Plateforme libre de discussion
|
L'exposition permanente des Offices, au rez-de-chaussée du Palazzo Pitti, présente pour la première fois une collection unique de 78 icônes russes, constituée aux XVIe au XVIIIe siècle par les familles Médicis et Lorraine. Auparavant, elles n'étaient visibles que dans le cadre d’expositions temporaires. Les salles de l'ancienne résidence des grands ducs de Toscane, le palais Pitti, étaient réservées aux icônes.
On sait que l'écrivain russe Dostoïevski vivait à deux pas du Palazzo Pitti et visitait très souvent la Galerie des Offices.
L'exposition, qui a ouvert ses portes le 2 janvier 2022, est la plus ancienne collection d'icônes au monde en dehors de la Russie et, comme l'a déclaré l'ambassadeur de Russie en Italie, Sergueï Razov, "sera un événement important pour notre dialogue dans le domaine de la culture".
On sait que l'écrivain russe Dostoïevski vivait à deux pas du Palazzo Pitti et visitait très souvent la Galerie des Offices.
L'exposition, qui a ouvert ses portes le 2 janvier 2022, est la plus ancienne collection d'icônes au monde en dehors de la Russie et, comme l'a déclaré l'ambassadeur de Russie en Italie, Sergueï Razov, "sera un événement important pour notre dialogue dans le domaine de la culture".
Les œuvres exposées aujourd'hui à Florence appartenaient aux Grands-Ducs de la famille Médicis et étaient déjà mentionnées au milieu du XVIIe siècle dans les descriptions de la décoration de la Chapelle des Reliques du Palais Pitti. Le plus grand nombre est arrivé à Florence sous le règne de Francesco Stefano di Lorena (1737-1765).
Les icônes les plus anciennes de la collection, datant des XVIe et XVIIe siècles, appartiennent à des artistes ayant travaillé à l'Armurerie du Kremlin à Moscou, principal centre de référence pour l'art et la production de ce type d'œuvres avant la fondation de la nouvelle capitale, Saint-Pétersbourg.
De nombreuses icônes des premières décennies des années 1700 sont également inspirées de l'école de Moscou, mais elles ont probablement été créées dans les ateliers provinciaux de la Russie centrale. Essentiellement , ce sont des icônes de petite et moyenne taille destinées au culte domestique et personnel. Il y a aussi celles attribuée aux artisans de Kostroma et Iaroslavl, anciennes cités de la Volga au nord de Moscou. Pendant plusieurs années, à la fin du XVIIIe siècle, l'ensemble de la collection fut exposé à la Galerie des Offices comme témoin de la peinture byzantine.
Cependant, en 1796, de nombreuses pièces ont été retirées de l'exposition et envoyées à la villa Médicis à Castello, où elles sont restées jusqu'au début du XXe siècle.
Parmi les œuvres les plus précieuses de la collection figurent les deux panneaux qui composent le Ménologe, un calendrier des fêtes religieuses orthodoxes divisé en semestres : chaque panneau se compose de vingt rangées horizontales avec des scènes sacrées et des figures de saints, chacune marquée d'une inscription. L'icône représentant Sainte Catherine d'Alexandrie peut être datée de 1693-1694 grâce à l'estampage dans un sertissage or-argent (un revêtement métallique recouvrant certaines parties de l'icône). La princesse martyre est représentée avec des attributs très similaires à ceux représentés dans l'art occidental : un palmier et une roue du martyre, des livres et une sphère armillaire, faisant allusion à ses vastes connaissances. L'œuvre appartient à l'atelier de l'Armurerie, un atelier qui travaillait à la cour royale du Palais du Kremlin à Moscou .
Les icônes les plus anciennes de la collection, datant des XVIe et XVIIe siècles, appartiennent à des artistes ayant travaillé à l'Armurerie du Kremlin à Moscou, principal centre de référence pour l'art et la production de ce type d'œuvres avant la fondation de la nouvelle capitale, Saint-Pétersbourg.
De nombreuses icônes des premières décennies des années 1700 sont également inspirées de l'école de Moscou, mais elles ont probablement été créées dans les ateliers provinciaux de la Russie centrale. Essentiellement , ce sont des icônes de petite et moyenne taille destinées au culte domestique et personnel. Il y a aussi celles attribuée aux artisans de Kostroma et Iaroslavl, anciennes cités de la Volga au nord de Moscou. Pendant plusieurs années, à la fin du XVIIIe siècle, l'ensemble de la collection fut exposé à la Galerie des Offices comme témoin de la peinture byzantine.
Cependant, en 1796, de nombreuses pièces ont été retirées de l'exposition et envoyées à la villa Médicis à Castello, où elles sont restées jusqu'au début du XXe siècle.
Parmi les œuvres les plus précieuses de la collection figurent les deux panneaux qui composent le Ménologe, un calendrier des fêtes religieuses orthodoxes divisé en semestres : chaque panneau se compose de vingt rangées horizontales avec des scènes sacrées et des figures de saints, chacune marquée d'une inscription. L'icône représentant Sainte Catherine d'Alexandrie peut être datée de 1693-1694 grâce à l'estampage dans un sertissage or-argent (un revêtement métallique recouvrant certaines parties de l'icône). La princesse martyre est représentée avec des attributs très similaires à ceux représentés dans l'art occidental : un palmier et une roue du martyre, des livres et une sphère armillaire, faisant allusion à ses vastes connaissances. L'œuvre appartient à l'atelier de l'Armurerie, un atelier qui travaillait à la cour royale du Palais du Kremlin à Moscou .
L'auteur Vassili Griaznov, qui a signé l'icône de la Mère de Dieu de Tikhvin, datée du 16 juillet 1728, ne connaît qu'un seul échantillon de la collection florentine, qui est une copie de l'icône miraculeuse qui, selon la légende, est apparue en 1383 à Tikhvine, région de Novgorod. Sur la photo, la date est indiquée selon le calendrier occidental introduit en Russie par le tsar Pierre le Grand (1672-1725), ainsi que des chiffres arabes et le calendrier julien, qui a remplacé le calendrier byzantin en vigueur auparavant. Les exemples les plus anciens de la collection sont l'icône représentant la Mère de Dieu "Toute créature se réjouit en Toi" et l’icône de la décapitation du Saint Jean Baptiste.
Leur arrivée à Florence est associée à la collection des Médicis. Les deux icônes faisaient en effet partie des objets liturgiques conservés dans la chapelle du Palais Pitti dès 1639, sous le règne de Ferdinand II de Médicis et de son épouse Vittoria della Rovere avec qui il a eu deux enfants "La collection d'icônes florentines diffère des autres en ce qu'elle se compose principalement de pièces de petite et moyenne taille destinées au culte personnel des familles et aux voyages", a précisé la directeur de la Galerie des Offices Eike Schmidt.
La proximité des icônes russes avec la chapelle palatine devient la métaphore du pont confessionnel entre orthodoxes et catholiques, rappelant les racines spirituelles communes et les échanges culturels entre l'Italie et la Russie au cours des siècles et qui se poursuivent. L'exposition au Palazzo Pitti voisine avec l'exposition virtuelle Lumière du sacré
Музей русских икон открылся во Флоренции
Leur arrivée à Florence est associée à la collection des Médicis. Les deux icônes faisaient en effet partie des objets liturgiques conservés dans la chapelle du Palais Pitti dès 1639, sous le règne de Ferdinand II de Médicis et de son épouse Vittoria della Rovere avec qui il a eu deux enfants "La collection d'icônes florentines diffère des autres en ce qu'elle se compose principalement de pièces de petite et moyenne taille destinées au culte personnel des familles et aux voyages", a précisé la directeur de la Galerie des Offices Eike Schmidt.
La proximité des icônes russes avec la chapelle palatine devient la métaphore du pont confessionnel entre orthodoxes et catholiques, rappelant les racines spirituelles communes et les échanges culturels entre l'Italie et la Russie au cours des siècles et qui se poursuivent. L'exposition au Palazzo Pitti voisine avec l'exposition virtuelle Lumière du sacré
Музей русских икон открылся во Флоренции
Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Février 2022 à 08:24
|
0 commentaire
|
Permalien
A l’occasion de sa visite en France, le Dimanche 13 février 2022, répondant à l’invitation du métropolite Jean de Doubna, Son Eminence le Métropolite Hilarion de Volokolamsk, membre permanent du Saint-Synode et président du Département des Affaires extérieures du Patriarcat de Moscou, a présidé la Divine Liturgie du dimanche du pharisien et publicain, en la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky à Paris, siège de l’Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe Occidentale.
Ont concélébré avec lui Son Eminence le Métropolite Jean de Doubna, leurs Excellences les évêques Syméon de Domodedovo et Elisée de Reoutov, entourés par le clergé de la cathédrale.
Ont concélébré avec lui Son Eminence le Métropolite Jean de Doubna, leurs Excellences les évêques Syméon de Domodedovo et Elisée de Reoutov, entourés par le clergé de la cathédrale.
Dans son homélie le Métropolite Hilarion a souligné la grande joie de l’unité retrouvée et, commentant l’évangile du jour, nous a invité à entrer dans cette nouvelle période préparatoire au carême en imitant l’attitude du publicain qui est la seule qui puisse nous permettre de vivre d’une manière authentique cette préparation à l’accueil du Christ ressuscité.
A la fin de la Liturgie, Monseigneur Jean, s’adressant au Métropolite Hilarion, l’a remercié pour sa visite, qui a touché le cœur de tous nos fidèles. En mémoire des 800 ans de la naissance de Saint Alexandre Nevsky et de la 100ème année de la fondation de l’Archevêché, en reconnaissance de son engagement théologique, œcuménique et artistique au service de l’Église Orthodoxe, Monseigneur Jean a décerné au Métropolite Hilarion l’ordre de Saint Alexandre Nevsky, la plus haute décoration de l’Archevêché des Églises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale .
Puis Monseigneur Hilarion, remerciant Monseigneur Jean pour cette accueil si fraternel, a transmis la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrill de Moscou et a offert en souvenir de sa visite une très belle panagia.
A l’occasion de cette visite, la Sestritchestvo de la paroisse a offert une réception aux évêques et au clergé.
Avant son départ, Monseigneur Hilarion s’est entretenu avec Monseigneur Jean, les évêques auxiliaires en présence du secrétaire du Conseil de l’Archevêché Mr Serge Runge.
Lien
A la fin de la Liturgie, Monseigneur Jean, s’adressant au Métropolite Hilarion, l’a remercié pour sa visite, qui a touché le cœur de tous nos fidèles. En mémoire des 800 ans de la naissance de Saint Alexandre Nevsky et de la 100ème année de la fondation de l’Archevêché, en reconnaissance de son engagement théologique, œcuménique et artistique au service de l’Église Orthodoxe, Monseigneur Jean a décerné au Métropolite Hilarion l’ordre de Saint Alexandre Nevsky, la plus haute décoration de l’Archevêché des Églises Orthodoxes de Tradition Russe en Europe Occidentale .
Puis Monseigneur Hilarion, remerciant Monseigneur Jean pour cette accueil si fraternel, a transmis la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrill de Moscou et a offert en souvenir de sa visite une très belle panagia.
A l’occasion de cette visite, la Sestritchestvo de la paroisse a offert une réception aux évêques et au clergé.
Avant son départ, Monseigneur Hilarion s’est entretenu avec Monseigneur Jean, les évêques auxiliaires en présence du secrétaire du Conseil de l’Archevêché Mr Serge Runge.
Lien
Prêtre Vladimir Zielinsky
Il y a une capacité merveilleuse propre à tous les personnages de l’Evangile : l’élévation des circonstances concrètes de la vie, d’histoires lointaines vécues par d’autres, à un moment de l’avenir qui sera vécu par chacun de nous.
Comme si le récit du Christ passait à travers chaque existence humaine et que chacune, scrutée en profondeur, nous dévoilait les mages suivant l’étoile qui les mena vers la grotte de Bethléem, ou l’annonce faite à Marie résonnant dans le message de salut apporté en secret a tout chacun par l’Ange gardien, ce message qui retentit d’inexpugnable espoir.
Le vieux juste, nommé Syméon, reçoit Jésus, âgé de quarante jours, bénit Dieu et part … vers la mort. Sa mission s’est accomplie, sa prière a recueilli toute sa vie-attente.
« Et l’Esprit Saint était sur lui », dit l’Evangile.
Après avoir conçu Jésus dans les entrailles de Marie, l’Esprit L’a amené au Temple dans les bras de sa Mère et a conduit Syméon en ce lieu de rencontre pour se manifester, pour laisser son empreinte au seuil de la mort de l’un et de la vie de l’Autre. L’Esprit « va où Il veut », mais partout où Il passe, Il y fait son habitation, temporaire ou permanente. Ses demeures construites en Evangiles sont dispersées dans les innombrables croisées des contacts et des destins scellées par l’image du Christ qui se forme en eux et par le « passage » de l’Esprit qui les a touchées. Quand nous parlons de l’Eglise invisible, je pense à ces demeures cachées où l’homme consciemment, mais aussi à son insu, vient à la rencontre de Dieu
Il y a une capacité merveilleuse propre à tous les personnages de l’Evangile : l’élévation des circonstances concrètes de la vie, d’histoires lointaines vécues par d’autres, à un moment de l’avenir qui sera vécu par chacun de nous.
Comme si le récit du Christ passait à travers chaque existence humaine et que chacune, scrutée en profondeur, nous dévoilait les mages suivant l’étoile qui les mena vers la grotte de Bethléem, ou l’annonce faite à Marie résonnant dans le message de salut apporté en secret a tout chacun par l’Ange gardien, ce message qui retentit d’inexpugnable espoir.
Le vieux juste, nommé Syméon, reçoit Jésus, âgé de quarante jours, bénit Dieu et part … vers la mort. Sa mission s’est accomplie, sa prière a recueilli toute sa vie-attente.
« Et l’Esprit Saint était sur lui », dit l’Evangile.
Après avoir conçu Jésus dans les entrailles de Marie, l’Esprit L’a amené au Temple dans les bras de sa Mère et a conduit Syméon en ce lieu de rencontre pour se manifester, pour laisser son empreinte au seuil de la mort de l’un et de la vie de l’Autre. L’Esprit « va où Il veut », mais partout où Il passe, Il y fait son habitation, temporaire ou permanente. Ses demeures construites en Evangiles sont dispersées dans les innombrables croisées des contacts et des destins scellées par l’image du Christ qui se forme en eux et par le « passage » de l’Esprit qui les a touchées. Quand nous parlons de l’Eglise invisible, je pense à ces demeures cachées où l’homme consciemment, mais aussi à son insu, vient à la rencontre de Dieu
« L’homme sort pour son ouvrage, faire son travail jusqu’au le soir » (Ps.104, 23).
Au soir avancé de la vie l’ouvrage principal de l’homme est celui du vieux Syméon : la rencontre et la mort.
Plus précisément : la mort inévitable qui passe par la rencontre sur la terre qui en annonce une autre, celle de la promesse, du jugement, de l’Amour révélé. Cette rencontre, la plus importante de notre vie, est parfois renvoyée au dernier moment. Nous ne savons pas où Dieu nous a fixé le rendez-vous le plus important. Souvent il arrive à la fin de notre vie d’ici-bas. Pour cette raison, entre autres, l’Eglise Orthodoxe n’accepte pas la « mort douce », choisie par le mourrant : c’est Dieu qui fait le choix décisif. Il faut respecter son choix et libre laisser espace à la dernière rencontre qui sur le plan humain peut être très amère.
Mais si nous n’avons pas eu de temps pour cette entrevue toute notre vie durant, pendant que Dieu nous attendait avec patience, nous devons savoir L’accueillir en ce moment, préparé Lui. Cet accueil est toujours un signe de la bénédiction divine qui ne laisse personne aux mains vides, le cœur angoissant. Il la remplit par la présence ineffable, par l’Esprit Consolateur. Finalement, « c’est en paix… Tu envoies Ton serviteur… », dit Syméon, quand la mort terrestre, notre sœur, comme dit St François, est la mort déjà bénie. C’est la mort rencontre. Car mes yeux ont vu Ton salut et le verront encore.
Au soir avancé de la vie l’ouvrage principal de l’homme est celui du vieux Syméon : la rencontre et la mort.
Plus précisément : la mort inévitable qui passe par la rencontre sur la terre qui en annonce une autre, celle de la promesse, du jugement, de l’Amour révélé. Cette rencontre, la plus importante de notre vie, est parfois renvoyée au dernier moment. Nous ne savons pas où Dieu nous a fixé le rendez-vous le plus important. Souvent il arrive à la fin de notre vie d’ici-bas. Pour cette raison, entre autres, l’Eglise Orthodoxe n’accepte pas la « mort douce », choisie par le mourrant : c’est Dieu qui fait le choix décisif. Il faut respecter son choix et libre laisser espace à la dernière rencontre qui sur le plan humain peut être très amère.
Mais si nous n’avons pas eu de temps pour cette entrevue toute notre vie durant, pendant que Dieu nous attendait avec patience, nous devons savoir L’accueillir en ce moment, préparé Lui. Cet accueil est toujours un signe de la bénédiction divine qui ne laisse personne aux mains vides, le cœur angoissant. Il la remplit par la présence ineffable, par l’Esprit Consolateur. Finalement, « c’est en paix… Tu envoies Ton serviteur… », dit Syméon, quand la mort terrestre, notre sœur, comme dit St François, est la mort déjà bénie. C’est la mort rencontre. Car mes yeux ont vu Ton salut et le verront encore.
Sa vie est exemplaire pour les moines, car, alors qu'il était moine au monastère des Grottes de Kiev, il tomba sous l'emprise du diable par orgueil et mit beaucoup d'années à sortir de cet état.
Par les prières des frères de la laure, il fit pénitence et fut digne de devenir évêque à Novgorod.
C'est un saint qui nous est si proche, et pourtant il a vécu il y a presque un millénaire, un siècle après la christianisation de la Russie !
Récit en russe de la vie de saint Nikita (20 mn) (Moinillon.net)
Dans ce récit, on apprend que le premier iconographe pensait représenter le saint avec une barbe, alors qu'il n'en portait pas. Il eut alors un songe : une voix lui ordonna de ne pas peindre de barbe, et d'informer les autres iconographes qu'il ne fallait pas représenter le saint avec une barbe, car il n'en portait pas.
Par les prières des frères de la laure, il fit pénitence et fut digne de devenir évêque à Novgorod.
C'est un saint qui nous est si proche, et pourtant il a vécu il y a presque un millénaire, un siècle après la christianisation de la Russie !
Récit en russe de la vie de saint Nikita (20 mn) (Moinillon.net)
Dans ce récit, on apprend que le premier iconographe pensait représenter le saint avec une barbe, alors qu'il n'en portait pas. Il eut alors un songe : une voix lui ordonna de ne pas peindre de barbe, et d'informer les autres iconographes qu'il ne fallait pas représenter le saint avec une barbe, car il n'en portait pas.
Les Reliques du Saint furent découvertes, encore en vêtements liturgiques, le 30 Avril 1558. Le jour de l'Invention des Reliques de Saint Nikita fut marqué par la guérison de nombre de gens. A présent, ses Saintes Reliques reposent dans la cathédrale de Novgorod dédiée au Saint Apôtre Philippe.
Etant Moine, Nicétas désobéissait à son supérieur, puis quitta le monastère et s'enferma dans une cellule. A cause de sa désobéissance, Dieu permit que de grandes tentations l'assaillent. Une fois, alors que Nicétas était en prière, le diable lui apparut sous l'apparence d'un ange radieux et lu dit : "Ne prie plus; lis plutôt des livres et je prierai pour toi!". Nicetas obéit et cessa de prier et commença à lire des livres. Il ne lut que l'Ancien Testament. Il fut même incapable d'ouvrir le livre du Nouveau Testament, car la puissance du démon l'empêchait d'y parvenir. Avec l'aide du diable, Nicétas prophétisa uniquement des crimes, vols, incendies criminels et autres actes maléfiques, qui ne sont connus que du diable et auquel lui, le diable, participe.
Finalement, les Saints Pères des Cavernes réalisèrent que Nicétas avait succombé à la tentation du diable, et ils commencèrent à prier Dieu pour lui. Nicétas revint au Monastère, prit conscience de l'état de délabrement dans lequel il s'était retrouvé et se remit sur le droit chemin. Après une longue pénitence et nombre de larmes, Dieu lui pardonna et lui accorda le don des miracles. Il s’endormit en 1108.
Etant Moine, Nicétas désobéissait à son supérieur, puis quitta le monastère et s'enferma dans une cellule. A cause de sa désobéissance, Dieu permit que de grandes tentations l'assaillent. Une fois, alors que Nicétas était en prière, le diable lui apparut sous l'apparence d'un ange radieux et lu dit : "Ne prie plus; lis plutôt des livres et je prierai pour toi!". Nicetas obéit et cessa de prier et commença à lire des livres. Il ne lut que l'Ancien Testament. Il fut même incapable d'ouvrir le livre du Nouveau Testament, car la puissance du démon l'empêchait d'y parvenir. Avec l'aide du diable, Nicétas prophétisa uniquement des crimes, vols, incendies criminels et autres actes maléfiques, qui ne sont connus que du diable et auquel lui, le diable, participe.
Finalement, les Saints Pères des Cavernes réalisèrent que Nicétas avait succombé à la tentation du diable, et ils commencèrent à prier Dieu pour lui. Nicétas revint au Monastère, prit conscience de l'état de délabrement dans lequel il s'était retrouvé et se remit sur le droit chemin. Après une longue pénitence et nombre de larmes, Dieu lui pardonna et lui accorda le don des miracles. Il s’endormit en 1108.
Commémoration le 30 janvier/ 12 février
Les Trois Hiérarques sont Basile le Grand (329-379), Grégoire de Nazianze (329-390), Jean Chrysostome (349-407)
Nés en Cappadoce, (la Turquie actuelle), ils sont entrés dans l’histoire sous le nom des «Trois Saints Hiérarques». De pieux savants au 12ème siècle, se disputant pour savoir lequel des trois était le plus grand, on eut recours au saint et docte évêque Jean, métropolite des Euchaïtes, pour résoudre la question. Celui-ci pria et, la nuit suivante, au cours d’une vision des trois saints, ceux-ci lui enjoignirent d’arrêter la dispute : « Nous sommes égaux devant Dieu, il n’y a pas de dispute entre nous ! ». Pour leur fête commune, Jean choisit le 30 janvier. Qui sont ces trois saints hiérarques ?
Les Trois Hiérarques sont Basile le Grand (329-379), Grégoire de Nazianze (329-390), Jean Chrysostome (349-407)
Nés en Cappadoce, (la Turquie actuelle), ils sont entrés dans l’histoire sous le nom des «Trois Saints Hiérarques». De pieux savants au 12ème siècle, se disputant pour savoir lequel des trois était le plus grand, on eut recours au saint et docte évêque Jean, métropolite des Euchaïtes, pour résoudre la question. Celui-ci pria et, la nuit suivante, au cours d’une vision des trois saints, ceux-ci lui enjoignirent d’arrêter la dispute : « Nous sommes égaux devant Dieu, il n’y a pas de dispute entre nous ! ». Pour leur fête commune, Jean choisit le 30 janvier. Qui sont ces trois saints hiérarques ?
Saint Basile le Grand
Il naquit en 329 à Césarée, capitale de la Cappadoce. Frère de Sainte Macrine, celle-ci lui fera des remontrances à propos de sa vie mondaine à Césarée, Constantinople et Athènes où, pendant ses études, il se lie d’amitié avec Grégoire de Nazianze. Il s’établit à Annesi avec Grégoire pour mener une vie cénobitique. Dans sa grande règle, il énonce : « Dieu veut que nous ayons besoin les uns des autres ». Après son ordination comme évêque, il s’engage dans la lutte contre l’Arianisme qui s’attaquait aux relations des personnes de la Sainte Trinité (1). Il y trouve l’essence même de la foi chrétienne. Dans sa prédication, il met en lumière les grands thèmes sociaux de l’égalité foncière des hommes, de la dignité de la condition humaine, de la légitimité mais aussi des limites de la propriété. Sa doctrine est équilibrée, mais condamne la passion de posséder : « Posséder plus que nécessaire, c’est frustrer les pauvres, c’est voler ».
Pendant la famine de 368, il vend ses terres et inaugure le quartier épiscopal de la charité appelé la Basiliade. Tout cela lui valut pas mal d’opposition. Affrontant un jour le délégué de l’empereur Valens qui s’indignait de son franc parler, il lui répliqua : Tu n’as sans doute jamais rencontré d’évêque. Voilà, un petit échantillon de sa personnalité.
Saint Grégoire de Nazianze ˝le Théologien˝.
Son père était évêque lorsqu’il naquit à Nazianze en 329 ou 330. Sa mère, Nonna, était très chrétienne. Il étudia jusqu’à l’âge de trente ans dans toutes les capitales des lettres et de la pensée. En 361, il fut ordonné prêtre par son vieux père évêque pour le seconder. Effrayé par sa charge, il s’enfuit chez Basile, qui, devenu évêque, créa un nouvel évêché à Sasines et y nomma Grégoire, ordonné évêque malgré lui. Prêtre contre son gré, le voici également évêque contre son gré.
Après la mort de l’empereur Valens, Constantinople (378) est aux mains des Ariens. Mais l'empereur Théodose enjoint de suivre la foi de Nicée et installe Saint Grégoire comme unique évêque de Constantinople (novembre 380). Il sera ensuite investi de la présidence au deuxième Concile Œcuménique (Constantinople I, 381). Devant les intrigues ecclésiastiques, il se retire en 381, mais continue de diriger l’Eglise de Nazianze. Son retrait sera définitif en 383, mais jusqu’à sa mort, en 390, il s’empresse à répondre à tous les appels.
Il écrivit beaucoup de discours, sur la Trinité, ce qui lui valut le nom de Théologien. Le théologien est celui qui proclame la divinité d’un être. Avec clarté et sérénité, il proclama la divinité du Père, du Fils et de l’Esprit: "Il faut honorer en silence la génération de Dieu". (Disc. 29, 8). Selon lui, les enfants qui, le jour des Rameaux, acclament la divinité du Christ, sont théologiens. Sa théologie témoigne de sa contemplation, issue du silence, qui s’exprime surtout en louange et par des hymnes. Il peut être bon de signaler qu’il fut également le défenseur des droits de la femme : Il peut arriver que la femme ait à faire l’éducation de son mari (Lettre à Olympias).
En guise de conclusion nous pouvons dire que Grégoire était théologien de la divinisation, amant de la Sainte Trinité et mystique.
Il naquit en 329 à Césarée, capitale de la Cappadoce. Frère de Sainte Macrine, celle-ci lui fera des remontrances à propos de sa vie mondaine à Césarée, Constantinople et Athènes où, pendant ses études, il se lie d’amitié avec Grégoire de Nazianze. Il s’établit à Annesi avec Grégoire pour mener une vie cénobitique. Dans sa grande règle, il énonce : « Dieu veut que nous ayons besoin les uns des autres ». Après son ordination comme évêque, il s’engage dans la lutte contre l’Arianisme qui s’attaquait aux relations des personnes de la Sainte Trinité (1). Il y trouve l’essence même de la foi chrétienne. Dans sa prédication, il met en lumière les grands thèmes sociaux de l’égalité foncière des hommes, de la dignité de la condition humaine, de la légitimité mais aussi des limites de la propriété. Sa doctrine est équilibrée, mais condamne la passion de posséder : « Posséder plus que nécessaire, c’est frustrer les pauvres, c’est voler ».
Pendant la famine de 368, il vend ses terres et inaugure le quartier épiscopal de la charité appelé la Basiliade. Tout cela lui valut pas mal d’opposition. Affrontant un jour le délégué de l’empereur Valens qui s’indignait de son franc parler, il lui répliqua : Tu n’as sans doute jamais rencontré d’évêque. Voilà, un petit échantillon de sa personnalité.
Saint Grégoire de Nazianze ˝le Théologien˝.
Son père était évêque lorsqu’il naquit à Nazianze en 329 ou 330. Sa mère, Nonna, était très chrétienne. Il étudia jusqu’à l’âge de trente ans dans toutes les capitales des lettres et de la pensée. En 361, il fut ordonné prêtre par son vieux père évêque pour le seconder. Effrayé par sa charge, il s’enfuit chez Basile, qui, devenu évêque, créa un nouvel évêché à Sasines et y nomma Grégoire, ordonné évêque malgré lui. Prêtre contre son gré, le voici également évêque contre son gré.
Après la mort de l’empereur Valens, Constantinople (378) est aux mains des Ariens. Mais l'empereur Théodose enjoint de suivre la foi de Nicée et installe Saint Grégoire comme unique évêque de Constantinople (novembre 380). Il sera ensuite investi de la présidence au deuxième Concile Œcuménique (Constantinople I, 381). Devant les intrigues ecclésiastiques, il se retire en 381, mais continue de diriger l’Eglise de Nazianze. Son retrait sera définitif en 383, mais jusqu’à sa mort, en 390, il s’empresse à répondre à tous les appels.
Il écrivit beaucoup de discours, sur la Trinité, ce qui lui valut le nom de Théologien. Le théologien est celui qui proclame la divinité d’un être. Avec clarté et sérénité, il proclama la divinité du Père, du Fils et de l’Esprit: "Il faut honorer en silence la génération de Dieu". (Disc. 29, 8). Selon lui, les enfants qui, le jour des Rameaux, acclament la divinité du Christ, sont théologiens. Sa théologie témoigne de sa contemplation, issue du silence, qui s’exprime surtout en louange et par des hymnes. Il peut être bon de signaler qu’il fut également le défenseur des droits de la femme : Il peut arriver que la femme ait à faire l’éducation de son mari (Lettre à Olympias).
En guise de conclusion nous pouvons dire que Grégoire était théologien de la divinisation, amant de la Sainte Trinité et mystique.
Saint Jean Chrysostome
Né vers 349 à Antioche, il fut éduqué par sa mère restée veuve à 20 ans. Il assista aux cours du plus célèbre des professeurs : Libanius. Il s’enfuit au désert pour ne pas être ordonné avec son ami Basile. Sa santé ne résista pas à une vie d’ascèse trop dure aussi il revint. Ordonné diacre, puis prêtre, sa mission consistait en la prédication de la parole, il lui arrivait de prêcher pendant deux heures. On l’appela « chrysostome » c.-à-d. « bouche d’or ». Il dénonçait tous les excès politiques, économiques et religieux. Quant aux belles parures des femmes, il fulminait disant qu’à cause d’elles des milliers de pauvres avaient faim.
Lors de la mort de l’évêque de Constantinople, l’empereur Arcadius imposa Jean pour lui succéder, à l’encontre de l’évêque d’Alexandrie Théophile, qui vit son candidat évincé. Jean ne tarda pas à dénoncer les désordres de la cour et de l’église. Objet de violentes oppositions, il finit par être envoyé en exil, puis rappelé par l’impératrice qui attribua sa fausse couche à cette mise à l’écart. Les intrigues reprirent.
L’impératrice, comparée par Jean à Hérodiade, voulut en finir une bonne fois pour toutes avec lui, soutenue par les évêques opposés à Jean, elle lui interdit d’exercer sa fonction épiscopale et l’envoya en exil à l’extrémité orientale de la Mer Noire de façon à ce qu’il ne puisse plus en revenir. La troupe impériale fut sans pitié pour lui et il mourut d’épuisement en route, à Comane, le 14 septembre 407, en disant : « Gloire à Dieu pour tout ».
Jean était avant tout un pasteur, un homme pratique qui voulait appliquer sa connaissance à tous. Il était un familier de la pensée de Saint Paul. Il développa une théologie de la sainte Trinité à la portée de tous. Au sujet plus concret du mariage, après l’avoir déprécié, il en fit l’éloge en des paroles admirables (1).
Les trois hiérarques eurent ceci en commun: leur lutte contre l’Arianisme, qui les obligea à développer une théologie claire du Mystère de la Sainte Trinité. Ils appuyèrent de tout leurs poids de pasteurs une doctrine sociale en faveur des pauvres, donnant eux-mêmes l’exemple. Tout en critiquant sévèrement les excès des puissants, ils manifestèrent une grande tendresse à l’égard des petites gens du peuple.
V.Golovanow
D'après Archiprêtre Michel Seliniotakis
Notes du rédacteur:
Les Trois Hiérarques sont Docteurs de l'Église pour l'Église romaine mais seul Saint Grégoire le Théologien (ne pas confondre avec le Pape Saint Grégoire le Grand, 540-604) fait partie des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme.
(1) L'arianisme (de Arius, 256-336, théologien et ascète à l'origine de cette doctrine) défend la position selon laquelle la divinité du Très-Haut est supérieure à celle de son fils fait homme. L'arianisme est condamné aux conciles de Nicée I (325) et Constantinople II (553).
(2) ICI
Né vers 349 à Antioche, il fut éduqué par sa mère restée veuve à 20 ans. Il assista aux cours du plus célèbre des professeurs : Libanius. Il s’enfuit au désert pour ne pas être ordonné avec son ami Basile. Sa santé ne résista pas à une vie d’ascèse trop dure aussi il revint. Ordonné diacre, puis prêtre, sa mission consistait en la prédication de la parole, il lui arrivait de prêcher pendant deux heures. On l’appela « chrysostome » c.-à-d. « bouche d’or ». Il dénonçait tous les excès politiques, économiques et religieux. Quant aux belles parures des femmes, il fulminait disant qu’à cause d’elles des milliers de pauvres avaient faim.
Lors de la mort de l’évêque de Constantinople, l’empereur Arcadius imposa Jean pour lui succéder, à l’encontre de l’évêque d’Alexandrie Théophile, qui vit son candidat évincé. Jean ne tarda pas à dénoncer les désordres de la cour et de l’église. Objet de violentes oppositions, il finit par être envoyé en exil, puis rappelé par l’impératrice qui attribua sa fausse couche à cette mise à l’écart. Les intrigues reprirent.
L’impératrice, comparée par Jean à Hérodiade, voulut en finir une bonne fois pour toutes avec lui, soutenue par les évêques opposés à Jean, elle lui interdit d’exercer sa fonction épiscopale et l’envoya en exil à l’extrémité orientale de la Mer Noire de façon à ce qu’il ne puisse plus en revenir. La troupe impériale fut sans pitié pour lui et il mourut d’épuisement en route, à Comane, le 14 septembre 407, en disant : « Gloire à Dieu pour tout ».
Jean était avant tout un pasteur, un homme pratique qui voulait appliquer sa connaissance à tous. Il était un familier de la pensée de Saint Paul. Il développa une théologie de la sainte Trinité à la portée de tous. Au sujet plus concret du mariage, après l’avoir déprécié, il en fit l’éloge en des paroles admirables (1).
Les trois hiérarques eurent ceci en commun: leur lutte contre l’Arianisme, qui les obligea à développer une théologie claire du Mystère de la Sainte Trinité. Ils appuyèrent de tout leurs poids de pasteurs une doctrine sociale en faveur des pauvres, donnant eux-mêmes l’exemple. Tout en critiquant sévèrement les excès des puissants, ils manifestèrent une grande tendresse à l’égard des petites gens du peuple.
V.Golovanow
D'après Archiprêtre Michel Seliniotakis
Notes du rédacteur:
Les Trois Hiérarques sont Docteurs de l'Église pour l'Église romaine mais seul Saint Grégoire le Théologien (ne pas confondre avec le Pape Saint Grégoire le Grand, 540-604) fait partie des quatre Pères de l'Église d'Occident, avec saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme.
(1) L'arianisme (de Arius, 256-336, théologien et ascète à l'origine de cette doctrine) défend la position selon laquelle la divinité du Très-Haut est supérieure à celle de son fils fait homme. L'arianisme est condamné aux conciles de Nicée I (325) et Constantinople II (553).
(2) ICI
Saint Ephrem nous apprend à remplacer l’Esprit de bavardage par l’esprit de chasteté, d’humilité, de patience et de charité. L’esprit de ces vertus est laconique.
Protopresbytre André Tkatchev
Traduction Elena Tastevin
Selon Saint Innocent traitant de la prière de Saint Ephrem le Syrien, l’orant prononce un mot et il croit que sa parole se dissout dans l’air et s’y dilue. Alors que ce faisant celui qui prie se met en voyage pour traverser les jours, les siècles et les esprits. Il demeure avec nous jusqu’au Jugement Dernier pour que l’Evangile s’accomplisse : « par tes paroles tu seras justifié et par tes paroles tu seras condamné ».
Selon Saint Jean Chrysostome, la charité de Dieu est grande parce qu’Il nous jugera sur nos propres paroles et non pas sur celles des autres. Selon l’un des textes messianiques d’Isaïe: « Il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre; Il frappera la terre de sa parole comme avec une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant (Is 11 :2 – 4) ». Autrement dit, nos propres paroles seront notre verdict.
Selon Saint Innocent, nos paroles établissent le véritable portrait de notre « moi », celui qui sera jugé.
Protopresbytre André Tkatchev
Traduction Elena Tastevin
Selon Saint Innocent traitant de la prière de Saint Ephrem le Syrien, l’orant prononce un mot et il croit que sa parole se dissout dans l’air et s’y dilue. Alors que ce faisant celui qui prie se met en voyage pour traverser les jours, les siècles et les esprits. Il demeure avec nous jusqu’au Jugement Dernier pour que l’Evangile s’accomplisse : « par tes paroles tu seras justifié et par tes paroles tu seras condamné ».
Selon Saint Jean Chrysostome, la charité de Dieu est grande parce qu’Il nous jugera sur nos propres paroles et non pas sur celles des autres. Selon l’un des textes messianiques d’Isaïe: « Il ne jugera point sur l'apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, Et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre; Il frappera la terre de sa parole comme avec une verge, Et du souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant (Is 11 :2 – 4) ». Autrement dit, nos propres paroles seront notre verdict.
Selon Saint Innocent, nos paroles établissent le véritable portrait de notre « moi », celui qui sera jugé.
Que pouvons- nous dire pour nous justifier ?
Nous sommes nés à l’époque du verbiage où la parole a perdu de sa valeur. Le vocabulaire dévalorisant de notre époque nous est familier et nous le considérons comme sain. A mesure que l’Esprit qui « souffle où il veut » (Jn 3 :8) touche nos cœurs nous reconsidérons nos valeurs et réalisons que nous nous exprimons mal. Nous ne disons pas ce qu’il faut et nous disons ce qu’il ne convient pas. Quand on doit de l’argent il faut rendre son dû. Quand on a péché par la parole il faut se justifier par la parole. Il faut substituer un mot par un autre, effacer carrément certains mots de notre conscience et faire dans la mesure du possible l’apprentissage du silence.
Il faut rendre au verbe sa dignité initiale. Si nous n’écoutons pas la sagesse de Salomon, de David, de Pierre et de Jacques nous devrions prêter l’oreille aux lacédémoniens ou aux indigènes de la jungle. La richesse des premiers n’était pas la devise nationale (les pièces étaient lourdes et épaisses ce qui faisait rire les peuples voisins) mais leur don oratoire. Dès leur enfance les hommes tâchaient d’attribuer beaucoup de sens à un petit nombre de sons pour que la parole s’identifie à un acte. Un ennemi écrivait aux habitants de Sparte « Si nous entrons dans votre ville nous brûlerons vos maisons, nous emporterons tout ce que nous verrons, nous violerons vos femmes et emmènerons les jeunes gens en esclavage ». Les spartiates on répondu : « Si… ».
Quant aux habitants des forêts tropicales, malgré leur éloignement de la civilisation, ils ont une perception très profonde de la vie. Ils connaissent bien la force destructrice et/ou thérapeutique de la parole. Certaines tribus, avant de couper un arbre poussent un cri. Ce cri « tue l’âme » de l’arbre, et ce n’est qu’ensuite que les hommes abattent « le corps mort ». La naïveté des hommes primitifs nous fait sourire. Mais est-ce que nous ne blessons pas tous les jours l’autre par la parole?
Nous le faisons naturellement et inconsciemment par méchanceté alors qu’eux, ils le font à bon escient et pour survivre. D’autres aborigènes, ayant attrapé un animal pour le vendre ensuite aux européens, le domptent d’abord par la conversation. Ils l’attachent à un poteau et se mettent à côté pour lui parler. Ce sont souvent des femmes qui le font tout en s’occupant d’une besogne ménagère. Quelques jours après l’animal devient apprivoisé.
Je cite cet exemple au cas où nous devenons insensibles à la Bible et aux Ecritures. Mais il vaut mieux écouter Dieu et sa parole.
L’Ecclésiaste dit qu’ « à toute affaire sous les cieux, son temps … un temps pour démolir, et un temps pour bâtir; un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les ramasser; un temps pour se taire, et un temps pour parler ».
Notons que l’on ne peut pas exercer les deux activités en même temps. Seule la langue peut dire beaucoup sans rien dire. Nous connaissons tous des débats, des spectacles et des conférences inutiles. Pour résister à l’attaque des paroles inutiles l’âme de l’homme moderne doit se revêtir d’une carapace et s’endurcir.
Nous sommes nés à l’époque du verbiage où la parole a perdu de sa valeur. Le vocabulaire dévalorisant de notre époque nous est familier et nous le considérons comme sain. A mesure que l’Esprit qui « souffle où il veut » (Jn 3 :8) touche nos cœurs nous reconsidérons nos valeurs et réalisons que nous nous exprimons mal. Nous ne disons pas ce qu’il faut et nous disons ce qu’il ne convient pas. Quand on doit de l’argent il faut rendre son dû. Quand on a péché par la parole il faut se justifier par la parole. Il faut substituer un mot par un autre, effacer carrément certains mots de notre conscience et faire dans la mesure du possible l’apprentissage du silence.
Il faut rendre au verbe sa dignité initiale. Si nous n’écoutons pas la sagesse de Salomon, de David, de Pierre et de Jacques nous devrions prêter l’oreille aux lacédémoniens ou aux indigènes de la jungle. La richesse des premiers n’était pas la devise nationale (les pièces étaient lourdes et épaisses ce qui faisait rire les peuples voisins) mais leur don oratoire. Dès leur enfance les hommes tâchaient d’attribuer beaucoup de sens à un petit nombre de sons pour que la parole s’identifie à un acte. Un ennemi écrivait aux habitants de Sparte « Si nous entrons dans votre ville nous brûlerons vos maisons, nous emporterons tout ce que nous verrons, nous violerons vos femmes et emmènerons les jeunes gens en esclavage ». Les spartiates on répondu : « Si… ».
Quant aux habitants des forêts tropicales, malgré leur éloignement de la civilisation, ils ont une perception très profonde de la vie. Ils connaissent bien la force destructrice et/ou thérapeutique de la parole. Certaines tribus, avant de couper un arbre poussent un cri. Ce cri « tue l’âme » de l’arbre, et ce n’est qu’ensuite que les hommes abattent « le corps mort ». La naïveté des hommes primitifs nous fait sourire. Mais est-ce que nous ne blessons pas tous les jours l’autre par la parole?
Nous le faisons naturellement et inconsciemment par méchanceté alors qu’eux, ils le font à bon escient et pour survivre. D’autres aborigènes, ayant attrapé un animal pour le vendre ensuite aux européens, le domptent d’abord par la conversation. Ils l’attachent à un poteau et se mettent à côté pour lui parler. Ce sont souvent des femmes qui le font tout en s’occupant d’une besogne ménagère. Quelques jours après l’animal devient apprivoisé.
Je cite cet exemple au cas où nous devenons insensibles à la Bible et aux Ecritures. Mais il vaut mieux écouter Dieu et sa parole.
L’Ecclésiaste dit qu’ « à toute affaire sous les cieux, son temps … un temps pour démolir, et un temps pour bâtir; un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour jeter des pierres, et un temps pour les ramasser; un temps pour se taire, et un temps pour parler ».
Notons que l’on ne peut pas exercer les deux activités en même temps. Seule la langue peut dire beaucoup sans rien dire. Nous connaissons tous des débats, des spectacles et des conférences inutiles. Pour résister à l’attaque des paroles inutiles l’âme de l’homme moderne doit se revêtir d’une carapace et s’endurcir.
Le Carême est la période la plus appropriée pour apprendre à se taire comme à parler.
Saint Ephrem nous apprend à remplacer l’Esprit de bavardage par l’esprit de chasteté, d’humilité, de patience et de charité. L’esprit de ces vertus est laconique.
La chasteté, l’humilité et la patience sont silencieuses contrairement à la luxure, l’orgueil et l’impatience. « L’amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra » (1 Cor 13 :8).
Lien Pravoslavie Ru
Saint Ephrem nous apprend à remplacer l’Esprit de bavardage par l’esprit de chasteté, d’humilité, de patience et de charité. L’esprit de ces vertus est laconique.
La chasteté, l’humilité et la patience sont silencieuses contrairement à la luxure, l’orgueil et l’impatience. « L’amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra » (1 Cor 13 :8).
Lien Pravoslavie Ru
par Emilie Van Taack
AVANT PROPOS
Ayant étudié l'histoire de l'archimandrite Irénée, j'ai été amenée à resituer certains évènements et j'aimerais exprimer ici quelques idées à ce propos. La première est le regret, qui devrait à mon avis être partagé par tous, qu'une œuvre aussi importante en son temps que l'Orthodoxie Occidentale se soit soldée par un échec. Cet échec n'a pas d'autre raison que les erreurs de ses dirigeants. Les nombreux fruits portés, cependant, nommément la conversion de tant d'occidentaux à l'Orthodoxie Universelle, manifestent l'aspect providentiel de l'entreprise.
Pour que l'œuvre elle-même puisse enfin recevoir sa pleine justification historique et qu'elle soit reconnue par tous, une tâche essentielle reste à accomplir: reconnaître les erreurs commises, les confesser devant Dieu et s'en repentir. Sans le repentir - le premier commandement de l'Evangile, l'Esprit Saint, l'Esprit de la Vérité, ne peut agir. En effet, « si nous disons que nous n'avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la Vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n'avons point de péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n'est point en nous. » (1 Saint-Jean, 1, 8-10).
AVANT PROPOS
Ayant étudié l'histoire de l'archimandrite Irénée, j'ai été amenée à resituer certains évènements et j'aimerais exprimer ici quelques idées à ce propos. La première est le regret, qui devrait à mon avis être partagé par tous, qu'une œuvre aussi importante en son temps que l'Orthodoxie Occidentale se soit soldée par un échec. Cet échec n'a pas d'autre raison que les erreurs de ses dirigeants. Les nombreux fruits portés, cependant, nommément la conversion de tant d'occidentaux à l'Orthodoxie Universelle, manifestent l'aspect providentiel de l'entreprise.
Pour que l'œuvre elle-même puisse enfin recevoir sa pleine justification historique et qu'elle soit reconnue par tous, une tâche essentielle reste à accomplir: reconnaître les erreurs commises, les confesser devant Dieu et s'en repentir. Sans le repentir - le premier commandement de l'Evangile, l'Esprit Saint, l'Esprit de la Vérité, ne peut agir. En effet, « si nous disons que nous n'avons point de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la Vérité n'est point en nous. Si nous confessons nos péchés, Il est fidèle et juste pour nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n'avons point de péché, nous Le faisons menteur, et Sa parole n'est point en nous. » (1 Saint-Jean, 1, 8-10).
En 1936, « un groupe important de Français avec à sa tête l’évêque vagant Louis Charles Winnaert s’adressa à la Confrérie Saint-Photius, demandant à être reçu dans l’Eglise Orthodoxe Russe tout en gardant ses propres rites.
Auparavant, il avait, pendant quatre années, frappé à la porte du Patriarcat de Constantinople (alors la moins missionnaire des Eglises Orthodoxes, semble-t-il) sans jamais avoir obtenu de réponse. Une correspondance très importante sur une série de questions de principe eut lieu avec le métropolite Serge de Moscou (une étude approfondie de l’attitude confessionnelle du groupe, une analyse de la succession apostolique, du rite, etc. (2). A l’issue de ces pourparlers, Mgr Winnaert, malade depuis longtemps, fut reçu dans l’Eglise en décembre 1936 et reçut lui-même ses fidèles à la Chandeleur 1937 en tant qu’archimandrite (avec le nom d’Irénée), sans possibilité d’être élevé à l’épiscopat. Il s’éteignait le 4 mars, parvenu au terme de ses pérégrinations. Le groupe qui l’avait suivi fut confié à son disciple , le père Lucien Chambault. Le rite de ce groupe avait été accepté provisoirement, quitte à être progressivement réformé.
Il ne le fut pas mais le père Evgraf Kovalevsky, de son côté, entreprit ces réformes, d’abord uniquement rituelles. (…) Le groupe se scinda en deux et chacun célébra selon sa propre version du rite occidental. (3) »
On peut trouver dans plusieurs ouvrages (4) les détails de l'itinéraire de l’archimandrite Irénée jusqu’à l’Orthodoxie. Les étapes spirituelles de cette démarche n’en sont pas moins intéressantes car, non seulement elles marquèrent très profondément l’évolution ultérieure du groupe mais elles restent caractéristiques de certains aspects de la vie de l'Eglise Orthodoxe aux XXième et XXIième siècles.
Une partie du groupe fut menée par le Père Lucien Chambault (5) qui devint, en 1944 sous le nom de Denis, abbé d'un prieuré installé rue d’Alleray, dans le 15ième arrondissement, consacré à Saint-Denis de Paris et Saint Séraphin de Sarov, et qui compta jusqu’à huit moines. Tant les fidèles que la communauté étaient bien intégrés à l’Exarchat du Patriarcat de Moscou, au point que père Denis en fut quelques temps Doyen. Mais le groupe s’éteignit en 1965 avec le Père Denis lui-même.
En revanche, le groupe mené par le Père Evgraf Kovalevsky, ordonné prêtre après la mort de l'archimandrite Irénée en 1937, suivit une évolution indépendante qui conduisit ce prêtre, au début des années 1950, à rompre les relations avec l’Exarchat, puis à recevoir l'ordination épiscopale de Saint Jean de Shanghai, sous le nom de Jean de Saint-Denis, dans l'Eglise alors Hors-Frontières. Après la mort de ce prélat et jusqu'à sa propre mort en 1970, il entreprit des démarches pour intégrer le Patriarcat de Roumanie. La réception du groupe sous l'homophore roumaine, cependant, n'eut lieu qu'avec l'ordination de son successeur, l'évêque Germain. De nos jours, le groupe est privé de tout lien canonique et de toute communion ecclésiale. Nous n'entrerons pas dans l'histoire de ces changements ni dans les considérations ecclésiologiques qui accompagnèrent leur issue malheureuse, travail qui a été déjà amplement réalisé . (6)
Ce qui nous intéresse ici, c’est la signification spirituelle contrastée de cette évolution qui s’enracine à notre avis dans les étapes du cheminement intérieur du futur archimandrite Irénée, l’abbé Louis Charles Winnaert lui-même.
***
NOTE: 1. Expression employée par le père Lev Gillet lors de l'oraison funèbre prononcée pour l'Archimandrite Irénée lors de son décès en 1937. Publié Annexe n°16, dans Elie de Foucault, Evgraf Kovalevsky, Vie et œuvres, tome 1, Biographie, Saint Denis s'agit-il de l'Institut ou de la ville?) 2016, pp. 336-340.
2. Pour le détail des réponses pleines de discernement apportées par le métropolite Serge et la Confrérie à toutes ces questions, cf. Lydia Ouspensky, Notes et Matériaux sur l'histoire de l'Eglise russe en Europe occidentale, Patriarcat de Moscou, 1972, Annexe n° 21, pp. 76-81.
3. Lydia Ouspensky, Notes et Matériaux, p. 18.
4. A côté du livre de Lydia Ouspensky cité plus haut, on peut encore se reporter, principalement, à Vincent Bourne, La Queste de Vérité d'Irénée Winnaert, Genève, 1966, réédité récemment par COED et Forgeville, 2020; Elisabeth Behr-Sigel, Un moine de l'Eglise d'Orient, Paris, 1993, pp. 249-275; Alexis van Bunnen, Une Eglise Orthodoxe de rite occidental: l'ECOF, Thèse de doctorat, Louvain, 1981.
5. Pour une biographie complète, cf. Anton Sidenko, L'archimandrite Denis Chambault: un français au sein de l'Orthodoxie Occidentale, Thèse de doctorat, Paris, 2015
6. Notamment par Lydia Ouspensky, dans Notes et matériaux, ouvrage cité plus haut, ainsi que dans les ouvrages cités note 4.
Auparavant, il avait, pendant quatre années, frappé à la porte du Patriarcat de Constantinople (alors la moins missionnaire des Eglises Orthodoxes, semble-t-il) sans jamais avoir obtenu de réponse. Une correspondance très importante sur une série de questions de principe eut lieu avec le métropolite Serge de Moscou (une étude approfondie de l’attitude confessionnelle du groupe, une analyse de la succession apostolique, du rite, etc. (2). A l’issue de ces pourparlers, Mgr Winnaert, malade depuis longtemps, fut reçu dans l’Eglise en décembre 1936 et reçut lui-même ses fidèles à la Chandeleur 1937 en tant qu’archimandrite (avec le nom d’Irénée), sans possibilité d’être élevé à l’épiscopat. Il s’éteignait le 4 mars, parvenu au terme de ses pérégrinations. Le groupe qui l’avait suivi fut confié à son disciple , le père Lucien Chambault. Le rite de ce groupe avait été accepté provisoirement, quitte à être progressivement réformé.
Il ne le fut pas mais le père Evgraf Kovalevsky, de son côté, entreprit ces réformes, d’abord uniquement rituelles. (…) Le groupe se scinda en deux et chacun célébra selon sa propre version du rite occidental. (3) »
On peut trouver dans plusieurs ouvrages (4) les détails de l'itinéraire de l’archimandrite Irénée jusqu’à l’Orthodoxie. Les étapes spirituelles de cette démarche n’en sont pas moins intéressantes car, non seulement elles marquèrent très profondément l’évolution ultérieure du groupe mais elles restent caractéristiques de certains aspects de la vie de l'Eglise Orthodoxe aux XXième et XXIième siècles.
Une partie du groupe fut menée par le Père Lucien Chambault (5) qui devint, en 1944 sous le nom de Denis, abbé d'un prieuré installé rue d’Alleray, dans le 15ième arrondissement, consacré à Saint-Denis de Paris et Saint Séraphin de Sarov, et qui compta jusqu’à huit moines. Tant les fidèles que la communauté étaient bien intégrés à l’Exarchat du Patriarcat de Moscou, au point que père Denis en fut quelques temps Doyen. Mais le groupe s’éteignit en 1965 avec le Père Denis lui-même.
En revanche, le groupe mené par le Père Evgraf Kovalevsky, ordonné prêtre après la mort de l'archimandrite Irénée en 1937, suivit une évolution indépendante qui conduisit ce prêtre, au début des années 1950, à rompre les relations avec l’Exarchat, puis à recevoir l'ordination épiscopale de Saint Jean de Shanghai, sous le nom de Jean de Saint-Denis, dans l'Eglise alors Hors-Frontières. Après la mort de ce prélat et jusqu'à sa propre mort en 1970, il entreprit des démarches pour intégrer le Patriarcat de Roumanie. La réception du groupe sous l'homophore roumaine, cependant, n'eut lieu qu'avec l'ordination de son successeur, l'évêque Germain. De nos jours, le groupe est privé de tout lien canonique et de toute communion ecclésiale. Nous n'entrerons pas dans l'histoire de ces changements ni dans les considérations ecclésiologiques qui accompagnèrent leur issue malheureuse, travail qui a été déjà amplement réalisé . (6)
Ce qui nous intéresse ici, c’est la signification spirituelle contrastée de cette évolution qui s’enracine à notre avis dans les étapes du cheminement intérieur du futur archimandrite Irénée, l’abbé Louis Charles Winnaert lui-même.
***
NOTE: 1. Expression employée par le père Lev Gillet lors de l'oraison funèbre prononcée pour l'Archimandrite Irénée lors de son décès en 1937. Publié Annexe n°16, dans Elie de Foucault, Evgraf Kovalevsky, Vie et œuvres, tome 1, Biographie, Saint Denis s'agit-il de l'Institut ou de la ville?) 2016, pp. 336-340.
2. Pour le détail des réponses pleines de discernement apportées par le métropolite Serge et la Confrérie à toutes ces questions, cf. Lydia Ouspensky, Notes et Matériaux sur l'histoire de l'Eglise russe en Europe occidentale, Patriarcat de Moscou, 1972, Annexe n° 21, pp. 76-81.
3. Lydia Ouspensky, Notes et Matériaux, p. 18.
4. A côté du livre de Lydia Ouspensky cité plus haut, on peut encore se reporter, principalement, à Vincent Bourne, La Queste de Vérité d'Irénée Winnaert, Genève, 1966, réédité récemment par COED et Forgeville, 2020; Elisabeth Behr-Sigel, Un moine de l'Eglise d'Orient, Paris, 1993, pp. 249-275; Alexis van Bunnen, Une Eglise Orthodoxe de rite occidental: l'ECOF, Thèse de doctorat, Louvain, 1981.
5. Pour une biographie complète, cf. Anton Sidenko, L'archimandrite Denis Chambault: un français au sein de l'Orthodoxie Occidentale, Thèse de doctorat, Paris, 2015
6. Notamment par Lydia Ouspensky, dans Notes et matériaux, ouvrage cité plus haut, ainsi que dans les ouvrages cités note 4.
A la recherche d’un Libre Catholicisme
Pour comprendre la démarche de l'abbé Winnaert puis son exode hors du Catholicisme à la fin de la première guerre mondiale, il est nécessaire de rappeler certains faits de l’histoire de l’Eglise romaine au XIXième puis au début du XXième siècle qui sont de nos jours passés à l'arrière plan des préoccupations, sinon complètement oubliés du public.
L’Eglise romaine, en effet, mit plus d’un siècle à s’adapter à la transformation apportée dans le monde par la pensée des Lumières et la révolution française. Il fut très difficile aux théologiens catholiques d’admettre la fin du caractère inamovible des monarchies de droit divin et d'accepter ce qu'on appelait alors "les libertés modernes", qui furent officiellement dénoncées comme de dangereuses erreurs par le pape Pie IX en 1864 ( note 7) .
Afin d’établir ces libertés "d’expression, de presse et de religion", les partis libéraux cherchaient à établir un ordre social et politique dans lequel l’Église n’aurait plus ni privilèges ni pouvoirs particuliers. Certains voulaient même faire cesser complètement l’influence de l’Église, qu’ils estimaient incompatible avec la raison et le progrès. Les sentiments anticléricaux, largement, répandus dans l’Europe d'alors ainsi que les réformes effectuées en France particulièrement, avaient mis à mal l'assise temporelle de l’Église. A la mise en cause de son autorité qui accompagnait ces changements, le Concile du Vatican en 1870 réagit avec violence et répliqua par l’affirmation de l’infaillibilité Papale. Les réactions négatives des catholiques eux-mêmes furent nombreuses. La plus radicale d'entre elles fut à l'origine de la création de l’Eglise dite Vieille Catholique. Plusieurs groupes emmenés par leurs évêques, en effet, firent sécession, et rejoignirent des Eglises séparées de Rome depuis la Réforme et qui formaient l'Union d’Utrecht.
Sur le plan purement politique, l’idée d’une souveraineté populaire devant laquelle les forces en présence devaient s’incliner chassait l’influence de l’Eglise de la vie publique. La déclaration des droits de l’homme en effet et la reconnaissance de la liberté de conscience plaçaient le jugement des hommes au centre de toute décision. L’Eglise devant s’incliner devant lui, se trouvait par là même placée à la périphérie de la vie des nations. Mais ceci, bien sûr, sauf à retrouver sur les individus, par son emprise sur les consciences, le pouvoir perdu sur les Etats.
En 1892, un Pape réformateur, Léon XIII (8) ouvrit alors la politique pontificale à l’évolution de la société.
Dans une encyclique intitulée Au milieu des sollicitudes, il appelait les catholiques à adopter une attitude nouvelle vis-à-vis du régime républicain, le "Ralliement". « L'émergence d'une République plus modérée invitait à l'apaisement et au ralliement des catholiques. En autorisant une certaine ouverture, les autorités romaines et épiscopales contribuaient à multiplier les initiatives pour tenter l'expérience d'une droite catholique conservatrice, renonçant à la monarchie et acceptant les institutions républicaines ». (9)
Malheureusement, les catholiques eux-mêmes ne furent pas unanimes autour de la distinction faite par le Pape entre pouvoir politique et législation. Il affirmait en effet que « l'acceptation de l'un n'implique nullement l'acceptation de l'autre, dans les points où le législateur, oublieux de sa mission, se mettrait en opposition avec la loi de Dieu et de l’Église ». (10)
Malgré cette ouverture, la situation politique de la France ne changea pas et toutes les élections furent remportées par les libéraux et les anticléricaux; l'opposition se radicalisa jusqu'à l'expulsion des propriétés monastiques en 1902 , puis en 1905, ( note11) avec la loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat.
Ce rejet grandissant de l'influence politique de l'Eglise catholique s'expliquait aussi par l’intransigeance qu'elle manifestait aussi bien vis-à-vis du mouvement social que du développement des sciences, ce qui éloigna plus radicalement encore la population de la foi chrétienne.
***
NOTE: 7. Dans le célèbre document appelé Syllabus joint à l'encyclique De quels soins.
8. Son pontificat dura de février 1878 à juillet 1903.
9. Bruno Dumons, Le catholicisme en chantiers. France, XIXe-XXe siècles, Presses universitaires de Rennes, 2019, p. 30.
10 Lettre de Léon XIII, Notre Consolation du 3 mai 1892.
11. On mentionne ici la deuxième expulsion par le cabinet Combes, la première ayant eut lieu en 1880, avant le pontificat de Léon XIII.
Pour comprendre la démarche de l'abbé Winnaert puis son exode hors du Catholicisme à la fin de la première guerre mondiale, il est nécessaire de rappeler certains faits de l’histoire de l’Eglise romaine au XIXième puis au début du XXième siècle qui sont de nos jours passés à l'arrière plan des préoccupations, sinon complètement oubliés du public.
L’Eglise romaine, en effet, mit plus d’un siècle à s’adapter à la transformation apportée dans le monde par la pensée des Lumières et la révolution française. Il fut très difficile aux théologiens catholiques d’admettre la fin du caractère inamovible des monarchies de droit divin et d'accepter ce qu'on appelait alors "les libertés modernes", qui furent officiellement dénoncées comme de dangereuses erreurs par le pape Pie IX en 1864 ( note 7) .
Afin d’établir ces libertés "d’expression, de presse et de religion", les partis libéraux cherchaient à établir un ordre social et politique dans lequel l’Église n’aurait plus ni privilèges ni pouvoirs particuliers. Certains voulaient même faire cesser complètement l’influence de l’Église, qu’ils estimaient incompatible avec la raison et le progrès. Les sentiments anticléricaux, largement, répandus dans l’Europe d'alors ainsi que les réformes effectuées en France particulièrement, avaient mis à mal l'assise temporelle de l’Église. A la mise en cause de son autorité qui accompagnait ces changements, le Concile du Vatican en 1870 réagit avec violence et répliqua par l’affirmation de l’infaillibilité Papale. Les réactions négatives des catholiques eux-mêmes furent nombreuses. La plus radicale d'entre elles fut à l'origine de la création de l’Eglise dite Vieille Catholique. Plusieurs groupes emmenés par leurs évêques, en effet, firent sécession, et rejoignirent des Eglises séparées de Rome depuis la Réforme et qui formaient l'Union d’Utrecht.
Sur le plan purement politique, l’idée d’une souveraineté populaire devant laquelle les forces en présence devaient s’incliner chassait l’influence de l’Eglise de la vie publique. La déclaration des droits de l’homme en effet et la reconnaissance de la liberté de conscience plaçaient le jugement des hommes au centre de toute décision. L’Eglise devant s’incliner devant lui, se trouvait par là même placée à la périphérie de la vie des nations. Mais ceci, bien sûr, sauf à retrouver sur les individus, par son emprise sur les consciences, le pouvoir perdu sur les Etats.
En 1892, un Pape réformateur, Léon XIII (8) ouvrit alors la politique pontificale à l’évolution de la société.
Dans une encyclique intitulée Au milieu des sollicitudes, il appelait les catholiques à adopter une attitude nouvelle vis-à-vis du régime républicain, le "Ralliement". « L'émergence d'une République plus modérée invitait à l'apaisement et au ralliement des catholiques. En autorisant une certaine ouverture, les autorités romaines et épiscopales contribuaient à multiplier les initiatives pour tenter l'expérience d'une droite catholique conservatrice, renonçant à la monarchie et acceptant les institutions républicaines ». (9)
Malheureusement, les catholiques eux-mêmes ne furent pas unanimes autour de la distinction faite par le Pape entre pouvoir politique et législation. Il affirmait en effet que « l'acceptation de l'un n'implique nullement l'acceptation de l'autre, dans les points où le législateur, oublieux de sa mission, se mettrait en opposition avec la loi de Dieu et de l’Église ». (10)
Malgré cette ouverture, la situation politique de la France ne changea pas et toutes les élections furent remportées par les libéraux et les anticléricaux; l'opposition se radicalisa jusqu'à l'expulsion des propriétés monastiques en 1902 , puis en 1905, ( note11) avec la loi de séparation entre l'Eglise et l'Etat.
Ce rejet grandissant de l'influence politique de l'Eglise catholique s'expliquait aussi par l’intransigeance qu'elle manifestait aussi bien vis-à-vis du mouvement social que du développement des sciences, ce qui éloigna plus radicalement encore la population de la foi chrétienne.
***
NOTE: 7. Dans le célèbre document appelé Syllabus joint à l'encyclique De quels soins.
8. Son pontificat dura de février 1878 à juillet 1903.
9. Bruno Dumons, Le catholicisme en chantiers. France, XIXe-XXe siècles, Presses universitaires de Rennes, 2019, p. 30.
10 Lettre de Léon XIII, Notre Consolation du 3 mai 1892.
11. On mentionne ici la deuxième expulsion par le cabinet Combes, la première ayant eut lieu en 1880, avant le pontificat de Léon XIII.
Le modernisme social
Le Pape Léon XIII, une fois de plus, avec l'encyclique Des choses nouvelles, écrite en 1891 face à la montée de la question sociale, en condamnant « la misère et la pauvreté qui pesaient injustement sur la majeure partie de la classe ouvrière », avait inauguré ce qu'on appellera plus tard la "doctrine sociale de l'Eglise". Il dénonçait également les excès du capitalisme et encourageait un syndicalisme chrétien. Ses successeurs, les Papes Pie X et Benoit XV cependant, par peur du socialisme et refusant la contestation de l'ordre établi, à l'image des milieux conservateurs français, se raidirent contre toute concession dans une condamnation virulente de ce qu'ils appelaient le "modernisme social".
Un mouvement religieux comme "le Sillon", créé dans le sillage de l'encyclique de Léon XIII en 1894 par Marc Sangnier, avec qui l'abbé Winnaert entretiendra d'étroites relations, cherchait à réconcilier les milieux ouvriers avec le Christianisme. Il fut cependant condamné par Pie X en 1910 ( note 12) et son activité par la suite se poursuivit sur un plan strictement politique.
Il fallut attendre près de quarante ans (à partir de la mort de Léon XIII en 1903), avec la dernière année du pontificat de Pie XI, en 1939, et vraisemblablement sous l'inspiration des partenaires de l'Axe, pour que la hiérarchie catholique songe enfin à renouer officiellement avec le souci des plus pauvres et des classes laborieuses, en créant l'Action catholique.
Louis Charles Winnaert, né en juin 1880 à Dunkerque, dans une famille de marins « tous morts en mer à l'exception de son père», était un jeune homme enthousiaste, d'une grande pureté, plein d'amour pour Dieu et le prochain. Comme toutes les âmes amies de Dieu, il s'affligeait de la condition effrayante des ouvriers. A Dunkerque d'abord, dans son enfance, puis à Lille, durant ses études au séminaire, il avait côtoyé les employés des filatures. C'est là qu'on voyait les pires effets de l'industrialisation. Non seulement il les voyait objet du plus grand mépris de la part de la société, dans un dénuement matériel et moral insupportable mais pris dans un mouvement irrésistible d'éloignement de Dieu et du Christ, révoltés par l'attitude de l'Eglise qui justifiait systématiquement l'exploitation sans vergogne dont ils faisaient l'objet de la part des capitalistes et des patrons.
« Epris de justice sociale, le jeune homme affirmait qu'elle devait découler de la miséricorde de l'Eglise, [seul lieu où les malheureux auraient trouvé réconfort et consolation,] et il envisageait un socialisme chrétien uni à la vie liturgique qui en serait le centre, ainsi qu'au partage du travail et des biens, selon la justice chrétienne et la charité » (13). Désespéré par la souffrance morale et spirituelle qu'il voyait autour de lui, il s'exclamait:
"Dieu est trop loin, Dieu est triste. Comment le rendre, le donner à ce laborieux peuple du Nord? " (14) ...
Lisez le texte dans son intégralité en pièce jointe
Le Pape Léon XIII, une fois de plus, avec l'encyclique Des choses nouvelles, écrite en 1891 face à la montée de la question sociale, en condamnant « la misère et la pauvreté qui pesaient injustement sur la majeure partie de la classe ouvrière », avait inauguré ce qu'on appellera plus tard la "doctrine sociale de l'Eglise". Il dénonçait également les excès du capitalisme et encourageait un syndicalisme chrétien. Ses successeurs, les Papes Pie X et Benoit XV cependant, par peur du socialisme et refusant la contestation de l'ordre établi, à l'image des milieux conservateurs français, se raidirent contre toute concession dans une condamnation virulente de ce qu'ils appelaient le "modernisme social".
Un mouvement religieux comme "le Sillon", créé dans le sillage de l'encyclique de Léon XIII en 1894 par Marc Sangnier, avec qui l'abbé Winnaert entretiendra d'étroites relations, cherchait à réconcilier les milieux ouvriers avec le Christianisme. Il fut cependant condamné par Pie X en 1910 ( note 12) et son activité par la suite se poursuivit sur un plan strictement politique.
Il fallut attendre près de quarante ans (à partir de la mort de Léon XIII en 1903), avec la dernière année du pontificat de Pie XI, en 1939, et vraisemblablement sous l'inspiration des partenaires de l'Axe, pour que la hiérarchie catholique songe enfin à renouer officiellement avec le souci des plus pauvres et des classes laborieuses, en créant l'Action catholique.
Louis Charles Winnaert, né en juin 1880 à Dunkerque, dans une famille de marins « tous morts en mer à l'exception de son père», était un jeune homme enthousiaste, d'une grande pureté, plein d'amour pour Dieu et le prochain. Comme toutes les âmes amies de Dieu, il s'affligeait de la condition effrayante des ouvriers. A Dunkerque d'abord, dans son enfance, puis à Lille, durant ses études au séminaire, il avait côtoyé les employés des filatures. C'est là qu'on voyait les pires effets de l'industrialisation. Non seulement il les voyait objet du plus grand mépris de la part de la société, dans un dénuement matériel et moral insupportable mais pris dans un mouvement irrésistible d'éloignement de Dieu et du Christ, révoltés par l'attitude de l'Eglise qui justifiait systématiquement l'exploitation sans vergogne dont ils faisaient l'objet de la part des capitalistes et des patrons.
« Epris de justice sociale, le jeune homme affirmait qu'elle devait découler de la miséricorde de l'Eglise, [seul lieu où les malheureux auraient trouvé réconfort et consolation,] et il envisageait un socialisme chrétien uni à la vie liturgique qui en serait le centre, ainsi qu'au partage du travail et des biens, selon la justice chrétienne et la charité » (13). Désespéré par la souffrance morale et spirituelle qu'il voyait autour de lui, il s'exclamait:
"Dieu est trop loin, Dieu est triste. Comment le rendre, le donner à ce laborieux peuple du Nord? " (14) ...
Lisez le texte dans son intégralité en pièce jointe
Quelques reflexions sur l'Exode de l'eveque Louis Charles Winnaert, futur archimandrite Irenee.docx
(114.37 Ko)
[Panagia Sumela,]url: https://fr.wikipedia.org/wiki/Monast%C3%A8re_de_Sumela un monastère orthodoxe de l'Église orthodoxe de Constantinople, construit à la fin du IVe après JC sur une falaise de calcaire dans la province turque de Trabzon, est devenu le centre d'un scandale survenu le week-end dernier.
Le fait est que malgré de la fermeture du sanctuaire et du risque de glissements de terrain, les autorités locales ont autorisé trois DJ (DJ Ahmet Şenterzi, Volkan Gündüz et Cengiz Can Atasoy) à y tourner une vidéo promotionnelle.
Selon l'un d’eux, ils voulaient présenter le monastère de Sumela au monde entier d'un point de vue différent, cela grâce à l'énergie de la musique. Cependant, ils n'ont pu recueillir que de nombreux commentaires indignés, y compris de la part de l'Église orthodoxe russe.
Le fait est que malgré de la fermeture du sanctuaire et du risque de glissements de terrain, les autorités locales ont autorisé trois DJ (DJ Ahmet Şenterzi, Volkan Gündüz et Cengiz Can Atasoy) à y tourner une vidéo promotionnelle.
Selon l'un d’eux, ils voulaient présenter le monastère de Sumela au monde entier d'un point de vue différent, cela grâce à l'énergie de la musique. Cependant, ils n'ont pu recueillir que de nombreux commentaires indignés, y compris de la part de l'Église orthodoxe russe.
"Aujourd'hui, le monde religieux du pays est à nouveau vilipendé : dans le principal sanctuaire historique des Grecs pontiques, le monastère de Panagia Sumela à Trébizonde (Trabzon), les autorités locales ont autorisé l’ouverture d une discothèque", a déclaré le métropolite Hilarion, responsable du Département synodal des relations ecclésiales extérieures du Patriarcat de Moscou.
Le métropolite a noté qu’ il a été décidé d'organiser une discothèque dans le monastère pour attirer les touristes. Il s'est dit convaincu que les touristes russes, majoritaires en Turquie, "n'auraient jamais approuvé un profanation aussi cynique d'un sanctuaire chrétien".
"En Russie, une telle attitude à l’égard d’un temple ou d’une mosquée entraîne la punition des responsables", a poursuivi le métropolite. "Il est encourageant de voir que la communauté locale et l'industrie du tourisme protestent contre ce qui s'est passé."
Il a rappelé qu'à une certaine époque, l'Église orthodoxe russe avait beaucoup fait pour rendre le monastère Panagia Sumela accessible aux pèlerinages et le culte calendaire.
"Nous protestons catégoriquement contre la profanation des sanctuaires orthodoxes en Turquie", a conclu le représentant de l'Eglise. "Nous espérons que ses dirigeants, en particulier à la lumière du renforcement des relations russo-turques, ne fermeront pas les yeux sur cette affaire scandaleuse."
La situation est analogue pour les fidèles qui souhaitent visiter la basilique Sainte Sophie.
РПЦ осудила дискотеку в трабзонском монастыре Сумела
Le métropolite a noté qu’ il a été décidé d'organiser une discothèque dans le monastère pour attirer les touristes. Il s'est dit convaincu que les touristes russes, majoritaires en Turquie, "n'auraient jamais approuvé un profanation aussi cynique d'un sanctuaire chrétien".
"En Russie, une telle attitude à l’égard d’un temple ou d’une mosquée entraîne la punition des responsables", a poursuivi le métropolite. "Il est encourageant de voir que la communauté locale et l'industrie du tourisme protestent contre ce qui s'est passé."
Il a rappelé qu'à une certaine époque, l'Église orthodoxe russe avait beaucoup fait pour rendre le monastère Panagia Sumela accessible aux pèlerinages et le culte calendaire.
"Nous protestons catégoriquement contre la profanation des sanctuaires orthodoxes en Turquie", a conclu le représentant de l'Eglise. "Nous espérons que ses dirigeants, en particulier à la lumière du renforcement des relations russo-turques, ne fermeront pas les yeux sur cette affaire scandaleuse."
La situation est analogue pour les fidèles qui souhaitent visiter la basilique Sainte Sophie.
РПЦ осудила дискотеку в трабзонском монастыре Сумела
Des fresques chrétiennes couvrent le mur d'entrée de l'église de roche du monastère de Sumela
Le détachement
L’une des vertus de base de la vie spirituelle est le détachement.
Le progrès dans la vie spirituelle se manifeste moins par des acquisitions brillantes que par un détachement progressif. Le Starets cite à cet égard cette parole du père Sophrony : « Notre enrichissement est un appauvrissement ».
Le détachement est une prise de distance. Il est important, dans la vie courante, de ne pas se laisser accabler par les pensées des choses matérielles, de ne pas se crisper sur elles, mais de garder vis-à-vis d’elles un certain détachement. En ayant ce détachement, nous pourrons non seulement être plus libres spirituellement mais mener plus facilement toutes nos entreprises.
Paradoxalement, on méprise d’autant mieux les choses et les situations que l’on est plus détaché à leur égard. Le Starets recourt à cette image : si l’on veut soulever une lourde pierre avec un levier, ce n’est pas près de la pierre que l’on aura plus de force mais loin d’elle.
L’une des vertus de base de la vie spirituelle est le détachement.
Le progrès dans la vie spirituelle se manifeste moins par des acquisitions brillantes que par un détachement progressif. Le Starets cite à cet égard cette parole du père Sophrony : « Notre enrichissement est un appauvrissement ».
Le détachement est une prise de distance. Il est important, dans la vie courante, de ne pas se laisser accabler par les pensées des choses matérielles, de ne pas se crisper sur elles, mais de garder vis-à-vis d’elles un certain détachement. En ayant ce détachement, nous pourrons non seulement être plus libres spirituellement mais mener plus facilement toutes nos entreprises.
Paradoxalement, on méprise d’autant mieux les choses et les situations que l’on est plus détaché à leur égard. Le Starets recourt à cette image : si l’on veut soulever une lourde pierre avec un levier, ce n’est pas près de la pierre que l’on aura plus de force mais loin d’elle.
Le vrai détachement, vis-à-vis des choses, n’est pas dégoût ni désintérêt.
Vis-à-vis des autres (de leur jugement, de leurs critiques, de leurs injures, etc.), il exclut tout mépris.
Vis-à-vis de soi-même, le détachement s’accomplit par l’effort constant de penser moins à soi-même et plus à Dieu.
L’un des moyens les plus efficaces pour parvenir au détachement sous toutes ses formes est la mémoire de la mort et la disposition d’esprit, qui va de pair avec elle, de vivre chaque jour comme s’il était le dernier.
Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge"
LA CORRESPONDANCE DU PERE SERGE /CHEVITCH/ Conférence d'Emilie Van Taack
Vis-à-vis des autres (de leur jugement, de leurs critiques, de leurs injures, etc.), il exclut tout mépris.
Vis-à-vis de soi-même, le détachement s’accomplit par l’effort constant de penser moins à soi-même et plus à Dieu.
L’un des moyens les plus efficaces pour parvenir au détachement sous toutes ses formes est la mémoire de la mort et la disposition d’esprit, qui va de pair avec elle, de vivre chaque jour comme s’il était le dernier.
Extraits du livre de Jean-Claude Larchet "Le Starets Serge"
LA CORRESPONDANCE DU PERE SERGE /CHEVITCH/ Conférence d'Emilie Van Taack
Le Département synodal des relations de l'Église avec la société et les médias a appelé les autorités russes à revenir au Calendrier julien
Alexandre Chtchipkov, premier vice-président du Département synodal des relations entre l'Église, la société et les médias, estime que le renforcement de la conscience nationale en Russie incite à réfléchir au retour à l'« ancien style » traditionnel de la Russie - au calendrier julien,
«Depuis plus d'un siècle, nous célébrons plusieurs fêtes dites d'hiver, qui se succèdent. Nouvel An, suivi de Noël et, enfin, de l'Ancien Nouvel An. Nous ne pensons pas à quel point cet ordre est naturel, nous y sommes habitués. Mais cela vaut la peine de s'attarder sur ce sujet », écrit Chtchipkov dans un article publié vendredi dans « Nezavissimaya Gazeta ».
Alexandre Chtchipkov, premier vice-président du Département synodal des relations entre l'Église, la société et les médias, estime que le renforcement de la conscience nationale en Russie incite à réfléchir au retour à l'« ancien style » traditionnel de la Russie - au calendrier julien,
«Depuis plus d'un siècle, nous célébrons plusieurs fêtes dites d'hiver, qui se succèdent. Nouvel An, suivi de Noël et, enfin, de l'Ancien Nouvel An. Nous ne pensons pas à quel point cet ordre est naturel, nous y sommes habitués. Mais cela vaut la peine de s'attarder sur ce sujet », écrit Chtchipkov dans un article publié vendredi dans « Nezavissimaya Gazeta ».
Le représentant de l'Église a noté que le calendrier est l'institution sociale la plus importante, "le cadre chronométrique de la vie à la fois d'un individu et de toute une nation". Toute grande civilisation, a-t-il rappelé, a son propre calendrier : japonais, juif, indien, islamique ; maya, aztèques, sumériens avaient leurs propres calendriers. "Le calendrier, comme la langue dans son ensemble, structure la conscience du peuple, participe à la formation de son système de coordonnées de vision du monde, forge son identité", estime Chtchipkov.
À son avis, le changement de calendrier à un moment donné a porté un sérieux coup à l'identité russe. « Mais le pouvoir soviétique appartient au passé depuis 30 ans maintenant. Le bolchevisme, et avec lui l'athéisme d'État, semblent avoir été abolis, mais nous continuons à vivre dans la même matrice culturelle. Chaque janvier, un problème de calendrier se pose et on demande l'Église de passer au calendrier grégorien », a écrit Chtchipkov.
En attendant, a-t-il poursuivi, la logique de la vie séculière et ecclésiale de la dernière décennie suggère que le temps approche pour restaurer l'intégrité de "notre calendrier". "Nous y avons le même droit historique qu'au retour des noms originaux des rues et des villes", estime le représentant de l'Eglise.
"Nous sommes confrontés à la tâche de rendre le calendrier julien à un usage civil général, en revenant à la situation d'avant 1917. Nous aspirons à l'unité nationale, y compris l'unité des croyants et des non-croyants. Les deux ont une histoire commune, une tradition et un pays. Il est temps que l'État et la société russes reviennent à leur calendrier d'origine », a conclu Chtchipkov.
Lien
Александр Щипков: «На это мы имеем такое же историческое право, как и на возвращение исконных названий улиц и городов»
В Синодальном отделе по взаимоотношениям Церкви с обществом и СМИ призвали российские власти вернуться на юлианский календарь…
À son avis, le changement de calendrier à un moment donné a porté un sérieux coup à l'identité russe. « Mais le pouvoir soviétique appartient au passé depuis 30 ans maintenant. Le bolchevisme, et avec lui l'athéisme d'État, semblent avoir été abolis, mais nous continuons à vivre dans la même matrice culturelle. Chaque janvier, un problème de calendrier se pose et on demande l'Église de passer au calendrier grégorien », a écrit Chtchipkov.
En attendant, a-t-il poursuivi, la logique de la vie séculière et ecclésiale de la dernière décennie suggère que le temps approche pour restaurer l'intégrité de "notre calendrier". "Nous y avons le même droit historique qu'au retour des noms originaux des rues et des villes", estime le représentant de l'Eglise.
"Nous sommes confrontés à la tâche de rendre le calendrier julien à un usage civil général, en revenant à la situation d'avant 1917. Nous aspirons à l'unité nationale, y compris l'unité des croyants et des non-croyants. Les deux ont une histoire commune, une tradition et un pays. Il est temps que l'État et la société russes reviennent à leur calendrier d'origine », a conclu Chtchipkov.
Lien
Александр Щипков: «На это мы имеем такое же историческое право, как и на возвращение исконных названий улиц и городов»
В Синодальном отделе по взаимоотношениям Церкви с обществом и СМИ призвали российские власти вернуться на юлианский календарь…
Нomélie prononcée par le p. Alexandre (Siniakov)
Saint Tikhon avait raison : la souffrance endurée par de nombreux chrétiens dans les pays soumis pendant la majeure partie du XXe siècle à l’idéologie soviétique totalitaire ne restera pas stérile. Puisse leur témoignage rester toujours le fondement d’une nouvelle évangélisation, d’un second baptême, des pays de l’Europe orientale et servir d’exemple de courage et de fidélité aux chrétiens vivant partout dans le monde.
Ce dimanche 6 février l’Église orthodoxe russe fait mémoire des milliers de nouveaux martyrs et confesseurs de la foi qui ont rendu témoignage au Christ au cours des persécutions antireligieuses dans la Russie post-révolutionnaire du XXe siècle. C’est le concile de Moscou de 1917-1918, témoin des bouleversements de la Révolution et de la terreur instaurée par les pouvoirs bolcheviks, qui a décidé de commémorer les victimes des persécutions contre l’Église le 9 février (en réalité, 25 janvier du calendrier julien) ou le dimanche qui suit cette date.
Saint Tikhon avait raison : la souffrance endurée par de nombreux chrétiens dans les pays soumis pendant la majeure partie du XXe siècle à l’idéologie soviétique totalitaire ne restera pas stérile. Puisse leur témoignage rester toujours le fondement d’une nouvelle évangélisation, d’un second baptême, des pays de l’Europe orientale et servir d’exemple de courage et de fidélité aux chrétiens vivant partout dans le monde.
Ce dimanche 6 février l’Église orthodoxe russe fait mémoire des milliers de nouveaux martyrs et confesseurs de la foi qui ont rendu témoignage au Christ au cours des persécutions antireligieuses dans la Russie post-révolutionnaire du XXe siècle. C’est le concile de Moscou de 1917-1918, témoin des bouleversements de la Révolution et de la terreur instaurée par les pouvoirs bolcheviks, qui a décidé de commémorer les victimes des persécutions contre l’Église le 9 février (en réalité, 25 janvier du calendrier julien) ou le dimanche qui suit cette date.
Cette date du 25 janvier 1918 est le commencement symbolique du long et effroyable chemin de croix de l’Église orthodoxe dans ce qui deviendra, quelques années plus tard, l’Union soviétique. C’est le jour où à Kiev, auprès des murs du premier monastère de la Sainte Russie – la Laure des Grottes – fut sauvagement exécuté par des révolutionnaires le métropolite Vladimir de Kiev. Le métropolite Euloge qui fut évêque en Ukraine avant de devenir, dans son exil à Paris, le pasteur de la diaspora orthodoxe russe en France, décrit le martyre de Vladimir de Kiev dans ses Mémoires. Le plus terrifiant, c’est qu’il semblerait que les moines présents n’aient pas fait grand-chose pour défendre leur évêque, d’abord torturé, puis amené par des bandits pour être fusillé auprès des murs du monastère.
Le métropolite Vladimir de Kiev, canonisé par l’Église orthodoxe russe comme martyr en 1992, sera suivi des dizaines de milliers d’autres chrétiens – évêques, prêtres, moines et moniales, de très nombreux laïcs (hommes et femmes). La multitude de ces nouveaux martyrs et confesseurs de la foi a été solennellement canonisée par le concile de Moscou de l’an 2000 qui a déclaré que leur sang, leurs souffrances, leur témoignage sont le fondement sur lequel renaît la foi chrétienne dans les pays libérés du joug soviétique.
Le saint patriarche Tikhon, ce confesseur de la foi qui exerça son ministère patriarcal dans les premières années du nouveau régime, de 1917 à 1925, et qui mourut, dans d’étranges circonstances, à l’âge de soixante ans le jour de l’Annonciation, écrivait : « En ces jours troublés, le Seigneur a fait surgir des nouveaux martyrs… Si le Seigneur nous envoie l’épreuve des persécutions, de la prison et même de la mort, nous affronterons tout cela avec persévérance, parce que nous croyons que tout cela nous arrivera non sans la volonté de Dieu et que notre endurance ne restera pas stérile à l’image des souffrances des martyrs chrétiens des premiers siècles qui ont acquis le monde à la parole du Christ ».
Le métropolite Vladimir de Kiev, canonisé par l’Église orthodoxe russe comme martyr en 1992, sera suivi des dizaines de milliers d’autres chrétiens – évêques, prêtres, moines et moniales, de très nombreux laïcs (hommes et femmes). La multitude de ces nouveaux martyrs et confesseurs de la foi a été solennellement canonisée par le concile de Moscou de l’an 2000 qui a déclaré que leur sang, leurs souffrances, leur témoignage sont le fondement sur lequel renaît la foi chrétienne dans les pays libérés du joug soviétique.
Le saint patriarche Tikhon, ce confesseur de la foi qui exerça son ministère patriarcal dans les premières années du nouveau régime, de 1917 à 1925, et qui mourut, dans d’étranges circonstances, à l’âge de soixante ans le jour de l’Annonciation, écrivait : « En ces jours troublés, le Seigneur a fait surgir des nouveaux martyrs… Si le Seigneur nous envoie l’épreuve des persécutions, de la prison et même de la mort, nous affronterons tout cela avec persévérance, parce que nous croyons que tout cela nous arrivera non sans la volonté de Dieu et que notre endurance ne restera pas stérile à l’image des souffrances des martyrs chrétiens des premiers siècles qui ont acquis le monde à la parole du Christ ».
Saint Tikhon avait raison : la souffrance endurée par de nombreux chrétiens dans les pays soumis pendant la majeure partie du XXe siècle à l’idéologie soviétique totalitaire ne restera pas stérile. Puisse leur témoignage rester toujours le fondement d’une nouvelle évangélisation, d’un second baptême, des pays de l’Europe orientale et servir d’exemple de courage et de fidélité aux chrétiens vivant partout dans le monde.
Xénia Grigorievna était mariée à un brillant colonel de la Garde impériale de Saint Petersbourg.
Elle menait une vie aisée et mondaine au sein de l'aristocratie impériale. Le décès de son époux changea totalement sa vie. Elle décida de simuler la folie pour s'offrir, avec résignation, à l'image du Christ en sa Passion, aux moqueries et aux mauvaises farces des garnements.
Sans gîte, pieds nus, revêtue été comme hiver de haillons bariolés, elle n'acceptait l'aumône que pour la redistribuer aux pauvres. Peu à peu les habitants reconnurent sa sainteté et cherchèrent ses conseils.
Grande fut alors son influence et sa renommée de sainteté. Elle s'endormit dans le Seigneur à l'âge de 71 ans et sa sépulture fut l'objet d'un véritable culte. Le tsar Alexandre III ayant été très gravement atteint lors d'un attentat au 19e siècle attribua sa guérison à sainte Xenia qu'il avait priée.
Elle fut canonisée en 1987 par le patriarcat de Moscou.
SAINTE XENIA (+ 1806)
Elle menait une vie aisée et mondaine au sein de l'aristocratie impériale. Le décès de son époux changea totalement sa vie. Elle décida de simuler la folie pour s'offrir, avec résignation, à l'image du Christ en sa Passion, aux moqueries et aux mauvaises farces des garnements.
Sans gîte, pieds nus, revêtue été comme hiver de haillons bariolés, elle n'acceptait l'aumône que pour la redistribuer aux pauvres. Peu à peu les habitants reconnurent sa sainteté et cherchèrent ses conseils.
Grande fut alors son influence et sa renommée de sainteté. Elle s'endormit dans le Seigneur à l'âge de 71 ans et sa sépulture fut l'objet d'un véritable culte. Le tsar Alexandre III ayant été très gravement atteint lors d'un attentat au 19e siècle attribua sa guérison à sainte Xenia qu'il avait priée.
Elle fut canonisée en 1987 par le patriarcat de Moscou.
SAINTE XENIA (+ 1806)
Dans le cimetière Smolensky de l’île Vassilievski on voit une chapelle.
C’est dans cette chapelle qu’est enterré Xénia, la patronne céleste de Saint-Pétersbourg. Elle a vécu au XV lli siècle. Après la mort de son mari, André Petrov, chanteur de la cathédrale de la cour, la jeune veuve de 26 ans a distribué ses biens pour prendre le sort de ‘bienheureuse”. Elle a mené une vie errante pendant 45 ans, avec une croyance tenace en Dieu et un pouvoir de guérison et de clairvoyance, dont la mémoire populaire a conservé des témoignages. Xénia est morte en 1803.
Dans les années 30 du XIXe siècle on a érigé une petite chapelle en pierre calcaire sur sa tombe, et en 1902 une autre chapelle dans le style néorusse a été construite d’après le projet de l’architecte A.Vseslavine. La nouvelle chapelle s’achève par un toit pyramidal recouvert d’essaules.
Après la révolution, la chapelle est restée fermée pour de longues années. Mais les gens y allaient tout de même, ils priaient pour la santé de leurs proches et pour ceux qui étaient partis au front. L’église a de nouveau été ouverte en 1983.
En 1988, l’année des festivités du millénaire du baptême de la Russie, l’Eglise orthodoxe a officiellement canonisé Xénia la Bienheureuse de Saint-Pétersbourg, elle est déclarée sainte, dont le jour de la fête est le 6 février. Lien
C’est dans cette chapelle qu’est enterré Xénia, la patronne céleste de Saint-Pétersbourg. Elle a vécu au XV lli siècle. Après la mort de son mari, André Petrov, chanteur de la cathédrale de la cour, la jeune veuve de 26 ans a distribué ses biens pour prendre le sort de ‘bienheureuse”. Elle a mené une vie errante pendant 45 ans, avec une croyance tenace en Dieu et un pouvoir de guérison et de clairvoyance, dont la mémoire populaire a conservé des témoignages. Xénia est morte en 1803.
Dans les années 30 du XIXe siècle on a érigé une petite chapelle en pierre calcaire sur sa tombe, et en 1902 une autre chapelle dans le style néorusse a été construite d’après le projet de l’architecte A.Vseslavine. La nouvelle chapelle s’achève par un toit pyramidal recouvert d’essaules.
Après la révolution, la chapelle est restée fermée pour de longues années. Mais les gens y allaient tout de même, ils priaient pour la santé de leurs proches et pour ceux qui étaient partis au front. L’église a de nouveau été ouverte en 1983.
En 1988, l’année des festivités du millénaire du baptême de la Russie, l’Eglise orthodoxe a officiellement canonisé Xénia la Bienheureuse de Saint-Pétersbourg, elle est déclarée sainte, dont le jour de la fête est le 6 février. Lien
Tropaire, ton 7
Pour avoir chéri la pauvreté du Christ, /tu goûtes à l'immortelle table à présent;/ ayant dénoncé la folie du monde par ta prétendue folie,/ par l'humilité de la croix tu as reçu la force de Dieu,/ par cela tu reçus le don des miracles secourables/ bienheureuse Xénia prie le Christ Dieu/ pour nous délivrer de tout mal par le repentir,.
Нищету Христову возлюбивши,/ безсмертныя трапезы ныне наслаждаешися,/ безумием мнимым безумие мира обличивши,/ смирением крестным силу Божию восприяла еси,/ сего ради дар чудодейственныя помощи стяжавшая,/ Ксение блаженная, моли Христа Бога// избавитися нам от всякаго зла покаянием.
Kondak, ton 3
En ce jour la ville de saint Pierre se réjouit/ Car une multitude de malheureux obtiennent la consolation,/ espérant en tes prières, / toute bienheureuse Xénia,/tu es la gloire et la fierté de cette ville.
Днесь светло ликует град святаго Петра,/ яко множество скорбящих обретают утешение,/ на твоя молитвы надеющеся,/ Ксение всеблаженная,// ты бо еси граду сему похвала и утверждение.
Traduction VG
Plus de détails ICI
Et Nominis
Pour avoir chéri la pauvreté du Christ, /tu goûtes à l'immortelle table à présent;/ ayant dénoncé la folie du monde par ta prétendue folie,/ par l'humilité de la croix tu as reçu la force de Dieu,/ par cela tu reçus le don des miracles secourables/ bienheureuse Xénia prie le Christ Dieu/ pour nous délivrer de tout mal par le repentir,.
Нищету Христову возлюбивши,/ безсмертныя трапезы ныне наслаждаешися,/ безумием мнимым безумие мира обличивши,/ смирением крестным силу Божию восприяла еси,/ сего ради дар чудодейственныя помощи стяжавшая,/ Ксение блаженная, моли Христа Бога// избавитися нам от всякаго зла покаянием.
Kondak, ton 3
En ce jour la ville de saint Pierre se réjouit/ Car une multitude de malheureux obtiennent la consolation,/ espérant en tes prières, / toute bienheureuse Xénia,/tu es la gloire et la fierté de cette ville.
Днесь светло ликует град святаго Петра,/ яко множество скорбящих обретают утешение,/ на твоя молитвы надеющеся,/ Ксение всеблаженная,// ты бо еси граду сему похвала и утверждение.
Traduction VG
Plus de détails ICI
Et Nominis
Fête de saint Séraphin Néo-Martyr, archevêque de Smolensk /1880-1937/ de l’Eglise orthodoxe Russe
En l’église de Saint-Séraphin-de-Sarov et de la Protection-de-la Mère-de-Dieu, le 8 décembre 2021, jour de mémoire de saint Séraphin, Néo-Martyr, archevêque de Smolensk, la divine Liturgie a été célébrée sous la présidence de son Eminence Mgr Jean, Métropolite de Doubna, Archevêque des églises orthodoxes de tradition russe en Europe Occidentale.
Cette liturgie a été concélébrée par l’archiprêtre Nicolas Cernokrak, recteur de la paroisse, le père Renaud-Michel Presty, prêtre de l’église de Saint-Séraphin, entourés par les pères Anatole Negruta, de l’ église de la Dormition à Ste-Geneviève-des-Bois, Iossif Pavlinciuc venu de la cathédrale Sainte-Trinité, Alexandre Machtalère, de la paroisse des Saints-Constantin-et Hélène à Clamart, les diacres Gérard Delemme de l’église de Saint-Séraphin et Vasile Vrancea, de la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky. Deux acolytes André Gudko, secrétaire de l’Archevêque et Pierre Benic ont aidé à l'autel à la célébration liturgique pontificale. La chorale d’hommes était sous la direction du chef de chœur Serge N. Rehbinder.
En l’église de Saint-Séraphin-de-Sarov et de la Protection-de-la Mère-de-Dieu, le 8 décembre 2021, jour de mémoire de saint Séraphin, Néo-Martyr, archevêque de Smolensk, la divine Liturgie a été célébrée sous la présidence de son Eminence Mgr Jean, Métropolite de Doubna, Archevêque des églises orthodoxes de tradition russe en Europe Occidentale.
Cette liturgie a été concélébrée par l’archiprêtre Nicolas Cernokrak, recteur de la paroisse, le père Renaud-Michel Presty, prêtre de l’église de Saint-Séraphin, entourés par les pères Anatole Negruta, de l’ église de la Dormition à Ste-Geneviève-des-Bois, Iossif Pavlinciuc venu de la cathédrale Sainte-Trinité, Alexandre Machtalère, de la paroisse des Saints-Constantin-et Hélène à Clamart, les diacres Gérard Delemme de l’église de Saint-Séraphin et Vasile Vrancea, de la Cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky. Deux acolytes André Gudko, secrétaire de l’Archevêque et Pierre Benic ont aidé à l'autel à la célébration liturgique pontificale. La chorale d’hommes était sous la direction du chef de chœur Serge N. Rehbinder.
Dans son homélie Mgr Jean a rappelé la vie pastorale de saint Séraphin de Smolensk : théologien, enseignant universitaire, liturge et prédicateur de grande classe, pasteur à Holm (Pologne), fondateur de communautés monastiques, de centres hospitaliers et d’écoles, « Veilleur toujours et partout, Veilleur prêt au martyre ». Et Mgr Jean de conclure que chacun de nous se devait d’être un « veilleur »
A la fin de la Divine Liturgie, Monseigneur précisa le lien qui unissait l’Archevêché - en particulier la paroisse de la rue Lecourbe - à saint Séraphin de Smolensk : non seulement par l’amitié de Mgr Euloge et de Séraphin au séminaire de Moscou (également avec Serge, futur archevêque de Prague, trio inséparable) ainsi que par leur collaboration à Holm, mais encore , par la venue, d’Orel à Paris, de l’Icône de saint Séraphin de Sarov (peinte sur une toile par un moine d’Optino) amenée au métropolite Euloge en 1922 par une jeune fille, Zinaïda, de la part de Mgr Séraphin. Mgr Euloge fit encadrer la toile et la déposa au 91 rue Lecourbe dans la maison des étudiants.
Une dizaine d’années plus tard, en 1933, Mgr Euloge fondait l’église Saint-Séraphin-de-Sarov et l’icône s’y trouve toujours actuellement.
Ensuite le père Nicolas lut à Mgr Jean la lettre « Gramota » que lui avait adressée depuis la ville d’Orel, l’Higoumène Olympiade, du monastère de la Présentation-de-la-Mère-de-Dieu-au-Temple, avec ses félicitations et celles de toute la Communauté pour la fête du saint Néo Martyr Séraphin. Mère Olympiade n’avait pas pu, pour cause de pandémie, venir à Paris comme elle le désirait. Mgr Jean a demandé au Dr Jean Liamine, de transmettre tous ses remerciements à l’Higoumène Olympiade avec laquelle celui-ci reste en contact régulier.
« Mnogaïa Lièta » fut entonné pour le Dr Jean Liamine, initiateur de cette commémoration pour son neveu Jean-E. Teùffen, petit-fils de ZinaÏda, venu d’Allemagne avec une icône de N.D.de Kazan dédicacée en 1920 de la main de saint Séraphin d’Orel aux deux fiancés Zinaïda et Ivan dont il fut le confesseur.
Père Nicolas donna alors la parole au Dr Jean Liamine, qui fit d’abord un rappel de la Mémoire de Séraphin : ami et collaborateur d’Euloge, grand défenseur de l’Eglise, athlète de Dieu, lutteur sans peur ni compromission contre le régime athéiste-persécuteur des chrétiens, Séraphin fut nommé évêque d’Orel par le Saint Patriarche Tikhon, puis Archevêque de Smolensk. Il avait subi plusieurs procès et emprisonnements. Il fut condamné à mort et fusillé le 8 décembre 1937. Veilleur, Il était prêt pour sa Pâque personnelle.
Reprenant ensuite le thème du « Centenaire de l’Archevêché », Dr Liamine souligna la signification profonde de l' action de « Mgr Jean de Doubna, héritier direct de Mgr Euloge qui par l’Esprit, et qui en temps voulu et dans une conjoncture particulière et exceptionnelle, avait réalisé la volonté de celui-ci en faisant revenir l’Archevêché des Eglises Orthodoxes de Tradition Russe dans le giron de son Eglise-Mère, le temps de l’homme rejoignant le Temps de Dieu».
Après la liturgie le père Nicolas et le Dr Liamine ont présenté une exposition de souvenirs du saint et de photos. (Voir l’album-photo réalisé par Jean E. Teuffen tiré des archives de Zénaïde Liamine)
Après la célébration de l’office, des agapes fraternelles ont réuni tous les participants.
Dr Jean Liamine
Une dizaine d’années plus tard, en 1933, Mgr Euloge fondait l’église Saint-Séraphin-de-Sarov et l’icône s’y trouve toujours actuellement.
Ensuite le père Nicolas lut à Mgr Jean la lettre « Gramota » que lui avait adressée depuis la ville d’Orel, l’Higoumène Olympiade, du monastère de la Présentation-de-la-Mère-de-Dieu-au-Temple, avec ses félicitations et celles de toute la Communauté pour la fête du saint Néo Martyr Séraphin. Mère Olympiade n’avait pas pu, pour cause de pandémie, venir à Paris comme elle le désirait. Mgr Jean a demandé au Dr Jean Liamine, de transmettre tous ses remerciements à l’Higoumène Olympiade avec laquelle celui-ci reste en contact régulier.
« Mnogaïa Lièta » fut entonné pour le Dr Jean Liamine, initiateur de cette commémoration pour son neveu Jean-E. Teùffen, petit-fils de ZinaÏda, venu d’Allemagne avec une icône de N.D.de Kazan dédicacée en 1920 de la main de saint Séraphin d’Orel aux deux fiancés Zinaïda et Ivan dont il fut le confesseur.
Père Nicolas donna alors la parole au Dr Jean Liamine, qui fit d’abord un rappel de la Mémoire de Séraphin : ami et collaborateur d’Euloge, grand défenseur de l’Eglise, athlète de Dieu, lutteur sans peur ni compromission contre le régime athéiste-persécuteur des chrétiens, Séraphin fut nommé évêque d’Orel par le Saint Patriarche Tikhon, puis Archevêque de Smolensk. Il avait subi plusieurs procès et emprisonnements. Il fut condamné à mort et fusillé le 8 décembre 1937. Veilleur, Il était prêt pour sa Pâque personnelle.
Reprenant ensuite le thème du « Centenaire de l’Archevêché », Dr Liamine souligna la signification profonde de l' action de « Mgr Jean de Doubna, héritier direct de Mgr Euloge qui par l’Esprit, et qui en temps voulu et dans une conjoncture particulière et exceptionnelle, avait réalisé la volonté de celui-ci en faisant revenir l’Archevêché des Eglises Orthodoxes de Tradition Russe dans le giron de son Eglise-Mère, le temps de l’homme rejoignant le Temps de Dieu».
Après la liturgie le père Nicolas et le Dr Liamine ont présenté une exposition de souvenirs du saint et de photos. (Voir l’album-photo réalisé par Jean E. Teuffen tiré des archives de Zénaïde Liamine)
Après la célébration de l’office, des agapes fraternelles ont réuni tous les participants.
Dr Jean Liamine
Portrait d'une sainte méconnue, la sainte patronne de la capitale belge
Sainte Gudule de Bruxelles (ou Gudule de Moorsel), née à Moorsel, elle est la sainte patronne de la ville de Bruxelles dont la cathédrale est consacrée à son nom.
Gudule, combien de fois avons-nous prononcé le prénom de cette sainte sans en connaître l'histoire. Avec l'archange Michel, elle veille sur Bruxelles. Selon les dires de l'hagiographe Onulphe d'Hautmont, relatés dans la "Vita Gudilæ", Gudule était la fille du comte de Brabant Witger et de sainte Amelberge de Maubeuge. Elle serait née vers 650 au château de Hamme dans le Brabant. Après la naissance de Gudule, sa mère Amelberge, qui sera elle-même vénérée comme sainte, embrassa la vie de religieuse.
Dès son plus jeune âge, Gudule vécut dans une atmosphère de piété et de soumission à Dieu. C’était, selon les légendes, une petite fille « chaste de corps, chaste d’esprit, affable envers tous, remarquable par sa patience et son humilité, forte dans sa foi ». Elle reçut sa première vraie éducation religieuse à l’Abbaye de Nivelles, auprès de sa marraine sainte Gertrude, à la mort de celle-ci en 659, elle revint à Hamme. La jeune Gudule partageait sa vie entre la prière et œuvres de charité. Elle se consacra entièrement à Dieu, jeûnant et priant avec zèle.
Sainte Gudule de Bruxelles (ou Gudule de Moorsel), née à Moorsel, elle est la sainte patronne de la ville de Bruxelles dont la cathédrale est consacrée à son nom.
Gudule, combien de fois avons-nous prononcé le prénom de cette sainte sans en connaître l'histoire. Avec l'archange Michel, elle veille sur Bruxelles. Selon les dires de l'hagiographe Onulphe d'Hautmont, relatés dans la "Vita Gudilæ", Gudule était la fille du comte de Brabant Witger et de sainte Amelberge de Maubeuge. Elle serait née vers 650 au château de Hamme dans le Brabant. Après la naissance de Gudule, sa mère Amelberge, qui sera elle-même vénérée comme sainte, embrassa la vie de religieuse.
Dès son plus jeune âge, Gudule vécut dans une atmosphère de piété et de soumission à Dieu. C’était, selon les légendes, une petite fille « chaste de corps, chaste d’esprit, affable envers tous, remarquable par sa patience et son humilité, forte dans sa foi ». Elle reçut sa première vraie éducation religieuse à l’Abbaye de Nivelles, auprès de sa marraine sainte Gertrude, à la mort de celle-ci en 659, elle revint à Hamme. La jeune Gudule partageait sa vie entre la prière et œuvres de charité. Elle se consacra entièrement à Dieu, jeûnant et priant avec zèle.
La Légende dorée
Toute dévouée à Dieu, la jeune Gudule allait prier tous les jours très tôt le matin à l’église de Moorsel. Une nuit alors qu’elle se rendait à l’office matinal, le diable souffla la flamme de la lanterne qu’elle portait, et Gudule ne put poursuivre sa route au cœur des ténèbres. Dans sa détresse, elle implora le secours de Dieu et aussitôt une lumière miraculeuse apportée par un ange rendit l’éclat à sa lanterne. Telle est sa légende, illustrée notamment par la statue du porche dud de la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule.
Patronne de Bruxelles
Lors de la fondation de Bruxelles, aux environs de 979, les autorités religieuses trouvèrent certainement un modèle intéressant en sainte Geneviève la sainte patronne protectrice de Paris. Cette bergère parisienne avait vécu une histoire presque similaire à celle de sainte Gudule. La jeune fille était la victime d’un diablotin qui lui éteignait son cierge et la plongeait dans l’obscurité, l’obligeant à opérer chaque fois un miracle pour le rallumer.
Inhumée en 712 à Hamme, puis à Moorsel. Ses restes furent ensuite transférés à l'église Saint-Géry à Bruxelles par le duc Charles de Basse-Lotharingie. En 1047, Lambert II de Louvain, comte de Bruxelles, fonda avec sa femme Oda de Verdun le chapitre de Sainte-Gudule dans l'église Saint-Michel, et y fit transférer les reliques de la sainte. Plus tard, une collégiale fut érigée sur le site de l'église. Elle prit les noms des saints Michel et Gudule. L'église ne deviendra cathédrale qu'au XXe siècle. Malheureusement le 6 Juin 1579, la collégiale fut pillée et détruite et les reliques de la sainte déterrées et dispersées.
Aujourd’hui celle qui est célébrée le 8 janvier est devenue le symbole de la pureté qui triomphe du mal et de la lumière qui triomphe des ténèbres et surveille Bruxelles d’une œil protecteur.
Source
Toute dévouée à Dieu, la jeune Gudule allait prier tous les jours très tôt le matin à l’église de Moorsel. Une nuit alors qu’elle se rendait à l’office matinal, le diable souffla la flamme de la lanterne qu’elle portait, et Gudule ne put poursuivre sa route au cœur des ténèbres. Dans sa détresse, elle implora le secours de Dieu et aussitôt une lumière miraculeuse apportée par un ange rendit l’éclat à sa lanterne. Telle est sa légende, illustrée notamment par la statue du porche dud de la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule.
Patronne de Bruxelles
Lors de la fondation de Bruxelles, aux environs de 979, les autorités religieuses trouvèrent certainement un modèle intéressant en sainte Geneviève la sainte patronne protectrice de Paris. Cette bergère parisienne avait vécu une histoire presque similaire à celle de sainte Gudule. La jeune fille était la victime d’un diablotin qui lui éteignait son cierge et la plongeait dans l’obscurité, l’obligeant à opérer chaque fois un miracle pour le rallumer.
Inhumée en 712 à Hamme, puis à Moorsel. Ses restes furent ensuite transférés à l'église Saint-Géry à Bruxelles par le duc Charles de Basse-Lotharingie. En 1047, Lambert II de Louvain, comte de Bruxelles, fonda avec sa femme Oda de Verdun le chapitre de Sainte-Gudule dans l'église Saint-Michel, et y fit transférer les reliques de la sainte. Plus tard, une collégiale fut érigée sur le site de l'église. Elle prit les noms des saints Michel et Gudule. L'église ne deviendra cathédrale qu'au XXe siècle. Malheureusement le 6 Juin 1579, la collégiale fut pillée et détruite et les reliques de la sainte déterrées et dispersées.
Aujourd’hui celle qui est célébrée le 8 janvier est devenue le symbole de la pureté qui triomphe du mal et de la lumière qui triomphe des ténèbres et surveille Bruxelles d’une œil protecteur.
Source
Originaire d'Arta dans l'Epire en Grèce, il partit, jeune adolescent, à Florence faire ses études classiques. Il suivit avec enthousiasme le dominicain Savonarole dans son mouvement de rénovation religieuse et spirituelle qui se termina tragiquement.
Saint Maxime, une fois ses études terminées, se rendit sur la Sainte Montagne de l'Athos, au monastère de Vatopedi, dans l'étude et la méditation. Appelé par le prince russe, Basile Ivanovitch, il vient en Russie pour traduire en slavon le psautier et d'autres livres liturgiques dont la traduction du grec était très imparfaite. Après avoir effectué ce travail, on l'obligea à rester pour continuer d'autres traductions.
Mais, accusé par certains de se mêler de ce qui ne le regardait pas, il fut condamné pour hérésie et relégué au monastère de Volokolamsk. On lui reprochait notamment de défendre la primauté du siège de Constantinople contre les prétentions de Moscou de s'y substituer comme "troisième Rome".
Saint Maxime, une fois ses études terminées, se rendit sur la Sainte Montagne de l'Athos, au monastère de Vatopedi, dans l'étude et la méditation. Appelé par le prince russe, Basile Ivanovitch, il vient en Russie pour traduire en slavon le psautier et d'autres livres liturgiques dont la traduction du grec était très imparfaite. Après avoir effectué ce travail, on l'obligea à rester pour continuer d'autres traductions.
Mais, accusé par certains de se mêler de ce qui ne le regardait pas, il fut condamné pour hérésie et relégué au monastère de Volokolamsk. On lui reprochait notamment de défendre la primauté du siège de Constantinople contre les prétentions de Moscou de s'y substituer comme "troisième Rome".
Il fut condamné aux fers dans le monastère de Tver.
Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir une importante correspondance et d'écrire encore des traités de théologie. Sur la fin de sa vie, il fut envoyé au monastère de la Trinité saint Serge, près de Moscou, où il eut une plus grande liberté. Il continua sa production littéraire jusqu'à l'épuisement de ses forces à 86 ans.
Il s'opposa à l'infiltration de l'humanisme occidental, transmit au peuple russe les trésors spirituels de Byzance et c'est à ce titre qu'il est surnommé "l'illuminateur de la Russie." Sedmiza
Рака с мощами. Троице-Сергиева лавра. Архитектор В. А. Звёздкин Laure Saint Serge, châsse contenant les reliques de Saint Maxime le Grec
Ce qui ne l'empêchait pas d'avoir une importante correspondance et d'écrire encore des traités de théologie. Sur la fin de sa vie, il fut envoyé au monastère de la Trinité saint Serge, près de Moscou, où il eut une plus grande liberté. Il continua sa production littéraire jusqu'à l'épuisement de ses forces à 86 ans.
Il s'opposa à l'infiltration de l'humanisme occidental, transmit au peuple russe les trésors spirituels de Byzance et c'est à ce titre qu'il est surnommé "l'illuminateur de la Russie." Sedmiza
Рака с мощами. Троице-Сергиева лавра. Архитектор В. А. Звёздкин Laure Saint Serge, châsse contenant les reliques de Saint Maxime le Grec
L’Unesco attend ce mardi des Turcs un rapport sur l’état de conservation de Sainte-Sophie. Ce symbole d’Istanbul, tour à tour église byzantine, mosquée ottomane puis musée républicain, est redevenu mosquée en juillet 2020. Certaines préoccupations demeurent.
La seule chose qu’on n’entend plus à l’intérieur de Sainte-Sophie, ce sont les bruits de pas. Les touristes, par centaines à certaines heures, se promènent en chaussettes sur le tapis couleur turquoise qui recouvre le marbre gris. Ils ont les yeux levés vers la grande coupole, les oreilles tournées vers le guide qui commente la visite. C’est un brouhaha multilingue.
Le président turc Erdogan garantit à Vladimir Poutine que les reliques chrétiennes de Sainte Sophie, à Istanbul, seront sauvegardées
Pendant que les touristes déambulent, s’assoient ou même s’allongent sur le tapis et font un selfie, des fidèles musulmans prient. Plus on avance vers les côtés et le bout de la nef - là où est situé le mihrab - plus on voit d’hommes, imperturbables, réciter le Coran ou se prosterner à toute heure. Des femmes aussi, mais à l’écart, dans une zone qui s’étire à gauche, derrière d’épaisses colonnes et un moucharabieh en bois. Et puis, cinq fois par jour, dans ce mélange de recueillement et d’agitation permanent, résonne l’appel à la prière.
La seule chose qu’on n’entend plus à l’intérieur de Sainte-Sophie, ce sont les bruits de pas. Les touristes, par centaines à certaines heures, se promènent en chaussettes sur le tapis couleur turquoise qui recouvre le marbre gris. Ils ont les yeux levés vers la grande coupole, les oreilles tournées vers le guide qui commente la visite. C’est un brouhaha multilingue.
Le président turc Erdogan garantit à Vladimir Poutine que les reliques chrétiennes de Sainte Sophie, à Istanbul, seront sauvegardées
Pendant que les touristes déambulent, s’assoient ou même s’allongent sur le tapis et font un selfie, des fidèles musulmans prient. Plus on avance vers les côtés et le bout de la nef - là où est situé le mihrab - plus on voit d’hommes, imperturbables, réciter le Coran ou se prosterner à toute heure. Des femmes aussi, mais à l’écart, dans une zone qui s’étire à gauche, derrière d’épaisses colonnes et un moucharabieh en bois. Et puis, cinq fois par jour, dans ce mélange de recueillement et d’agitation permanent, résonne l’appel à la prière.
Un haut-parleur invite les visiteurs à reculer derrière des barrières. Lucia s’attarde quelques instants, puis récupère ses chaussures dans un casier du vestibule. «J’ai été très surprise, confie cette jeune Espagnole en laissant glisser le voile léger qui couvrait ses cheveux. Je ne m’attendais pas à ce que ça soit si grand. Je m’y suis vraiment sentie comme dans une mosquée, pas du tout comme dans un musée.»
Un édifice redevenu mosquée
Ainsi va Sainte-Sophie depuis le 24 juillet 2020. Depuis que l’édifice est redevenu mosquée au cours d’une grande prière à laquelle participait le chef de l’État, Recep Tayyip Erdogan. Deux semaines plus tôt, le Conseil d’État l’avait rendu, de droit, au culte musulman, jugeant qu’il n’aurait jamais dû lui être retiré, au motif que le bâtiment appartient à une fondation dont les statuts prévoient son usage comme mosquée. Sainte-Sophie d’Istanbul, née basilique byzantine en 537 sous l’empereur Justinien, convertie en mosquée quand les Turcs ottomans menés par Mehmet II conquièrent Constantinople en 1453, transformée en musée en 1934 par le président-fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, s’appelle désormais, de nouveau, la grande mosquée Sainte-Sophie.
«Quand la prière est terminée, des gens du monde entier, musulmans et non-musulmans, visitent Sainte-Sophie. La seule différence avec le musée, c’est qu’ils entrent gratuitement. C’est mieux, non?», s’amuse Ferruh Mustuer, 50 ans, l’un des deux imams affectés au service de la mosquée. «De jour comme de nuit, ceux qui entrent ici sont nos invités, et nous les accueillons de la meilleure des manières. Sainte-Sophie appartient à tous.»
Des mosaïques cachées derrière des voiles
Tous les visiteurs, cependant, n’ont pas accès à tout. Il y a cette aile du rez-de-chaussée à l’usage exclusif des femmes, «bien qu’il faille reconnaître qu’on n’y trouve rien d’important d’un point de vue historique», note Metin Kural, guide touristique à Istanbul depuis bientôt trente ans. Il y a surtout l’abside, où ne vont que les hommes qui prient. Son plafond en demi-coupole présente trois mosaïques, dont une de la Vierge à l’Enfant datée du IXe siècle. Depuis que Sainte-Sophie a rouvert comme mosquée, ces mosaïques sont invisibles, cachées derrière des voiles. Pour s’en faire une idée, les touristes doivent se contenter des photos brandies par leur guide. SUITE
Un édifice redevenu mosquée
Ainsi va Sainte-Sophie depuis le 24 juillet 2020. Depuis que l’édifice est redevenu mosquée au cours d’une grande prière à laquelle participait le chef de l’État, Recep Tayyip Erdogan. Deux semaines plus tôt, le Conseil d’État l’avait rendu, de droit, au culte musulman, jugeant qu’il n’aurait jamais dû lui être retiré, au motif que le bâtiment appartient à une fondation dont les statuts prévoient son usage comme mosquée. Sainte-Sophie d’Istanbul, née basilique byzantine en 537 sous l’empereur Justinien, convertie en mosquée quand les Turcs ottomans menés par Mehmet II conquièrent Constantinople en 1453, transformée en musée en 1934 par le président-fondateur de la République de Turquie, Mustafa Kemal Atatürk, s’appelle désormais, de nouveau, la grande mosquée Sainte-Sophie.
«Quand la prière est terminée, des gens du monde entier, musulmans et non-musulmans, visitent Sainte-Sophie. La seule différence avec le musée, c’est qu’ils entrent gratuitement. C’est mieux, non?», s’amuse Ferruh Mustuer, 50 ans, l’un des deux imams affectés au service de la mosquée. «De jour comme de nuit, ceux qui entrent ici sont nos invités, et nous les accueillons de la meilleure des manières. Sainte-Sophie appartient à tous.»
Des mosaïques cachées derrière des voiles
Tous les visiteurs, cependant, n’ont pas accès à tout. Il y a cette aile du rez-de-chaussée à l’usage exclusif des femmes, «bien qu’il faille reconnaître qu’on n’y trouve rien d’important d’un point de vue historique», note Metin Kural, guide touristique à Istanbul depuis bientôt trente ans. Il y a surtout l’abside, où ne vont que les hommes qui prient. Son plafond en demi-coupole présente trois mosaïques, dont une de la Vierge à l’Enfant datée du IXe siècle. Depuis que Sainte-Sophie a rouvert comme mosquée, ces mosaïques sont invisibles, cachées derrière des voiles. Pour s’en faire une idée, les touristes doivent se contenter des photos brandies par leur guide. SUITE
Archevêque Basile (Krivochéine)
Des indications sur le rôle des anges et des démons dans la vie spirituelle apparaissent dans les textes de l’Église dès les tous premiers temps du christianisme.
Ce n’est cependant qu’avec l’apparition du monachisme et l’élaboration de l’enseignement ascétique du IVe siècle que cette question a été abordée de façon cohérente et systématique. La première œuvre où l’on trouve cette question traitée de façon conséquente est sans aucun doute la Vie de saint Antoine le Grand, par saint Athanase d’Alexandrie .
La Vie de saint Antoine le Grand peut être considérée comme un modèle caractéristique de la pensée orthodoxe sur le rôle joué par les puissances des ténèbres dans la lutte spirituelle de l’homme.
Cette Vie conserve jusqu’à nos jours sa valeur d’enseignement, même si des auteurs ultérieurs ont parfois approfondi notablement l’étude de la question. Saint Athanase, à l’instar de ses contemporains, concevait le monachisme non seulement comme une voie vers le salut et la sanctification personnelle, mais aussi et avant tout comme une lutte contre les puissances démoniaques des ténèbres.
Des indications sur le rôle des anges et des démons dans la vie spirituelle apparaissent dans les textes de l’Église dès les tous premiers temps du christianisme.
Ce n’est cependant qu’avec l’apparition du monachisme et l’élaboration de l’enseignement ascétique du IVe siècle que cette question a été abordée de façon cohérente et systématique. La première œuvre où l’on trouve cette question traitée de façon conséquente est sans aucun doute la Vie de saint Antoine le Grand, par saint Athanase d’Alexandrie .
La Vie de saint Antoine le Grand peut être considérée comme un modèle caractéristique de la pensée orthodoxe sur le rôle joué par les puissances des ténèbres dans la lutte spirituelle de l’homme.
Cette Vie conserve jusqu’à nos jours sa valeur d’enseignement, même si des auteurs ultérieurs ont parfois approfondi notablement l’étude de la question. Saint Athanase, à l’instar de ses contemporains, concevait le monachisme non seulement comme une voie vers le salut et la sanctification personnelle, mais aussi et avant tout comme une lutte contre les puissances démoniaques des ténèbres.
Bien sûr, chaque chrétien est appelé à s’engager dans cette guerre spirituelle, mais les moines en constituent les avant-postes, les troupes d’élite qui vont débusquer l’ennemi directement dans son repaire, c’est-à-dire dans le désert, qui était considéré comme lieu de prédilection des démons, le christianisme s’étant largement répandu dans les régions peuplées.
L’éloignement hors du monde n’était pas considéré comme une tentative d’échapper à la lutte contre le mal, mais au contraire comme un moyen d’engager contre lui un combat encore plus actif et héroïque.
C’est pourquoi les moines sont entourés de démons. « Car nous avons des ennemis terribles et fourbes, dit saint Antoine à ses élèves, les mauvais démons. Et c’est contre eux que nous avons à lutter (9). [...] Nombreuse est leur troupe dans l’air qui nous entoure, et ils ne sont pas loin de nous »
Dans la Vie de saint Antoine le Grand, nombreuses sont les descriptions des différentes façons dont les démons nous tentent.
Premièrement, ils font tout pour écarter le moine de la voie ascétique, ils essaient de le faire renoncer à la vie monastique . Puis ils l’assaillent de toutes sortes de pensées mauvaises et de désirs obscènes . Ils tentent ensuite de terroriser le moine par des apparitions fantastiques effrayantes . Mais si l’ascète résiste à toutes ces tentations et le diable se voit « chassé de son cœur », ce dernier lui apparaît alors sous l’apparence d’un humain .
Toute cette lutte se situe principalement sur un terrain spirituel, mais les démons sont des créatures vivantes bien réelles, capables de se manifester par des actions concrètes, en produisant, par exemple, des sons audibles même par une tierce personne . Ils sont aussi capables d’infliger aux personnes qu’ils prennent pour cible de leurs tentations de sérieux dommages physiques, des blessures par exemple.
Ainsi, saint Antoine fut si cruellement battu par les démons au tout début de sa vie monastique, qu’il fut par eux laissé « comme mort » sur le sol . C’est dans cet état qu’il fut retrouvé le lendemain matin. Il assurait que la douleur de ses blessures était d’une intensité qu’aucun coup des hommes ne saurait jamais provoquer . Les démons ont enfin recours à divers procédés pour obtenir insidieusement la confiance de leur victime. Ils chantent, lisent les psaumes, ils la réveillent pour la prière, la poussent à jeûner, etc. . SUITE ICI
Patrologie
A PROPOS DE L' ASCESE - Archevêque Basile (Krivocheine)
Saint Antoine le Grand - Ermite en Égypte (+ 356)
C'était un jeune homme riche, propriétaire terrien en Haute-Égypte.
Mais la question de son salut le tourmentait. Préoccupé par ce qu'il avait lu dans les Actes des Apôtres qui décrivent la première communauté chrétienne où tout était en commun, il entre dans une église.
Et c'est là qu'il entend l'Évangile du jeune homme riche. Il est saisi par la coïncidence: ce texte s'adresse à lui, pense-t-il, et aujourd'hui même.
Il distribue sa fortune aux plus pauvres et se retire quelque temps après dans le désert de Nitrie, habitant un fort militaire abandonné.
Là, pendant plus de vingt ans, il subira les attaques du démon qui prend l'apparence de bêtes féroces ou sensuelles. Ce sont les célèbres tentations de saint Antoine.
Des disciples viennent le rejoindre et, pour eux, il organise une vie monastique en même temps qu'érémitique.
C'est pourquoi il est considéré comme "le père des moines".
Attentif à la vie contemporaine de l'Église, il se rend à Alexandrie pour soutenir les controverses contre les païens et les hérétiques ariens.
Le père des moines s'éteint à 105 ans.
L’éloignement hors du monde n’était pas considéré comme une tentative d’échapper à la lutte contre le mal, mais au contraire comme un moyen d’engager contre lui un combat encore plus actif et héroïque.
C’est pourquoi les moines sont entourés de démons. « Car nous avons des ennemis terribles et fourbes, dit saint Antoine à ses élèves, les mauvais démons. Et c’est contre eux que nous avons à lutter (9). [...] Nombreuse est leur troupe dans l’air qui nous entoure, et ils ne sont pas loin de nous »
Dans la Vie de saint Antoine le Grand, nombreuses sont les descriptions des différentes façons dont les démons nous tentent.
Premièrement, ils font tout pour écarter le moine de la voie ascétique, ils essaient de le faire renoncer à la vie monastique . Puis ils l’assaillent de toutes sortes de pensées mauvaises et de désirs obscènes . Ils tentent ensuite de terroriser le moine par des apparitions fantastiques effrayantes . Mais si l’ascète résiste à toutes ces tentations et le diable se voit « chassé de son cœur », ce dernier lui apparaît alors sous l’apparence d’un humain .
Toute cette lutte se situe principalement sur un terrain spirituel, mais les démons sont des créatures vivantes bien réelles, capables de se manifester par des actions concrètes, en produisant, par exemple, des sons audibles même par une tierce personne . Ils sont aussi capables d’infliger aux personnes qu’ils prennent pour cible de leurs tentations de sérieux dommages physiques, des blessures par exemple.
Ainsi, saint Antoine fut si cruellement battu par les démons au tout début de sa vie monastique, qu’il fut par eux laissé « comme mort » sur le sol . C’est dans cet état qu’il fut retrouvé le lendemain matin. Il assurait que la douleur de ses blessures était d’une intensité qu’aucun coup des hommes ne saurait jamais provoquer . Les démons ont enfin recours à divers procédés pour obtenir insidieusement la confiance de leur victime. Ils chantent, lisent les psaumes, ils la réveillent pour la prière, la poussent à jeûner, etc. . SUITE ICI
Patrologie
A PROPOS DE L' ASCESE - Archevêque Basile (Krivocheine)
Saint Antoine le Grand - Ermite en Égypte (+ 356)
C'était un jeune homme riche, propriétaire terrien en Haute-Égypte.
Mais la question de son salut le tourmentait. Préoccupé par ce qu'il avait lu dans les Actes des Apôtres qui décrivent la première communauté chrétienne où tout était en commun, il entre dans une église.
Et c'est là qu'il entend l'Évangile du jeune homme riche. Il est saisi par la coïncidence: ce texte s'adresse à lui, pense-t-il, et aujourd'hui même.
Il distribue sa fortune aux plus pauvres et se retire quelque temps après dans le désert de Nitrie, habitant un fort militaire abandonné.
Là, pendant plus de vingt ans, il subira les attaques du démon qui prend l'apparence de bêtes féroces ou sensuelles. Ce sont les célèbres tentations de saint Antoine.
Des disciples viennent le rejoindre et, pour eux, il organise une vie monastique en même temps qu'érémitique.
C'est pourquoi il est considéré comme "le père des moines".
Attentif à la vie contemporaine de l'Église, il se rend à Alexandrie pour soutenir les controverses contre les païens et les hérétiques ariens.
Le père des moines s'éteint à 105 ans.
Lire aussi Les Anges et les démons dans la vie spirituelle, selon l’enseignement des Pères orientaux
Plus que les faits merveilleux de sa vie, retenons ses paroles et les enseignements qu'il donnait à ses disciples: "Efforçons-nous, leur disait-il, de ne rien posséder que ce que nous emporterons avec nous dans le tombeau, c'est-à-dire la Charité, la Douceur et la Justice...
Lire aussi Un livre : « La période athonite de la vie de l’archevêque Basile (Krivoсheine) d’après les documents »
Пантелеимоновым монастырем издан том, посвященный архиепископу Василию (Кривошеину)
PHOTO Jérôme Bosch "La Tentation de saint Antoine" (vers 1501)
Plus que les faits merveilleux de sa vie, retenons ses paroles et les enseignements qu'il donnait à ses disciples: "Efforçons-nous, leur disait-il, de ne rien posséder que ce que nous emporterons avec nous dans le tombeau, c'est-à-dire la Charité, la Douceur et la Justice...
Lire aussi Un livre : « La période athonite de la vie de l’archevêque Basile (Krivoсheine) d’après les documents »
Пантелеимоновым монастырем издан том, посвященный архиепископу Василию (Кривошеину)
PHOTO Jérôme Bosch "La Tentation de saint Antoine" (vers 1501)
Une nouvelle église orthodoxe dépendant du Patriarcat de Roumanie, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), sera consacrée samedi 29 janvier. Ces dernières années, des communautés orthodoxes issues des différentes vagues migratoires s’implantent notamment en région parisienne, souvent aidées par les catholiques.
Au cœur d’une zone industrielle austère de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), une nouvelle église orthodoxe sera consacrée samedi 29 janvier. Richement aménagée dans un bâtiment sans charme extérieur, non loin de salles de prière musulmanes et des installations d’une entreprise de recyclage, elle dépend du Patriarcat de Roumanie.
Au cœur d’une zone industrielle austère de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), une nouvelle église orthodoxe sera consacrée samedi 29 janvier. Richement aménagée dans un bâtiment sans charme extérieur, non loin de salles de prière musulmanes et des installations d’une entreprise de recyclage, elle dépend du Patriarcat de Roumanie.
Quinze lieux de culte en Seine-Saint-Denis
Installée à Romainville, une autre ville de Seine-Saint-Denis, depuis 2008, la communauté guidée par le père Mircea Filip a d’abord pu s’installer...Suite La Croix
Installée à Romainville, une autre ville de Seine-Saint-Denis, depuis 2008, la communauté guidée par le père Mircea Filip a d’abord pu s’installer...Suite La Croix
Depuis 15 ans, nous organisons chaque année au départ de Marseille et de sa région, un pèlerinage auprès des reliques de saint Antoine le grand, qui se trouve en Isère dans l’abbaye éponyme.
Cette année ce sera donc le samedi 29 janvier 2022, confessions et lecture de l’Acathiste et des heures à partir de 9h00, et Divine Liturgie devant les saintes reliques vers 10h00.
La communauté catholique romaine locale est très accueillante, nous fournit couvertures pendant l’office et agapes après !
Pour ceux qui le souhaitent il y a des possibilités de nuitées avant ou après.
Cette année ce sera donc le samedi 29 janvier 2022, confessions et lecture de l’Acathiste et des heures à partir de 9h00, et Divine Liturgie devant les saintes reliques vers 10h00.
La communauté catholique romaine locale est très accueillante, nous fournit couvertures pendant l’office et agapes après !
Pour ceux qui le souhaitent il y a des possibilités de nuitées avant ou après.
PALOMNIK В субботу 29 января приход Казанской иконы Божией Матери в Марселе организует паломничество в Аббатство преподобного Антония Великого для поклонения мощам этого великого святого
C'est à juste titre que sainte Nina est honorée par l'Église de la Géorgie comme égale-aux-apôtres.
Sainte Nina naquit à la fin du 3 e siècle en Cappadoce, où beaucoup de Géorgiens habitaient. Elle avait une étroite parenté avec le saint grand-martyr Georges; selon un ancien manuscrit, en effet, elle fut sa cousine germaine. À cause de cela, sa vénération pour le saint fut grande.
Son père Zabulon, soldat pieux et renommé, avait quitté sa patrie cappadocienne pour offrir ses services à l'empereur Maximien. Sa mère Suzanne, native elle aussi de la Cappadoce, fut la sœur de l'évêque de Jérusalem, que certains identifient avec Juvénal.
Les parents de Suzanne et de Juvénal moururent jeunes. Ainsi, les deux enfants restèrent orphelins et sans protection. Ils pensèrent alors aller à Jérusalem.
Ils prirent la route avec foi en Dieu, sans se soucier du lointain voyage. Arrivés à la Ville sainte, ils trouvèrent refuge dans l'église de la Résurrection. Juvénal se vit rapidement investi de la charge d'économe de la toute-sainte Tombe, tandis que Suzanne se mit au service de la très-pieuse Sara-Niophora de Bethléem, qui y était diaconesse.
Sainte Nina naquit à la fin du 3 e siècle en Cappadoce, où beaucoup de Géorgiens habitaient. Elle avait une étroite parenté avec le saint grand-martyr Georges; selon un ancien manuscrit, en effet, elle fut sa cousine germaine. À cause de cela, sa vénération pour le saint fut grande.
Son père Zabulon, soldat pieux et renommé, avait quitté sa patrie cappadocienne pour offrir ses services à l'empereur Maximien. Sa mère Suzanne, native elle aussi de la Cappadoce, fut la sœur de l'évêque de Jérusalem, que certains identifient avec Juvénal.
Les parents de Suzanne et de Juvénal moururent jeunes. Ainsi, les deux enfants restèrent orphelins et sans protection. Ils pensèrent alors aller à Jérusalem.
Ils prirent la route avec foi en Dieu, sans se soucier du lointain voyage. Arrivés à la Ville sainte, ils trouvèrent refuge dans l'église de la Résurrection. Juvénal se vit rapidement investi de la charge d'économe de la toute-sainte Tombe, tandis que Suzanne se mit au service de la très-pieuse Sara-Niophora de Bethléem, qui y était diaconesse.
Sur ces entrefaites, Zabulon, dont nous avons parlé plus haut, arriva à Rome. Il gagna vite la faveur de l'empereur, qui le nomma chef d'armée. À cette époque, les Francs se soulevèrent contre les Romains. Ils traversèrent les Alpes, avancèrent le long de la rivière Po, et y installèrent leur campement. Zabulon, sur l'ordre de l'empereur, se dirigea contre eux. Avec l'Aide de Dieu, il les vainquit et fit beaucoup de prisonniers. Parmi les captifs, se trouva le roi insurgé.
Maximien félicita son soldat, tandis qu'il condamna à mort tous les rebelles. Les captifs demandèrent à Zabulon à être baptisés, avant leur mise à mort, au Nom de son Dieu, qui lui avait donné une si grande puissance. Celui-ci, non seulement les baptisa, mais persuada l'empereur de leur rendre la liberté. Les nouvellement illuminés prirent alors Zabulon avec eux, afin qu'il enseignât la foi chrétienne dans leur patrie. Pendant dix jours les prêtres baptisaient le peuple sur les bords de la rivière Gandamar.
Zabulon laissa les prêtres achever leur œuvre et lui-même alla se prosterner aux Lieux saints. Ici, il fit connaissance de l'évêque Juvénal, l'ex-économe de la toute-sainte Tombe. Alors, la diaconesse Sara-Niophora conseilla ainsi l'évêque :
— Donne ta sœur Suzanne en mariage à Zabulon, ce soldat glorieux et homme craignant Dieu, qui aida les Francs à connaître le Christ !
Le conseil de la diaconesse parut bon à l'évêque. Ainsi, dans peu de temps, eurent lieu les noces de Zabulon et de Suzanne, qui repartirent par la suite pour leur terre natale cappadocienne.
Maximien félicita son soldat, tandis qu'il condamna à mort tous les rebelles. Les captifs demandèrent à Zabulon à être baptisés, avant leur mise à mort, au Nom de son Dieu, qui lui avait donné une si grande puissance. Celui-ci, non seulement les baptisa, mais persuada l'empereur de leur rendre la liberté. Les nouvellement illuminés prirent alors Zabulon avec eux, afin qu'il enseignât la foi chrétienne dans leur patrie. Pendant dix jours les prêtres baptisaient le peuple sur les bords de la rivière Gandamar.
Zabulon laissa les prêtres achever leur œuvre et lui-même alla se prosterner aux Lieux saints. Ici, il fit connaissance de l'évêque Juvénal, l'ex-économe de la toute-sainte Tombe. Alors, la diaconesse Sara-Niophora conseilla ainsi l'évêque :
— Donne ta sœur Suzanne en mariage à Zabulon, ce soldat glorieux et homme craignant Dieu, qui aida les Francs à connaître le Christ !
Le conseil de la diaconesse parut bon à l'évêque. Ainsi, dans peu de temps, eurent lieu les noces de Zabulon et de Suzanne, qui repartirent par la suite pour leur terre natale cappadocienne.
Alaverdi, quelques impressions de l’orthodoxie géorgienne Par ailleurs, le mot Alaverdi, le nom d’un monastère , signifie « Dieu a donné ». C’est une bonne réponse à la question : d’ou vient tout cela ?
De ce couple béni naquit la bienheureuse Nina, l'illuminatrice de la Géorgie.
Lorsqu'elle eut douze ans, elle alla avec ses parents à Jérusalem. Son père, enflammé d'amour pour Dieu, voulut s'offrir à Lui et devenir ermite. Après avoir obtenu le consentement de son épouse et la bénédiction de l'évêque, il prit congé avec larmes de sa fille Nina, en la recommandant au Seigneur, le Père des orphelins et le Protecteur des veuves.
— Ne crains rien, mon enfant, lui dit-il. Imite avec zèle l'exemple de Marie Madeleine et de Marie la sœur de Lazare. Si tu aimes comme elles le Seigneur, sa Grâce ne te quittera jamais.
Ensuite il partit et disparut dans le désert du Jourdain. Le lieu de son ascèse et celui de sa mort sont demeurés inconnus.
La mère de sainte Nina, Suzanne, fut placée par l'évêque son frère à la sainte église de la Résurrection, comme diaconesse, pour s'occuper des femmes pauvres et malades. Enfin, Nina fut confiée à la très-pieuse ancienne, Niophora, pour être nourrie.
Suite APÔTRE, LE DÉPART, LE SONGE DIVIN, LA DESTRUCTION DES IDOLES, LA PRÉDICATION, LA TUNIQUE DU SEIGNEUR, LA CONVERSION DU COUPLE ROYAL, LA PREMIÈRE ÉGLISE, LE BAPTÊME, NOUVEAUX COMBATS, LA FIN....
De ce couple béni naquit la bienheureuse Nina, l'illuminatrice de la Géorgie.
Lorsqu'elle eut douze ans, elle alla avec ses parents à Jérusalem. Son père, enflammé d'amour pour Dieu, voulut s'offrir à Lui et devenir ermite. Après avoir obtenu le consentement de son épouse et la bénédiction de l'évêque, il prit congé avec larmes de sa fille Nina, en la recommandant au Seigneur, le Père des orphelins et le Protecteur des veuves.
— Ne crains rien, mon enfant, lui dit-il. Imite avec zèle l'exemple de Marie Madeleine et de Marie la sœur de Lazare. Si tu aimes comme elles le Seigneur, sa Grâce ne te quittera jamais.
Ensuite il partit et disparut dans le désert du Jourdain. Le lieu de son ascèse et celui de sa mort sont demeurés inconnus.
La mère de sainte Nina, Suzanne, fut placée par l'évêque son frère à la sainte église de la Résurrection, comme diaconesse, pour s'occuper des femmes pauvres et malades. Enfin, Nina fut confiée à la très-pieuse ancienne, Niophora, pour être nourrie.
Suite APÔTRE, LE DÉPART, LE SONGE DIVIN, LA DESTRUCTION DES IDOLES, LA PRÉDICATION, LA TUNIQUE DU SEIGNEUR, LA CONVERSION DU COUPLE ROYAL, LA PREMIÈRE ÉGLISE, LE BAPTÊME, NOUVEAUX COMBATS, LA FIN....
Une fresque ancienne unique de sainte Nina a été découverte en Géorgie
Les icônes de la sainte égale-aux-apôtres Nina, l’illuminatrice de la Géorgie, ont orné chaque église et les coins d’icônes des particuliers en Géorgie depuis des siècles. Seules quelques fresques anciennes de la sainte ont survécu jusqu’à nos jours, dont une a été découverte récemment.
Pendant des travaux de restauration effectués dans l’église de la Transfiguration dans la ville de Tsalenjikha, dans le nord-ouest du pays, une fresque de Ste Nina remontant au XIVème siècle a été découverte.
Sur cette icône, la sainte porte un évangéliaire et une croix. Ce qui donne à cette icône son caractère unique est aussi l’inscription « Sainte Nina », clairement lisible. Sur d’autres icônes de la sainte du XIIème et XIIIème siècle qui ont survécu jusqu’à nos jours, les inscriptions ne sont pas visibles à l’œil nu. « On ne trouve pratiquement pas de fresques de Ste Nina datant du XIIème-XIIIème siècle dans les églises de Géorgie. Il n’y a que deux ou trois cas confirmés, et le reste ne repose que sur des suppositions.
Dans le cas présent, nous pouvons affirmer que cette fresque de Ste Nina a été peinte par l’iconographe byzantin Manuel Evgenikos au cours de la période de 1384-1396 » a déclaré Merab Buchukuri, chef du projet de restauration de l’église de la Transfiguration. L’artiste constantinopolitain Evgenikos a été recruté par le prince Vamek Dadiani, et a peint l’église dans le style de l’époque des Paléologues.
Les icônes de la sainte égale-aux-apôtres Nina, l’illuminatrice de la Géorgie, ont orné chaque église et les coins d’icônes des particuliers en Géorgie depuis des siècles. Seules quelques fresques anciennes de la sainte ont survécu jusqu’à nos jours, dont une a été découverte récemment.
Pendant des travaux de restauration effectués dans l’église de la Transfiguration dans la ville de Tsalenjikha, dans le nord-ouest du pays, une fresque de Ste Nina remontant au XIVème siècle a été découverte.
Sur cette icône, la sainte porte un évangéliaire et une croix. Ce qui donne à cette icône son caractère unique est aussi l’inscription « Sainte Nina », clairement lisible. Sur d’autres icônes de la sainte du XIIème et XIIIème siècle qui ont survécu jusqu’à nos jours, les inscriptions ne sont pas visibles à l’œil nu. « On ne trouve pratiquement pas de fresques de Ste Nina datant du XIIème-XIIIème siècle dans les églises de Géorgie. Il n’y a que deux ou trois cas confirmés, et le reste ne repose que sur des suppositions.
Dans le cas présent, nous pouvons affirmer que cette fresque de Ste Nina a été peinte par l’iconographe byzantin Manuel Evgenikos au cours de la période de 1384-1396 » a déclaré Merab Buchukuri, chef du projet de restauration de l’église de la Transfiguration. L’artiste constantinopolitain Evgenikos a été recruté par le prince Vamek Dadiani, et a peint l’église dans le style de l’époque des Paléologues.
Derniers commentaires
-
Surprenantes fresques dans un monastère en Serbie
19/09/2024 13:35 - Patrick -
"Il n'y a aucune excuse pour ceux qui déclenchent des guerres", - Mgr Onuphre, Primat de l'Eglise d’Ukraine, PM
14/04/2023 05:58 - Gilles -
Le père George Egorov, sa visite pastorale à la Légion étrangère
12/12/2022 12:55 - Baron André -
OSCE demande à Russie ce cesser la destruction d'églises en Ukraine
10/05/2022 03:22 - pere jean -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 19:15 - Hai Lin -
Deux hiérarques russes s’expriment à titre personnel à propos de la guerre et de la paix, de la situation en Russie
14/04/2022 10:39 - Marie Genko -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
14/04/2022 10:26 - Marie Genko -
Le Parlement Européen a condamné le patriarche Cyrille et a félicité le clergé orthodoxe qui s'est opposé à la guerre en Ukraine
13/04/2022 21:21 - Gilles -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 23:05 - Théophile -
Communiqué des Evêques Orthodoxes de France au sujet de la guerre en Ukraine
12/04/2022 22:00 - Nadejda na Mir
Liens francophones