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La Bible raconte que les rois mages avaient prévenu Hérode, le roi des juifs (mis en place par les romains), de la naissance d'un envoyé de Dieu, Jésus, un nouveau roi des juifs. Hérode ayant eu peur de perdre son trône ordonna le massacre de tous les enfants mâles de moins de 2 ans, espérant tuer Jésus. Marie, Joseph et Jésus auraient alors fui en Égypte. Ils seraient revenus une fois Hérode mort.
Matthieu 2 :13-23
Après le départ des mages, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte et restes-y jusqu'à ce que je te parle ; car Hérode va rechercher le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : J'ai appelé mon fils hors d'Égypte.
Matthieu 2 :13-23
Après le départ des mages, un ange du Seigneur apparut en songe à Joseph, et dit Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte et restes-y jusqu'à ce que je te parle ; car Hérode va rechercher le petit enfant pour le faire périr. Joseph se leva, prit de nuit le petit enfant et sa mère, et se retira en Égypte. Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, afin que s'accomplisse ce que le Seigneur avait déclaré par le prophète : J'ai appelé mon fils hors d'Égypte.
Quand Hérode se vit joué par les mages, sa fureur fut extrême, il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans son territoire, d'après l'époque qu'il s'était fait préciser par les mages. Alors s'accomplit ce qui avait été annoncé par le prophète Jérémie : (18) Une voix s'est fait entendre à Rama, Des pleurs et beaucoup de lamentations : C'est Rachel qui pleure ses enfants ; Elle n'a pas voulu être consolée, Parce qu'ils ne sont plus.
Rédigé par l'équipe de rédaction le 11 Janvier 2022 à 07:02
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Alors que l’Ancien Testament contient toute une série d’histoires dramatiques dont le point culminant sont des scènes de fuite, d’exode ou d’expulsion, le Nouveau Testament n’en propose qu’une seule mais qui s’est profondément inscrite dans la conscience historique des chrétiens et est devenue l’un des thèmes les plus populaires de l’art chrétien.
Il est paradoxal que cette histoire – la fuite de la Sainte Famille en Égypte – est rapportée de manière plutôt brève, alors qu’il s’agit de l’un des épisodes clés de la tendre enfance de Jésus-Christ.
L’évangéliste Matthieu raconte qu’à Bethléem, sous le règne du roi Hérode, Marie, femme de Joseph, mit au monde son fils Jésus, conçu de l’Esprit Saint, et que « les mages d’Orient » reconnurent en lui « le roi des Juifs ». Ils vinrent alors l’adorer et lui offrir des présents (Matthieu 1, 18-2, 12).
Il est paradoxal que cette histoire – la fuite de la Sainte Famille en Égypte – est rapportée de manière plutôt brève, alors qu’il s’agit de l’un des épisodes clés de la tendre enfance de Jésus-Christ.
L’évangéliste Matthieu raconte qu’à Bethléem, sous le règne du roi Hérode, Marie, femme de Joseph, mit au monde son fils Jésus, conçu de l’Esprit Saint, et que « les mages d’Orient » reconnurent en lui « le roi des Juifs ». Ils vinrent alors l’adorer et lui offrir des présents (Matthieu 1, 18-2, 12).
L’évangéliste poursuit : Les rois mages sont partis et après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte ; restes-y jusqu’à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte. Il y resta jusqu’à la mort d’Hérode" (Matthieu, 2, 13-15).
Le roi Hérode comprit qu’il avait été trompé et craignant pour son pouvoir, il ordonna de tuer tous les enfants à Bethléem et dans les alentours. Joseph et sa famille restèrent alors en Egypte, jusqu’à ce que l’ange lui ordonnât, après la mort d’Hérode : « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et mets-toi en route pour la terre d’Israël » (…) Joseph se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, et il entra dans la terre d’Israël. (Matthieu 2, 20-21)
C'est cet épisode tragique que l'évangéliste Matthieu rapporte sous le titre de "Massacre des Innocents" et qui occasionna la fuite en Égypte de la Sainte Famille. Ainsi la Sainte Famille connut-elle l'exode et l'exil dès la toute première enfance du Christ.
La Fuite en Égypte, Giotto di Bondone (v. 1267-1337). Fresque. Padoue, Chapelle Scrovegni
C'est cet épisode tragique que l'évangéliste Matthieu rapporte sous le titre de "Massacre des Innocents" et qui occasionna la fuite en Égypte de la Sainte Famille. Ainsi la Sainte Famille connut-elle l'exode et l'exil dès la toute première enfance du Christ.
La Fuite en Égypte, Giotto di Bondone (v. 1267-1337). Fresque. Padoue, Chapelle Scrovegni
Saint Matthieu a toujours uni indissociablement « l'enfant et sa mère »
L'expression "l'enfant et sa mère", répétée cinq fois par l'évangéliste « évoque l'étroite communion de vie entre Marie et son fils. L'unité inséparable "l'enfant avec Marie sa mère" est le fil conducteur de l'image de Marie en Matthieu . »
Il n’est pas nécessaire d’être un connaisseur en histoire de l’art pour se rendre compte que la majorité des « Fuites en Égypte » telles que nous les connaissons dans l’art européen depuis le haut Moyen Age jusqu’à nos jours, diffère par la diversité des scènes représentées et la richesse de leurs détails, de la description austère de l’évangile de Matthieu. Parmi les apocryphes, les Évangiles de l’enfance, occupent une place importante.
Le plus célèbre d’entre eux, l’Évangile du Pseudo-Matthieu s’inspire de sources écrites anciennes et décrit avec un sens des détails inhabituel, les conditions et le déroulement du voyage de la Sainte Famille en Égypte. Il fut écrit aux 8e et 9e siècles. Dans ce texte, on lit entre autre (chapitre 20) que le troisième jour, Marie souffrait de la fatigue, de la faim et de la soif. Elle s’assit alors à l’ombre d’un palmier. Mais l’arbre était trop haut pour que Joseph puisse atteindre les fruits, alors le petit Jésus dit : « Arbre, penche-toi et rafraîchis ma mère de tes fruits. »
"Le Repos pendant la fuite en Egypte", et détail, vers 1520, Joachim Patinir, (Madrid, Museo del Prado)
L'expression "l'enfant et sa mère", répétée cinq fois par l'évangéliste « évoque l'étroite communion de vie entre Marie et son fils. L'unité inséparable "l'enfant avec Marie sa mère" est le fil conducteur de l'image de Marie en Matthieu . »
Il n’est pas nécessaire d’être un connaisseur en histoire de l’art pour se rendre compte que la majorité des « Fuites en Égypte » telles que nous les connaissons dans l’art européen depuis le haut Moyen Age jusqu’à nos jours, diffère par la diversité des scènes représentées et la richesse de leurs détails, de la description austère de l’évangile de Matthieu. Parmi les apocryphes, les Évangiles de l’enfance, occupent une place importante.
Le plus célèbre d’entre eux, l’Évangile du Pseudo-Matthieu s’inspire de sources écrites anciennes et décrit avec un sens des détails inhabituel, les conditions et le déroulement du voyage de la Sainte Famille en Égypte. Il fut écrit aux 8e et 9e siècles. Dans ce texte, on lit entre autre (chapitre 20) que le troisième jour, Marie souffrait de la fatigue, de la faim et de la soif. Elle s’assit alors à l’ombre d’un palmier. Mais l’arbre était trop haut pour que Joseph puisse atteindre les fruits, alors le petit Jésus dit : « Arbre, penche-toi et rafraîchis ma mère de tes fruits. »
"Le Repos pendant la fuite en Egypte", et détail, vers 1520, Joachim Patinir, (Madrid, Museo del Prado)
A ces mots, le palmier s’inclina jusqu’aux pieds de Marie et ils cueillirent ses fruits, et tous se rafraîchirent. Quand ils eurent cueilli tous les fruits (…), Jésus dit : (…) « Fais jaillir entre tes racines la source qui y est enterrée et que l’eau coule, autant que nous voudrons. » Alors le palmier se souleva et entre ses racines se mit à couler une source d’eau fraîche et pure. Lorsqu’ils virent l’eau, ils furent remplis de joie et burent avec tous les animaux et les hommes présents, et ils remerciaient Dieu.
Dès le 9e siècle, le miracle du palmier et de la source fait partie des motifs iconographiques classiques associés à la fuite en Égypte. Sur les portes de Bonanus à Pise, le palmier semble s’incliner tout seul, comme sur la célèbre gravure sur bois d’Albrecht Dürer de 1504-05 “La fuite en Egypte”
Dès le 9e siècle, le miracle du palmier et de la source fait partie des motifs iconographiques classiques associés à la fuite en Égypte. Sur les portes de Bonanus à Pise, le palmier semble s’incliner tout seul, comme sur la célèbre gravure sur bois d’Albrecht Dürer de 1504-05 “La fuite en Egypte”
C’est toujours l’Évangile du Pseudo-Matthieu (chapitres 22-24) qui relate que les trois d’exilés entrèrent dans le temple de Sotinen où « se trouvaient trois cent soixante-cinq statues que l’on vénérait chaque jour. »
Lorsque Marie entra avec l’enfant dans le temple, toutes les statues tombèrent au sol (…) montrant clairement qu’elles n’étaient rien (…) Lorsqu’on en informa Afrodisis, le souverain de la ville, il vint au temple (…), s’approcha de Marie et rendit hommage à l’enfant qu’elle portait dans ses bras (…) A cet instant, tous les habitants de la ville crurent en Dieu par Jésus-Christ. (1)
Lorsque Marie entra avec l’enfant dans le temple, toutes les statues tombèrent au sol (…) montrant clairement qu’elles n’étaient rien (…) Lorsqu’on en informa Afrodisis, le souverain de la ville, il vint au temple (…), s’approcha de Marie et rendit hommage à l’enfant qu’elle portait dans ses bras (…) A cet instant, tous les habitants de la ville crurent en Dieu par Jésus-Christ. (1)
La Sainte Famille en Egypte, par Victor Fakhouri. Aimable concession © Études sur l'Orthodoxie copte en France
Sur certaines icônes égyptiennes de la fuite en Egypte, l'ibis représente le Christ sauveur, car c'est un oiseau (aujourd'hui disparu) qui débarrasse la terre des insectes nuisibles
Lien (1) Lubomír Konečný
Sur certaines icônes égyptiennes de la fuite en Egypte, l'ibis représente le Christ sauveur, car c'est un oiseau (aujourd'hui disparu) qui débarrasse la terre des insectes nuisibles
Lien (1) Lubomír Konečný
A TOUS LES LECTEURS ET CONTRIBUTEURS DE "PARLONS D'ORTHODOXIE" JOYEUSE FÊTE DE LA NATIVITÉ! ПОЗДРАВЛЯЕМ ВСЕХ С РОЖДЕСТВОМ ХРИСТОВЫМ, ЖЕЛАЕМ НАДЕЖДЫ И РАДОСТИ !
Par le père Jean Valentin Istrati (prêtre roumain)
J’allais récemment par un petit chemin, le soleil brillait de tous ses feux. Je faisais bien attention à éviter les bosses. Le lac apparu non loin était comme doré, il m’a fait penser à l’Oeil qui voit tout… Subitement, un poulain me barre la route. Agé au plus de quelques jours, très frêle. Le petit animal se tenait en plein milieu du chemin et fixait la voiture qui fonçait sur lui. Ce spectacle semblait le passionner, il se mit timidement à hennir. J’ai arrêté mon véhicule pour mieux l’observer.
Ce poulain venait seulement d’avoir été mis à bas. Aucune intelligence, pas la moindre idée des dangers qui le guettaient. Je me suis dit qu’il était dans un monde où les périls n’existaient pas. Cet être ne savait pas ce qu’est la douleur, il était à un âge où l’on ne meurt pas sur les routes. Son monde était celui d’un bébé de douze mois. Un bébé, à l’instar du poulain, se précipite des marches d’un escalier, certain que rien de mauvais ne peut lui arriver.
J’allais récemment par un petit chemin, le soleil brillait de tous ses feux. Je faisais bien attention à éviter les bosses. Le lac apparu non loin était comme doré, il m’a fait penser à l’Oeil qui voit tout… Subitement, un poulain me barre la route. Agé au plus de quelques jours, très frêle. Le petit animal se tenait en plein milieu du chemin et fixait la voiture qui fonçait sur lui. Ce spectacle semblait le passionner, il se mit timidement à hennir. J’ai arrêté mon véhicule pour mieux l’observer.
Ce poulain venait seulement d’avoir été mis à bas. Aucune intelligence, pas la moindre idée des dangers qui le guettaient. Je me suis dit qu’il était dans un monde où les périls n’existaient pas. Cet être ne savait pas ce qu’est la douleur, il était à un âge où l’on ne meurt pas sur les routes. Son monde était celui d’un bébé de douze mois. Un bébé, à l’instar du poulain, se précipite des marches d’un escalier, certain que rien de mauvais ne peut lui arriver.
Mon poulain savait ferme que les voitures n’écrasent pas les chevaux. Je me souvins des paroles de Dieu telles qu énoncées par David : « Le malheur ne peut fondre sur toi, ni la plaie approcher de ta tente : il a pour toi donné ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. Sur leurs mains ils te porteront pour qu’à la pierre ton pied ne heurte… » (Ps 90, 10-11).
Les petits enfants résident dans un monde d’une pureté telle que les maladies, les malheurs, les soupirs n’existent pas mais seule est vraie la vie éternelle. C’est un monde d’innocence, d’absence du mal, de la mort, un monde dans lequel il n’y a rien à craindre car lorsqu’on est dans la main de Dieu rien ne peut vous arriver.
Mais là je pensais à tous les avertissements qui nous sont adressés dès le plus jeune âge : il nous faut craindre non seulement les voitures et les hommes mais aussi les accidents… Nous appréhendons les maladies, les mauvaises notes, les quand dira-t-on, nous craignons tout ce qui nous environne et tous autour de nous. En grandissant nous entrons dans un monde d’hypocrisie et de suspicion. Et nous retrouvons isolés, dans une sorte de cocon tissé par nos propres illusions.
La première enfance est le seul état que le Christ a dit être identique au paradis : « En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l’état des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Qui donc se fera petit comme ce petit enfant là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des Cieux » (Mt 18, 3). L’enfant, dans son monde de lumière et de pureté, n’a rien à craindre. Il n’a rien de quoi avoir honte. Tout est en infinie rénovation, tout y est déterminé par la nécessité et la joie de l’apprentissage.
L’impassibilité de la première enfance est en quelque sorte similaire au courage des saints. Eux seuls ont pu se hisser à cet état où l’on n’a plus peur de rien, ni de la douleur, ni de la misère, ni du froid, ni de la méchanceté, ni de la mort. La seule chose qu’ils craignaient était le péché.
Voilà pourquoi je pense que bâtir son monde à soi, bien encapsulé, est une séquelle de la chute et l’antichambre de la mort, l’éloignement du réel et la fuite de l’être. Il nous faut garder les yeux ouverts sur le monde, tout ce qui nous entoure a de quoi faire peur mais il nous faut surmonter ces frayeurs. Il nous faut apprendre à ne pas craindre, à ne pas trembler à l’idée de la souffrance et de la mort. Il nous faut nous efforcer de comprendre que tout est les mains de Dieu, Il a accepté la croix et il a ressuscité. Il nous a indiqué l’itinéraire qui mène du provisoire vers l’éternité et la beauté. Le Seigneur nous a indiqué le chemin vers les lieux où il n’y aura plus rien à craindre. Nous Le rencontrerons, et c’est avec joie que nous serons accueillis.
Traduction Nikita Krivocheine
Pravoslavie.ru
Les petits enfants résident dans un monde d’une pureté telle que les maladies, les malheurs, les soupirs n’existent pas mais seule est vraie la vie éternelle. C’est un monde d’innocence, d’absence du mal, de la mort, un monde dans lequel il n’y a rien à craindre car lorsqu’on est dans la main de Dieu rien ne peut vous arriver.
Mais là je pensais à tous les avertissements qui nous sont adressés dès le plus jeune âge : il nous faut craindre non seulement les voitures et les hommes mais aussi les accidents… Nous appréhendons les maladies, les mauvaises notes, les quand dira-t-on, nous craignons tout ce qui nous environne et tous autour de nous. En grandissant nous entrons dans un monde d’hypocrisie et de suspicion. Et nous retrouvons isolés, dans une sorte de cocon tissé par nos propres illusions.
La première enfance est le seul état que le Christ a dit être identique au paradis : « En vérité je vous le dis, si vous ne retournez à l’état des enfants, vous n’entrerez pas dans le Royaume des Cieux. Qui donc se fera petit comme ce petit enfant là, celui-là est le plus grand dans le Royaume des Cieux » (Mt 18, 3). L’enfant, dans son monde de lumière et de pureté, n’a rien à craindre. Il n’a rien de quoi avoir honte. Tout est en infinie rénovation, tout y est déterminé par la nécessité et la joie de l’apprentissage.
L’impassibilité de la première enfance est en quelque sorte similaire au courage des saints. Eux seuls ont pu se hisser à cet état où l’on n’a plus peur de rien, ni de la douleur, ni de la misère, ni du froid, ni de la méchanceté, ni de la mort. La seule chose qu’ils craignaient était le péché.
Voilà pourquoi je pense que bâtir son monde à soi, bien encapsulé, est une séquelle de la chute et l’antichambre de la mort, l’éloignement du réel et la fuite de l’être. Il nous faut garder les yeux ouverts sur le monde, tout ce qui nous entoure a de quoi faire peur mais il nous faut surmonter ces frayeurs. Il nous faut apprendre à ne pas craindre, à ne pas trembler à l’idée de la souffrance et de la mort. Il nous faut nous efforcer de comprendre que tout est les mains de Dieu, Il a accepté la croix et il a ressuscité. Il nous a indiqué l’itinéraire qui mène du provisoire vers l’éternité et la beauté. Le Seigneur nous a indiqué le chemin vers les lieux où il n’y aura plus rien à craindre. Nous Le rencontrerons, et c’est avec joie que nous serons accueillis.
Traduction Nikita Krivocheine
Pravoslavie.ru
La mission russe Ecclésiale en Terre Sainte et la municipalité de Kfar Kana Cana de Galilée sont parvenues à un accord de principe sur le retour de la mission et la poursuite du développement conjoint de la section russe située au centre de la ville.
"Cette décision doit ensuite être officialisée par une résolution du conseil municipal et obtenir l'approbation du ministre de l'Intérieur israélien", a déclaré à Interfax l’hégoumène Nikon (Golovko), secrétaire de la mission de Jérusalem à Jérusalem.
"Cette décision doit ensuite être officialisée par une résolution du conseil municipal et obtenir l'approbation du ministre de l'Intérieur israélien", a déclaré à Interfax l’hégoumène Nikon (Golovko), secrétaire de la mission de Jérusalem à Jérusalem.
Le "jardin russe" de Cana de Galilée a été acquis en 1913. En 1946, le site était enregistré auprès de la Mission spirituelle russe à Jérusalem. En 2016, le terrain a été réquisitionné au profit de la ville, et désormais « un accord de principe a été trouvé sur son retour à la mission », a indiqué le prêtre.
Le terrain à Cana de Galilée "Jardin russe" à l'entrée sud de la ville a été acquis par l'archimandrite Leonid (Sentsov) et a une superficie de 4990 m². mètres.
Русская духовная миссия в Израиле добилась возврата участка в Кане
Le terrain à Cana de Galilée "Jardin russe" à l'entrée sud de la ville a été acquis par l'archimandrite Leonid (Sentsov) et a une superficie de 4990 m². mètres.
Русская духовная миссия в Израиле добилась возврата участка в Кане
Printemps 1918, le populaire archiprêtre Philosophe Ornatsky (1860-1918) , recteur de la cathédrale de la Mère de Dieu de Kazan à Pétrograd devient le second martyr du clergé de la capitale.
Pendant 20 ans le père Philosophe avait Saint Jean de Cronstadt pour père spirituel. En 1913 il est nommé recteur de la cathédrale de la Mère de Dieu de Kazan à Saint Pétersbourg. C’était un brillant prédicateur, un admirable orateur ainsi qu’un grand travailleur social. Généreux bienfaiteur, il avait fondé de nombreux établissements destinés aux familles pauvres.
Quand la révolution éclata, le père créa, auprès de son église, un foyer pour tous ceux qui cherchaient leur consolation dans la religion. Les bolcheviks surveillaient son activité et, le 9 août 1918, ils l’arrêtèrent avec ses deux fils, Nicolas et Boris, officiers de la Garde qui ont été fusillés plus tard. Ils ont été jetés dans la prison de la Tcheka. La veille de son arrestation l’archiprêtre avait célébré un office de requiem pour le repos des âmes des victimes de la terreur rouge. Les exécutions par fusillade étaient devenues courantes.
Pendant 20 ans le père Philosophe avait Saint Jean de Cronstadt pour père spirituel. En 1913 il est nommé recteur de la cathédrale de la Mère de Dieu de Kazan à Saint Pétersbourg. C’était un brillant prédicateur, un admirable orateur ainsi qu’un grand travailleur social. Généreux bienfaiteur, il avait fondé de nombreux établissements destinés aux familles pauvres.
Quand la révolution éclata, le père créa, auprès de son église, un foyer pour tous ceux qui cherchaient leur consolation dans la religion. Les bolcheviks surveillaient son activité et, le 9 août 1918, ils l’arrêtèrent avec ses deux fils, Nicolas et Boris, officiers de la Garde qui ont été fusillés plus tard. Ils ont été jetés dans la prison de la Tcheka. La veille de son arrestation l’archiprêtre avait célébré un office de requiem pour le repos des âmes des victimes de la terreur rouge. Les exécutions par fusillade étaient devenues courantes.
Alarmés sur le sort de leur pasteur, les paroissiens envoyèrent aux bolcheviks plusieurs délégations. Finalement, un dimanche après la divine liturgie une foule de plusieurs milliers de personnes comprenant une majorité de femmes se réunit à coté de la cathédrale puis, portant des icônes et des bannières, cette foule s’avança en se dirigeant vers la prison où se trouvaient le père Philosophe et ses deux fils.
Les tchékistes reçurent la délégation et la rassurèrent promettant que le prêtre et ses fils seront relâchés sou peu. La foule se dispersa. L’on croit savoir que cette nui même ils furent transférer dans la prison de Cronstadt où ils furent passés par les armes. Leurs dépouilles ont été jetées à la mer.
Le chauffeur Pavlov qui avait conduit les victimes au lieu de leur exécution a par la suite raconté : « Les bolcheviks nous avaient mobilisés pour conduire les gens à la mort. Impossible de refuser ! On nous aurait liquidés ! Alors, tu avale une pleine bouteille d’alcool et tu conduis. Les tchékistes nous donnaient autant d’alcool que nous en voulions. Le père Ornatsky et ses fils sont morts comme des saints. Cette nuit là, nous avions ramassé sur notre camion 32 personnes provenant de différentes prisons. Les tchékistes disaient qu’ils étaient tous des officiers monarchistes ; il y avait des vieux et des jeunes.
En août 2000 l’archiprêtre Philosophe et ses deux fils ont été déclarés Saints et nouveaux martyrs.
Source: Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
Publication PO
Орнатский, Философ Николаевич (1860 - 1918), протоиерей, священномученик
Память 31 мая, в Соборе новомучеников и исповедников Церкви Русской, в Соборе Санкт-Петербургских святых
Les tchékistes reçurent la délégation et la rassurèrent promettant que le prêtre et ses fils seront relâchés sou peu. La foule se dispersa. L’on croit savoir que cette nui même ils furent transférer dans la prison de Cronstadt où ils furent passés par les armes. Leurs dépouilles ont été jetées à la mer.
Le chauffeur Pavlov qui avait conduit les victimes au lieu de leur exécution a par la suite raconté : « Les bolcheviks nous avaient mobilisés pour conduire les gens à la mort. Impossible de refuser ! On nous aurait liquidés ! Alors, tu avale une pleine bouteille d’alcool et tu conduis. Les tchékistes nous donnaient autant d’alcool que nous en voulions. Le père Ornatsky et ses fils sont morts comme des saints. Cette nuit là, nous avions ramassé sur notre camion 32 personnes provenant de différentes prisons. Les tchékistes disaient qu’ils étaient tous des officiers monarchistes ; il y avait des vieux et des jeunes.
En août 2000 l’archiprêtre Philosophe et ses deux fils ont été déclarés Saints et nouveaux martyrs.
Source: Archiprêtre Michel Polsky, « Les nouveaux martyrs de la terre russe », éditions « Résiac », 1976
Publication PO
Орнатский, Философ Николаевич (1860 - 1918), протоиерей, священномученик
Память 31 мая, в Соборе новомучеников и исповедников Церкви Русской, в Соборе Санкт-Петербургских святых
Patrice Mahieu et Alexandre Galaka, « En quête d’unité. Dialogue d’amitié entre un catholique et un orthodoxe », éditions Salvator, décembre 2021, 214 pages, 20 euros.
Voilà un livre qui répond à bien des attentes. En effet, nombreuses sont les personnes qui s’interrogent sur les différences et les concordances entre le catholicisme et l’orthodoxie.
C’est par le biais d’un dialogue, d’une grande bienveillance, mais sans éluder les questions délicates, les différences et les nuances souvent subtiles, que Patrice Mahieu, moine-prêtre de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, membre du Comité mixte catholique-orthodoxe de France, et Alexandre Galaka, prêtre orthodoxe, recteur de la paroisse Saint-Alexandre-Nevsky-et-Séraphin-de-Sarov (Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale) à Liège en Belgique, se sont attelés à cette clarification très utile. Le père Patrice Mahieu connaît bien les orthodoxes notamment pour avoir suivi des cours à l’Institut Saint-Serge, principalement des pères Boris Bobrinskoy et Nicolas Lossky ainsi que de Michel Stavrou.
Voilà un livre qui répond à bien des attentes. En effet, nombreuses sont les personnes qui s’interrogent sur les différences et les concordances entre le catholicisme et l’orthodoxie.
C’est par le biais d’un dialogue, d’une grande bienveillance, mais sans éluder les questions délicates, les différences et les nuances souvent subtiles, que Patrice Mahieu, moine-prêtre de l’abbaye Saint-Pierre de Solesmes, membre du Comité mixte catholique-orthodoxe de France, et Alexandre Galaka, prêtre orthodoxe, recteur de la paroisse Saint-Alexandre-Nevsky-et-Séraphin-de-Sarov (Archevêché des églises orthodoxes de tradition russe en Europe occidentale) à Liège en Belgique, se sont attelés à cette clarification très utile. Le père Patrice Mahieu connaît bien les orthodoxes notamment pour avoir suivi des cours à l’Institut Saint-Serge, principalement des pères Boris Bobrinskoy et Nicolas Lossky ainsi que de Michel Stavrou.
C’est à cette occasion qu’il a rencontré le père Alexandre Galaka, étudiant, après le séminaire en Ukraine, puis enseignant à l’Institut Saint-Serge. Ils sont restés en lien depuis. Le père Alexandre, pour sa part, lors de son séjour en France a rencontré des communautés catholiques et protestantes et a effectué un séjour à l’abbaye de Solesmes.
Ce dialogue est l’un des aspects originaux du livre. En effet, on peut trouver des ouvrages ou des émissions, de la part d’un catholique ou d’un orthodoxe, qui expliquent l’autre confession, avec ses ressemblances et différences, mais bien plus rarement des éclaircissements donnés par chacun sur sa foi et les réponses qu’il donne aux interrogations de son interlocuteur qui est dans l’écoute avec le plus grand respect et la plus grande estime. Cette démarche permet non seulement à chacun de préciser le plus clairement possible sa propre foi, mais aussi de formuler des réponses aux questionnements, aux ressentis et aux perceptions des fidèles de l’autre foi.
Toutes les grandes questions sont abordées. L’Église et les Saintes Écritures, la vie liturgique, les sacrements, le Filioque, le pape et la primauté, les dogmes concernant la Vierge Marie, la vie monastique, la situation actuelle des Églises, par rapport à la société moderne ainsi qu’aux États, les relations œcuméniques entre catholiques et orthodoxes, mais aussi avec les spiritualités non chrétiennes et bien d’autres sujets. Les questions sont évoquées aux différents niveaux de compréhension qu’elles requièrent avec toute la subtilité nécessaire : historique, culturelle, linguistique et sémantique (qui ont engendré bien des controverses), philosophique, théologique et dogmatique.
C’est aussi l’occasion pour le lecteur de revisiter l’histoire et les traditions, souvent complexes, des Églises et de la théologie.
Un vaste panorama donc, qui en apprend beaucoup. C’est ainsi que l’on se rend compte que d’indéniables progrès ont été faits au XXe siècle dans la compréhension de l’autre confession ce qui a permis un authentique rapprochement. C’est le cas de la question du Filioque qui fut une pomme de discorde pendant près d’un millénaire. Il s’agit de l’ajout en Occident à la fin du premier millénaire dans le Symbole de foi (le Credo) de la mention « et du Fils », en latin Filioque, dans le passage concernant le Saint-Esprit « il procède du Père », à qui les Latins, et la papauté après avoir résisté, ont rajouté sous l’impulsion des Carolingiens « et du Fils ». Aujourd’hui, cet élément de division a été clarifié entre les Églises. On saisit parfaitement le cheminement historique et les interprétations théologiques qui ont conduit à cette situation. Aujourd’hui, le Credo est parfois récité sans le Filioque dans l’Église catholique.
Cela conduit le père Patrice Mahieu à affirmer sa conviction profonde : « En fait, pour moi, il n’y a pas de différence de foi. Il y a des différences dans la dogmatisation ; il y a des différences dans la réflexion théologique ; il y a des différences liées à l’histoire et à la conception de l’unité et de l’exercice de l’autorité ; mais il n’y a pas de différence de foi. » Toutes les questions ne sont pas résolues, mais ce livre montre bien que la diversité de fait, fruit de l’histoire, ne va pas forcément contre l’unité, et même enrichit l’approfondissement de la foi de chacun dans le respect des identités, pour peu que l’on comprenne bien l’autre grâce à un dialogue amical, sincère et lucide.
Un livre finalement porteur d’espoir et pleinement à la hauteur de son titre, « En quête d’unité ». Un beau cadeau offert aux fidèles des différentes Églises. À connaître et à diffuser !
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Ce dialogue est l’un des aspects originaux du livre. En effet, on peut trouver des ouvrages ou des émissions, de la part d’un catholique ou d’un orthodoxe, qui expliquent l’autre confession, avec ses ressemblances et différences, mais bien plus rarement des éclaircissements donnés par chacun sur sa foi et les réponses qu’il donne aux interrogations de son interlocuteur qui est dans l’écoute avec le plus grand respect et la plus grande estime. Cette démarche permet non seulement à chacun de préciser le plus clairement possible sa propre foi, mais aussi de formuler des réponses aux questionnements, aux ressentis et aux perceptions des fidèles de l’autre foi.
Toutes les grandes questions sont abordées. L’Église et les Saintes Écritures, la vie liturgique, les sacrements, le Filioque, le pape et la primauté, les dogmes concernant la Vierge Marie, la vie monastique, la situation actuelle des Églises, par rapport à la société moderne ainsi qu’aux États, les relations œcuméniques entre catholiques et orthodoxes, mais aussi avec les spiritualités non chrétiennes et bien d’autres sujets. Les questions sont évoquées aux différents niveaux de compréhension qu’elles requièrent avec toute la subtilité nécessaire : historique, culturelle, linguistique et sémantique (qui ont engendré bien des controverses), philosophique, théologique et dogmatique.
C’est aussi l’occasion pour le lecteur de revisiter l’histoire et les traditions, souvent complexes, des Églises et de la théologie.
Un vaste panorama donc, qui en apprend beaucoup. C’est ainsi que l’on se rend compte que d’indéniables progrès ont été faits au XXe siècle dans la compréhension de l’autre confession ce qui a permis un authentique rapprochement. C’est le cas de la question du Filioque qui fut une pomme de discorde pendant près d’un millénaire. Il s’agit de l’ajout en Occident à la fin du premier millénaire dans le Symbole de foi (le Credo) de la mention « et du Fils », en latin Filioque, dans le passage concernant le Saint-Esprit « il procède du Père », à qui les Latins, et la papauté après avoir résisté, ont rajouté sous l’impulsion des Carolingiens « et du Fils ». Aujourd’hui, cet élément de division a été clarifié entre les Églises. On saisit parfaitement le cheminement historique et les interprétations théologiques qui ont conduit à cette situation. Aujourd’hui, le Credo est parfois récité sans le Filioque dans l’Église catholique.
Cela conduit le père Patrice Mahieu à affirmer sa conviction profonde : « En fait, pour moi, il n’y a pas de différence de foi. Il y a des différences dans la dogmatisation ; il y a des différences dans la réflexion théologique ; il y a des différences liées à l’histoire et à la conception de l’unité et de l’exercice de l’autorité ; mais il n’y a pas de différence de foi. » Toutes les questions ne sont pas résolues, mais ce livre montre bien que la diversité de fait, fruit de l’histoire, ne va pas forcément contre l’unité, et même enrichit l’approfondissement de la foi de chacun dans le respect des identités, pour peu que l’on comprenne bien l’autre grâce à un dialogue amical, sincère et lucide.
Un livre finalement porteur d’espoir et pleinement à la hauteur de son titre, « En quête d’unité ». Un beau cadeau offert aux fidèles des différentes Églises. À connaître et à diffuser !
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"Iirriter contre quelqu' un pour une question matérielle, c' est placer un objet matériel plus haut que ton frère. Mais quoi de plus haut que l' homme? Rien, sur la terre, n' est plus noble que l' homme".
Son père était sacristain dans un petit village des environs d'Archangelsk dans l'extrême nord de la Russie. Jean aimait les longues liturgies. Il poursuivit ses études à l'Académie théologique de Saint-Petersbourg et, malgré bien des peines, il servait Dieu joyeusement : "La tristesse, dira-t-il plus tard, est une apostasie et la mort du cœur." Attaché à la cathédrale de Cronstadt, il évangélisa ce port de guerre où se mêlaient l'injustice sociale, la misère et la dégradation morale.
Pendant 32 ans, il y mena ce ministère pastoral, y ajoutant l'éducation des enfants et puisant sa force dans la Liturgie :"Il n'y a rien de plus vivifiant que la Liturgie" écrit-il dans son journal "Ma vie en Christ". Bientôt les foules vinrent à lui. La poste même dut ouvrir un service spécial pour lui distribuer les lettres qu'il recevait. Apôtre de la communion fréquente, il voyait venir à lui tant de gens pour se confesser qu'il accepta la confession publique. A tous, il communiquait la grâce de la présence du Christ
Son père était sacristain dans un petit village des environs d'Archangelsk dans l'extrême nord de la Russie. Jean aimait les longues liturgies. Il poursuivit ses études à l'Académie théologique de Saint-Petersbourg et, malgré bien des peines, il servait Dieu joyeusement : "La tristesse, dira-t-il plus tard, est une apostasie et la mort du cœur." Attaché à la cathédrale de Cronstadt, il évangélisa ce port de guerre où se mêlaient l'injustice sociale, la misère et la dégradation morale.
Pendant 32 ans, il y mena ce ministère pastoral, y ajoutant l'éducation des enfants et puisant sa force dans la Liturgie :"Il n'y a rien de plus vivifiant que la Liturgie" écrit-il dans son journal "Ma vie en Christ". Bientôt les foules vinrent à lui. La poste même dut ouvrir un service spécial pour lui distribuer les lettres qu'il recevait. Apôtre de la communion fréquente, il voyait venir à lui tant de gens pour se confesser qu'il accepta la confession publique. A tous, il communiquait la grâce de la présence du Christ
Seigneur, en Tes mains je remets l’année qui est passée.
Je te remercie, car elle a été une pluie d’occasions où je t’ai rencontré,
Et où j’ai pu me réaliser en tant que personne.
Je sais que Tu porteras un regard plein de miséricorde
Sur mes erreurs et mes torts.
Entre Tes mains, je mets cette année qui commence.
Toi qui demeure au-delà du temps et de l’espace,
Je sais bien que Tu resteras auprès de moi, à jamais.
Aide-moi à découvrir Ta présence partout et en tout.
Augmente ma Foi.
Je te remercie, car elle a été une pluie d’occasions où je t’ai rencontré,
Et où j’ai pu me réaliser en tant que personne.
Je sais que Tu porteras un regard plein de miséricorde
Sur mes erreurs et mes torts.
Entre Tes mains, je mets cette année qui commence.
Toi qui demeure au-delà du temps et de l’espace,
Je sais bien que Tu resteras auprès de moi, à jamais.
Aide-moi à découvrir Ta présence partout et en tout.
Augmente ma Foi.
Accorde-moi la force et la persévérance dans les épreuves.
Je veux garder à l’esprit, que jamais rien ne m’arrivera
Qui ne puisse être surpassé, avec Ta présence à mes côtés.
Seigneur, pour chaque jour qu’il m’est donné de vivre,
Fais que cherche ce qui est bon à Tes yeux et ce qui
Apporte le bonheur à tous ceux qui partagent ma vie.
Amen.
Je veux garder à l’esprit, que jamais rien ne m’arrivera
Qui ne puisse être surpassé, avec Ta présence à mes côtés.
Seigneur, pour chaque jour qu’il m’est donné de vivre,
Fais que cherche ce qui est bon à Tes yeux et ce qui
Apporte le bonheur à tous ceux qui partagent ma vie.
Amen.
Saint Boniface souffrit en 290.
Saint Boniface, était le serviteur d'une femme riche et dépravée, Aglaïs / Aglaée/, à Rome, et avait des relations impures et adultères avec elle. Aglaée manifesta le désir d'avoir chez elle des reliques de quelque martyr, comme une sorte d'amulette domestique contre le mal, et ainsi elle envoya son serviteur en Asie, afin de trouver et d'acheter ce qu'elle désirait.
Boniface prit quelques esclaves avec lui, et une grande somme d'argent, et, au moment de partir, il dit à Aglaée : "Si je ne trouve pas le moindre martyr, et qu'ils ramènent mon corps, martyrisé pour le Christ, est-ce que tu le recevra avec honneur?"
Parvenant à la ville de Tarse, Boniface vit beaucoup de Chrétiens soumis à la torture : certains avaient leurs jambes tranchées, d'autres leurs mains, d'autres les yeux arrachés, d'autres mourraient sur la potence, et ainsi de suite. Le cœur de Boniface fut bouleversé, et il se repentit dans les larmes de sa vie pécheresse.
Il cria aux martyrs Chrétiens "Moi aussi, je suis Chrétien!' Le juge le fit arrêter pour interrogation, et ordonna de le fouetter fortement, puis de déverser du plomb fondu dans sa bouche, et comme ça ne semblait rien lui faire, de le décapiter. Les esclaves ramenèrent son corps à Rome.
Saint Boniface, était le serviteur d'une femme riche et dépravée, Aglaïs / Aglaée/, à Rome, et avait des relations impures et adultères avec elle. Aglaée manifesta le désir d'avoir chez elle des reliques de quelque martyr, comme une sorte d'amulette domestique contre le mal, et ainsi elle envoya son serviteur en Asie, afin de trouver et d'acheter ce qu'elle désirait.
Boniface prit quelques esclaves avec lui, et une grande somme d'argent, et, au moment de partir, il dit à Aglaée : "Si je ne trouve pas le moindre martyr, et qu'ils ramènent mon corps, martyrisé pour le Christ, est-ce que tu le recevra avec honneur?"
Parvenant à la ville de Tarse, Boniface vit beaucoup de Chrétiens soumis à la torture : certains avaient leurs jambes tranchées, d'autres leurs mains, d'autres les yeux arrachés, d'autres mourraient sur la potence, et ainsi de suite. Le cœur de Boniface fut bouleversé, et il se repentit dans les larmes de sa vie pécheresse.
Il cria aux martyrs Chrétiens "Moi aussi, je suis Chrétien!' Le juge le fit arrêter pour interrogation, et ordonna de le fouetter fortement, puis de déverser du plomb fondu dans sa bouche, et comme ça ne semblait rien lui faire, de le décapiter. Les esclaves ramenèrent son corps à Rome.
Un Ange de Dieu apparut à Aglaée et lui dit : "Prend celui qui fut autrefois ton serviteur, mais qui est à présent notre frère et notre confrère dans le service; il est le gardien de ton âme et le protecteur de ta vie."
Aglaé sortit, surprise, pour le rencontrer, prit le corps de Boniface, bâtit une église pour ses reliques, et les y plaça. Puis elle se repentit, donna tous ses biens aux pauvres, et se retira du monde, vivant encore 15 ans dans une sévère pénitence.
En Russie on prie Saint Boniface pour se libérer de l'alcoolisme!
Aglaé sortit, surprise, pour le rencontrer, prit le corps de Boniface, bâtit une église pour ses reliques, et les y plaça. Puis elle se repentit, donna tous ses biens aux pauvres, et se retira du monde, vivant encore 15 ans dans une sévère pénitence.
En Russie on prie Saint Boniface pour se libérer de l'alcoolisme!
Caricature des premières années d’après la révolution : le Tsar Nicolas II, un Prêtre et un paysan aisé ("Koulak") unis dans la haine du peuple
En 1918 le village de Poltava du Diocèse de Voronej avait, au début de la révolution, un prêtre du nom de Yakov Vladimirov qui s’occupait, non seulement des intérêts spirituels de ses paroissiens, mais aussi de leurs intérêts temporels. Comme un vrai père, il leur avait montré comment mieux cultiver leurs jardins et leurs champs comment avoir de belles ruches, comment diriger au mieux leurs affaires.
Grâce à ses conseils, les habitants du village avaient une situation sensiblement plus aisée que leurs voisins. Ce qui ne plut pas du tout aux bolcheviks qui qualifièrent immédiatement ces paysans de koulaks. Les koulaks, d’abord un peu ménagés par les révolutionnaires, furent anéantis quelques années plus tard par une famine artificiellement organisée et par de sanglantes répressions qui firent périr des millions de personnes.
Les bolcheviks de la région de Voronej se mirent rapidement à chercher des moyens de « liquider le clergé influent ». Un des habitants de Poltava, voleur de chevaux connu, qui était devenu bolchevik, vint alors les trouver pour dénoncer le père Yakov.
En 1918 le village de Poltava du Diocèse de Voronej avait, au début de la révolution, un prêtre du nom de Yakov Vladimirov qui s’occupait, non seulement des intérêts spirituels de ses paroissiens, mais aussi de leurs intérêts temporels. Comme un vrai père, il leur avait montré comment mieux cultiver leurs jardins et leurs champs comment avoir de belles ruches, comment diriger au mieux leurs affaires.
Grâce à ses conseils, les habitants du village avaient une situation sensiblement plus aisée que leurs voisins. Ce qui ne plut pas du tout aux bolcheviks qui qualifièrent immédiatement ces paysans de koulaks. Les koulaks, d’abord un peu ménagés par les révolutionnaires, furent anéantis quelques années plus tard par une famine artificiellement organisée et par de sanglantes répressions qui firent périr des millions de personnes.
Les bolcheviks de la région de Voronej se mirent rapidement à chercher des moyens de « liquider le clergé influent ». Un des habitants de Poltava, voleur de chevaux connu, qui était devenu bolchevik, vint alors les trouver pour dénoncer le père Yakov.
Peu de temps après, cinq enquêteurs se présentèrent chez le prêtre Yakov et lui demandèrent poliment la permission de passer la nuit chez lui en disant que, le lendemain matin, ils examineraient tous ensemble une petite plainte de rien du tout le concernant.
Après le dîner, les visiteurs, après avoir causé aimablement avec la famille, conseillèrent au prêtre de passer la nuit dans l’école, pour empêcher qu’on ne puisse croire que leurs consciences incorruptibles de représentants de la justice auraient pu être influencées par des conversations prolongées avec lui. Entre-temps, d’inquiétantes rumeurs avaient ému le village. Tard dans la soirée, un groupe de paroissiens se rendit à l’école pour y passer la nuit avec leur prêtre et le protéger.
Le matin venu, après avoir bien remercié l’épouse du prêtre pour le bon petit déjeuner offert par elle, les enquêteurs se rendirent à l’école pour y examiner, avec le père Yakov, la modeste plainte. Ils trouvèrent le village entier rassemblé !
Les enquêteurs sortirent de l’école avec le Père et ceux qui le protégeaient et se dirigèrent vers le magasin-dépôt. La femme du prêtre et son fils Alexis, âgé de 15 ans, les rejoignirent. Le plus vieux des « juges enquêteurs » prit au père sa montre en or et la glissa dans sa poche. Quelques personnes remarquèrent, à ce moment-là, qu’une fosse avait été creusée derrière le dépôt. Sans dire une parole, le père Yakov se signa avec sa croix de prêtre, puis il se mit à prier.
L’enquêteur le saisit par les cheveux et lui tira une balle dans la nuque ; cette balle qui était coupée, arracha une partie de la tête de la victime. Le Père tomba dans la fosse. Le second enquêteur s’approcha de la femme du prêtre et fit feu ; elle tomba. Il vint alors près du jeune Alexis et il lui dit : « Je pense que tu n’as pas besoin de vivre après cela. Donnes moi tes bottes, pourquoi les perdre ? » Alexis s’assit et enleva ses bottes et ne se releva plus.
Après le dîner, les visiteurs, après avoir causé aimablement avec la famille, conseillèrent au prêtre de passer la nuit dans l’école, pour empêcher qu’on ne puisse croire que leurs consciences incorruptibles de représentants de la justice auraient pu être influencées par des conversations prolongées avec lui. Entre-temps, d’inquiétantes rumeurs avaient ému le village. Tard dans la soirée, un groupe de paroissiens se rendit à l’école pour y passer la nuit avec leur prêtre et le protéger.
Le matin venu, après avoir bien remercié l’épouse du prêtre pour le bon petit déjeuner offert par elle, les enquêteurs se rendirent à l’école pour y examiner, avec le père Yakov, la modeste plainte. Ils trouvèrent le village entier rassemblé !
Les enquêteurs sortirent de l’école avec le Père et ceux qui le protégeaient et se dirigèrent vers le magasin-dépôt. La femme du prêtre et son fils Alexis, âgé de 15 ans, les rejoignirent. Le plus vieux des « juges enquêteurs » prit au père sa montre en or et la glissa dans sa poche. Quelques personnes remarquèrent, à ce moment-là, qu’une fosse avait été creusée derrière le dépôt. Sans dire une parole, le père Yakov se signa avec sa croix de prêtre, puis il se mit à prier.
L’enquêteur le saisit par les cheveux et lui tira une balle dans la nuque ; cette balle qui était coupée, arracha une partie de la tête de la victime. Le Père tomba dans la fosse. Le second enquêteur s’approcha de la femme du prêtre et fit feu ; elle tomba. Il vint alors près du jeune Alexis et il lui dit : « Je pense que tu n’as pas besoin de vivre après cela. Donnes moi tes bottes, pourquoi les perdre ? » Alexis s’assit et enleva ses bottes et ne se releva plus.
La foule, tremblante d’horreur, s’enfuit. Les personnes qu’on obligea à combler la fosse le firent en pleurant. Le fils cadet du prêtre, Vanioucha (Ivan), âgé de 12 ans avait passé la nuit hors du village, près des ruches. Un des enquêteurs s’y rendit. Vanioucha ne se trouvait pas dans la cabane élevée là. L’homme appela et crut apercevoir la tête du gamin. Il tira. Mais le tué n’était pas Vania mais un petit voisin.
Les amis du Père Vladimirov, après avoir cherché en hâte et retrouvé l’enfant lui annoncèrent tout ce qui se venait de se passer. Sans rentrer à la maison, Vania quitta Poltava. Nous étions en 1918. Celui qui a écrit ces lignes est celui qui célébra dans son église les obsèques des victimes.
"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
Diocèse de Voronej Святые Новомученики - К УСТАНОВЛЕНИЮ ПРАЗДНИКА ВСЕХ СВЯТЫХ, В ЗЕМЛЕ ВОРОНЕЖСКОЙ ПРОСИЯВШИХ
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"Parlons d'orthodoxie" : Ils ont préféré la mort 218 Résultats pour votre recherche
Les amis du Père Vladimirov, après avoir cherché en hâte et retrouvé l’enfant lui annoncèrent tout ce qui se venait de se passer. Sans rentrer à la maison, Vania quitta Poltava. Nous étions en 1918. Celui qui a écrit ces lignes est celui qui célébra dans son église les obsèques des victimes.
"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
Diocèse de Voronej Святые Новомученики - К УСТАНОВЛЕНИЮ ПРАЗДНИКА ВСЕХ СВЯТЫХ, В ЗЕМЛЕ ВОРОНЕЖСКОЙ ПРОСИЯВШИХ
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"Parlons d'orthodoxie" : Ils ont préféré la mort 218 Résultats pour votre recherche
Par Christian Flavigny
Madame Helena Dalli, Commissaire européenne à l'égalité, réclame de supprimer toute mention de Noël afin que ne soit privilégiée aucune tradition religieuse sur le territoire européen ; préconisant de ne plus donner les prénoms de Marie ou de Jean, elle cible les figures emblématiques du catholicisme. La tradition catholique embarrasse-t-elle vraiment les autres traditions religieuses ?
Vous utilisez les vocables « Madame » ou « Monsieur », vous parlez des « vacances de Noël », « de nom de baptême », vous employez le terme « citoyen » et vous envisagez de raconter une histoire en nommant votre héroïne « Marie » ? Alors pour la commissaire à l’égalité de l’Union européenne, Héléna Dalli vous êtes une caricature de dominant qui diffuse des « stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs ».
Non, aucune autre ; sinon la religion «progressiste» que la fête de Noël insupporte. En effet, à Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère. La Sainte Famille que sanctifie la doctrine catholique figure l'enfantement à la croisée de deux principes complémentaires : le principe maternel illustré par Marie que la tradition catholique invoque dans ses prières et porte aux nues au sens propre et le principe paternel en ses facettes à la fois terrestre et spirituelle : Joseph que l'on dirait père adoptif puisqu'il n'est pas le géniteur, et Dieu dans l'infinie puissance du Père spirituel.
Madame Helena Dalli, Commissaire européenne à l'égalité, réclame de supprimer toute mention de Noël afin que ne soit privilégiée aucune tradition religieuse sur le territoire européen ; préconisant de ne plus donner les prénoms de Marie ou de Jean, elle cible les figures emblématiques du catholicisme. La tradition catholique embarrasse-t-elle vraiment les autres traditions religieuses ?
Vous utilisez les vocables « Madame » ou « Monsieur », vous parlez des « vacances de Noël », « de nom de baptême », vous employez le terme « citoyen » et vous envisagez de raconter une histoire en nommant votre héroïne « Marie » ? Alors pour la commissaire à l’égalité de l’Union européenne, Héléna Dalli vous êtes une caricature de dominant qui diffuse des « stéréotypes profondément ancrés dans les comportements individuels et collectifs ».
Non, aucune autre ; sinon la religion «progressiste» que la fête de Noël insupporte. En effet, à Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère. La Sainte Famille que sanctifie la doctrine catholique figure l'enfantement à la croisée de deux principes complémentaires : le principe maternel illustré par Marie que la tradition catholique invoque dans ses prières et porte aux nues au sens propre et le principe paternel en ses facettes à la fois terrestre et spirituelle : Joseph que l'on dirait père adoptif puisqu'il n'est pas le géniteur, et Dieu dans l'infinie puissance du Père spirituel.
Tout cela figure selon la vulgate progressiste la «famille hétérosexuelle», exhibition qu'elle juge quasi-obscène (au sens premier du terme) d'un enfantement dans l'union du maternel et du paternel :figuration de tout ce que ce dogme exècre depuis que le «Progrès» technique a délogé l'union homme-femme d'être la condition obligée de la venue de l'enfant.
D'autres traditions religieuses ne placent pas la représentation de la Famille au cœur même de leur foi, ce qui leur vaut d'être moins ciblées. Mis à part les orthodoxes, proches de la figuration catholique, le protestantisme ne divinise pas Marie, le judaïsme et l'islam centrent leur dogme sur l'allégeance à la Loi divine.
Pourtant, la fête de Noël ne fait pas embarras à leurs fidèles, qu'ils la vivent dans l'indifférence ou dans une approche sécularisée qui fait de Noël la fête de la Famille par excellence ; cela vaut tout autant pour les familles non croyantes.
C'est que la figuration catholique illustre, en terre chrétienne et aussi de par le monde, un universel anthropologique. La famille, c'est la venue au monde de l'enfant depuis l'union de ses père et mère. La vision «progressiste» tente d'imposer sa vision «diversitaire» en s'en prenant aux catholiques ; c'est d'autant plus aberrant que ceux-ci ne réclament en rien quelque retour «traditionaliste» de la vie familiale.
Ce qu'ils refusent, mais ils ne sont pas les seuls, c'est le trucage fait à l'enfant sur ce qui a porté sa venue au monde lorsqu'elle n'émane pas de l'union d'un père et d'une mère, trucage pourtant encore confirmé récemment par la mention rendue possible de «deux pères» ou «deux mères» sur son état civil, à proprement parler inconcevable pour qu'il y puisse fonder sa raison d'être.
Le dogme progressiste a des raisons de voir dans la doctrine catholique ce qui directement le contredit ; celle-ci n'a-t-elle pas établi la paternité en principe symbolique intangible édifiant un socle au développement de l'enfant, égrenée depuis le parrain, éponyme de l'enfant qui fonde avec lui un lien de parenté spirituelle (la marraine pour la fille), puis a fortiori le prêtre appelé «père», enfin le saint-Patron (sainte-Patronne pour la fille), éponyme céleste donné en exemple à l'enfant, dernier médiateur avant le lien avec Dieu, Père éternel ? Il n'est pas opposition plus clairement exprimée à la disqualification de la fonction paternelle décrétée par des lois récentes..... SUITE
D'autres traditions religieuses ne placent pas la représentation de la Famille au cœur même de leur foi, ce qui leur vaut d'être moins ciblées. Mis à part les orthodoxes, proches de la figuration catholique, le protestantisme ne divinise pas Marie, le judaïsme et l'islam centrent leur dogme sur l'allégeance à la Loi divine.
Pourtant, la fête de Noël ne fait pas embarras à leurs fidèles, qu'ils la vivent dans l'indifférence ou dans une approche sécularisée qui fait de Noël la fête de la Famille par excellence ; cela vaut tout autant pour les familles non croyantes.
C'est que la figuration catholique illustre, en terre chrétienne et aussi de par le monde, un universel anthropologique. La famille, c'est la venue au monde de l'enfant depuis l'union de ses père et mère. La vision «progressiste» tente d'imposer sa vision «diversitaire» en s'en prenant aux catholiques ; c'est d'autant plus aberrant que ceux-ci ne réclament en rien quelque retour «traditionaliste» de la vie familiale.
Ce qu'ils refusent, mais ils ne sont pas les seuls, c'est le trucage fait à l'enfant sur ce qui a porté sa venue au monde lorsqu'elle n'émane pas de l'union d'un père et d'une mère, trucage pourtant encore confirmé récemment par la mention rendue possible de «deux pères» ou «deux mères» sur son état civil, à proprement parler inconcevable pour qu'il y puisse fonder sa raison d'être.
Le dogme progressiste a des raisons de voir dans la doctrine catholique ce qui directement le contredit ; celle-ci n'a-t-elle pas établi la paternité en principe symbolique intangible édifiant un socle au développement de l'enfant, égrenée depuis le parrain, éponyme de l'enfant qui fonde avec lui un lien de parenté spirituelle (la marraine pour la fille), puis a fortiori le prêtre appelé «père», enfin le saint-Patron (sainte-Patronne pour la fille), éponyme céleste donné en exemple à l'enfant, dernier médiateur avant le lien avec Dieu, Père éternel ? Il n'est pas opposition plus clairement exprimée à la disqualification de la fonction paternelle décrétée par des lois récentes..... SUITE
Le deuxième volet du documentaire du P. Jivko Panev et d’Alexey Vozniuk consacré à Maxime Kovalevsky nous présentera son héritage liturgique accepté et perpétué dans toutes les juridictions orthodoxes de France, mais aussi dans les communautés catholiques et protestantes cherchant à retrouver les racines de la tradition musicale de l’Église indivise.
Pendant un mois, dans le monde entier sur France 2 replay !
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Saint Spyridon fut évêque de Trimythonte (au Nord de Larnaka), dans l'île de Chypre, au IVe siècle. On situe la date de sa naissance vers 270, et celle de sa mort vers 348.
Sa légende veut qu'il ait d'abord été berger, ou du moins propriétaire d'un grand troupeau de brebis. En tant qu'évêque, ou probablement chorévêque, il eut à souffrir des persécutions de Galère, étant notamment forcé d'aller travailler dans les mines. On considère qu'il est intervenu au premier concile de Nicée. Il est très vénéré à Chypre, où on lui attribue de nombreux miracles. Il est aussi très vénéré à Corfou (Kerkyra), en Grèce, où est conservée la relique de son corps. Il est représenté, dans la tradition iconographique orthodoxe, coiffé, par humilité, d'une ruche en osier.
Avec l'aide de Dieu, il devient doux, sage et mesuré. II se marie et devient père de deux enfants. Sa femme quitte soudainement ce monde. Alors Spyridon se consacre davantage à servir Dieu et à la demande de tous il devient prêtre, en s'efforçant d'acquérir toutes les qualités d'un véritable prêtre de Dieu : désintéressé, sage, paisible et hospitalier, doux, indulgent, bon père de famille et sans rancune comme le démontre l'histoire qui suit.
Sa légende veut qu'il ait d'abord été berger, ou du moins propriétaire d'un grand troupeau de brebis. En tant qu'évêque, ou probablement chorévêque, il eut à souffrir des persécutions de Galère, étant notamment forcé d'aller travailler dans les mines. On considère qu'il est intervenu au premier concile de Nicée. Il est très vénéré à Chypre, où on lui attribue de nombreux miracles. Il est aussi très vénéré à Corfou (Kerkyra), en Grèce, où est conservée la relique de son corps. Il est représenté, dans la tradition iconographique orthodoxe, coiffé, par humilité, d'une ruche en osier.
Avec l'aide de Dieu, il devient doux, sage et mesuré. II se marie et devient père de deux enfants. Sa femme quitte soudainement ce monde. Alors Spyridon se consacre davantage à servir Dieu et à la demande de tous il devient prêtre, en s'efforçant d'acquérir toutes les qualités d'un véritable prêtre de Dieu : désintéressé, sage, paisible et hospitalier, doux, indulgent, bon père de famille et sans rancune comme le démontre l'histoire qui suit.
Un soir, des voleurs viennent à la bergerie pour dérober des moutons ; mais aussitôt entrés, une force invisible les cloue sur place jusqu'au matin où Saint Spyridon les trouve ainsi. Il prie Dieu de les libérer et aussitôt les voleurs peuvent à nouveau bouger. Il choisit alors un mouton et le leur offre en disant : "Vous devez être épuisés , prenez ce mouton pour vous restaurer et avec la grâce de Dieu allez et ne volez plus".
Par la suite il reçoit de Dieu les dons de miracle, de guérison et d'exorcisme. Un grand nombre de ses premiers miracles ont été sauvés par la tradition et sont cités dans son tropaire.
Saint Spyridon rendit paisiblement son âme à Dieu le 12/25 décembre 348, à l'âge de 78 ans. Son saint corps fut une source de miracles et des guérisons pour sa patrie, l'île de Chypre, jusqu'au 7ème siècle. Ensuite, sous la menace de l'invasion arabe, on le transféra à Constantinople. A la prise de la ville par les turcs, son corps précieux fut transporté par un prêtre, du nom de Grégoire Polyeucte, d'abord en Epire et en 1456 à Corfou où il se trouve encore. Jusqu'à aujourd'hui son saint corps reste incorruptible, intact, souple et mobile. II est une source permanente de miracles pour les habitants de l'île de Corfou, qu'il délivre en 1673 d'une épidémie de choléra et en 1716 d'une invasion islamique et qui le vénèrent comme protecteur de leur île. II est également une source de miracles pour tous les chrétiens qui le vénèrent et le prient avec foi.
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Russie : la relique de Saint Spiridon attire les foules à Moscou
Les reliques de saint Spyridon de Trimythonte à l’église Saint Michel-Archange de Cannes
Par la suite il reçoit de Dieu les dons de miracle, de guérison et d'exorcisme. Un grand nombre de ses premiers miracles ont été sauvés par la tradition et sont cités dans son tropaire.
Saint Spyridon rendit paisiblement son âme à Dieu le 12/25 décembre 348, à l'âge de 78 ans. Son saint corps fut une source de miracles et des guérisons pour sa patrie, l'île de Chypre, jusqu'au 7ème siècle. Ensuite, sous la menace de l'invasion arabe, on le transféra à Constantinople. A la prise de la ville par les turcs, son corps précieux fut transporté par un prêtre, du nom de Grégoire Polyeucte, d'abord en Epire et en 1456 à Corfou où il se trouve encore. Jusqu'à aujourd'hui son saint corps reste incorruptible, intact, souple et mobile. II est une source permanente de miracles pour les habitants de l'île de Corfou, qu'il délivre en 1673 d'une épidémie de choléra et en 1716 d'une invasion islamique et qui le vénèrent comme protecteur de leur île. II est également une source de miracles pour tous les chrétiens qui le vénèrent et le prient avec foi.
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Russie : la relique de Saint Spiridon attire les foules à Moscou
Les reliques de saint Spyridon de Trimythonte à l’église Saint Michel-Archange de Cannes
Message de Noël de Sa Sainteté Cyrille, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies
Aux archipasteurs, aux pasteurs, aux diacres, aux moines et à tous les fidèles enfants de l’Église orthodoxe russe.
Bien-aimés dans le Seigneur archipasteurs, honorés prêtres et diacres, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs ! A tous, je souhaite une bonne fête de la Nativité du Christ.
La création toute entière exulte en cette nuit lumineuse, car le Seigneur est proche, Il arrive maintenant, le salut du monde, l’attente des nations (canon des Complies de l’avant-fête de la Nativité du Christ). Pendant des siècles, les hommes, ont attendu la venue du Sauveur : chassés du paradis, ils avaient perdu leur lien avec le Créateur, ils avaient oublié la joie de ressentir quotidiennement la présence divine, d’entendre Sa voix toute proche, de s’adresser à Lui et d’entendre immédiatement Sa réponse ; la joie de se savoir en sécurité, car le Seigneur est là, tout près de toi.
Aux archipasteurs, aux pasteurs, aux diacres, aux moines et à tous les fidèles enfants de l’Église orthodoxe russe.
Bien-aimés dans le Seigneur archipasteurs, honorés prêtres et diacres, moines et moniales aimant Dieu, chers frères et sœurs ! A tous, je souhaite une bonne fête de la Nativité du Christ.
La création toute entière exulte en cette nuit lumineuse, car le Seigneur est proche, Il arrive maintenant, le salut du monde, l’attente des nations (canon des Complies de l’avant-fête de la Nativité du Christ). Pendant des siècles, les hommes, ont attendu la venue du Sauveur : chassés du paradis, ils avaient perdu leur lien avec le Créateur, ils avaient oublié la joie de ressentir quotidiennement la présence divine, d’entendre Sa voix toute proche, de s’adresser à Lui et d’entendre immédiatement Sa réponse ; la joie de se savoir en sécurité, car le Seigneur est là, tout près de toi.
C’est précisément cette sensation de sécurité, de protection et de tranquillité qui manque tant aujourd’hui, alors qu’un fléau ravageur continue de modifier le quotidien, alors qu’il est difficile de prévoir et de faire des projets, alors que l’incertitude du lendemain provoque une tension constante et inquiète. Cependant, dans ces circonstances difficiles, nous avons particulièrement ressenti la fragilité de l’existence humaine, nous avons pris conscience que chaque jour nouveau est un don de Dieu inappréciable ; nous avons compris le poids de la solitude et l’importance de pouvoir échanger régulièrement avec nos parents et avec nos proches.
Contemplant aujourd’hui l’Enfant-Jésus couché dans la crèche, entouré de Sa Mère très-pure et de saint Joseph, nous comprenons que seul l’amour de Dieu et des hommes est capable de nous affermir dans les épreuves, de chasser la peur de nos cœurs, de donner la force d’accomplir de bonnes œuvres.
La Très-Sainte Mère de Dieu se trouva aussi en difficulté à l’un des moments les plus importants de sa vie : dans une ville étrangère, en un lieu désert, dans une grotte pour le bétail. Cependant, l’humble crèche lui sembla le plus charmant des palais (tropaire de l’avant-fête), car son cœur était empli d’amour pour son Fils et son Dieu : cet amour transformait tout autour d’elle, et la Sainte Vierge ne remarquait ni l’incommodité, ni la grande pauvreté de la crèche. La gratitude envers le Créateur et la tendresse pour l’Enfant nouveau-né lui permirent de compter pour rien les difficultés, de voir la bonté de la Providence divine dans toutes les circonstances que lui envoyait le Seigneur. Quelle différence avec notre perception des épreuves que Dieu nous envoie : pendant le confinement, beaucoup percevaient leur propre maison comme une prison, sombraient dans la tristesse et broyaient du noir.
Nous représentant aujourd’hui en pensée la crèche du Sauveur, auprès de laquelle le Créateur se tient avec toute la création – les hommes, les bêtes, les anges, serviteurs de la divine source de clarté (canon ton 5, lundi matin) – sentons l’amour de Dieu nous entourer, unis autour du Christ. Secouons de nos âmes les chaînes de la crainte et de la méfiance, de l’inquiétude et du désespoir, entendons la voix du Fils de Dieu venu sur la terre pécheresse appeler à Lui tous ceux qui sont fatigués et chargés, leur promettant le repos (Mt 11,28). Il vient et nous apprend à vivre de façon à ce que la béatitude paradisiaque perdue redevienne réalité, et même plus : pour que l’homme puisse, ineffablement et mystérieusement, s’unir au Seigneur.
Le Roi des cieux paru sur la terre (stichères de la fête) a déjà tout fait pour notre salut. Il ne reste qu’à accueillir Son amour, à y répondre par nos actes, en vivant selon les commandements, en étant miséricordieux, en étant ferme dans la foi, en ayant le désir d’être avec Dieu, en étant prêt non seulement à recevoir des grâces abondantes de Ses mains paternelles, mais aussi à surmonter les difficultés, espérant fermement en Lui et Lui faisant confiance.
Bien-aimés, je vous souhaite encore et encore une bonne fête de la Nativité du Christ. « Personne n’est tenu à l’écart de cette allégresse, témoigne saint Léon le Grand, car le même motif de joie est commun à tous. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon » (Sermon sur la Nativité du Christ). Que le Seigneur vous envoie à tous la santé de l’âme et du corps, qu’Il vous accorde la joie inépuisable et la vigueur de l’esprit, qu’Il vous donne la force d’accomplir vos travaux et de continuer à avancer sur le chemin du salut.
Amen.
+CYRILLE,
Patriarche de Moscou et de toutes les Russies
Contemplant aujourd’hui l’Enfant-Jésus couché dans la crèche, entouré de Sa Mère très-pure et de saint Joseph, nous comprenons que seul l’amour de Dieu et des hommes est capable de nous affermir dans les épreuves, de chasser la peur de nos cœurs, de donner la force d’accomplir de bonnes œuvres.
La Très-Sainte Mère de Dieu se trouva aussi en difficulté à l’un des moments les plus importants de sa vie : dans une ville étrangère, en un lieu désert, dans une grotte pour le bétail. Cependant, l’humble crèche lui sembla le plus charmant des palais (tropaire de l’avant-fête), car son cœur était empli d’amour pour son Fils et son Dieu : cet amour transformait tout autour d’elle, et la Sainte Vierge ne remarquait ni l’incommodité, ni la grande pauvreté de la crèche. La gratitude envers le Créateur et la tendresse pour l’Enfant nouveau-né lui permirent de compter pour rien les difficultés, de voir la bonté de la Providence divine dans toutes les circonstances que lui envoyait le Seigneur. Quelle différence avec notre perception des épreuves que Dieu nous envoie : pendant le confinement, beaucoup percevaient leur propre maison comme une prison, sombraient dans la tristesse et broyaient du noir.
Nous représentant aujourd’hui en pensée la crèche du Sauveur, auprès de laquelle le Créateur se tient avec toute la création – les hommes, les bêtes, les anges, serviteurs de la divine source de clarté (canon ton 5, lundi matin) – sentons l’amour de Dieu nous entourer, unis autour du Christ. Secouons de nos âmes les chaînes de la crainte et de la méfiance, de l’inquiétude et du désespoir, entendons la voix du Fils de Dieu venu sur la terre pécheresse appeler à Lui tous ceux qui sont fatigués et chargés, leur promettant le repos (Mt 11,28). Il vient et nous apprend à vivre de façon à ce que la béatitude paradisiaque perdue redevienne réalité, et même plus : pour que l’homme puisse, ineffablement et mystérieusement, s’unir au Seigneur.
Le Roi des cieux paru sur la terre (stichères de la fête) a déjà tout fait pour notre salut. Il ne reste qu’à accueillir Son amour, à y répondre par nos actes, en vivant selon les commandements, en étant miséricordieux, en étant ferme dans la foi, en ayant le désir d’être avec Dieu, en étant prêt non seulement à recevoir des grâces abondantes de Ses mains paternelles, mais aussi à surmonter les difficultés, espérant fermement en Lui et Lui faisant confiance.
Bien-aimés, je vous souhaite encore et encore une bonne fête de la Nativité du Christ. « Personne n’est tenu à l’écart de cette allégresse, témoigne saint Léon le Grand, car le même motif de joie est commun à tous. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon » (Sermon sur la Nativité du Christ). Que le Seigneur vous envoie à tous la santé de l’âme et du corps, qu’Il vous accorde la joie inépuisable et la vigueur de l’esprit, qu’Il vous donne la force d’accomplir vos travaux et de continuer à avancer sur le chemin du salut.
Amen.
+CYRILLE,
Patriarche de Moscou et de toutes les Russies
Message de Noël de Son Éminence Antoine, métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale
Chers confrères archipasteurs, presbytres et diacres, moines et moniales, frères et sœurs, bien-aimés dans le Seigneur !
J’adresse à vous tous mes félicitations les plus cordiales à l’occasion de la grande et salutaire fête de la Nativité du Christ !
Les premières paroles de la Divine Liturgie, « Béni soit le règne du Père, du Fils et du Saint Esprit », nous rappellent que dès que nous franchissons le seuil de l’église et que nous commençons à participer à la vie mystique de l’Église, le Seigneur nous rend aussitôt participants à Son Royaume, là où aucune loi de la nature n’opère, là où il n’existe plus ni temps ni espace.
Par la force du Saint Esprit, le Sauveur fait que nous tous – qui participons à la Sainte Eucharistie – outrepassons les limites des siècles. Lors de la Divine Liturgie, Il ne nous aide pas uniquement à nous rappeler les grands événements de l’histoire biblique, mais Il nous donne également la possibilité d’en faire l’expérience, comme si nous-mêmes nous étions leurs contemporains et leurs témoins. « À ta Cène mystique, Fils de Dieu, reçois-moi en ce jour… », c’est-à-dire maintenant, à cet instant !
Chers confrères archipasteurs, presbytres et diacres, moines et moniales, frères et sœurs, bien-aimés dans le Seigneur !
J’adresse à vous tous mes félicitations les plus cordiales à l’occasion de la grande et salutaire fête de la Nativité du Christ !
Les premières paroles de la Divine Liturgie, « Béni soit le règne du Père, du Fils et du Saint Esprit », nous rappellent que dès que nous franchissons le seuil de l’église et que nous commençons à participer à la vie mystique de l’Église, le Seigneur nous rend aussitôt participants à Son Royaume, là où aucune loi de la nature n’opère, là où il n’existe plus ni temps ni espace.
Par la force du Saint Esprit, le Sauveur fait que nous tous – qui participons à la Sainte Eucharistie – outrepassons les limites des siècles. Lors de la Divine Liturgie, Il ne nous aide pas uniquement à nous rappeler les grands événements de l’histoire biblique, mais Il nous donne également la possibilité d’en faire l’expérience, comme si nous-mêmes nous étions leurs contemporains et leurs témoins. « À ta Cène mystique, Fils de Dieu, reçois-moi en ce jour… », c’est-à-dire maintenant, à cet instant !
Rassemblés aujourd’hui dans les églises de Dieu, nous honorons dans nos prières la naissance du Christ. Nous joignant aux bergers et aux rois-mages, nous accourons vers la crèche de Bethléem afin de nous incliner devant le Sauveur, venu dans ce monde, afin de Lui offrir nos dons et de Lui adresser nos demandes les plus personnelles.
En contemplant le Divin Enfant, qui par Sa venue au monde donne à l’humanité l’espérance du salut, prions-Le pour qu’en ce temps difficile Il nous garde tous en bonne santé et dans la prospérité, qu’II guérisse les malades, qu’Il console les affligés, que, d’en-haut, Il octroie Sa force et Son aide aux médecins qui se battent jour et nuit pour sauver des vies humaines.
Et que notre foi devienne un de ces dons présentés au Sauveur nouveau-né. Cette foi sincère se traduit avant tout par notre confiance envers Dieu, elle se manifeste par notre capacité à nous confier à la miséricorde divine quelque difficiles que soient les circonstances.
Que le Seigneur miséricordieux et magnanime bénisse l’année à venir afin qu’elle nous devienne l’été de Ses bontés (Ps. 65:12). Et que la douce joie de Noël, que nous vivons actuellement, illumine nos cœurs et les réchauffe par la lumière sans déclin de l’Amour divin.
Avec amour en Christ,
+ANTOINE,
Métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale
Exarque du Patriarche en Europe Occidentale
En contemplant le Divin Enfant, qui par Sa venue au monde donne à l’humanité l’espérance du salut, prions-Le pour qu’en ce temps difficile Il nous garde tous en bonne santé et dans la prospérité, qu’II guérisse les malades, qu’Il console les affligés, que, d’en-haut, Il octroie Sa force et Son aide aux médecins qui se battent jour et nuit pour sauver des vies humaines.
Et que notre foi devienne un de ces dons présentés au Sauveur nouveau-né. Cette foi sincère se traduit avant tout par notre confiance envers Dieu, elle se manifeste par notre capacité à nous confier à la miséricorde divine quelque difficiles que soient les circonstances.
Que le Seigneur miséricordieux et magnanime bénisse l’année à venir afin qu’elle nous devienne l’été de Ses bontés (Ps. 65:12). Et que la douce joie de Noël, que nous vivons actuellement, illumine nos cœurs et les réchauffe par la lumière sans déclin de l’Amour divin.
Avec amour en Christ,
+ANTOINE,
Métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale
Exarque du Patriarche en Europe Occidentale
Xénia Krivochéine
Attente, frissons d’impatience, pressentiments de la joie toute proche : bientôt une multitude d’invités, tant de bonnes choses sur la table, cadeaux, mystérieuses surprises : bientôt Noël ! Suspense qui commence au tout début de décembre.
Nous aplanissions le papier alu de nos chocolats à l’aide d’une cuillère à soupe et nous le mettions entre les pages d’un épais livre bien avant le début du carême. Nous emmaillotions dans ce papier noix et mandarines, nous le percions avec une aiguille, y fixions un fil pour accrocher le tout au sapin. L’odeur des mandarines se faisait chaque jour de plus en plus perceptible. Ainsi que celle des pommes.
Mon père les achetait par caisses entières où elles reposaient dans de fins copeaux dorés, telles de jeunes demoiselles présentant bien. Les caisses étaient étiquetées : N°6, « Soleil » ou « Rainettes dorées ». Variétés, dimensions et couleurs si variées.
Père commençait à apporter ces caisses bien avant Noël, maman les gardait sur des étagères entre les portes car il faisait plus frais à proximité du plafond. C’est également à cette hauteur qu’étaient stockés les pots de confiture que l’on gardait pour les ouvrir le jour de Noël.
Attente, frissons d’impatience, pressentiments de la joie toute proche : bientôt une multitude d’invités, tant de bonnes choses sur la table, cadeaux, mystérieuses surprises : bientôt Noël ! Suspense qui commence au tout début de décembre.
Nous aplanissions le papier alu de nos chocolats à l’aide d’une cuillère à soupe et nous le mettions entre les pages d’un épais livre bien avant le début du carême. Nous emmaillotions dans ce papier noix et mandarines, nous le percions avec une aiguille, y fixions un fil pour accrocher le tout au sapin. L’odeur des mandarines se faisait chaque jour de plus en plus perceptible. Ainsi que celle des pommes.
Mon père les achetait par caisses entières où elles reposaient dans de fins copeaux dorés, telles de jeunes demoiselles présentant bien. Les caisses étaient étiquetées : N°6, « Soleil » ou « Rainettes dorées ». Variétés, dimensions et couleurs si variées.
Père commençait à apporter ces caisses bien avant Noël, maman les gardait sur des étagères entre les portes car il faisait plus frais à proximité du plafond. C’est également à cette hauteur qu’étaient stockés les pots de confiture que l’on gardait pour les ouvrir le jour de Noël.
Une fois Petia ne se retint pas et en l’absence des parents grimpa sur un tabouret pour attraper l’un de ces pots.
Comment résister à cette tentation ! Les confitures de framboise et de coing habitaient nos imaginations hantées par l’image des petites coupes en cristal remplies à ras bord de ces délicieuses sucreries.
Petia ne réussit qu’à accrocher un bout de la ficelle qui maintenait le couvercle de l’un des pots. Et vlan ! Voilà le pot de trois litres qui s’effondre sur lui de tout son poids… Mon petit frère se met à brailler si fort que la voisine de palier alarmée sonne et frappe à la porte. Petia ouvre pour offrir à cette dame le spectacle de l’énorme bosse bleue qui orne son front. Etonnement général : le pot ne s’était pas brisé ! Au lieu de gronder Petia les parents le moquèrent ce qui le rendit encore plus honteux d’avoir en cachette porté atteinte à nos réserves de Noël et cela en plein carême de surcroit.
Bien avant le 25 décembre nous nous aidions maman et notre nounou à sculpter dans la pâte des pelmenis (mets similaire aux raviolis) dont la farce consistait de trois sortes de viande – bœuf, porc et mouton. Ce mélange les rendait encore plus juteux. Les gels s’installaient dès début décembre ce grâce à quoi nous pouvions garder les pelmenis au balcon les ayant au préalable saupoudrés de farine et rangés dans des boîtes en carton. Maman dont l’enfance s’était passée dans le Kamtchatka savait à merveille faire mariner des morceaux de saumon qu’elle bonifiait de gros sel et de persil avant de les mettre au frais. Faisaient immuablement partie du menu de Noël les gâteaux aux cartilages d’esturgeon émiettés Je ne sais pas si cette denrée existe toujours mais à l’époque il ne pouvait y avoir de table de Noël sans cette gâterie. Ajoutons l’oie rôtie farcie de choux et de pommes ou un grand jambon à la confiture d’airelles rouges ou à la canneberge. Parfois c’était un faisan accompagné de betteraves et de diverses baies.
Les plats étaient préparés dans des quantités qui tenaient compte non seulement du cercle de famille mais aussi des amis qui venaient pendant la semaine de Noël accompagnés de leurs enfants et repartaient équipés de cadeaux ainsi que de tranches gâteaux à l’esturgeon et aux pommes. A mon souvenir il n’arrivait jamais que les grands boivent beaucoup au repas de fête, le plaisir ne venait pas de la boisson mais de la joie de la Nativité. La joie d’être tous réunis en cette nuit magique. Oui, bien sûr, il y avait des carafons remplis de vodka, du vin blanc et du vin rouge. C’était à la Saint Sylvestre que nous préférions le champagne. Il y avait également à Noël des liqueurs, du porto et des jus de fruit pour les cadets.
Petia et moi avions la permission de rester à table jusqu’à ce que nous nous endormions dans l’attente du Père Noël et de sa hotte. Nous avions très envie de savoir si c’était le vrai père Noël ou papa déguisé.
Comment résister à cette tentation ! Les confitures de framboise et de coing habitaient nos imaginations hantées par l’image des petites coupes en cristal remplies à ras bord de ces délicieuses sucreries.
Petia ne réussit qu’à accrocher un bout de la ficelle qui maintenait le couvercle de l’un des pots. Et vlan ! Voilà le pot de trois litres qui s’effondre sur lui de tout son poids… Mon petit frère se met à brailler si fort que la voisine de palier alarmée sonne et frappe à la porte. Petia ouvre pour offrir à cette dame le spectacle de l’énorme bosse bleue qui orne son front. Etonnement général : le pot ne s’était pas brisé ! Au lieu de gronder Petia les parents le moquèrent ce qui le rendit encore plus honteux d’avoir en cachette porté atteinte à nos réserves de Noël et cela en plein carême de surcroit.
Bien avant le 25 décembre nous nous aidions maman et notre nounou à sculpter dans la pâte des pelmenis (mets similaire aux raviolis) dont la farce consistait de trois sortes de viande – bœuf, porc et mouton. Ce mélange les rendait encore plus juteux. Les gels s’installaient dès début décembre ce grâce à quoi nous pouvions garder les pelmenis au balcon les ayant au préalable saupoudrés de farine et rangés dans des boîtes en carton. Maman dont l’enfance s’était passée dans le Kamtchatka savait à merveille faire mariner des morceaux de saumon qu’elle bonifiait de gros sel et de persil avant de les mettre au frais. Faisaient immuablement partie du menu de Noël les gâteaux aux cartilages d’esturgeon émiettés Je ne sais pas si cette denrée existe toujours mais à l’époque il ne pouvait y avoir de table de Noël sans cette gâterie. Ajoutons l’oie rôtie farcie de choux et de pommes ou un grand jambon à la confiture d’airelles rouges ou à la canneberge. Parfois c’était un faisan accompagné de betteraves et de diverses baies.
Les plats étaient préparés dans des quantités qui tenaient compte non seulement du cercle de famille mais aussi des amis qui venaient pendant la semaine de Noël accompagnés de leurs enfants et repartaient équipés de cadeaux ainsi que de tranches gâteaux à l’esturgeon et aux pommes. A mon souvenir il n’arrivait jamais que les grands boivent beaucoup au repas de fête, le plaisir ne venait pas de la boisson mais de la joie de la Nativité. La joie d’être tous réunis en cette nuit magique. Oui, bien sûr, il y avait des carafons remplis de vodka, du vin blanc et du vin rouge. C’était à la Saint Sylvestre que nous préférions le champagne. Il y avait également à Noël des liqueurs, du porto et des jus de fruit pour les cadets.
Petia et moi avions la permission de rester à table jusqu’à ce que nous nous endormions dans l’attente du Père Noël et de sa hotte. Nous avions très envie de savoir si c’était le vrai père Noël ou papa déguisé.
Le premier jour de Noël la maison était pleine, les enfants se costumaient, notre nounou les aidait à se maquiller, à bien tresser leurs nattes, y adjoignait d’impensables oreilles et queues de renard et de loup, des barbes en coton, des coiffes en papier colorié. Le rideau s’ouvrait.
Notre nounou avait des mains en or pour coudre et broder, composer des fleurs en papier, toutes différentes, roses pavots, campanules et pensées. Elle en tressait de très belles couronnes que nous arborions pour danser.
Les bougies du sapin étaient l’objet d’une vigilance toute particulière. Tout était inflammable ! Le feu risquait de se déclencher à tout instant.
La fête terminée chacun recevait un petit cadeau préparé par nos soins. Longtemps avant la fête, secondés par maman et nounou nous cousions des sachets en velours rouge ornés de paillettes et nous les remplissions de chocolats et de noix. Nous y insérions des cartons avec quelques vers ou deux lignes gentilles. Notre nounou écrivit une fois à l’intention d’une amie très timide « Les gels font se faner la rose mais vos charmes ne s’éteindront jamais ».
Le nouvel an laïc était célébrée par notre famille d’une manière très modeste. Cette date passait quasi inaperçue des enfants. Les parents allaient à l’église pour assister à l’office d’action de grâces et s’offraient une coupe de champagne à minuit. Nounou ronchonnait (en calendrier julien le Nouvel An précède Noël) « Et vous buvez ça en plein carême ! »
Durant tout le carême notre appartement était saturé d’odeurs agréables. Elles changeaient de jour en jour et cela procurait aux enfants un sentiment d’appartenance à quelque chose de radieux et de tant attendu. Au fur et à mesure de l’approche de la fête nos soirées s’allongeaient, on nous laissait nous coucher plus tard car chacun de nous répétait des couplets ou un refrain, une saynète à laquelle participaient des adultes. Notre nounou en était le maître d’œuvre.
Notre nounou avait des mains en or pour coudre et broder, composer des fleurs en papier, toutes différentes, roses pavots, campanules et pensées. Elle en tressait de très belles couronnes que nous arborions pour danser.
Les bougies du sapin étaient l’objet d’une vigilance toute particulière. Tout était inflammable ! Le feu risquait de se déclencher à tout instant.
La fête terminée chacun recevait un petit cadeau préparé par nos soins. Longtemps avant la fête, secondés par maman et nounou nous cousions des sachets en velours rouge ornés de paillettes et nous les remplissions de chocolats et de noix. Nous y insérions des cartons avec quelques vers ou deux lignes gentilles. Notre nounou écrivit une fois à l’intention d’une amie très timide « Les gels font se faner la rose mais vos charmes ne s’éteindront jamais ».
Le nouvel an laïc était célébrée par notre famille d’une manière très modeste. Cette date passait quasi inaperçue des enfants. Les parents allaient à l’église pour assister à l’office d’action de grâces et s’offraient une coupe de champagne à minuit. Nounou ronchonnait (en calendrier julien le Nouvel An précède Noël) « Et vous buvez ça en plein carême ! »
Durant tout le carême notre appartement était saturé d’odeurs agréables. Elles changeaient de jour en jour et cela procurait aux enfants un sentiment d’appartenance à quelque chose de radieux et de tant attendu. Au fur et à mesure de l’approche de la fête nos soirées s’allongeaient, on nous laissait nous coucher plus tard car chacun de nous répétait des couplets ou un refrain, une saynète à laquelle participaient des adultes. Notre nounou en était le maître d’œuvre.
Dès la petites enfance nous avions été accoutumés à l’église, aux mâtines en particulier.
Le Grand Carême (celui de Pâques) était dans toute son étendue observé avec une rigueur particulière. Il est vrai que les petits bénéficiaient d’indulgences et d’exemptions. Cette discipline ne nous effrayait guère. Le recteur de notre église nous était quelqu’un de très proche, très accessible. Il s’était intégré à notre quotidien. Les parents, lorsque nous étions tout petits faisaient de sorte à ce que nos pleurs et notre tohu-bohu ne gênent pas les fidèles.
Dès que nous devenions encombrants on nous emmenait dans l’arrière-cour ou au réfectoire où nous restions assis à dessiner. Les paroissiens se consacraient souvent à expliquer les textes sacrés aux enfants de sorte à ce qu’ils leur soient compréhensibles, ceci compte tenu de l’âge de chacun. Un jour le père Nicolas me fit venir et me dit « Tu viens d’avoir sept ans et il faut maintenant que tu te confesse avant de pouvoir communier. Tu sais déjà distinguer ce qui est bien de ce qui ne l’est pas ». Effrayée, je me mis à pleurer. Saurai-je me confesser comme il se doit ? Discerner ce que j’avais fait de mal ? Le prêtre me consola en disant « Tu verras, tu n’auras pas de peine. Il suffit de réfléchir aux journées qui viennent de passer, à ce que tu as dit à tes amis, as-tu été avec eux brutale ou insolente ? … »
Beaucoup de temps s’est passé depuis cette conversation, me voilà adulte mais jusqu’à présent il me faut un grand effort sur moi-même avant d’exposer mes péchés, de prendre conscience de moi-même et cela non pas d’une manière enfantine ou en me limitant seulement au quotidien. Il s’agit de rejeter les chuchotements du tentateur, de faire remonter à la surface les cas d’envie, de malveillance, de non venue en aide, de négligence dans la prière… Il suffit de s’immerger dans cette réflexion pour qu’une avalanche de regrets me tombe dessus, regrets que le quotidien et son train-train avaient étouffés.
Comme il est difficile de se contrôler en permanence alors que si l’on essaye de vivre en écoutant sa conscience on marque involontairement des entailles dans notre mémoire pour y marquer les péchés dont on est conscient. Jeune, il m’est arrivé de visiter des monastères, pèlerinages de quelques jours. C’est là que j’ai vraiment senti à quel point une confession purificatrice est indispensable avant d’approcher le calice. Il m’est jusqu’à présent très difficile d’exposer mes péchés à un prêtre inconnu, de m’astreindre à le faire chaque semaine. La raison en est peut-être que pendant toute notre enfance nous n’avions été en contact qu’avec un seul prêtre, il nous avait vu grandir et nous connaissait comme ses cinq doigts.
Le Grand Carême (celui de Pâques) était dans toute son étendue observé avec une rigueur particulière. Il est vrai que les petits bénéficiaient d’indulgences et d’exemptions. Cette discipline ne nous effrayait guère. Le recteur de notre église nous était quelqu’un de très proche, très accessible. Il s’était intégré à notre quotidien. Les parents, lorsque nous étions tout petits faisaient de sorte à ce que nos pleurs et notre tohu-bohu ne gênent pas les fidèles.
Dès que nous devenions encombrants on nous emmenait dans l’arrière-cour ou au réfectoire où nous restions assis à dessiner. Les paroissiens se consacraient souvent à expliquer les textes sacrés aux enfants de sorte à ce qu’ils leur soient compréhensibles, ceci compte tenu de l’âge de chacun. Un jour le père Nicolas me fit venir et me dit « Tu viens d’avoir sept ans et il faut maintenant que tu te confesse avant de pouvoir communier. Tu sais déjà distinguer ce qui est bien de ce qui ne l’est pas ». Effrayée, je me mis à pleurer. Saurai-je me confesser comme il se doit ? Discerner ce que j’avais fait de mal ? Le prêtre me consola en disant « Tu verras, tu n’auras pas de peine. Il suffit de réfléchir aux journées qui viennent de passer, à ce que tu as dit à tes amis, as-tu été avec eux brutale ou insolente ? … »
Beaucoup de temps s’est passé depuis cette conversation, me voilà adulte mais jusqu’à présent il me faut un grand effort sur moi-même avant d’exposer mes péchés, de prendre conscience de moi-même et cela non pas d’une manière enfantine ou en me limitant seulement au quotidien. Il s’agit de rejeter les chuchotements du tentateur, de faire remonter à la surface les cas d’envie, de malveillance, de non venue en aide, de négligence dans la prière… Il suffit de s’immerger dans cette réflexion pour qu’une avalanche de regrets me tombe dessus, regrets que le quotidien et son train-train avaient étouffés.
Comme il est difficile de se contrôler en permanence alors que si l’on essaye de vivre en écoutant sa conscience on marque involontairement des entailles dans notre mémoire pour y marquer les péchés dont on est conscient. Jeune, il m’est arrivé de visiter des monastères, pèlerinages de quelques jours. C’est là que j’ai vraiment senti à quel point une confession purificatrice est indispensable avant d’approcher le calice. Il m’est jusqu’à présent très difficile d’exposer mes péchés à un prêtre inconnu, de m’astreindre à le faire chaque semaine. La raison en est peut-être que pendant toute notre enfance nous n’avions été en contact qu’avec un seul prêtre, il nous avait vu grandir et nous connaissait comme ses cinq doigts.
Le père Nicolas avait une immense qualité : jamais il ne forçait, ne poussait personne à quoi que ce soit.
Vers l’âge de dix-sept ans je n’allais plus à l’église tous les dimanches, des doutes et diverses pensées m’assaillaient. Interrogations auxquelles je ne trouvais pas de réponses et dont je ne parvenais pas toujours à parler avec mes amies les plus proches. Je ne sais comment mais le père Nicolas s’en aperçut et me dit une fois après les vêpres « S’il t’est devenu difficile pour telle raison ou pour une autre d’aller à l’église essaye de faire tes prières à la maison matin et soir. Lis les Evangiles et sache que je suis toujours là pour essayer de t’aider ». C’était comme s’il m’avait déchargé d’un lourd fardeau.
Mais pour en revenir à Noël la veillée du 6 janvier marquait le dernier jour du carême précédant la Nativité. C’était une journée de préparatifs intenses et presque fébriles.
Nous, les enfants, savions déjà que le mot russe pour Réveillon, Sotchelnik, venait du nom d’un mets, sotchivo, grains de riz ou de blé bouillis que l’on ne goutait qu’après la liturgie. Aussi, la plus grande partie du 6 janvier se passait chez nous dans une abstinence alimentaire complète, cela jusqu’à l’apparition au firmament de la première étoile, l’étoile de Bethléem. Le carême était observé jusqu’à la fin des mâtines. Or, cet office est accolé à la liturgie. Le père Nicolas nous expliquait que le jeûne se prolongeait jusqu’à ce qu’un cierge ne soit placé au centre de l’église et que l’on entonne le tropaire (cantique) de Noël. Ceux qui communiaient lors de la liturgie de minuit devaient selon la tradition jeûner les six heures qui précédaient le sacrement. Ce n’était d’ailleurs pas un délai rigoureux mais une sorte d’indication de modération indispensable.
Souvent les enfants ne résistaient pas à la longueur des offices et s’y endormaient. Cette fête qui surgissait en plein milieu de la nuit était vraiment très particulière. Noël, Pâques voilà les deux grandes fêtes nocturnes de l’année !
Vers l’âge de dix-sept ans je n’allais plus à l’église tous les dimanches, des doutes et diverses pensées m’assaillaient. Interrogations auxquelles je ne trouvais pas de réponses et dont je ne parvenais pas toujours à parler avec mes amies les plus proches. Je ne sais comment mais le père Nicolas s’en aperçut et me dit une fois après les vêpres « S’il t’est devenu difficile pour telle raison ou pour une autre d’aller à l’église essaye de faire tes prières à la maison matin et soir. Lis les Evangiles et sache que je suis toujours là pour essayer de t’aider ». C’était comme s’il m’avait déchargé d’un lourd fardeau.
Mais pour en revenir à Noël la veillée du 6 janvier marquait le dernier jour du carême précédant la Nativité. C’était une journée de préparatifs intenses et presque fébriles.
Nous, les enfants, savions déjà que le mot russe pour Réveillon, Sotchelnik, venait du nom d’un mets, sotchivo, grains de riz ou de blé bouillis que l’on ne goutait qu’après la liturgie. Aussi, la plus grande partie du 6 janvier se passait chez nous dans une abstinence alimentaire complète, cela jusqu’à l’apparition au firmament de la première étoile, l’étoile de Bethléem. Le carême était observé jusqu’à la fin des mâtines. Or, cet office est accolé à la liturgie. Le père Nicolas nous expliquait que le jeûne se prolongeait jusqu’à ce qu’un cierge ne soit placé au centre de l’église et que l’on entonne le tropaire (cantique) de Noël. Ceux qui communiaient lors de la liturgie de minuit devaient selon la tradition jeûner les six heures qui précédaient le sacrement. Ce n’était d’ailleurs pas un délai rigoureux mais une sorte d’indication de modération indispensable.
Souvent les enfants ne résistaient pas à la longueur des offices et s’y endormaient. Cette fête qui surgissait en plein milieu de la nuit était vraiment très particulière. Noël, Pâques voilà les deux grandes fêtes nocturnes de l’année !
Pour la nuit du Réveillon l’église était abondement ornée de branches de sapin, de fleurs blanches et rouges !
Y régnait une senteur toute particulière, mélange de jasmin, d’encens, de cierges au miel, d’aiguilles de pin. Nous étions immergés dans la semi pénombre jusqu’à ce que toutes les lumières se mettent à briller lorsque résonne « Gloire à Dieu dans les cieux… Paix aux hommes de bonnes volonté », cantique auquel se joint toute l’assistance.
Au fur et à mesure que je grandissais la liturgie de Noël m’immergeait de plus en plus dans un état que je tenais à ne pas disperser et à maintenir en moi-même, liesse de l’âme qu’il fallait préserver. Notre nounou était une femme d’une grande piété, elle restait toujours à l’église après l’office de Noël afin de participer aux agapes. Timidement, elle nous expliquait qu’après le long jeûne et juste après avoir communié elle ne se sentait pas disposée à participer au festin domestique, à se joindre à nos éclats de rire. Il lui arrivait parfois de déroger à ses principes sans que l’on puisse obtenir d’elle d’explication plausible à ces dérogations.
Maman nous disait que certains moines ou ascètes ne peuvent supporter les festivités bruyantes car ils n’y ressentent plus l’état de grâce qui leur est donné. Tout ce qui vient de l’extérieur leur paraît secondaire. Mais comment pouvons-nous, simples mortels, discerner ces choses ? Serait-il au détriment de notre vie spirituelle que de partager avec les siens le repas de fête qui a lieu après l’office ? Ce n’est que bien plus tard qu’une réponse m’est venue : la contemplation et la prière apportent la joie de l’âme généreusement prodiguée par le Seigneur. Cependant nous ne pouvons pas nous comparer aux moines, aussi un refus déclaré de participer aux agapes de la famille risquerait de paraître hypocrite.
Scintillement de l’arbre de Noël que nous gardions jusqu’à la Théophanie, le 19 janvier, les mille reflets des spirales argentées, des angelots, des boules multicolores, des petits oiseaux en fer blanc, l’appartement demeurait dans une atmosphère féerique.
Il nous arrivait avec Petia d’attendre que les grands s’endorment pour nous glisser dans la chambre où régnait le sapin et d’y rester longtemps comme hypnotisés par son scintillement. Le sapin n’avait plus rien de l’arbre transi et couvert de neige que nous avions apporté de la rue. Il était devenu une parcelle richement ornée de notre vie, membre de notre famille. Chaque hiver père achetait de nouvelle boules en verroterie, Petia et moi découpions des guirlandes, des fanions, des chaînes à maillons. Père montait sur un escabeau pour fixer tout ceci aux murs de sorte à ce que ces décorations traversent tout l’espace de l’appartement. Dans le calme de la nuit des souffles imperceptibles animaient les guirlandes d’une existence mystérieuse et chatoyante…
Nous n’étions pas des afficionados du père Noël tout en étant persuadés que c’était précisément l’arbre de Noël qui était à l’origine des cadeaux que nous recevions, tels des champignons ils se multipliaient au pied du sapin ! Cadeaux toujours intéressants, jamais en excédent, plutôt perçus comme insuffisants. Comme par magie ces cadeaux avaient été choisis pour nous surprendre, objets auxquels nous ne nous attendions pas. Petia rêvait d’un cheval en bois. Le sapin lui offrait une raquette de tennis. Lui qui n’avait jamais joué à ce jeu en tombait soudainement amoureux ! Mon cadeau fut pour l’un des Noëls une petite machine à coudre. Engin miniaturisé mais copie conforme de la classique Singer. C’est à partir de là, vous l’avez deviné, que mes poupées commencèrent à changer régulièrement d’atours.
Y régnait une senteur toute particulière, mélange de jasmin, d’encens, de cierges au miel, d’aiguilles de pin. Nous étions immergés dans la semi pénombre jusqu’à ce que toutes les lumières se mettent à briller lorsque résonne « Gloire à Dieu dans les cieux… Paix aux hommes de bonnes volonté », cantique auquel se joint toute l’assistance.
Au fur et à mesure que je grandissais la liturgie de Noël m’immergeait de plus en plus dans un état que je tenais à ne pas disperser et à maintenir en moi-même, liesse de l’âme qu’il fallait préserver. Notre nounou était une femme d’une grande piété, elle restait toujours à l’église après l’office de Noël afin de participer aux agapes. Timidement, elle nous expliquait qu’après le long jeûne et juste après avoir communié elle ne se sentait pas disposée à participer au festin domestique, à se joindre à nos éclats de rire. Il lui arrivait parfois de déroger à ses principes sans que l’on puisse obtenir d’elle d’explication plausible à ces dérogations.
Maman nous disait que certains moines ou ascètes ne peuvent supporter les festivités bruyantes car ils n’y ressentent plus l’état de grâce qui leur est donné. Tout ce qui vient de l’extérieur leur paraît secondaire. Mais comment pouvons-nous, simples mortels, discerner ces choses ? Serait-il au détriment de notre vie spirituelle que de partager avec les siens le repas de fête qui a lieu après l’office ? Ce n’est que bien plus tard qu’une réponse m’est venue : la contemplation et la prière apportent la joie de l’âme généreusement prodiguée par le Seigneur. Cependant nous ne pouvons pas nous comparer aux moines, aussi un refus déclaré de participer aux agapes de la famille risquerait de paraître hypocrite.
Scintillement de l’arbre de Noël que nous gardions jusqu’à la Théophanie, le 19 janvier, les mille reflets des spirales argentées, des angelots, des boules multicolores, des petits oiseaux en fer blanc, l’appartement demeurait dans une atmosphère féerique.
Il nous arrivait avec Petia d’attendre que les grands s’endorment pour nous glisser dans la chambre où régnait le sapin et d’y rester longtemps comme hypnotisés par son scintillement. Le sapin n’avait plus rien de l’arbre transi et couvert de neige que nous avions apporté de la rue. Il était devenu une parcelle richement ornée de notre vie, membre de notre famille. Chaque hiver père achetait de nouvelle boules en verroterie, Petia et moi découpions des guirlandes, des fanions, des chaînes à maillons. Père montait sur un escabeau pour fixer tout ceci aux murs de sorte à ce que ces décorations traversent tout l’espace de l’appartement. Dans le calme de la nuit des souffles imperceptibles animaient les guirlandes d’une existence mystérieuse et chatoyante…
Nous n’étions pas des afficionados du père Noël tout en étant persuadés que c’était précisément l’arbre de Noël qui était à l’origine des cadeaux que nous recevions, tels des champignons ils se multipliaient au pied du sapin ! Cadeaux toujours intéressants, jamais en excédent, plutôt perçus comme insuffisants. Comme par magie ces cadeaux avaient été choisis pour nous surprendre, objets auxquels nous ne nous attendions pas. Petia rêvait d’un cheval en bois. Le sapin lui offrait une raquette de tennis. Lui qui n’avait jamais joué à ce jeu en tombait soudainement amoureux ! Mon cadeau fut pour l’un des Noëls une petite machine à coudre. Engin miniaturisé mais copie conforme de la classique Singer. C’est à partir de là, vous l’avez deviné, que mes poupées commencèrent à changer régulièrement d’atours.
Quelle tristesse que d’observer la lente chute des aiguilles de l’arbre…
Un grand seau rempli d’eau prolongeait l’existence du sapin. Parfois, cela dépendait de la variété de l’arbre, le sapin tenait jusqu’en février et commençait même à donner de nouvelles pousses. Il va sans dire que les parents célébraient « l’ancien Nouvel An » (le 13 janvier, calendrier julien), entre Noël et la Théophanie. Le sapin était encore comme neuf. Nous ressentions tous pendant ces semaine un climat festif : bonne humeur, plaisanteries, ballets, théâtre, fêtes enfantines…
Démonter l’arbre nous rendait tristes. Petia ne se retenait pas de pleurer. Maman et nounou faisaient de sorte à enlever les jouets pendant que nous étions à l’école ou en promenade ; Les ornements étaient vite enlevés, enveloppés dans du papier satiné, les boules emmitouflées dans du coton et rangées jusqu’à l’année prochaines dans des boîtes de carton. Lorsque nous étions de retour plus trace de l’arbre, pas de guirlandes, les aiguilles qui parsemaient les sols et les tapis avaient été balayées. L’arbre lui-même avait disparu, comme dans un conte, comme ayant été mystérieusement emporté jusqu’ la prochaine Noël.
Les décennies ont passé, la vie a changé, vint le pouvoir des soviets : interdit de célébrer Noël, le sapin lui-même considéré « préjugé bourgeois ». Seul le Nouvel An avait été rétabli dans les années trente. Le destin s’est montré généreux à mon égard : plusieurs amis de l’époque sont toujours là, nous évoquons ensemble nos fêtes, l’indicible joie de Noël, joie enchantée, don de nos parents. Joie qui restera en moi jusqu’à la fin de mes jours.
Suite Editions-orthodoxes
et Amazon
Ravissant petit livre de Xénia Krivochéine sur la célébration de Noël en Russie, à travers les souvenirs personnels d'enfance. Les élégantes illustrations vous plongent dans l'atmosphère des contes populaires russes
Un grand seau rempli d’eau prolongeait l’existence du sapin. Parfois, cela dépendait de la variété de l’arbre, le sapin tenait jusqu’en février et commençait même à donner de nouvelles pousses. Il va sans dire que les parents célébraient « l’ancien Nouvel An » (le 13 janvier, calendrier julien), entre Noël et la Théophanie. Le sapin était encore comme neuf. Nous ressentions tous pendant ces semaine un climat festif : bonne humeur, plaisanteries, ballets, théâtre, fêtes enfantines…
Démonter l’arbre nous rendait tristes. Petia ne se retenait pas de pleurer. Maman et nounou faisaient de sorte à enlever les jouets pendant que nous étions à l’école ou en promenade ; Les ornements étaient vite enlevés, enveloppés dans du papier satiné, les boules emmitouflées dans du coton et rangées jusqu’à l’année prochaines dans des boîtes de carton. Lorsque nous étions de retour plus trace de l’arbre, pas de guirlandes, les aiguilles qui parsemaient les sols et les tapis avaient été balayées. L’arbre lui-même avait disparu, comme dans un conte, comme ayant été mystérieusement emporté jusqu’ la prochaine Noël.
Les décennies ont passé, la vie a changé, vint le pouvoir des soviets : interdit de célébrer Noël, le sapin lui-même considéré « préjugé bourgeois ». Seul le Nouvel An avait été rétabli dans les années trente. Le destin s’est montré généreux à mon égard : plusieurs amis de l’époque sont toujours là, nous évoquons ensemble nos fêtes, l’indicible joie de Noël, joie enchantée, don de nos parents. Joie qui restera en moi jusqu’à la fin de mes jours.
Suite Editions-orthodoxes
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Ravissant petit livre de Xénia Krivochéine sur la célébration de Noël en Russie, à travers les souvenirs personnels d'enfance. Les élégantes illustrations vous plongent dans l'atmosphère des contes populaires russes
V.Golovanow
Dans le calendrier julien, chez les romains, c'était la fête de la naissance du Sol Invictus (le Soleil Invaincu) car c'était le jour du solstice d'hiver : c'est en effet à partir de cette date que les jours se rallongent : le soleil renaît... Bien entendu cette fête est très ancienne: on peut imaginer nos ancêtres inquiets de cette progressive disparition de la lumière. Le soleil va-t-il disparaître complètement? Et quelle joie en ce jour qui marque le retour à l'accroissement, la renaissance de la lumière…
Pour nous il s'agit de la lumière divine: Fiat lux! "Ta naissance, ô Christ notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de l’intelligence." (Tropaire de Noël). La première mention de la fête de Noël au 24 Décembre se trouve dans le calendrier romain des martyrs (le Martyrologue de 354 établi à partir d’un texte qui remonte à 336)." St Jérôme et St Léon écrivent sur le Mystère de Noël: "Jusqu’à ce jour les ténèbres croissaient, à partir d’aujourd’hui elles décroissent : la lumière croit, décroissent les ténèbres : le jour croit, l’erreur décroît, la vérité s’avance. Aujourd’hui naît notre soleil de justice ..." (St Jérôme, 347-420), St Augustin vers 415 dit: "Nous fêtons en ce jour, non le soleil, mais celui qui à fait le soleil et, en 425, l'empereur Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël.
Ainsi cette fête est liée au solstice d'hiver qui apparaît comme un signe cosmique: c'est là que l'univers entier célèbre la naissance de la Lumière. Cette année c'était, objectivement, le 22 décembre et on peut se demander comment justifier le décalage des dates que nous constatons.
Dans le calendrier julien, chez les romains, c'était la fête de la naissance du Sol Invictus (le Soleil Invaincu) car c'était le jour du solstice d'hiver : c'est en effet à partir de cette date que les jours se rallongent : le soleil renaît... Bien entendu cette fête est très ancienne: on peut imaginer nos ancêtres inquiets de cette progressive disparition de la lumière. Le soleil va-t-il disparaître complètement? Et quelle joie en ce jour qui marque le retour à l'accroissement, la renaissance de la lumière…
Pour nous il s'agit de la lumière divine: Fiat lux! "Ta naissance, ô Christ notre Dieu, a fait resplendir dans le monde la lumière de l’intelligence." (Tropaire de Noël). La première mention de la fête de Noël au 24 Décembre se trouve dans le calendrier romain des martyrs (le Martyrologue de 354 établi à partir d’un texte qui remonte à 336)." St Jérôme et St Léon écrivent sur le Mystère de Noël: "Jusqu’à ce jour les ténèbres croissaient, à partir d’aujourd’hui elles décroissent : la lumière croit, décroissent les ténèbres : le jour croit, l’erreur décroît, la vérité s’avance. Aujourd’hui naît notre soleil de justice ..." (St Jérôme, 347-420), St Augustin vers 415 dit: "Nous fêtons en ce jour, non le soleil, mais celui qui à fait le soleil et, en 425, l'empereur Théodose II codifie officiellement les cérémonies de la fête de Noël.
Ainsi cette fête est liée au solstice d'hiver qui apparaît comme un signe cosmique: c'est là que l'univers entier célèbre la naissance de la Lumière. Cette année c'était, objectivement, le 22 décembre et on peut se demander comment justifier le décalage des dates que nous constatons.
Lire Pourquoi certains orthodoxes fêtent-ils Noël après les catholiques ? Une question de calendrier expliquée par le père Hyacinthe Destivelle du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens. Il explique également la liturgie et les traditions populaires de ce temps festif.
Bien évidement c'est du à l'imprécision scientifique du calendrier julien (1) et cela nous pose la question de la relation de l'Église à la science: dans les premiers siècles la science était "dans" l'Église, les seuls "scientifiques" étant des clercs leurs travaux étaient reçus par l'Église comme des vérités d'évidence et c'est cela qui a permis, entre autre, de calculer à l'avance les dates de Pâques puis de déterminer l'année de la naissance du Christ pour débuter notre calendrier... Mais ensuite la science s'est affranchie de l'Église et si l'Église catholique a continué à en tenir compte, pour accepter le calendrier grégorien ou pour contester Copernic et Galilée, l'Orthodoxie a pris une position différente: la science et la religion agissent dans des domaines différents. "De même que la religion, par nature, ne peut être la source de connaissances physiques et ne doit jamais y prétendre, aussi la science ne peut fournir de renseignements religieux" écrit Mgr Cyrille (2) pour résumer la situation.
Lire La crèche russe : un art né de la foi
Ainsi la question de la précision scientifique du calendrier liturgique ne se pose tout simplement pas; pour changer ses règles, l'Église attend non une preuve scientifique mais un signe du Seigneur et c'est le consensus du Peuple de Dieu qui constitue le plus souvent ce signe. Et nous n'en avons pas eu, au contraire: en 1923 les Eglise orthodoxes décidèrent de passer au calendrier dit "julien révisé" (3) mais ce changement a été rejeté par la majorité des fidèles: les Églises de Russie, Serbie, Géorgie et Jérusalem ainsi que le mont Athos, qui constituent la majorité de l'Orthodoxie en nombre de fidèles, sont alors revenus à l'ancien calendrier alors que les autres Églises, restées au julien révisé, subissent les dissidences des "paléo-calendaristes" (tenants de l'ancien calendrier). Seule l'Église orthodoxe de Finlande a adopté strictement le calendrier grégorien. Voilà pourquoi nous constatons autant de différences sur ce sujet.
Ma note n'a par pour but de rouvrir ce débat mais uniquement d'expliquer la situation et, pour conclure, je citerai encore Sa Sainteté Cyrille I: "la changement de calendrier n'est pas à l'ordre du jour et, de toute façon, le salut n'est pas une question de calendrier."
Bien évidement c'est du à l'imprécision scientifique du calendrier julien (1) et cela nous pose la question de la relation de l'Église à la science: dans les premiers siècles la science était "dans" l'Église, les seuls "scientifiques" étant des clercs leurs travaux étaient reçus par l'Église comme des vérités d'évidence et c'est cela qui a permis, entre autre, de calculer à l'avance les dates de Pâques puis de déterminer l'année de la naissance du Christ pour débuter notre calendrier... Mais ensuite la science s'est affranchie de l'Église et si l'Église catholique a continué à en tenir compte, pour accepter le calendrier grégorien ou pour contester Copernic et Galilée, l'Orthodoxie a pris une position différente: la science et la religion agissent dans des domaines différents. "De même que la religion, par nature, ne peut être la source de connaissances physiques et ne doit jamais y prétendre, aussi la science ne peut fournir de renseignements religieux" écrit Mgr Cyrille (2) pour résumer la situation.
Lire La crèche russe : un art né de la foi
Ainsi la question de la précision scientifique du calendrier liturgique ne se pose tout simplement pas; pour changer ses règles, l'Église attend non une preuve scientifique mais un signe du Seigneur et c'est le consensus du Peuple de Dieu qui constitue le plus souvent ce signe. Et nous n'en avons pas eu, au contraire: en 1923 les Eglise orthodoxes décidèrent de passer au calendrier dit "julien révisé" (3) mais ce changement a été rejeté par la majorité des fidèles: les Églises de Russie, Serbie, Géorgie et Jérusalem ainsi que le mont Athos, qui constituent la majorité de l'Orthodoxie en nombre de fidèles, sont alors revenus à l'ancien calendrier alors que les autres Églises, restées au julien révisé, subissent les dissidences des "paléo-calendaristes" (tenants de l'ancien calendrier). Seule l'Église orthodoxe de Finlande a adopté strictement le calendrier grégorien. Voilà pourquoi nous constatons autant de différences sur ce sujet.
Ma note n'a par pour but de rouvrir ce débat mais uniquement d'expliquer la situation et, pour conclure, je citerai encore Sa Sainteté Cyrille I: "la changement de calendrier n'est pas à l'ordre du jour et, de toute façon, le salut n'est pas une question de calendrier."
Notes
1. Rappelons que 365 jours et 6 heures (soit 1 jour supplémentaire tous les 4 ans) du calendrier julien font 11 minutes en plus de l'année astronomique, soit 18 heures par siècle. Erreur corrigée par le calendrier grégorien qui, toutefois, ne corrige pas l'erreur originelle pour Noël en gardant le décalage de 4 jours qu'il avait au Ve siècle…
2. In "L'Évangile et la liberté", Métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad, Cerf, Paris, juin 2006. Page 116
3. Dans ce calendrier, le cycle des fêtes fixes (Annonciation, Noël, Théophanie, Transfiguration, …) ainsi que les fêtes des saints suivent le calendrier grégorien, tandis que le cycle mobile (Grand carême, Pâques, Ascension, Pentecôte) est calculé en fonction du calendrier julien.
1. Rappelons que 365 jours et 6 heures (soit 1 jour supplémentaire tous les 4 ans) du calendrier julien font 11 minutes en plus de l'année astronomique, soit 18 heures par siècle. Erreur corrigée par le calendrier grégorien qui, toutefois, ne corrige pas l'erreur originelle pour Noël en gardant le décalage de 4 jours qu'il avait au Ve siècle…
2. In "L'Évangile et la liberté", Métropolite Cyrille de Smolensk et de Kaliningrad, Cerf, Paris, juin 2006. Page 116
3. Dans ce calendrier, le cycle des fêtes fixes (Annonciation, Noël, Théophanie, Transfiguration, …) ainsi que les fêtes des saints suivent le calendrier grégorien, tandis que le cycle mobile (Grand carême, Pâques, Ascension, Pentecôte) est calculé en fonction du calendrier julien.
Une maison sur une colline datant du début du premier siècle de l’ère chrétienne dans le nord d’Israël est peut-être la maison de Nazareth où Jésus a été élevé, affirme des chercheurs.
Taillé dans un flanc de colline calcaire, la maison contient une série de pièces et d’escaliers. Une partie de sol original en craie, tout comme de l’entrée, s’est conservée.
La maison de pierre et de mortier, identifiée pour la première fois dans les années 1880, est probablement la maison dans laquelle Marie et Joseph ont élevé leur fils, prétend le Dr Ken Dark, un archéologue britannique spécialiste du premier siècle et du christianisme, qui a mené des recherches dans les ruines depuis 2006.
Puis en 2015, Ken Dark pense avoir localisé la demeure sous le convent.
Les ruines de la maison ont été incorporées dans des églises de l’époque byzantine et à nouveau lors de la période des croisades du XIIe siècle, ce qui suggère que le site avait une importance particulière.
« De grands efforts ont été faits pour inclure les vestiges de ce bâtiment. A la fois les tombes et la maison ont été décorées de mosaïques à l’époque byzantine, ce qui laisse penser qu’elles étaient d’une importance spéciale, et peut-être vénérées », écrit Dark.
Taillé dans un flanc de colline calcaire, la maison contient une série de pièces et d’escaliers. Une partie de sol original en craie, tout comme de l’entrée, s’est conservée.
La maison de pierre et de mortier, identifiée pour la première fois dans les années 1880, est probablement la maison dans laquelle Marie et Joseph ont élevé leur fils, prétend le Dr Ken Dark, un archéologue britannique spécialiste du premier siècle et du christianisme, qui a mené des recherches dans les ruines depuis 2006.
Puis en 2015, Ken Dark pense avoir localisé la demeure sous le convent.
Les ruines de la maison ont été incorporées dans des églises de l’époque byzantine et à nouveau lors de la période des croisades du XIIe siècle, ce qui suggère que le site avait une importance particulière.
« De grands efforts ont été faits pour inclure les vestiges de ce bâtiment. A la fois les tombes et la maison ont été décorées de mosaïques à l’époque byzantine, ce qui laisse penser qu’elles étaient d’une importance spéciale, et peut-être vénérées », écrit Dark.
Ken Dark est un archéologue réputé de l’université de Reading, en Grande-Bretagne. Sa spécialité : les débuts du christianisme. Cela fait 14 ans qu’il opère des recherches sur site et dans les textes. Aujourd’hui, il en est sûr, le couvent des Soeurs de Nazareth a été construit sur la première habitation de Jésus.
En appui de son affirmation, le professeur Dark a découvert que depuis le IVe siècle au moins, les habitants de la région racontaient que le couvent était construit sur la maison de Jésus, Marie et Joseph. En outre, l’analyse de terrain lui a confirmé que des éléments du couvent, issus de la maison initiale, datent du 1er siècle. Ainsi un escalier taillé dans la roche reste visible de nos jours. À l’origine, plusieurs pièces composaient l’habitation, autour d’une cour et avec une terrasse sur les toits.
En appui de son affirmation, le professeur Dark a découvert que depuis le IVe siècle au moins, les habitants de la région racontaient que le couvent était construit sur la maison de Jésus, Marie et Joseph. En outre, l’analyse de terrain lui a confirmé que des éléments du couvent, issus de la maison initiale, datent du 1er siècle. Ainsi un escalier taillé dans la roche reste visible de nos jours. À l’origine, plusieurs pièces composaient l’habitation, autour d’une cour et avec une terrasse sur les toits.
Savoir-faire et transmission
La structure de la maison montre en outre qu’elle a été l’oeuvre d’un tektôn, à savoir le métier de Joseph. En effet, le père (adoptif) de Jésus n’aurait pas été pas uniquement charpentier. Il aurait été de manière plus large constructeur et aurait montré à ce titre un savoir-faire particulier, qui se retrouve dans la maison racontée par les fouilles.
Enfin, les recherches du professeur Dark montrent qu’une église richement décorée a été construite sur les vestiges de la maison, au IVe siècle. Puis une autre au Ve siècle, qui était alors la plus grande de Nazareth... et qui correspond exactement à une description faite au VIIe siècle d’une grande église qui se trouvait sur le site de la maison de Jésus. Elle était alors une destination majeure de pèlerinage.
Dans son livre The Sisters of Nazareth Convent: A Roman-Period, Byzantine and Crusader Site in Central Nazareth, le professeur Dark interroge la probabilité que l’histoire d’un bâtiment soit transmise oralement du Ier au IVe siècle, lorsque la première l’église a été construite sur le site. “Ma conclusion est que, d’après les preuves anthropologiques et les études de la tradition orale, il n’y a absolument aucune raison pour laquelle ils n’auraient pas pu savoir”, écrit-il.
Lien
La structure de la maison montre en outre qu’elle a été l’oeuvre d’un tektôn, à savoir le métier de Joseph. En effet, le père (adoptif) de Jésus n’aurait pas été pas uniquement charpentier. Il aurait été de manière plus large constructeur et aurait montré à ce titre un savoir-faire particulier, qui se retrouve dans la maison racontée par les fouilles.
Enfin, les recherches du professeur Dark montrent qu’une église richement décorée a été construite sur les vestiges de la maison, au IVe siècle. Puis une autre au Ve siècle, qui était alors la plus grande de Nazareth... et qui correspond exactement à une description faite au VIIe siècle d’une grande église qui se trouvait sur le site de la maison de Jésus. Elle était alors une destination majeure de pèlerinage.
Dans son livre The Sisters of Nazareth Convent: A Roman-Period, Byzantine and Crusader Site in Central Nazareth, le professeur Dark interroge la probabilité que l’histoire d’un bâtiment soit transmise oralement du Ier au IVe siècle, lorsque la première l’église a été construite sur le site. “Ma conclusion est que, d’après les preuves anthropologiques et les études de la tradition orale, il n’y a absolument aucune raison pour laquelle ils n’auraient pas pu savoir”, écrit-il.
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Son attitude le prouva clairement lors de l’établissement du régime communiste qu’il regarda, dès le début, comme la préface du règne de l’Antéchrist.
Dans sa famille, on aimait étudier l’Ecriture Sainte, on lisait la Bible, du commencement jusqu’à la fin et, chaque jour, dans un ordre suivi, un passage du Nouveau Testament. On lisait aussi les prières domestiques ainsi que les prières liturgiques destinées aux laïcs. Michel, sans tenir compte de ses durs travaux, se levait régulièrement à minuit pour réciter les prières à cette heure-là qu’il accompagnait de nombreuses prosternations.
Il subissait parfois les assauts du démon. Ce chrétien observait strictement les jeûnes et les carêmes, ne prenait aucune nourriture les mercredis et vendredis avant trois heures de l’après-midi ou même avant le soir, quelque fût le travail qu’il avait à fournir. La maison de Michel était toujours ouvertes aux pèlerins, aux pauvres et aux moines ; il venait en aide aux asiles de vieillards et aux orphelins. Il dirigeait le champ modèle d’une école d’agriculture du Chersonèse, école qui fut transformée en pépinière par les communistes.
Dans sa famille, on aimait étudier l’Ecriture Sainte, on lisait la Bible, du commencement jusqu’à la fin et, chaque jour, dans un ordre suivi, un passage du Nouveau Testament. On lisait aussi les prières domestiques ainsi que les prières liturgiques destinées aux laïcs. Michel, sans tenir compte de ses durs travaux, se levait régulièrement à minuit pour réciter les prières à cette heure-là qu’il accompagnait de nombreuses prosternations.
Il subissait parfois les assauts du démon. Ce chrétien observait strictement les jeûnes et les carêmes, ne prenait aucune nourriture les mercredis et vendredis avant trois heures de l’après-midi ou même avant le soir, quelque fût le travail qu’il avait à fournir. La maison de Michel était toujours ouvertes aux pèlerins, aux pauvres et aux moines ; il venait en aide aux asiles de vieillards et aux orphelins. Il dirigeait le champ modèle d’une école d’agriculture du Chersonèse, école qui fut transformée en pépinière par les communistes.
A cette époque, malgré le renforcement de la persécution religieuse, il n’avait modifié en rien sa manière de vivre intérieure. Il a fréquenté l’église et a participé à diverses activités religieuses. Une telle conduite ne pouvait échapper aux yeux de l’autorité civile. A plusieurs reprises on le menaça en lui ordonnant de s’adapter aux règles nouvelles. Finalement, en 1928 Michel fut arrêté, sans la plus petite raison d’ordre pénal ou politique.
La Guépéou lui déclara simplement : « Bien que vous soyez irremplaçable pour nous dans votre travail, nous sommes obligés de vous écarter à cause de votre comportement religieux ». Après quelques mois de prison, il fut déporté en Sibérie, sur un petit îlot formé par le fleuve Angara. Cet îlot nommé Kéjma est situé dans la partie la plus froide du pays.
Pendant plus de 1.000 kilomètres durent faire le chemin à pied par un froid de – 60° C, en passant la nuit sous de simples tentes des nomades sibériens, la yourte. Il a fait sans arrêt des prières : « Seigneur, rends-moi digne de souffrir pour ton nom ! ». Mais ses souffrances avaient atteint maintenant un tel degré qu’il se mit à supplier Dieu de le faire mourir.
La Guépéou lui déclara simplement : « Bien que vous soyez irremplaçable pour nous dans votre travail, nous sommes obligés de vous écarter à cause de votre comportement religieux ». Après quelques mois de prison, il fut déporté en Sibérie, sur un petit îlot formé par le fleuve Angara. Cet îlot nommé Kéjma est situé dans la partie la plus froide du pays.
Pendant plus de 1.000 kilomètres durent faire le chemin à pied par un froid de – 60° C, en passant la nuit sous de simples tentes des nomades sibériens, la yourte. Il a fait sans arrêt des prières : « Seigneur, rends-moi digne de souffrir pour ton nom ! ». Mais ses souffrances avaient atteint maintenant un tel degré qu’il se mit à supplier Dieu de le faire mourir.
Dans l’îlot de Kejma Michel vécut environ trois ans, à ses propres frais et sans aucune possibilité de se ravitailler ailleurs. Il était bien entendu sous la surveillance permanente de la Guépéou, mais il jouissait de l’amour et du respect des habitants de l’endroit.
Parfois, quelqu'un venait lui rendre visite et lui apporter un petit rien ; un simple échange – il lisait à son visiteur quelque passage des Saintes Ecritures ou des livres d’Eglise. Ce comportement servit de prétexte à la Guépéou pour lui infliger une autre condamnation. Au moment où son temps de déportation prenait fin, au lieu d’être libéré, Michel fut de nouveau jugé et condamné « pour agitation subversive parmi la population ». On lui infligea une peine cruelle de dix ans de réclusion dans la prison de Krasnoïarsk en Sibérie Orientale.
Parfois, quelqu'un venait lui rendre visite et lui apporter un petit rien ; un simple échange – il lisait à son visiteur quelque passage des Saintes Ecritures ou des livres d’Eglise. Ce comportement servit de prétexte à la Guépéou pour lui infliger une autre condamnation. Au moment où son temps de déportation prenait fin, au lieu d’être libéré, Michel fut de nouveau jugé et condamné « pour agitation subversive parmi la population ». On lui infligea une peine cruelle de dix ans de réclusion dans la prison de Krasnoïarsk en Sibérie Orientale.
Là, se trouvant complètement coupé du monde, il se consacra encore davantage à la prière. Un individu qui se trouvait en prison en même temps que lui, a rapporté que les prisonniers en étaient venus à constater : « Avec un tel homme, on peut rester toute sa vie en prison ».
La conduite si profondément chrétienne de Michel Tchernobyl mit en rage la Guépéou qui à l’expiration de ses dix ans de prison, lui en ajouta dix ans d’autres.
Mais à ce moment, la guerre avec les Allemands commença et toute nouvelle concernant le prisonnier de cet endroit cessa d’arriver. Nous ignorons le sort final de ce chrétien extraordinaire privé de sa liberté depuis 1928, par amour pour Jésus-Christ.
.......................
"Les nouveaux martyrs de la terre russe" éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
Nouveaux Martyrs et confesseurs de la foi 110 Résultats pour votre recherche et Yakov Korobka, fils d’un paysan pauvre
La conduite si profondément chrétienne de Michel Tchernobyl mit en rage la Guépéou qui à l’expiration de ses dix ans de prison, lui en ajouta dix ans d’autres.
Mais à ce moment, la guerre avec les Allemands commença et toute nouvelle concernant le prisonnier de cet endroit cessa d’arriver. Nous ignorons le sort final de ce chrétien extraordinaire privé de sa liberté depuis 1928, par amour pour Jésus-Christ.
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