y a à peu près dix ans. Les dégradations survenues depuis par les bons soins de l’archevêché sont telles que l’avenir de ce lieu de culte n’est pas assuré…

Vous dites : rejoindre le patriarcat de Moscou. Lieu bien sûr, de grande hospitalité et d’immense générosité. Sauf que ces derniers mois, sinon plus, je ne suis tombé sur aucun écrit, sur la moindre manifestation d’intérêt pour l’avenir de Daru émanant du DREE ou des publications moscovites…

Nice et Branly, plein de quoi s’occuper agréablement.


5.Posté par Perplexio le 15/07/2013 23:56

@Nicolas P.

"sans que personne n'en sache réellement les raisons."
Si vous voulez les connaître, prenez la peine de lire le projet des statuts de la présumée Fondation, vous comprendrez aussitôt.
Aucune "peur" assurément, juste du simple réalisme.

6.Posté par nina le 16/07/2013 08:02
@Volkoff : c'était plutôt "ironique" ,; je ne préfère rien, et je ne comprends pas tout à fait tous ces problèmes " de clergé et de biens immobiliers et de frictions etc" Cela me semble si loin d'une communauté chrétienne. Mais il est vrai que l'institut St Serge a le mérite d'exister et d'avoir tant fait et tant créé ; il est dommage que rien ne puisse le sauver donc espérons que ce bastion de l'émigration russe soit aidé et ses professeurs également.

"Titanic /Réthorique /ITO /Komsomol /XV arrdt " Oh la la ! C'était juste une réaction face à cette phrase de l'article : "la dame qui vendait des cierges s’est plainte des temps troubles « Il nous faut nous placer sous l’omophore du patriarcat de Moscou et cela aux conditions qui avaient été proposées ».

7.Posté par Vladimir.G le 16/07/2013 10:46
15/7
Il faut aussi replacer l'auteur de l'article dans son environnement idéologique: théologien diplômé, il appartient à la mouvance du père Georges Kotchetkov, traditionnellement favorable à l'Archevêché: le père Georges, qui a soutenu sa maîtrise de théologie à l'ITO en 1993, trouve en effet une grande proximité de pensée avec l'école de Paris. Ainsi dans l'article de Boris Kolymaguine il y a tout un passage, non traduit, sur "les grands anciens", Serge Boulgakov, Geroges Florovsky, Nicolas Afanassiev et Alexandre Schmemann, dont l'ITO s'écarterait de plus en plus, les fissures de l'édifice devenant en quelque sorte symboliques de la fissuration de la pensée théologique... Et l'auteur cite Olivier Clément qui aurait qualifié de "parricide" l’attitude de l'ITO à égard de Serge Boulgakov ...

8.Posté par Vladimir.G le 16/07/2013 13:28
16/07
@ Perplexio
Pourriez-vous nous éclairer sur votre commentaire 5? Où trouver ce projet et que lui reprochez-vous?

9.Posté par Galina: entre 2007 - 2013 le 16/07/2013 14:22
Que s' est-il passé entre 2007 et 2013 pour Projet de Fondation Saint-Serge? On n'en sait pourtant rien!!! silence

"L’Archevêché ne dispose pas des moyens financiers nécessaires. La paroisse et l’ITO sont dans le même cas.On peut donc à priori penser, malgré le fait que la Fondation ne sera plus rattachée directement à l’Archevêché et deviendra donc un « électron moyennement libre », qu’il n’y a pas de volonté cachée de la part du Conseil de l’Archevêché de vouloir intentionnellement séparer la Colline Saint Serge de l’Archevêché. Mais nul ne peut prévoir l’avenir et que se passera-t-il dans 10 ans ?
O. Lavroff (2007)

Suite.... "La Colline Saint Serge : point sur l’état actuel de cet ensemble spirituel et culturel de notre Archevêché" http://www.exarchat.org/spip.php?article804&var_recherche=fondation

10.Posté par nina le 16/07/2013 15:22
@ Volkoff : Vous dites : "rejoindre le patriarcat de Moscou. Lieu bien sûr, de grande hospitalité et d’immense générosité. Sauf que ces derniers mois, sinon plus, je ne suis tombé sur aucun écrit, sur la moindre manifestation d’intérêt pour l’avenir de Daru émanant du DREE ou des publications moscovites… "
oui il y a eu peut-être des liens ou des contacts qu'on ne sait pas ou des divergences d'opinion ou alors comme il y a le séminaire cela ferait 2 entités trop "différentes" ? Je ne sais pas ;

à Vladimir : j'aime "les fissures" la fissuration et dommage on aimerait lire ce qui est écrit sur "les grands anciens"

11.Posté par Vladimir.G le 16/07/2013 16:03
Merci Galina pour ce rappel de la Note du 7 novembre 2007.
Je ne vois toujours pas les raisons du rejet de cette proposition... Sauf le risque d'une possible prise de pouvoir financière qui garantirait la survie au prix de d'une certaine forme de dépendance (un dicton russe dit bien que "c'est celui qui paie qui commande la musique...").

Donc toujours ce choix orgueilleux: plutôt la ruine qu'une éventuelle perte d'indépendance!

12.Posté par Daniel le 16/07/2013 16:52
L'église ne peut vivre en général que des dons des fidèles... Or comment recevoir d'abondants si pendant 80 ans on n'a pas d'activité missionnaire, ou trop peu? Vivre sous perfusion étrangère de l'étranger n'est pas non plus une solution satisfaisante sur le long terme, sur le court terme, ce peut être un dépannage.

13.Posté par Gueorguy: la question de l’ITO le 16/07/2013 17:57
Bonjour,

Je lis beaucoup d’interrogations ici. Je voudrais simplement signaler que la question de l’ITO et, particulièrement, le projet de fondation ont largement été abordés, par le passé, sur le forum Orthodoxierusseoccident.

Voir ces liens. Particulièrement, les interventions de Oleg Lavroff (ancien gestionnaire du site de la Colinne St Serge) et du Hiéromoine Nicolas Molinier méritent un intérêt particulier.

http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3819
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3833
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3838
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3843
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3845
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3864
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3866
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3871
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3879
http://fr.groups.yahoo.com/group/orthodoxierusseoccident/message/3883

Par ailleurs, s’il est permis d’émettre une opinion, l’article, objet de cette file de discussion, est d’un intérêt très relatif et entretient la confusion sur beaucoup d’idées. Enfin, l’auteur ne semble pas bien connaître la situation permanente de l’Institut de Théologie. Peut-être sa situation actuelle est des plus dramatiques (peut-être les orientations actuelles y ont leur part de responsabilité ; je ne développe pas ce point, ici) mais tout au long de sa vie, l’ITO a nécessité des soutiens et des aides et a fait face à des difficultés matérielles.

Pour ma part, au-delà de cette difficulté, je n’ai qu’un souhait, j’espère que les timides relations qui s’amorcent à s’établir entre l’ITO et le séminaire de l’Eglise russe (deux établissements à vocation proche mais différentes) vont se renforcer toujours plus.

(Pour retrouver les messages cités ici, il suffit de saisir le n° à 4 chiffres dans la case « messages N° » du lien ci-dessous).

14.Posté par Gueorguy le 17/07/2013 23:40
@7 - Vladimir.

D'où tenez-vous que cet auteur fasse partie de la "mouvance du père Kotchetkov"?

15.Posté par Vladimir.G le 18/07/2013 18:30
De la lecture de ce plusieurs de ces articles particulièrement élogieux pour le père Georges, ce qui est assez rares pour être remarqué en Russie...

D'ailleurs sa citation du père Georges arrive un peu comme un cheveu sur la soupe dans l'ensemble de l'article, ne trouvez vous pas?

16.Posté par Mischa : Борис Колымагин. Рецензия на книгу священника Георгия Кочеткова le 19/07/2013 11:12
14.Posté par Gueorguy @7 - Vladimir.
D'où tenez-vous que cet auteur fasse partie de la "mouvance du père Kotchetkov"?

Gueorguy. Я посмотрел в инете и нашел много ссылок подтверждающих близкую связь Бориса Колымагина / автора текста см. выше/ с движением о. Георгия Кочеткова.
Вот ссылки на тексты. Он защищал о.Г.К. своими статьями и даже написал рецензию к его книге.

Община о. Георгия Кочеткова изгоняется из храма, в то время как официальное расследование ее полностью оправдало

http://pravoslavnaya-obshina.ru/rubriki/article/boris-kolymagin-obshchina-o-georgija-kochetkova-izgonjaets/

Борис Колымагин. Рецензия на книгу священника Георгия Кочеткова. Церковь и мир: Сборник статей. http://www.uic.unn.ru/~dofa/publ/sret-lit_33.htm

17.Posté par Vladimir.G le 19/07/2013 11:37
Merci Misha de documenter ainsi ce que j'ai écrit de façon un peu générale en 15
Спасибо Миша за документированное подтверждение...

18.Posté par Marie Genko le 20/07/2013 22:38
En Europe occidentale, et plus particulièrement au sein de l'archevêché, beaucoup de fidèles se sont tournés vers la langue vernaculaire et vers une vision de l'Orthodoxie davantage à l'écoute des usages des Eglises occidentales.
Le Père Georges Kotchekov, qui a fait des études à l'institut Saint Serge, a certainment essayé d'introduire ces notions, que nous pouvons appeler modernistes par commodité, en Russie.

Seulement nous avons tendance à oublier le catastrophique modernisme introduit par les bolchéviques dans l'Eglise de Russie juste après la Révolution pour mieux détruire l'Eglise.
Voilà pourquoi, même lorsque les instances dirigeantes du Patriarcat de Moscou semblent accepter l'introduction d'un changement, aussitôt certains membres du clergé et beaucoup de fidèles se cabrent !
Pour ma part, je préfère la forme traditionnelle de l'Orthodoxie,donc ce n'est pas moi qui vais critiquer le conservatisme du Patriarcat de Moscou.

Espérons néanmoins que Saint Serge et toute la mémoire de l'émigration russe qu'il porte en lui sera sauvée d'une désolante dispariton .

19.Posté par L’institut de théologie Saint-Serge de Paris au bord de la faillite le 01/08/2013 15:49
1 août, 2013 Boris Kolymaguine, pour la Russie d’Aujourd’hui

L’Institut de théologie Saint-Serge de Paris, création de la première vague d’immigration russe, se trouve au bord de la faillite. Le célèbre institut où enseignaient en leur temps les pères Sergueï Boulgakov, Gueorgui Florovski, Nikolaï Afanasiev, Alexandre Chmeman et bien d’autres, lance un appel à l’aide.

L’institut de théologie est intégré à l’archidiocèse des églises orthodoxes russes en Europe occidentale (Patriarcat de Constantinople). Cette église a toujours été pauvre et pour cette raison, libre. Les évêques et les prêtres des paroisses ne sont pas nommés par un centre lointain mais sélectionnés sur place. Ici a résonné la voix de Nicolas Berdiaev et de la mère Marie (Kouzmina-Karavaieva), la paroisse a allumé le feu créateur et les décisions du Conseil Local de 1917-1918 l’ont fait devenir réalité.

Rappelons que les réfugiés russes ont, avec l’aide de croyants non-orthodoxes, fait l’acquisition en 1924 d’une colline située dans le quartier parisien de la Villette au cours d’une vente aux enchères publiques. Il s’agissait en l’occurrence d’une propriété de l’Église protestante allemande mise sous séquestre. Dimitri Stellestky a repeint l’ancienne église dans le style du XVIe siècle. Ainsi commença la vie du monastère Saint-Serge.

Dans le Paris occupé, les autorités allemandes ont soulevé la question de la confiscation du centre russe du fait de son statut d’ancienne propriété allemande. Mais le directeur de l’institut Saint-Serge Sergueï Boulgakov, ainsi que le professeur A.V. Kartachev, ont été en mesure de sauver l’institut avec l’aide de protestants allemands, même si nombre de leurs amis ont payé leur courage de leur vie.

Le temps efface les traces de l’émigration à Paris. Dans la cour de Saint-Serge, par exemple, pas un coin n’est dédié à la mémoire de Sergueï Boulgakov, bien que de nombreux vestiges aient été préservés, dont la chambre dans laquelle a vécu le grand penseur. La création d’un musée contribuerait à accroître le flux de touristes en provenance de Russie et apporterait par conséquent de nouvelles ressources financières.

Au sein de l’archidiocèse, les opinions divergent au sujet de l’avenir de cette institution religieuse russe. Certains escomptent qu’elle se développera en dehors du giron de l’église locale. D’autres rêvent d’une réunification avec l’Eglise-mère. Si rue Daru, dans la cathédrale Alexandre Nevski la mémoire du passé est vivante, à Saint-Serge il n'en existe qu'une stylisation.

Au cours du service de l’église, la mémoire de la sainte patronne de Moscou est commémorée, mais pas celle de la sainte russe de Paris, la mère Marie (Kouzmina-Karavaieva), qui a prononcé dans cette église ses vœux monastiques et péri dans un camp de concentration allemand.
L’archidiocèse traverse aujourd’hui des temps difficiles. Le Patriarcat de Constantinople tente de fait de l’absorber, de lui retirer son statut en nommant à la place de l’évêque dirigeant un évêque vicarial.

À l’automne la situation sera finalement éclaircie, l’archidiocèse parviendra ou non à affirmer son indépendance. Si l’absorption de l’archidiocèse se produit véritablement, beaucoup de paroisses russes souhaiteront alors se joindre à Moscou, et cette décision aura ses raisons. Par exemple, pour avoir la possibilité de célebrer la messe en langue slavonne ou russe. Et les pèlerins de Russie seront à coup sûr intéressés par une visite. Nul besoin d’être un prophète pour prédire que les paroisses qui resteront rattachées à Constantinople finiront par perdre les particularités de la liturgie russe

Dans une interview au journal Céphas, le célèbre père missionnaire Gueorgui Kotchetkov souligne que dans n’importe quel choix politico-religieux, le plus important est de sauvegarder l’héritage unique du renouveau religieux russe. Il évoque dans ce contexte la possibilité de faire passer en principe l’archidiocèse sous l’autorité de Moscou. Mais il semblerait que cela ait été mal compris à l’Ouest. Le prêtre avait sans aucun doute à l’esprit une union sur le modèle de celle entre l’église orthodoxe russe et l’église orthodoxe russe à l’étranger, ayant permis à la structure autonome de conserver ses traditions et sa liberté. Dans le cas contraire, une telle union perdrait évidemment de sa valeur.

Saint-Serge se trouve aujourd’hui au bord de la faillite. Il ne reste plus d’argent pour payer les salaires des professeurs et du personnel. Les dons des paroissiens ne sont pas suffisants pour payer les salaires du clergé et effectuer les réparations de l’église. Sur le sol de la colline sur laquelle se trouve une ferme, éboulements et effondrements se sont succédé. Le bâtiment de l’ancienne église luthérienne a souffert et de profondes fissures ont fait leur apparition au niveau de l’abside et du clocher. Si rien n'est fait pour restaurer cet endroit, malgré les appels de détresse qui, à ce jour, restent sans réponse, il risque d'être abandonné, dévasté ou vendu.


20.Posté par MONTGERON : grandeur et décadence… et renouveau le 01/08/2013 16:02
Xenia KRIVOCHEINE

Comment ne pas dire que c’est là un crime de lèse-ancêtres, une manifestation de mépris à l’égard de leur mémoire et un désir peu fraternel d’ignorer la Russie renaissante. J’entends déjà les épithètes qui nous été si souvent adressées « mensonges, calomnies, impudentes élucubrations, ignoble propagande, malice… ». Laissons ces invectives sur la conscience de ceux qui y ont si fréquemment recours. La caravane devra passer ! D’où vient la volonté de ne rien faire pour arrêter cette destruction, de ne rien créer pour soi même ?

Ces gens se sont obstinément appliqués à ne pas laisser s’installer un dialogue fraternel entre l’Eglise russe et l’Archevêché, ont lancé et mené des campagnes contre l’installation du séminaire orthodoxe d’Epinay s/Sénart et du Centre spirituel et culturel quai Branly. Pour ceux qui l’auraient oublié précisions que Saint Serge n’a pas, ou très peu, formé de prêtres.

Nous parlons beaucoup ces derniers temps de l’émigration russe de « la première vague », de son admirable patrimoine artistique et culturel, du maintien, loin du pays, qu’elle a assumé de l’esprit de notre foi orthodoxe. Mais ce tableau n’est pas sans ombres : à la suite de la disparition de l’URSS la colonie émigrée est tombée dans une grande confusion et sa cohésion a commencé à se fissurer.
Les diasporas ont de tout temps vécu dans les dissensions. Chez les Russes de France il arrivait qu’au sein d’une même famille l’un aille prier dans les églises de l’EORHF, l’autre soit paroissien du patriarcat de Moscou et le troisième fréquente la cathédrale de la rue Daru. Il y a l’exemple d’une famille dont le père fidèle monarchiste avait un fils adepte de Trotski.

Mais tous étaient animés du même espoir : la fin des soviets, la possibilité d’aller prier dans les églises d’une Russie libérée, de se rendre sur les tombes des ancêtres.
Cela est arrivé, les rêves se sont réalisés. Plusieurs émigrés sont même allés vivre et travailler en Fédération de Russie. Des centaines de livres sont parus en Russie consacrés à l’émigration, de très nombreux films y ont été tournés. Une « Maison de la Russie à l’étranger » a été ouverte il y a quinze ans à Moscou sous les auspices d’Alexandre Soljenitsyne. SUITE


21.Posté par Visite du maire de Paris à l’Institut Saint-Serge le 22/10/2013 08:31
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a visité le vendredi 18 octobre l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge."Visite de respect et d'amitié", précise-t-il sur son compte Twitter (d'où provient la photographie prise dans l'église Saint-Serge). Mgr Emmanuel était présent pour l'accueillir avec le doyen, le père Nicolas Ozoline.

22.Posté par Volkoff le 22/10/2013 12:19
Nombreuses années au métropolite Emmanuel, diplômé de l'Institut Saint Serge!

Remercions le de tout cœur d'avoir invité rue de Crimée Monsieur Bertrand Delanoë, maire de la capitale.

Accessoirement: ni Mgr Gabriel (que le Seigneur le maintienne en bonne santé), ni les membres du calamiteux Conseil de l'archevêché qui ont délictueusement rejeté la main d'aide tendue par l'Eglise russe, ni les gestionnaires passés et présents de l'ITO n'ont rien entrepris pour que ces beaux édifices et ce terrain historiques ne soient pas cra cra à en pleurer...

23.Posté par Vladimir.G le 22/10/2013 19:33
Je pense qu'il ne faut pas exagérer! Oui, l'état général est assez triste, mais la restauration intérieure a été assez bien faite et les peintures extérieures ont été sauvées... Et c'est l'essentiel!

24.Posté par Mischa le 22/10/2013 20:14
Слава митрополиту Эммануилу! Можно только надеяться. что выборы 31 окт. приведут на Кафедру хорошего хозяина и он продолжит начинание м. Эммануила.

Сам он учился в Институте Св. Сергия, знает все не по наслышке. Вот и о. Иов Гейча хотел помочь в свое время, но все его инициативы были отклонены... почему?

Nouveau commentaire :



Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile