Sa Béatitude Théophile III, Patriarche de Jérusalem, propose une rencontre des responsables des Eglises locales à Amman
Sa Béatitude Théophile III, Patriarche de Jérusalem, propose une rencontre des responsables des Eglises locales à Amman, ceci afin de maintenir l'unité panorthodoxe:

   "Me trouvant à Moscou je déclare que nous ouvrons les portes de notre maison dans le Royaume de Jordanie afin d'y tenir une rencontre fraternelle pour renforcer l'unité de l'Eglise orthodoxe dans le monde".    Le patriarche s'est dit inquiet de la situation en Ukraine. Il se refuse à reconnaître l’entité non canonique  instituée en 2018  par le patriarche Bartholomé. Le patriarche ne reconnaît  que l'Eglise dirigée par le métropolite Onuphre.

Le patriarcat de Jérusalem est l'Eglise orthodoxe la plus ancienne, c'est l'apôtre Jacques qui en est le fondateur.  La Jordanie où Sa Béatitude Théophile propose de tenir cette rencontre en vue de  surmonter les divergences inter orthodoxes appartient au territoire  canonique du patriarcat de Jérusalem. Lien Trad "PO"

Иерусалимский патриарх инициировал проведение в Аммане встречи глав поместных Церквей для сохранения церковного единства


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Novembre 2019 à 20:22 | 8 commentaires | Permalien

L'exposition "Le monde des enfants de la famille de l'empereur Nicolas II" s'ouvre au musée "de Kolomna"
L'exposition "Le monde des enfants de la famille de l'empereur Nicolas II, Olga, Tatiana, Marie, Anastasie et Alexis” est un projet conjoint du musée de l'Ermitage, du musée-conservatoire "de Kolomna" à Moscou et des archives d'État de la Fédération de Russie.

Le thème principal de l'exposition est l'histoire de la vie quotidienne de la famille du dernier empereur de Russie Nicolas II. Tout d'abord, l'exposition est dédiée à ses enfants : les grandes duchesses Olga, Tatiana, Marie, Anastasie et leur frère, le tsarévitch Alexis. Le cadre chronologique englobe la période allant de leur naissance à l'adolescence. Une grande attention est accordée à leur éducation familiale et à leur instruction. Les derniers mois du séjour de la famille impériale à Ekaterinbourg et sa fin tragique ne sont pas évoqués.

L'exposition "Le monde des enfants de la famille de l'empereur Nicolas II" s'ouvre au musée "de Kolomna"
L'exposition présente exclusivement des objets commémoratifs ayant appartenu à des membres de la famille impériale et qui font maintenant partie des collections de l'Ermitage et des Archives d'État de la Fédération de Russie. L'espace d'exposition est composé de plusieurs sections. Dans la première, qui est thématique, on pourra voir des photos de famille des derniers Romanov. Nicolas II et sa famille s'intéressaient beaucoup à la photographie.

Grâce à cela, un grand nombre de photographies ont survécu jusqu'à ce jour, parmi lesquelles des images du jeune couple de Nicolas II et de l'impératrice Alexandra Feodorovna, de leurs parents, l'empereur Alexandre III et l'impératrice Marie Feodorovna, de Ludwig IV de Hesse et de la grande duchesse Alix de Hesse. Cette section présente également des objets relatant la naissance de leurs cinq enfants, complétées par des photographies de personnes et de paysages prises dans les résidences impériales

Le spectateur peut voir comment les enfants des derniers monarques russes ont grandi. C'est une image particulièrement touchante de l’enfance, depuis la toute première période (alors que les enfants étaient sous le contrôle de leur mère, de leurs nurses et de leurs éducateurs), jusqu’aux périodes plus tardives. L'exposition présente les robes d'enfants des princesses, les costumes du tsarévitch Alexis, les jouets de la collection du musée de l'Ermitage, des portraits, des photos de famille et de personnes venant des archives d'État de la Fédération de Russie

Les filles de Nicolas II et d'Alexandra Feodorovna étaient regroupées par paires : les «aînées», Olga et Tatiana, et les «plus jeunes», Marie et Anastasie. Chaque paire avait sa propre chambre, sa salle de classe et ses leçons communes. Les chambres des filles ont été reconstituées dans les salles du musée : des photos des princesses, prises de 1904 à 1914, y sont exposées, ainsi que des chapeaux, des objets personnels, des journaux intimes, des lettres, des cartes de vœux et des dessins.

Une attention particulière est accordée au tsarévitch Alexis. L'héritier du trône tant attendu était tendrement aimé de ses parents et de ses sœurs. Ceux-ci passaient beaucoup de temps à participer à des jeux et à des activités communes. Malgré une maladie grave, l'hémophilie, dans de rares moments de santé, le tsarévitch s'efforçait de mener la vie d'un garçon ordinaire, dans laquelle il y avait des leçons et les moments de loisir. L'exposition présente un uniforme militaire d'enfant, des jouets, des lettres, des dessins, des cahiers d'écolier et des emplois du temps d'étude.

La dernière section est consacrée à la terrible période de la vie des enfants du tsar, lorsqu'ils eurent à supporter le lourd fardeau de la Première Guerre mondiale, puis de l’arrestation des membres de la famille à Tsarskoïe Selo et de l’exil à Tobolsk.

Un catalogue scientifique illustré a été publié pour l'exposition.

Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Novembre 2019 à 20:57 | 0 commentaire | Permalien

VENDREDI 22 NOVEMBRE À 17H: SOLENNELLE À L’OCCASION DE LA COMMÉMORATION DU TRANSFERT DES RELIQUES DE SAINTE HÉLÈNE À PARIS


EGLISE ST LEU ST GILLES. 92, RUE ST DENIS. 75001 PARIS MÉTRO ETIENNE MARCEL

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Novembre 2019 à 15:23 | 0 commentaire | Permalien

Conférence débat le 22 novembre 2019 à 19h à St.Serge
Annonce

Une conférence intitulée : « L’avenir de l’Archevêché et de ses paroisses » aura lieu dans les locaux de St.Serge au 93, rue de Crimée, Paris 19ème à 19h00 le vendredi 22 novembre 2019.

Les intervenants seront la métropolite Jean de Doubna, Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale ; p.Nicolas Cernokrak, doyen de l’ITO-Saint-Serge de Paris ; p.Jivko Panev, maître de conférence de droit canon à l’ITO-Saint-Serge de Paris ; Daniel Struve, rédacteur en chef de la maison d’édition YMCA-Press et membre du comité de rédaction des revues « Messager de l’ACER » et « Le Messager Orthodoxe ».

L’entrée est libre et la conférence sera suivie d’un buffet.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Novembre 2019 à 21:22 | 1 commentaire | Permalien

Le 25 mai 2016, Sa Sainteté le Patriarche Cyrille a envoyé un ecclésiastique de l'Eglise métropolitaine de Belgorod, le prêtre George Ivanchoglo, en République de Turquie pour les besoins spirituels des fidèles orthodoxes vivant dans la province turque d'Antalya.

Auparavant, un groupe de citoyens orthodoxes de la République de Turquie dirigé par Oksana Vladimirovna Alykan a commencé à recueillir des documents pour l'enregistrement officiel de la première Société des croyants orthodoxes russes dans la province d'Antalya dans l'histoire du pays (Antalyadaki Rusça Konuşan OrtodoksİnançlılılarDerneği) à Antalya.

L'Eglise russe a envoyé en Turquie, un prêtre qui sert une Liturgie sans la permission du patriarche "œcuménique" Bartholomée, et les laïcs russes ont organisé leur société de croyants orthodoxes, également sans l'autorisation d'un patriarche ethniquement grec de nationalité turque. Toutes deux sont maintenant officiellement autorisées par l'Etat turc. Ceci est mentionné sur un site du Patriarcat de Moscou.

C'est une nouvelle très importante pour l'Orthodoxie mondiale. Le fait n'est pas seulement la rupture unilatérale des relations entre la Russie et la Grèce en Turquie, le Patriarche [de Moscou] à Istanbul peut enfin rendre la rupture bilatérale.

Et pas seulement dans le fait que le Patriarche de Moscou a fait un pas pour agir en Turquie selon la logique, par laquelle le patriarche d'Istanbul est entré en Ukraine - pour créer son propre diocèse dans un autre territoire canonique, y étendant ainsi son pouvoir.

Et le fait est que cette étape s'inscrit dans la logique de la création d'une église à l'échelle nationale. Ce sera une église pour les Russes de Turquie. Et puis il sera possible de créer une église pour les Turcs en Turquie (il y a une telle église depuis cent ans, elle a 600 paroissiens, mais il est naturel que les Grecs ne la reconnaissent pas, et les Turcs n'iront pas naturellement à l'église, où l'évêque sera Grec).

Après la création du Patriarcat bulgare, les Grecs ont rassemblé un concile dans lequel ils ont appelé ce principe ecclésial "hérésie de l'ethnophylétisme". Cependant, s'il s'agit vraiment d'hérésie, il faut aujourd'hui abolir l'église bulgare et subordonner les Bulgares aux Grecs (comme le rêve le Phanar bien sûr). Mais le principe ethnique de structuration de l'Église universelle est aussi juste que le principe territorial. Ceci montre un exemple de l'histoire des églises orthodoxes en Europe et en Amérique.

La même logique s'appliquera en Afrique, où l'Église russe peut aider chaque nation à se doter de sa propre Église orthodoxe, et le patriarche alexandrin est passé du "Pape de toute l'Afrique" à l'évêque des Grecs en Égypte, qu'il est maintenant.

***

Grâce à de longs entretiens avec le Ministère de la Justice et le Ministère de la Culture de Turquie, les documents constitutifs de l'entreprise ont été établis le 8 août dernier. Elle [cette société russe] réunit les croyants orthodoxes russophones de la province d'Antalya, qui comprend les villes de Demre, Kemer, Antalya, Belek, Side, Manavgat, Avsallar, Alanya et Mahmutlar. O.V. Alykan est devenu présidente de la Société.

La nouvelle société est subordonnée au Département du Patriarcat de Moscou pour les institutions étrangères. SUITE Orthodoxologie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Novembre 2019 à 20:03 | 3 commentaires | Permalien

Nikita Krivochéine a été décoré de l'ordre du Saint Prince Daniel de Moscou IIe grade
Le 17 novembre 2019 Monseigneur Antoine, métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale, a célébré la Divine liturgie à la cathédrale des Trois Saints Docteurs.

Lui concélébraient: l'archiprêtre Nicolas Rehbinder, recteur de la cathédrale, le père Maxime Politov, secrétaire de l’administration diocésaine, le père Georges Egorov ainsi que l'archidiacre Nicolas Rehbinder et le diacre Marc Andronikof.

A l'initiative de Monseigneur Antoine, métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale, Sa Sainteté Cyrille a décerné à Nikita Krivochéine, paroissien de la cathédrale des Trois Saints Docteurs à Paris, connu pour ses activité au sein de l'émigration russe, l'ordre du saint Prince Daniel de Moscou, II-e grade.

L'office a été chanté par la chorale de la cathédrale dirigée par le lecteur Alexandre Rehbinder et la chorale d'homme dirigée par l'hypodiacre Alexis Tchertkoff.

Nikita Krivochéine a été décoré de l'ordre du Saint Prince Daniel de Moscou IIe grade

A la fin de l'office l'exarque a prononcé une homélie. Avec la bénédiction du patriarche Cyrille il a remis à Nikita Krivochéine, paroissien de la cathédrale, connu pour son activité en Eglise et dans les médias, l'ordre du Saint Prince Daniel de Moscou, II-e grade.

Un repas fraternel a ensuite été offert
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Nikita Krivochéine a été décoré de l'ordre du Saint Prince Daniel de Moscou IIe grade

17 ноября, митрополит Корсунский и Западноевропейский Антоний посетил с архипастырским визитом Трехсвятительский кафедральный храм в Париже.

В этот день Высокопреосвященнейший владыка совершил первую в этом храме Божественную литургию в качестве правящего архиерея. По окончании Божественной литургии Патриарший Экзарх обратился к клиру, прихожанам и гостям храма со словом назидания, в котором поздравил собравшихся с воскресным днем, а также, по благословению Святейшего Патриарха Московского и всея Руси Кирилла, вручил прихожанину храма, известному общественному и церковному деятелю Н. И. Кривошеину орден благоверного князя Даниила II степени
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Novembre 2019 à 13:22 | Permalien

Le 3 novembre 2019 les paroissiens de l’église de Chatenay-Malabry ont décidé de rester dans la juridiction de Constantinople
Nous reprenons ce commentaire de Maxime, l’un de nos correspondants. Ce texte est « bilingue » prière de nous en excuser.

Paroisse des Saints Pierre et Paul Fondée en 1984 par l'Archiprêtre Michel Evdokimov et Pierre Semenoff
Père Michel Evdokimov, recteur de la paroisse orthodoxe de Châtenay-Malabry (Patriarcat de Constantinople), a été secrétaire de la commission de dialogue catholique/orthodoxe française depuis sa création en 1972, jusqu’en 2000.

Le Père Michel Evdokimov qui s'est tellement dévoué à ses paroissiens et à l'orthodoxie de langue française est malade et qu'il est resté ainsi que son épouse fidèle à Mgr Jean et qu'il est très affecté de cette décision (16 pro Moscou, 26 pro Constantinople). Le même jour une autre paroisse de la région parisienne celle de Saint Prix a voté pour suivre Mgr Jean Lire ICI Toutes ces divisions sont d'une infinie tristesse et il n'y a pas lieu de se réjouir d'un côté comme de l'autre!

3 ноября 2019 приход в Châtenay-Malabry проголосовал за то, чтобы остаться в юрисдикции Фанара.

Возможно само по себе это решение прихожан особых вопросов не вызывает, т.к. многие из них очевидно чувствуют свою привязанность к Константинопольской Церкви. Именно об этом говорил о. Алексей Струве, указывая на то, что его отец был священником именно этой юрисдикции, и что он сам был крещён в Константинопольском Патриархате, но вызывает удивление то, что прихожане указанной общины избрали своим старостой Marguillier ярого поклонника украинских униатов директора Института экуменических исследований Украинского католического университета Antoine Arjakovsky. Il est étonnant que les paroissiens aient élu marguiller Antoine Arjakovsky admirateur des uniates, directeur de l’Institut des recherches œcuméniques de l’université catholique d’Ukraine.

Le Père Michel Evdokimov qui s'est tellement dévoué à ses paroissiens et à l'orthodoxie de langue française est malade et qu'il est resté ainsi que son épouse fidèle à Mgr Jean et qu'il est très affecté de cette décision (16 pro Moscou, 26 pro Constantinople). Le même jour une autre paroisse de la région parisienne celle de Saint Prix a voté pour suivre Mgr Jean. Toutes ces divisions sont d'une infinie tristesse et il n'y a pas lieu de se réjouir d'un côté comme de l'autre!

Père Michel et sa femme, tous les deux très âgés et malades, avaient décidé de suivre notre Métropolite Jean (Renneteau) afin de pouvoir préserver l'Archevêché mais les paroissiens n'ont rien voulu savoir et Antoine Arjakovsky et ses partisans ont fait un réel travail de sape et de désinformation depuis des mois dans cette paroisse.

Lors du vote, dimanche dernier, on avait l'impression que tout était bien verrouillé pour faire gagner le Phanar (ex-paroissiens qui votaient par procuration alors qu'ils n'étaient plus membres depuis longtemps, par exemple...). Le Diacre, le Staroste et Vice-Président, le Trésorier ont eu beau tenter depuis des mois d'expliquer que seule la réunion à Moscou était la solution la plus aboutie et sérieuse, rien n'y a fait.

A présent, ces personnes qui ont opté pour Moscou, et d'autres paroissiens, ont quitté la communauté. Ce sont parfois des personnes âgées qui étaient là depuis la fondation en 1984. Certaines ne savent pas où aller à présent... Et pour couronner ce glorieux vote constantinopolitain à Châtenay, l'iconostase historique (Stelletsky, campagne 14-18 en Champagne, Corps Expéditionnaire Impérial) a été retiré lundi matin par son propriétaire qui la leur prêtait car il ne voulait que celle-ci tombe dans la bourse d'Emmanuel et il s'était quasiment fait insulter car étant proche de Mgr Jean! Mais après tout, c'est mieux qu'ils aient gagné car sinon, ils nous auraient fait vivre un enfer. Inutile de vous dire que j'ai quitté depuis dimanche....

Может быть этому избранию в старосты прихода послужило его родственное отношение к прославленному в лике святых священнику Димитрию Клепенину. Также, в связи с изложенным выше, удивительно то, что прихожанином Châtenay-Malabry является один из членов Совета Архиепископии, который в общем-то всегда поддерживал все последние решения архиепископа Иоанна, а прежний староста прихода Châtenay-Malabry подписал петицию в поддержку Архиепископа Иоанна. Очевидно, что Фанар на приходах Архиепископии ведёт свою подрывную деятельность и, вероятно, полностью нельзя исключать, что то же самое, что и в Châtenay-Malabry, он попытается провернуть на ключевых приходах Архиепископии, которые сейчас как бы признали над собой юрисдикцию архиепископа Иоанна.

Из приведённого сообщения Armelle Le Goff следует, что во-первых, протоиерей Михаил Евдокимов сохранил верность Mgr Jean, а во-вторых, был весьма огорчён результатами голосования. Таким образом, получается, что прихожане указанного прихода (из числа сторонников Фанара) практически наплевали на мнение своего пастыря и кстати сказать основателя этого самого прихода, так много сделавшего для распространения православия среди французов. Поэтому у меня все-таки напрашивается один однозначный вывод, что те, кто голосовал за подчинение Эммануилу руководствовались, очевидно, политическими мотивами, а не какими иными.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Novembre 2019 à 11:34 | 10 commentaires | Permalien

Un monde sans Arche de Noé
Un article de Xenia KRIVOCHEINE traduit par Laurence Guillon

Revue "MILOSERDIE"

Du plus loin que je me rappelle, nous avons toujours eu des chiens, des chats et autres animaux à la maison. Dans les années soixante, l’intelligentsia russe se tournait vers la campagne, nous n’étions pas une exception, et nous élevions là bas des lapins, des poules, et la vache Dotcha.

Les lapins, nous ne pouvions pas les égorger, et ils se reproduisaient sans pitié, nous devions les distribuer aux voisins ; les poules pondaient des œufs et parfois se retrouvaient dans la soupe, pas sans larmes du côté de ma mère, cependant, et la vache, qui répondait au doux nom de Dotcha et avait de très beaux yeux bruns, nous donnait beaucoup de lait.

J’appris à la traire et même à faucher l’herbe. Et à Paris aussi, nous avons toujours vécu avec des chats et des chiens, pour nous occuper de tout ce petit monde, nous dûmes augmenter les dépenses auprès du vétérinaire et de l’assurance médicale. Cette assurance fut notre salut, car notre chien se révéla une créature souffreteuse. Il vécut 17 ans, mais il était constamment malade : opérations, prophylaxie, piqûres, vitamines, médicaments… des dépenses incommensurables !

Un monde sans Arche de Noé
On me disait souvent : « Fais-le donc piquer, il te coûte sûrement une fortune, presque autant que l’entretien d’une voiture ! »

Mais comme nous n’avons jamais eu de voiture, je préférais dépenser de l’argent pour notre petit chien. Quand il était malade, alors tout mon être souffrait pour lui, et quand c’était moi qui l’était, alors il venait sur mon lit, se serrait contre moi de tout son long, comme s’il absorbait mon mal. Et je me mis alors à me demander de plus en plus souvent pourquoi les animaux tombent malades et meurent comme les gens, ils n’ont pourtant commis aucun péché, au contraire d’Adam et Eve ?

Je voulais vraiment trouver la juste réponse et pas seulement la réponse toute faite, mais celle d’un homme expérimenté, orthodoxe, avec une culture théologique. Et voilà qu’un jour je partageai mes pensées avec monseigneur Basile (Krivochéine), moine et homme de prière qui avait vécu 22 ans au mont Athos.

Il me dit : « L’Esprit du Seigneur nous appelle à aimer tout ce qui vit, à le garder et à ne pas lui nuire, l’animal aussi bien que la fleur, et à ne pas même piétiner la mauvaise herbe . Avoir de la compassion pour toute créature. Sur la Sainte Montagne, nous avions beaucoup d’animaux, et ils ont accompagné la fraternité monastique depuis la nuit des temps. L’Athos, dans sa nature intacte, a conservé une grande variété d’oiseaux, de rares espèces de papillons, il y avait aussi des loups et des renards, et des chats innombrables. Les moines les respectaient beaucoup, car ils exterminaient presque tous les serpents et les souris. Et pour moi, qui avais travaillé de longues années en bibliothèque, c’était un vrai cadeau. Les livres étaient sauvés des rongeurs ! On ne les considérait pas chez nous comme des animaux domestiques et ils vivaient librement. Je sais que saint Silouane de l’Athos préconisait, pour ce qui concerne les relations de l’homme avec le monde des animaux et des plantes, une attitude respectueuse. »

Sans doute cette conversation avec l’archevêque Basile Krivochéine fut pour moi une bouffée d’air pur.

Et je songeai que si les ascètes de la sainte montagne avaient tant de considération pour l’âme de nos frères cadets, alors Dieu Lui-même nous ordonnait de suivre leur exemple. Et un peu plus tard, en lisant le livre « Connaissance de soi » de Nicolas Berdiaev, je tombai sur ces lignes : « Je ressentais souvent une compassion brûlante, poignante, quand je regardais les animaux dans les yeux. Il est des expressions de souffrance, dans les yeux des animaux, qui sont insoutenables. A travers un tel regard, toute la misère du monde se déverse dans notre âme. »

Un monde sans Arche de Noé
Dans le livre de souvenirs bien connu de Nina Krivochéine « Quatre tiers d’une vie », elle raconte comment elle dût se séparer de son cher bouledogue Motia, avant de s’enfuir de Petrograd, à travers la glace du golfe de Finlande, en 1919. Elle ne pouvait l’emmener avec elle, et le petit chien était si affamé qu’il avait commencé à manger les courroies des valises. Elle dût le faire piquer, et le chien, comprenant ce que la situation avait de sans issue, pleurait physiquement, versant de grosses larmes… Nina Alexeïevna ne voulut plus jamais avoir de chien.

Cela m’est si compréhensible, car je me suis heurtée de nombreuses fois à la maladie et à la mort de créatures à quatre pattes qui m’étaient chères. Je pense que ceux qui ont vécu cela comprennent qu’on ne peut, deux jours plus tard, aller dans un magasin acheter, comme un nouveau « jouet », le remplaçant de notre vieil ami.

Notre vie et notre âme sont liées à nos frères cadets, aussi bien en ce monde que dans l’autre.

Combien nous leur donnons de sentiments et de caresses. La confirmation de cela, ce sont les paroles du chant religieux : que chaque souffle célèbre le Seigneur ! L’Eglise se souvient du commandement donné par Dieu : « Régnez sur les poissons de la mer, et sur les bêtes sauvages, et sur les oiseaux du ciel, et sur toute sorte de bétail… (Genèse 1, 28) » Voici pourquoi les monastères donnaient un éclatant exemple de miséricorde à l’égard des animaux, où on les élevait, où ils servaient non seulement à embellir les lieux mais à consoler les gens. Beaucoup de saints ont, d’une façon ou d’une autre, lié leur vie aux animaux : saint Côme soignait non seulement dans les villes, mais dans le désert les animaux privés de parole, car toutes les créatures qui souffraient de quelque maladie, le suivaient. Saint Antoine le Grand (251-356), l’un des premiers ermites du désert qui avaient jeté les bases du monachisme, est considéré comme le protecteur des animaux. Il vivait en Egypte, et était connu pour converser avec les animaux et les oiseaux… On peut aussi ajouter qu’on voit des animaux représentés sur de nombreuses icônes. Sur celles de Flor et Laur, des chevaux, à côté de Modeste de Jérusalem, un chien. Et sur l’icône contemporaine de saint Nectaire d’Optino, un chat.

Nous autres, citadins très pressés de vivre, nous prenons avec nous souvent un compagnon à quatre pattes pour plusieurs raisons : par solitude, pour nous servir de jouet, à nous-mêmes ou à nos enfants, et le chien, dans un but utilitaire, pour protéger nos biens. Mais voilà qu’ensuite… il a rempli son office, il a vieilli, il est tombé malade, on en a assez… Et sans aucune pitié, on peut le faire piquer et en acheter un jeune et en bonne santé. La plupart du temps, en une telle situation, il n’est pas question d’états d’âme.

Le chien n’est déjà plus un collaborateur à part égale, un ami de l’homme, mais un combattant des » forces d’intervention ». Il faut pourtant rappeler que dans les Alpes suisses, au XIII-XIV° siècles, fut attribué aux moines de l’ordre de saint Augustin, une race spéciale de chiens destinés à sauver les gens perdus dans les montagnes enneigées. Débonnaires, énormes, ces chiens blancs et roux rendirent des services inestimables, dans ces siècles reculés, quand il n’y avait ni hélicoptères, ni secours organisés et pas non plus de skis. Les Saint-Bernards cherchaient les gens dans la neige, creusaient pour libérer des avalanches les voyageurs égarés. Et là, ils sont avec nous à égalité.

Un monde sans Arche de Noé
En occident, il existe une loi réprimant la cruauté envers les animaux, qui fonctionne pleinement si nécessaire.

De nombreuses associations et la « Ligue des droits et de la défense des animaux » veillent de près à ce que les bêtes vivent dignement. En outre, entre dans leurs attributions l’inspection des laboratoires, où l’on pratique des expériences sur les animaux. Il est clair que les scientifiques ne peuvent se passer d’expérimenter différents vaccins ou des médicaments de pointe sur les rats, les singes, les cochons… mais la Ligue entre immédiatement en scène pour voir à quel point les scientifiques ont poussé les « tourments » auxquels sont soumis les « lapins de laboratoire ». Tout à fait récemment, à l’Université de l’état d’Oklahoma, on a bloqué un projet d’expérimentation du vaccin sur les singes. La cause de ce blocage en était la souffrance éprouvée par les animaux qu’on avait contaminés par l’anthrax. Pour mener ces expériences sur les singes, on construisit même un vivarium spécial à l’Université.

En France, le jour de la fête de Kourban-baïram, beaucoup de musulmans font des sacrifices rituels. Il fut un temps où cela se passait dans les appartements, sur les balcons, et cela se transporta ensuite dans les cours. Les hurlements des animaux se propagent loin. Les voisins commencèrent à protester, la Ligue et les parlementaires à s’occuper de l’affaire. La célèbre protectrice des animaux, Brigitte Bardot, exprima son inquiétude devant l’égorgement rituel des moutons dans les villes, car le processus en paraît ouvertement choquant : les pauvres bêtes crient à fendre l’âme, le sang coule, on se lave de sang à la vue de tous, ce qui traumatise les représentants des autres confessions vivant alentour.

A Paris, en ce qui concerne les chats et les chiens abandonnés, les choses se déroulent de la manière suivante : on les attrape (mais sans les destiner ni à la fabrication du savon ni à celle des chapkas), on les vaccine contre la rage, on les stérilise le plus souvent, et on les remet à des refuges. Il y a beaucoup de cimetières pour animaux, dont l’un se trouve près de Paris, à Asnières. C’est un endroit particulier où, comme dans les « nôtres », on trouve des pierres tombales, de touchantes épitaphes, des fleurs, des photographies et des cadeaux…

Dans la prise de conscience de la mission divine de la nature, de l’homme et du monde animal, l’Italie peut servir d’exemple à beaucoup. Le 17 janvier de chaque année, « Jour des éleveurs d’animaux », se rassemblent des milliers de gens sur la place Saint-Pierre de Rome. Le protecteur des animaux est en effet l’abbé Antoine, l’un des premiers pères du désert du christianisme naissant, qui vécut en Egypte de 251 à 356. Il mourut à l’âge de 106 ans, et était connu pour ses conversations avec les animaux et les oiseaux, il était entouré d’anges et se défendait contre les attaques du démon.

Dans toute l’Europe, sur la seule base de l’enthousiasme, sans contraintes de la part du gouvernement ou de l’Eglise, des organisations de jeunes travaillent activement à la conservation du milieu environnant. On trouve parmi eux des groupes scouts laïques et religieux. Au début du printemps, ils plantent des arbres dans les régions de France qu’ont ravagées les incendies, l’été, ils nettoient les plages et les cours d’eau. Il convient d’ajouter à cela que ces jeunes écologistes enthousiastes aident aussi les vieillards isolés. Leur devise est : « Miséricorde sans frontières. »
C’est seulement en jetant un regard sur les siècles passés, que nous pouvons réaliser non seulement la déification mais, n’ayons pas peur du mot, l’anthropisation des animaux, leur influence directe sur notre vie et notre destin. C’est saint Côme, qui soignait non seulement dans les villes, mais dans le désert les animaux privés de parole, car toutes les créatures qui souffraient de quelque chose allaient le suivant.

Un monde sans Arche de Noé
Le monde, fondé par Dieu dans l’harmonie, est aujourd’hui au bord de la catastrophe écologique.

Il serait bon que nous, chrétiens, prêtant l’oreille aux cris et aux gémissements des animaux, nous fissions preuve de miséricorde à l’égard de nos frères cadets, sauvés par Noé dans son arche.

Le sixième jour de la Création : « Et le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; créons-lui une aide qui lui correspondra. Le Seigneur Dieu modela avec de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel et les amena à l’homme, pour voir comment il allait les appeler, et pour que chaque âme vivante répondît au nom qu’il allait lui donner. Et l’homme donna un nom à tout le bétail et aux oiseaux du ciel et aux bêtes sauvages ». (Genèse 2 :20).

Souvenons-nous de l’arche de Noé et des paroles qu’adressa Dieu à ce dernier sur « les oiseaux et toutes les bêtes de la terre », du prophète biblique Jonas, qui passa trois jours et trois nuits dans les entrailles d’une baleine et, en conséquence, se mit à déborder de longues louanges à Dieu. Celui-ci, en fin de compte, désirait seulement instruire son prophète, et la baleine en était le bon messager, l’instrument d’éducation. Après qu’elle l’eût relâché, Jonas s’en alla à Ninive, où il prophétisa la destruction prochaine de la ville : « Encore 40 jours et Ninive sera détruite » ! Ces simples paroles eurent des conséquences remarquables : les habitants se mirent tout de suite à croire en Dieu, décidèrent de jeûner, revêtirent des cilices, le roi y compris, qui édicta le grand carême non seulement pour les gens mais pour le bétail : « Que ni les gens, ni le bétail, ni les bœufs, ni les moutons ne mangent rien, n’aillent pas à la pâture, ne boivent pas d’eau, et que tous soient couverts de cilices, les gens comme les animaux, et crient fort vers Dieu et que chacun se détourne de ses voies mauvaises et de la violence de ses mains » (Jonas. 3 :7)

Toute la mythologie, des contes et des bylines, est remplie de personnages du monde animal : oiseaux, bêtes sauvages, ceux qui rampent et ceux qui nagent, ils ont tous leur caractère et parlent notre langue. N’est-ce pas étrange ? Le plus vraisemblable est que l’épopée n’est pas sortie du néant et pour cette raison, on peut supposer qu’elle repose sur des textes de l’ancien testament, des vies de saints et des paraboles chrétiennes. Dans la symbolique des premiers chrétiens, on représentait les apôtres sous la forme de 12 brebis, entourant l’Agneau de Dieu, et n’est-il pas étrange que ce soient précisément des animaux qui soient devenus les symboles des quatre évangélistes ? L’aigle correspond à Jean le Théologien ; le taureau à Luc, le lion à Marc et l’Ange à Mathieu. La tradition de l’écriture trouva des prolongements plus lointains. Le Moyen âge regorge de superbes récits.

Un monde sans Arche de Noé
Ces derniers temps, dans le monde entier, se déroulent de nombreuses recherches sur le cerveau des animaux.

En France, le docteur es sciences Elizabeth de Fontenay, spécialiste de Denis Diderot, a écrit déjà plusieurs livres sur la ressemblance des animaux et des hommes et sur la responsabilité des uns envers les autres. Beaucoup de savants occidentaux s’occupent sérieusement des interactions entre le cerveau humain et le monde animal et végétal. Dans ce complexe intervient tout un bouquet d’émotions ressenties par l’homme devant le monde extérieur : la tendresse, les caresses, la couleur, les odeurs, le toucher, l’éducation et enfin la guérison. Les savants ont déjà prouvé l’influence bénéfique des dauphins et des chevaux sur les enfants atteints de maladies psychiques graves, des chiens et des chats sur les personnes âgées isolées.

On ne s’étonnera pas que, dans la sainte Russie, il ait été interdit de consommer des pigeons et des chevaux ! On peut en trouver l’explication directe dans les Ecritures.

Мир без Ноева ковчега

Un monde sans Arche de Noé


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Novembre 2019 à 18:00 | 15 commentaires | Permalien

Un nouveau livre sur le cimetière russe  « UN COIN DE RUSSIE A SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS »
Un nouveau livre sur le cimetière russe . « UN COIN DE RUSSIE A SAINTE GENEVIÈVE-DES-BOIS »

Le premier livre édité en 2008 comportait 240 personnalités diverses sur 146 pages. Cette nouvelle édition conserve la même structure, mais a été étoffée de plus de 200 nouveaux noms. Elle présente 266 personnalités sur 166 pages, dont une quarantaine incontournable, issues du premier livre comme : Rudolph Noureev, Andreï Tarkovski, Ivan Bounine, Félix Youssoupov, Zinaïde Serebriakova, ……qui se devaient de figurer dans ce nouvel ouvrage.

En règle générale, pour chaque personne citée, il y a une biographie de quelques lignes, une photo de la tombe, la photo représentant la personne et quelquefois une illustration complémentaire : par exemple la représentation d’un tableau pour un peintre ou celle d’un navire pour un amiral.

On peut trouver dans la rubrique des militaires un document exceptionnel : la liste de près de 200 marins inhumés dans ce cimetière, du grade d’amiral à celui de simple matelot. Ce document n’a jamais été publié.

Un nouveau livre sur le cimetière russe  « UN COIN DE RUSSIE A SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS »

Section militaire

Dans ce livre l’iconographie est beaucoup plus importante que dans la version précédente. Elle a notamment été enrichie grâce à des documents prêtés par certaines familles avec leur autorisation de les publier. On peut trouver dans la rubrique des militaires un document exceptionnel : la liste de près de 200 marins inhumés dans ce cimetière, du grade d’amiral à celui de simple matelot. Ce document n’a jamais été publié.
Un nouveau livre sur le cimetière russe  « UN COIN DE RUSSIE A SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS »

Un nouveau livre sur le cimetière russe  « UN COIN DE RUSSIE A SAINTE-GENEVIÈVE-DES-BOIS »
Andreï Tarkovski (1932-1986) cinéaste

En règle générale, pour chaque personne citée, il y a une biographie de quelques lignes, une photo de la tombe, la photo représentant la personne et quelquefois une illustration complémentaire : par exemple la représentation d’un tableau pour un peintre ou celle d’un navire pour un amiral.


Le livre au prix de 20 € est disponible au bureau de l’église de la Dormition dans l’enceinte du cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois et aussi chez le fleuriste « Le jardin d’antan » à proximité du cimetière russe.

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Nombre de pages : 166

ISBN : 9782954 672014

Prix : 20€, + frais d’expédition en lettre suivie 9,44 € = 29,44 €

Il est possible d’acquérir l’ouvrage au disponible au bureau de l’église de la Dormition dans l’enceinte du cimetière de Sainte-Geneviève-des-Bois et chez le fleuriste « Le jardin d’antan » à proximité du cimetière russe ou de le commander à cette adresse :

Mr Georges LELU, 168, rue de la Concorde, 91700 Sainte-Geneviève-des-Bois

Tel :01 69 04 22 01 ou le 06 50 46 49 74, Mail : georges.lelu91@free.fr

Règlement par chèque libellé au nom de l’association « Les amis de l’histoire de Sainte-Geneviève-des-Bois »

LIEN Artcorusse

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Novembre 2019 à 13:12 | -5 commentaire | Permalien

PÉTITION des paroissiens de l'église Saint-Serge de Radonège à Paris
URGENT et IMPORTANT !

Nous, soussignés membres fidèles de la paroisse orthodoxe Saint-Serge à Paris, demandons au Conseil Paroissial de convoquer de toute urgence /et au plus tard lors de la réunion du Conseil prévue le 9.11.2019/ une Assemblée Générale de la paroisse afin de procéder à un vote au sujet de l'avenir canonique de la paroisse Saint-Serge selon le choix entre les deux réponses possibles suivantes :

a/ Êtes-vous d’accord pour que la paroisse Saint-Serge de Radonège à Paris suive l’archevêque Jean (Renneteau) dans son choix pastoral de mettre l’archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale, avec un statut de large autonomie interne, sous la protection canonique de l’Église orthodoxe russe (Patriarcat de Moscou, Moscou, Russie).

b/ Êtes-vous d’accord pour que la paroisse Saint-Serge de Radonège à Paris devienne partie de la métropole grecque en France (patriarcat de Constantinople, Istanbul, Turquie).

Nous demandons également que la liste complète et les coordonnées des membres de la paroisse habilités à voter soit communiquée immédiatement à chaque membre du Conseil Paroissial, afin d'être vérifiée et entérinée définitivement par ledit Conseil Paroissial, au plus tard au cours de sa séance du 09 novembre prochain.

Nous demandons à tous les membres inscrits de la paroisse qui le désirent de signer cette pétition et de l'envoyer le plus tôt possible par courrier électronique à :

Paroisse.st.serge@gmail.com

ou par voie postale à :

SOLIDARITE ORTHODOXE (AG StS)
4, square Paul Bert
92600 Asnières.


Pour des questions relatives à la présente pétition :
- par message électronique à Paroisse.st.serge@gmail.com
- en écrivant à SOLIDARITE ORTHODOXE ; 4 square Paul Bert ; 92600 Asnières, avec la mention « AG StS ».

Auteurs de la pétition, membres du Conseil paroissial : diacre Nikola Trifunovic, Elena Miheilis, Michel Ozeretzkovski, Michel Milkovitch

Nom Prénom Signature

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petition.docx PÉTITION.docx  (18.7 Ko)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 12 Novembre 2019 à 09:24 | 53 commentaires | Permalien

L'UNESCO considère ces monuments comme « les plus parfaits et les mieux conservés de l'art médiéval d'Europe de l'Est », et ses fresques, réalisées en 1259, comme « l'une des plus importantes collections de peintures médiévales »

Elle se compose de trois bâtiments, dont le premier est l'église de l'Est, construite au Xe siècle. Cette première église a été agrandie au milieu du XIIIe siècle à la demande du sébastocrator Kalojan, le gouverneur de Sofia, qui fit construire le second bâtiment, haut de deux étages, à côté de l'ancien. La troisième église a été édifiée au début du XIXe siècle. C'est ici que fut enterrée la reine Éléonore de Bulgarie (1860-1917), dont les restes furent dispersés par les communistes, avant d'y retrouver leur place.

 Bulgarie: Église de Boyana - Xe siècle, un chef d'œuvre de la peinture médiévale bulgare
Une fois la lourde porte ouverte, le spectacle commence.

Quelques 90 fresques sont révélées à l'œil ému du spectateur qui a souvent le souffle coupé devant tant de beauté.

Boyana est un chef d'œuvre de la peinture médiévale bulgare. L'on dit même que leur exécution peut rivaliser avec celle des maîtres italiens de la période précédant la Renaissance.

Lorsque vos pas vous conduiront au bout de l'église, vous ne manquerez pas d'observer avec attention la Cène et les plats sur la table. L'ail, composante par excellence de la cuisine bulgare y trône en bonne place, ce qui tend à prouver que le maître d'œuvre était bulgare lui aussi. Son portrait est dessiné à l'entrée et son regard est tel que celui-ci vous suit où que vous soyez. L'œil du maître en quelque sorte...Suite


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Novembre 2019 à 19:18 | 0 commentaire | Permalien

Samedi 7 décembre 2019,  pèlerinage pour la vénération de la Ceinture  de la Mère de Dieu
Avec la bénédiction de Son Éminence Antoine, métropolite de Chersonèse et d'Europe occidentale (Patriarcat de Moscou)

Au X e siècle, grâce à la Providence Divine, l'une des Ceintures de la Vierge Marie se retrouva dans la ville de Loches, où son séjour fut marqué par de nombreux miracles. En particulier, les jeunes mères vont à Loches depuis des siècles afin de prier pour leurs enfants.

PROGRAMME:

7h00 - Départ du bus de l'église des Trois Saints Docteurs: 5, rue Pétel Paris 75015.

12h00 - Vénération de la ceinture de la Bienheureuse Mère de Dieu

13h00 - 15h00 Déjeuner pique-nique. Prenez un casse-croûte

15h30 - Vénération des reliques de la sainte martyre Catherine

20h00 - Retour à l'église des Trois Saints Docteurs


Pour couvrir les frais: 75 euros

Contacts: prêtre Nicolas Nikichine ou Madame Inna Botcharova
+33 (0)6 50 64 01 26 / +33 (0)6 20 34 95 46
nicolas.nikichine@gmail.com

SITE PALOMNIK
Samedi 7 décembre 2019,  pèlerinage pour la vénération de la Ceinture  de la Mère de Dieu

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Novembre 2019 à 17:29 | 0 commentaire | Permalien

M. Sergei Lavrov blâme les États-Unis pour la division du monde orthodoxe
Moscou, le 6 novembre, Interfax - Les Etats-Unis ont joué un rôle dans l'octroi de l'autocéphalie à la nouvelle « église » d'Ukraine et cherchent à diviser encore plus le monde orthodoxe, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

"Je n'ai pas entendu dire que l'Église de Grèce reconnaissait officiellement l'église orthodoxe schismatique d'Ukraine. J'ai entendu dire qu'il y a une lettre de Jérôme II, archevêque d'Athènes et de toute la Grèce, adressée au chef des schismatiques, mais je n'ai pas vu de déclaration officielle de l'Eglise de Grèce", a déclaré M. Lavrov lors d'une conférence de presse suite aux négociations avec le ministre grec des Affaires étrangères, mercredi à Moscou.

"Quant aux conditions sous l'influence desquelles cette lettre a été transmise et sur la discussion de la question qui a été entamée au sein de l'Eglise de Grèce, il est vrai que l'influence de l'extérieur y était évidente ", a-t-il dit.

"La lettre susmentionnée de Jérôme II a été précédée de la visite de M. Pompeo à Athènes, et il n'a même pas nié que cette question faisait partie de celles qu'il a traitées là-bas ", a dit M. Lavrov.

"D'après ce que j'ai compris, c'est précisément dans ce but que des diplomates américains se sont également rendus au Mont Athos. Et Epiphane, chef de l'église schismatique, la soi-disant église orthodoxe d'Ukraine, a déclaré publiquement que la création de cette organisation aurait été impossible sans le soutien direct des États-Unis ", a dit M. Lavrov.

"De toute évidence, les États-Unis ne veulent pas s'arrêter à ce qui a déjà été fait et essaient de faire progresser le schisme dans le monde orthodoxe dans son ensemble ", a-t-il dit.

"Ce travail se fait pratiquement avec toutes les Églises orthodoxes, et c'est déplorable, a-t-il dit.

"Et l'ambassadeur des États-Unis pour la liberté religieuse internationale, contrairement à son titre, qui explique en fait tout ce qu'il devrait faire, a publiquement exhorté tout le monde à reconnaître les schismatiques, a dit M. Lavrov.

M. Lavrov a déclaré qu'il avait abordé le sujet lors des entretiens avec son homologue grec. "Nous avons réaffirmé que la Grèce et la Russie adhèrent au principe de non-ingérence des États et à la non-ingérence de l'État dans les affaires ecclésiastiques.

Quant à l'influence que cette situation a eue sur les relations inter-étatiques entre Moscou et Athènes dans le monde religieux, nous ne voulons pas créer artificiellement des problèmes et des obstacles au développement de notre coopération dans tous les domaines sur une base mutuellement bénéfique", a-t-il déclaré.
M. Sergei Lavrov blâme les États-Unis pour la division du monde orthodoxe

Le Concile des hiérarques de l'Église de Grèce a reconnu au Patriarcat œcuménique de Constantinople le droit d'accorder l'autocéphalie, en particulier à l'église dite orthodoxe d'Ukraine [schismatique], qui avait été créée en décembre 2018 avec le soutien de Constantinople et de la direction ukrainienne, à partir de deux organisations religieuses non canoniques.

Le 29 octobre, l’archevêque d'Athènes et de toute la Grèce Jérôme II, a transmis une missive de paix au chef de l'église orthodoxe ukrainienne [schismatique], déclarant ainsi de facto sa reconnaissance.

Le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a déclaré que la décision de l'Eglise de Grèce de reconnaître l'église orthodoxe ukrainienne [schismatique] était lourde de conséquences menaçantes.

L'Eglise orthodoxe russe s'oppose fermement à la reconnaissance de la nouvelle organisation religieuse ukrainienne et a rompu ses relations avec Constantinople qui lui a accordé l'autocéphalie.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
INTERFAX/ RELIGION
M. Sergei Lavrov blâme les États-Unis pour la division du monde orthodoxe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Novembre 2019 à 09:51 | 42 commentaires | Permalien

Environ 15% des paroissiens de l'Archevêché  russe ont refusé de rejoindre l'Église orthodoxe russe
Les paroisses de l'Archevêché russe qui ont refusé de se réunir avec le patriarcat de Moscou l'ont fait principalement pour des raisons politiques, a déclaré le père Jean Drobot-Tikhonitsky, protodiacre de la cathédrale Alexandre Nevsky à Paris.

"La plupart de ceux qui ont refusé la réunion avec l'Eglise orthodoxe russe l'ont fait pour des raisons politiques. Ils affirment que le patriarcat de Moscou est l'église de Poutine et que, par conséquent, il ne faut pas y aller. Ce sont des positions politiques très simplistes. Il y en a qui considèrent que la Russie est jusqu’à présent un pays de bolcheviks, c'est l’Union soviétique et qu’il ne faut pas se lier avec elle. Ce sont principalement des descendants de la première émigration, mais ils sont très peu nombreux. Il y a aussi des libéraux extrêmes, des « néo-réformateurs » : ils ont une approche libérale de la discipline religieuse, du jeûne, des fondements traditionnels de l'Eglise orthodoxe russe. Et il y a même des personnes qui soutiennent Constantinople pour ce qu’elle fait en Ukraine", a déclaré le protodiacre dans une interview avec des journalistes.

Selon lui, ceux qui ne soutiennent pas la réunification avec l'Église russe ne représentent pas plus de 15% des paroissiens de l'Archevêché .

"Selon mes estimations, dès le début, environ 70% des personnes souhaitaient la réunification avec l'Eglise orthodoxe russe. Sur les 30% restants, 15% hésitaient et 15% étaient absolument contre. Tous vont à l'église. Il y a aussi des prêtres qui continuent de servir et de commémorer le patriarche grec ou bien qui sont passés à l'Eglise orthodoxe roumaine. Pour ces personnes-là, c'est "tout sauf Moscou", mais nous parlons avec eux", a-t-il conclu.

Du 2 au 4 novembre, l'archevêché des paroisses d'Europe occidentale de tradition russe célébrera sa réunification avec l'Église orthodoxe russe à Moscou. Pour cela, une délégation conduite par l'archevêque de Doubna Jean (Renneteau) est arrivée dans la capitale russe le 1er novembre. La délégation se compose plus de 100 personnes, sans compter les invités, qui sont les descendants de la première émigration russe, des représentants des émigrations récentes russes, biélorusses, ukrainiennes et moldaves, ainsi que des Français, des Belges, des Néerlandais, des Allemands, des Anglais, des Ecossais, des Roumains, des Polonais et des Serbes.

Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Moscou, le 1er novembre. INTERFAX От присоединения к РПЦ отказались около 15% прихожан Русской архиепископии

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Novembre 2019 à 11:25 | 25 commentaires | Permalien

L'archevêque Jean s'est vu conférer la dignité de métropolite
Le patriarche Cyrille a , le 3 novembre 2019 à la cathédrale du Christ Sauveur, remis à Monseigneur Jean l'Acte de rétablissement de l'union ecclésiale. Monseigneur Jean a été consacré métropolite de Doubna 

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Сразу после передачи грамоты патриарх объявил о возведении архиепископа Иоанна в сан митрополита

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Novembre 2019 à 10:13 | 10 commentaires | Permalien

Визит в Москву: грандиозные торжества и удивительная делегация
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 3 Novembre 2019 à 13:19 | 0 commentaire | Permalien

Le patriarche Cyrille  de Moscou et de toute la Russie a signé un document patriarcal et synodal rétablissant l'unité entre  l'Archevêché des paroisses russes en Europe occidentale et l'Eglise orthodoxe russe à la salle du trône de la résidence patriarcale Monastère Daniel à Moscou, le 1 er novembre.

Le document a été signé en deux exemplaires. L’un sera remis au responsable de l'Archevêché, l’archevêque Jean (Renneteau) le 3 novembre, tandis que l’autre sera déposé dans les archives du Patriarcat de Moscou, a annoncé le site  de l’Eglise orthodoxe russe.

Le métropolite Hilarion, responsable du département des relations extérieures de l'Église, l'évêque Dionysius, et son évêque auxiliaire  Sabba, ainsi que le métropolite Antoine Sevriouk assistaient à la cérémonie.

Des célébrations  auront lieu à Moscou du 2 au 4 novembre, en présence d'une délégation de l'Archevêché dirigée par l'archevêque Jean (Renneteau) de Doubna. 
 Moscou, le 1 er novembre, Interfax et en russe


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Novembre 2019 à 17:28 | 2 commentaires | Permalien

Voici, d’après nos informations, le programme de la délégation de l’Archevêché des églises orthodoxes russes en Europe occidentale conduite par Mgr Jean de Doubna à Moscou pour l’acte d’union avec l’Église orthodoxe russe.

L’arrivée dans le capitale russe aura lieu le vendredi 1er novembre.

Le samedi 2 novembre, la délégation se rendra au monastère Donskoï où elle se recueillera, avec chant du mégalynaire, devant les reliques de saint Tikhon. Elle se rendra ensuite à la laure de la Trinité-Saint-Serge (1) où elle visitera les principaux monuments et célèbrera un office d’intercession devant les reliques de saint Serge de Radonège. En fin de journée, elle visitera la Maison diocésaine de Moscou, où eut lieu le concile de 1917-1918.

Le dimanche 3 novembre, elle se rendra à la cathédrale du Christ-Sauveur (photographie ci-dessus) pour la célébration de la liturgie présidée par le patriarche Cyrille. Pendant la petite entrée aura lieu la lecture et la remise de la charte patriarcale et synodale à l’archevêque Jean de Doubna. Par la suite, le patriarche Cyrille et Mgr Jean prononceront un discours. En début d’après-midi, le patriarche Cyrille rencontrera l’archevêque Jean, puis les membres de la délégation.

Le lundi 4 novembre, la délégation célèbrera la liturgie, présidée par le patriarche Cyrille, à la cathédrale de la Dormition du Kremlin de Moscou.

Le retour de la délégation en France se fera le 5 novembre

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Octobre 2019 à 13:22 | -4 commentaire | Permalien

Iran - Cathédrale  arménienne  Saint-Sauveur d'Ispahan a été construite entre 1655 et 1664
Cette cathédrale abrite également aujourd'hui un musée consacré à l'histoire des Arméniens de la Nouvelle-Djoulfa, une imprimerie ancienne, ainsi qu'une grande bibliothèque de manuscrits arméniens (au nombre de sept cents).

Vue de la rue, la cathédrale a le même aspect qu'une mosquée si ce n'était la croix au sommet du dôme. A l'intérieur les murs sont recouverts d'une merveilleuse collection de fresques consacrées entre autre au martyre légendaire de saint Grégoire l'Illuminateur, fondateur de l'Église arménienne

L'église est officiellement affiliée à l'Eglise apostolique arménienne.

Dans la cathédrale arménienne de Vank - Ispahan, Iran

Fondée en 1606, la cathédrale est dédiée aux centaines de milliers d'Arméniens qui ont été chassés de leur patrie par Shah Abbas I pendant la guerre ottomane de 1603-1618 . Ces immigrants Arméniens du début du 17 e siècle n'ont épargné aucun effort pour créer cette cathédrale, : l'un des nombreux trésors historiques de l'Iran.

Iran - Cathédrale  arménienne  Saint-Sauveur d'Ispahan a été construite entre 1655 et 1664
En Arménie même aucune fresque ne s'est conservée, elles ont toutes été détruites par les turcs. L'architecture des églises est magnifique, proche du roman. Certaines ont été construites aux III-IV siècles.

Iran - Cathédrale  arménienne  Saint-Sauveur d'Ispahan a été construite entre 1655 et 1664
At first glance from the street, the Vank almost appears to be of Islamic design, however, within this curious church is a wonderful collection of "Westernized" religious iconography. Evidently, the church is Armenian and officially affiliated to the Armenian Apostolic Church

Lire Dossier sur l’Eglise Apostolique Arménienne dans le numéro n°20 du "Messager de l’Eglise orthodoxe russe"
Le pape François se rend dans le "premier pays chrétien" – l'Arménie et évoque le «génocide» des Arméniens

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Octobre 2019 à 11:02 | 4 commentaires | Permalien

OLTR - Editorial d'Octobre 2019 - Une décision salutaire
La grave crise que traverse l’Archevêché des Eglises orthodoxes russes en Europe occidentale n’est peut-être qu’une réplique d’une crise majeure qui affecte l’Eglise orthodoxe dans son ensemble.

En novembre 2018, par une décision soudaine et brutale, sans aucune consultation avec l’Archevêque, le patriarcat de Constantinople révoque le tomos de 1999 qui conférait à l’Archevêché le statut d’exarchat. Il intime aux paroisses l’ordre de rejoindre, chacune où elles se situent, les différentes métropoles de leur pays. En même temps qu’exiger sa dilution, il prive, alors, l’Archevêché de tout rattachement au plérôme de l’Eglise orthodoxe.

L’archevêque, Monseigneur Jean (Renneteau), a la charge des paroisses de l’Archevêché. On ne rappellera jamais assez cette règle canonique de l’Eglise orthodoxe : il incombe à l’évêque et à lui seul, la responsabilité des décisions pour toutes les questions aussi bien administratives que fondamentalement théologiques. Mais il appartient, aussi, à l’évêque de s’assurer que ses décisions seront reçues.

C’est un point fondamental et il est à craindre qu’il ait été, souvent, mal compris et mal interprété. Pourquoi oublie-t-on que c’est l’évêque qui reçoit l’onction épiscopale ? Pourquoi oublie-t-on que c’est l’évêque qui détient la plénitude du pouvoir ? Pourquoi oublie-t-on que le prêtre ne reçoit que de l’évêque le pouvoir de consacrer l’Eucharistie ? Pourquoi oublie-t-on que le clerc ou le laïc peut être invité à donner son avis mais que c’est bien l’évêque qui décide ? Ceci est l’esprit du Concile de Moscou de 1917 qui redonne le pouvoir de l’Eglise à ses primats. Il ne s’agit pas, bien au contraire, d’asservir le pouvoir pastoral de l’évêque aux décisions d’un pouvoir civil.

Nous ne détaillerons pas, ici, toutes les péripéties qui s’ensuivent. Ayant pris, après un large consensus, la décision de garder l’unité de l’Archevêché, Mgr Jean n’a que la préoccupation de rester en communion avec l’Eglise orthodoxe. Pour cela, après de nombreuses consultations dont il ne garde aucun secret, il accepte la seule proposition fiable et pérenne qui se présente et qui est émise par l’Eglise russe. C’est cette décision absolument essentielle que Mgr Jean prend pour le salut de l’Archevêché. Ses ouailles et ses clercs ne devraient que lui manifester une immense gratitude de les avoir si bien guidés.

La proposition de l’Eglise russe contient des avancées majeures pour la vie de l’Archevêché. Il est conféré, à ce dernier, un véritable statut diocésain. C’est-à-dire que son primat, l’Archevêque n’est plus l’exarque d’un membre du synode, le patriarche de Constantinople dans l’ancienne organisation, mais devient, lui-même, membre du synode de l’Eglise russe, dans la nouvelle organisation. De plus, le synode de l’Eglise russe promet de renforcer l’Archevêché en procédant rapidement à l’élection de nouveaux évêques auxiliaires ; ce qui permet de rétablir, enfin, une instance importante dans le fonctionnement de l’Archevêché, à savoir le comité épiscopal.

Dès notre éditorial de février 2019 , avant que la crise ne prenne les proportions irrationnelles que nous observons, nous avons largement prôné cette orientation et nous avons exprimé combien elle est naturelle et liée à l’histoire de l’Archevêché et combien elle offre de perspectives.

A tous ces titres, l’OLTR se réjouit de cette décision de Monseigneur Jean et lui exprime sa gratitude et son soutien qu’il lui paraît indispensable de manifester.

Malheureusement, oubliant le caractère fondamentalement pastoral, ecclésial de la décision prise, et, certainement, en grande partie, du fait de cette nouvelle relation établie avec l’Eglise orthodoxe russe, des passions incontrôlées se sont déchainées contre cette décision. C’est la tentation de « la voie de la mort ».

Et ce qui conforte, plus encore, l’indispensable autorité de l’évêque est ce relativisme, cette idée erronée selon laquelle les décisions doivent se prendre collégialement ou pire encore parfois s’imposer à lui. Comment expliquer que la proportion des délégués qui soutenait la préservation de l’unité de l’Archevêché ne se soit pas retrouvée pour simplement transcrire dans les statuts cette décision d’ordre pastoral ? L’« option russe » apparaît, pourtant, comme une proposition unique, au moment de la première consultation sur l’unité de l’Archevêché. Pourquoi une proportion non négligeable de ces délégués a-t-elle cherché à entraver la décision pastorale de rejoindre l’Eglise russe en tentant de bloquer la seconde consultation et de corrompre l’esprit des statuts de l’Archevêché ? On peut formuler des explications selon lesquelles, certains, qui soutenaient la première décision (la volonté d’unité), ont déserté pour la seconde (le soutien à Monseigneur Jean de solliciter l’omophore du patriarcat de Moscou). Quelques-uns étaient, peut-être, nostalgiques d’une situation disparue. D’autres encore, étaient dans l’illusion qu’en affirmant l’unité de l’Archevêché ils obtiendraient la révision de la révocation irréversible du tomos de 1999. Les troisièmes pensaient qu’en affirmant cette volonté d’unité, ils stimuleraient d’autres propositions (on se souvient de cette option roumaine) qui ne sont jamais venues.

Il convient de se prémunir d’une habitude trop rémanente dans l’Archevêché où le caractère « associatif » ou légal est trop souvent confondu avec la dimension ecclésiale, voire, considéré comme supérieur. Rappelons cet autre enseignement majeur : l’Eglise est dans ce monde. C’est bien pour exister, s’incarner, pourrait-on dire, qu’elle doit trouver les règles administratives qui lui permettent de fonctionner. Il ne s’agit pas, pour l’Eglise, de contourner les dispositions légales. Mais l’Eglise n’est pas de ce monde. Il faut traduire qu’il ne peut être usé de règles civiles pour contraindre la vie de l’Eglise.

Les statuts de l’Archevêché sont rédigés pour protéger les décisions de l’Evêque. Si l’on lit bien les articles 35 et 28 qui relatent les décisions des assemblées générales, le pouvoir de décision est bien laissé à l’Archevêque. Au cas où une partie de l’assemblée tente de faire adopter des dispositions de nature clairement contraire à l’Eglise, l’Archevêque, disposant de la plénitude des pouvoirs, peut en empêcher l’adoption. Ici, cette opposition à l’Archevêque ne peut pas retarder la décision qu’il a prise. Elle ne peut qu’entraver et retarder le fonctionnement administratif de l’union diocésaine. Quand ce n’est pas pire !

En effet, il y a d’autres formes d’agression contre cette décision de l’Archevêque. Il n’est pas acceptable de vouloir la dislocation de l’Archevêché parce que l’on est convaincu par une interprétation erronée et non canonique de la 28ème décision du IVème concile de Chalcédoine (451). Selon cette interprétation, le patriarcat de Constantinople jouirait d’une juridiction universelle ; ce qui est contraire à l’Orthodoxie. Evidemment, cette prétention n’a jamais eu de fondement et a été récemment inventée. Les conséquences en sont dramatiques en Ukraine. La révocation du Tomos de 1999 s’expliquerait par le souci d’éviter les revendications de diasporas ukrainiennes, dépendantes de monsieur Doumenko, qui pouvaient exiger de disposer, « comme les Russes », d’un exarchat. Il était urgent de révoquer celui qui existait.

Nous observons la totale indépendance dont jouit l’Eglise russe hors-frontières depuis qu’elle a choisi de se placer, il y a douze ans, sous l’omophore du patriarcat de Moscou et l’absence du moindre signe d’une quelconque ingérence dans son administration. Mais les opposants à la décision de rejoindre l’Eglise russe imputent, à cette dernière, des velléités d’imposer un certain « autoritarisme ». Il est tout de même curieux de voir cette accusation formulée par ceux-là même qui semblent avoir oublié le déroulement, dans l’Archevêché, des événements de l’année 2013 et ses conséquences. Leur attitude et leur indocilité, de cette époque, ont certainement contribué à motiver le synode de Constantinople dans son ukase fatal.

Nous déplorons vivement toutes les tentatives organisées pour retarder cette nouvelle étape dans la vie de l’Archevêché. Il est urgent qu’il soit mis un terme à ces combats inutiles et stériles. Il est souhaitable que leurs protagonistes prennent toute la mesure des nouvelles perspectives, reviennent vers l’Archevêque, reçoivent sa décision et empruntent la « voie de la vie » que ce grand pasteur a tracée au profit de l’Eglise orthodoxe. Cette crise aura, peut-être, été salutaire pour supprimer tous ces malentendus.

L’OLTR propose d’emprunter cette « voie de la vie » depuis sa création, dans le sillage de la Lettre du Patriarche Alexis 2 du 1er Avril 2003. Ce message d’amour, d’espoir et de réconciliation laisse entrevoir l’importance du rapprochement de toutes les composantes de l’Eglise russe issues de la première émigration comme facteur de développement de l’orthodoxie locale. Il nous a toujours paru indispensable que l’Archevêché participe à cette nouvelle impulsion et nous avons toujours été convaincus qu’il devait en être une « pierre angulaire ». Par exemple, dans la métropole qui était, alors, entrevue, les statuts étaient très largement inspirés des statuts de l’Archevêché. Nous nous réjouissons de voir, maintenant, cette convergence que nous espérions depuis longtemps. L’OLTR, fidèle à sa conviction, forte de l’affirmation de sa présence, n’est pas étonnée que l’Eglise russe ait tendu la main pour permettre à l’Archevêché de sortir d’une crise qu’il n’aurait pas dû connaître si le dialogue constructif, auquel elle a toujours appelé, avait pu se tenir.

Gueorguy von ROSENSCHILD

Président de l’OLTR

27 Octobre 2019

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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 30 Octobre 2019 à 09:56 | 13 commentaires | Permalien

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