Traduction GOOGLE
INTERFAX.RU
Au début du mois de novembre, Moscou organisera des cérémonies consacrées à l’accession de l’archevêché des paroisses de l’Europe de l’Ouest de tradition russe au Patriarcat de Moscou.

Pour participer aux célébrations, les membres de la délégation de l'archevêché, dirigée par l'archevêque Jean de Doubna arriveront lundi dans la capitale de la Russie, au Département synodal pour les relations entre l'Église et la société et les médias.

Le 2 novembre, les membres de la délégation se rendront au monastère de Donskoï, à la Trinité-Sergius Lavra et à la Maison diocésaine de Moscou, siège du conseil local de 1917-1918, qui a élu saint Tikhon patriarche, dont les paroisses d'Europe occidentale ont été réunies en 1921 en un seul département.

Le dimanche 3 novembre, des invités de l'archevêché des paroisses d'Europe occidentale, dirigés par l'archevêque Jean de Doubna, se rendront à la cathédrale du Christ-Sauveur pour assister à la liturgie, dirigée par le patriarche Cyrille.

Pendant le service, le patriarche confiera à l'archevêque Jean une lettre patriarcale et synodale et adressera la bénédiction à la congrégation.

Après la liturgie, le patriarche Cyrille rencontrera l'archevêque Jean et des membres de la délégation de l'archevêché.

Le 4 novembre, dernier jour de la visite, des membres de la délégation participeront à la liturgie de la cathédrale de la Dormition de la Mère de Dieu au Kremlin, qui sera dirigée par le patriarche Cyrille au service de l'archevêque Jean.

L'archevêché des paroisses orthodoxes russes d'Europe occidentale, également connu sous le nom d '"exarchate russe", avait environ 90 ans. Jusqu'à la fin de 2018, il était subordonné au patriarcat de Constantinople.

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Торжественное присоединение "русского экзархата" к РПЦ пройдет 3 ноября в Москве

Москва. 28 октября. INTERFAX.RU - В начале ноября в Москве пройдут торжественные мероприятия, посвященные присоединению Архиепископии западноевропейских приходов русской традиции к Московскому патриархату.

Для участия в торжествах в столицу России прибудут члены делегации архиепископии во главе с архиепископом Дубнинским Иоанном (Реннето), сообщает в понедельник синодальный Отдел по взаимоотношениям Церкви с обществом и СМИ.

2 ноября члены делегации посетят Донской монастырь, Троице-Сергиеву лавру и Московский епархиальный дом, в котором проходил Поместный Собор 1917-1918 годов, избравший патриархом святителя Тихона, чьим решением западноевропейские приходы были объединены в 1921 году в одно управление.

В воскресенье, 3 ноября, гости из Архиепископии западноевропейских приходов во главе с архиепископом Иоанном прибудут в храм Христа Спасителя для участия в литургии, которую возглавит патриарх Кирилл.

Во время богослужения патриарх вручит архиепископу Иоанну патриаршую и синодальную грамоту и обратится к собравшимся с первосвятительским словом.

После литургии состоится встреча патриарха Кирилла с архиепископом Иоанном и членами делегации Архиепископии.

4 ноября, в заключительный день визита, члены делегации примут участие в литургии в Успенском соборе Кремля, которую возглавит патриарх Кирилл в сослужении архиепископа Иоанна.

Архиепископия русских православных приходов в Западной Европе, известная также как "русский экзархат", около 90 лет, вплоть до конца 2018 года, находилась в подчинении Константинопольского патриархата.

В конце прошлого года Синод в Стамбуле в одностороннем порядке упразднил "русский экзархат", что побудило последний искать новые варианты своего канонического будущего, одним из которых было воссоединение в Церковью в России.

7 октября этого года Синод РПЦ включил в ее состав бывший "русский экзархат" Константинополя.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Octobre 2019 à 22:31 | 3 commentaires | Permalien

La chaîne de télévision “Le Sauveur” propose aux participants de l'émission de vivre comme novices pendant un mois dans le Monastère Saint Nil de Stolobny, situé sur une île du lac Seliguer.

La chaîne de télévision "Le Sauveur" a annoncé le lancement de l'émission “L'Ile”, “la première téléréalité qui ait un sens”, dont les participants sont invités à passer un mois en tant que novices dans le Monastère Saint Nil de Stolobny, sur le lac Seliguer.

“Pour la première fois à la télévision ; la réalité à l'écart du monde ; une île qui peut changer ton destin. Le tournage commencera dès le mois de novembre”, telle est l'annonce de la chaîne. Les volontaires qui souhaitent participer au “projet de révélation” et trouver “des réponses à des questions qui les préoccupent depuis longtemps” sont invités à envoyer leurs candidatures.

La chaîne RBK (Rus business consulting) a adressé une demande au directeur général et producteur général de la chaîne "Le Sauveur", Boris Korchevnikov, ainsi qu'au président du département synodal des relations entre l'Église, la société et les médias, Vladimir Legoyda, et au service de presse du Patriarcat de Moscou.

Le monastère Saint Nil de Stolobny du diocèse de Tver est situé sur l'île Stolobny, sur le lac Seliguer. Selon la tradition, c'est sur cette île qu'au XVIème siècle Saint Nil de Stolobny a accompli ses exploits spirituels.

Selon le site du monastère, "Saint Nil a passé 27 ans sur l'île dans la solitude, passant les jours et les nuits dans la prière et la méditation divine, sans se permettre de s'asseoir ni de s'allonger une seule minute ; en cas d'extrême fatigue, il se tenait debout, appuyé sur des crochets en bois enfoncés dans le mur de sa cellule".

Selon le service juridique des entreprises, la SARL "TV Le Sauveur" est détenue à 100% depuis novembre 2016 par l'organisation religieuse "Administration financière et économique de l'Église orthodoxe russe (Patriarcat de Moscou)".

Selon Mediascope, de janvier à juillet 2019, la part d'audience de la chaîne "Le Sauveur" a été de 0,5% des téléspectateurs âgés de plus de 18 ans. Seuls 0,5% des Russes vivant dans les grandes villes et regardant la télévision ont choisi les programmes de cette chaîne.

Православный телеканал запустит реалити-шоу в монастыре.

Участникам шоу телеканал «Спас» предлагает в течение месяца прожить послушником в Нило-Столобенской пустыни, расположенной на острове в озере Селигер.

Traduction Marie et André Donzeau

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Octobre 2019 à 11:09 | 0 commentaire | Permalien

Chers lecteurs,

Cette dernière semaine certains articles sur P.O. ont disparu, nous les avons remis en ligne.

Les sites du diocèse de Chersonèse ont été la cible d'attaques informatiques.

 "Parlons d'orthodoxie" reçoit systématiquement des commentaires anonymes visant à discréditer le diocèse de Chersonèse et l'Archevêché Daru. Nous sommes conscients de la difficulté de la situation dans laquelle se trouvent les auteurs de ces commentaires. 

Si certains de ces commentaires venaient à vous parvenir, malgré nos efforts, Il s'agit également de l'adresse e-mail à laquelle vous recevez du courrier.

Nous vous prions de nous pardonner. 

 Les modérateurs de P.O.   

В течении двух последних недель сайты Корсунской епархии и наш многоязычный дискуссионный сайт «Поговорим о православии» были подвергнуты массированной хакерской атаки.

Просим прощения у читателей, за сбои в работе сайта и если некорректные комментарии попадали на нашу платформу, а также приходили на ваши личные мейл/адреса.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Octobre 2019 à 08:05 | Permalien

Archiprêtre Andrew Phillips - CONFESSION ET COMMUNION : UN FAUX PROBLÈME
Est-ce que la Confession est obligatoire avant chaque Communion ou est-ce que vous communiez quand vous le voulez et avez la Confession quand vous le voulez ?

Telle est la fausse question que j'ai entendue pour la première fois il y a plus de quarante ans, à laquelle toute réponse doit également être fausse, car les fausses questions ne peuvent avoir que de fausses réponses. Quelle est la réalité ?

La confession et la communion sont deux sacrements différents. Ainsi, vous pouvez avoir la confession et ne pas communier et vous pouvez, dans certaines circonstances, communier sans confession. En d'autres termes, vous pouvez vous confesser très souvent et communier moins souvent. C'est le contraire de la haine apparente du modernisme pour la confession et l'amour de la communion obligatoire - qui ne fait pas partie de l'Église. L'impression donnée est que le modernisme ne croit pas que ses adeptes ont des péchés et qu'ils n'ont donc à se repentir de rien. Si tel est le cas, alors c'est de l'orgueil spirituel. Bien sûr, cette impression est peut-être fausse, mais c'est celle qui est donnée. Après tout, un médecin ne prescrit pas de médicaments s'il ne peut pas d'abord poser un diagnostic, et la confession est précisément un diagnostic.

à lire : Sept questions sur la première confession

Si nous parlons d'orthodoxes nominaux qui ne communient qu'occasionnellement, peut-être une ou deux fois par an ou une ou deux fois tous les dix ou vingt ans, alors la confession avant chaque communion est la règle.

Qu'en est-il de la Communion quand vous voulez et de la Confession quand vous voulez ? Cette déclaration est un acte de consumérisme qui traite l'Église comme un supermarché et trouve ses racines dans la mentalité anti-sacramentelle et donc antisacerdotale protestante qui se cache derrière le consumérisme : " Faites ce que vous voulez quand vous le voulez "....
SUITE Orthodoxologie

à LIRE
FREQUENCE DE LA COMMUNION /1ère partie/ et FREQUENCE DE LA COMMUNION /2 -ème partie/

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Octobre 2019 à 14:41 | 0 commentaire | Permalien

Cet appel de Daniel Struve​ à la communauté orthodoxe mérite toute notre attention
père Alexander Winogradsky Frenkel

Cet appel de Daniel Struve mérite toute notre attention. Comme toujours, il exprime clairement des points fondamentaux, habituellement “élémentaires” de la vie en Eglise. L’Eglise orthodoxe passe par les douleurs d’un nouvel engendrement, de restructurations profondes. Le caractère hexagonal actuel des péripéties qui agitent l’Archevêché est effectivement regrettable, effectivement “monstueux”, cela manque de décence, souvent de plus élémentaires signes d’une foi vive.

On ne verrait pas St Serge de Radonège filmer son évêque canonique (le terme est pratiquement galvaudé comme le sens et le respect dû à un évêque) et prétendre que le hiérarque n’est plus chez lui. On est, à l’image des sociétés belgo-françaises actuelles, dans le déni de toute autorité (Gilets Jaunes/Gele Hesjes, grèves soudaines et impromptues, rejet de toute décision institutionnelle légitime, soupçon permanent sauf sur soi-même, sentiment de complotismes généralisés que certains dénoncent tout en appliquant aux autres des méthodes para-soviético-communistes caricaturales).

Un juridisme fallacieux, le plus souvent détourné de l’interprétation véritable, finit par s’imposer comme une girouette vidée de ses âmes – sans doute peut-on penser à un vrai désarroi, des formes de désespoir. Une ignorance crasse et totalement “fake” de ce que sont les comportements réels des Eglises auxquels certains souhaitent se rattacher ou, au contraire, à laquelle ils veut “échapper”. Ignorance pitoyable et assez inimaginable pour des personnes qui ont souvent fait confiance à des clergés originaires de l’authentique tradition russe. On invoque le prestige et certains agissent avec méchanceté. Il y a alors la tentation de juger. Les épreuves mènent parfois à la destruction. Cela peut être pire dans le domaine de la foi : elle éclate dans des brutalités rauques, comme des feux qui dévorent. D’autant qu’au bout de cent ans, la conscience a du mal à se recentrer sur les enjeux vrais de l’élan apostolique.

Que penser des élucubrations prétendument “théologiques” ou le détournement, la rigidité formelles dans l’exploitation de règles eucharistiques détournées du véritable but qui est celui du salut des fidèles ? En soi, la guerre était prévisible. A force d’avancer à reculons depuis de nombreuses années, il est évident que certains oublient la dimension profonde des grâces reçues dans l’Eglise orthodoxe par le lien de l’Archevêché et son rôle dans le concert des traditions orthodoxes qui ont sorti la tête des catacombes voici 30-40 ans, ce qui est bien peu. Peut-on à ce point devenir “vagants” après avoir bien sucé le lait de son Eglise pour ensuite l’insulter et – mine de rien, dit-on en français – se dégrader soi-même ? Oui, Daniel Struve a raison. Il ne mentionne personne. Peut-être est-ce mieux. Je ne le fais pas. Chacun est connu à sa façon qui est comme sécoué par un événement qui s’est posé depuis des décennies. Il y a des turbulences où les côtés pile et face s’inversent à temps et contre-temps (restons ecclésiastiques !) et finissent en toupies déraisonnables.

Le jour où l’évêque est accueilli à Moscou, le directeur démissionnaire de l’Institut Saint-Serge se prélasse sur un divan dans un article pertinent le concernant dans le domaine littéraire. En Belgique, à Bruxelles et banlieues, le doyen perd ses facultés et prend le maquis “ondergrond”. On assiste à un muppet-show destructeur – oui ! et dont la logique est suicidaire. Lorsque Mgr Jean (Renneteau) se rend à la Crypte de la cathédrale Alexandre-Nevsky à Paris et explique le choix qu’il fait pour le bien spirituel de l’Archevêché, la vidéo de son intervention parcourt l’église : on y voit l’un des signataires ex-membre du Conseil, chef de choeur violemment opposé à l’archevêque. Il est là parce qu’il dirige le choeur. Il le fait depuis des années. Et simplement, pour lui, comme pour d’autres, son droit prévaut sur celui de la hiérarchie. On peut parler d’inconscience ecclésiale ou de souffrance profonde. L’Archevêché est aussi confronté à de paisibles baronneries de clercs ou de laïcs qui s’approprient non les murs, mais transforment les attitudes en légitimités rigides.

Qui est alors conscient, dans une Europe plutôt libérale et bienveillante pour l’existence des juridictions chrétiennes, qu’ils agissent non seulon les principe de la foi, d’une obéissance naturelle dans le corps ecclésial ? C’ela consiste à user, abuser de droits pénaux et civils qui peuvent éventuellement s’appliquer aux Eglises. Mais le droit canon n’est pas figer : il permet de marcher en discutant, en “ob-audire = écouter ensemble” et essayer de trouver des voies qui ouvrent sur le devenir de chacun. Abram (Abraham) et Lot se sont séparés. Les exemples sont multiples dans la Bible. Les disciples se sont aussi séparés après la décision d’ouvrir la Porte de la Foi aux Gentils, bref à tout être humain. Ils déposaient leurs biens aux pieds des apôtres (Actes des Apôtres 4, 35). Ils partgeaient tout. Instant idyllique qui demeure dans le but eschatologique de la Foi telle que nous la partageons.

Deux prêtres participant à un colloque en Italie – l’un et l’autre affectés directement par la suppression brutale de l’Exarchat et de l’Archevêché – qui sont des amis proches, consacrés à servir et vivre de l’Eucharistie en arrivent à affirmer qu’il sont désormais “séparés” et ne peuvent plus communier à la même table ?! Où est-on ? C’est çà l’Ecole du Métropolite Euloge ? C’est comme cela que l’on vit la grandeur des Ecoles de Paris ? C’est celà être imprégné des Pères Florovsky, Schmemann, la Troïka de Saint-Vladimir ? Et la pauvre et sainte Mère Marie (Skobtsova) “de Paris” (et de Ravensbrück) dont on semble ignorer à quelle point elle a su se faire toute à toutes et tous ? Verrait-on dans les camps nazis des religieux chrétiens se battre pour la propriété de baraques où ils murmuraient les prières sans exclure quiconque ? Nous savons que cela n’existaient pas aux Iles Solovski, dans les baraquements de déportations, laboratoire des GouLags ? Ou bien doit- on penser qu’il existe un Goulag invisible constitués par des opposants qui, tels ceux qui sont prisonniers d’eux-mêmes, en arrivent à une volonté farouche de destruction.

Il faut entendre l’appel de Daniel Struve parce qu’il est imprégné de décence née de la foi et de l’espérance. Il sait, par son enracinement, ce que coûte la foi de tradition russe et qu’il n’est pas possible de céder à des chicaneries trop systématiques ou endémiques, de se détruire parce que l’on sait qu’un moment viendra où le masque va tomber et les petits despotes silencieux et terrés cèderont au temps opportun.

Une date-butoir aidera en ceci : le 3 novembre 2019, Mgr Jean (Renneteau) de Doubna signera à Moscou l’acte de réunification avec le patriarcat de Moscou. Il ne faudra pas jouer alors les comptables de propriétés. Lorsque ce jour aura passé, il est fort à parier que les positionnements continueront à se repositionner, pendant un temps, un certain temps.

Les choses ont été plus claires en Grande-Bretagne et en Scandinavie. Et puis, en France, en Italie, dans toute l’Europe, il faudra quand même arriver à se rendre compte que des millions d’orthodoxes sont des expats en Occident et qu’ils ont besoin d’un accueil eucharistique cohérent où l’on ne coupe pas le buis en quatre ou dix et que les moules au vert (mosselen in ‘t groen) ne peuvent pas être trop gluantes, inappétissantes.

Il y a un devoir de décence et de foi authentique. Les combinazioni de certains prélats phanariote cesseront lorsque sera venu le temps de réévaluer les rangs et les fonctions des uns et des autres dans une Europe occidentale dont l’avenir dépend bien davantage de l’élan apostolique mené à travers différentes régions du monde.

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Appel à la communauté orthodoxe

Appel à la communauté orthodoxe contre la tentative de destruction et de spoliation en cours contre l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes d’Europe Occidentale

Je me permets de lancer cet appel à la communauté orthodoxe, parce qu’il me semble que toutes les personnes de bonne volonté devraient pouvoir s’entendre sur des principes fondamentaux sans lesquels nous seulement aucune église, mais aucune communauté humaine ne saurait se construire.

Je dénonce comme monstrueuse la tentative en cours pour détruire et spolier l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes d’Europe occidentale conduite par le métropolite Emmanuel Adamakis avec le soutien d’un groupe d’anciens prêtres et laïques de l’Archevêché.

Après la suppression unilatérale et sans préavis de celui-ci par la décision du Synode de Constantinople le 27 novembre 2018, un large consensus s’était dégagé au sein de l’Archevêché autour de l’archevêque Jean pour refuser une décision à la fois inapplicable et inique, qui visait à la destruction et à la spoliation de l’Archevêché.

Il apparut très vite que la seule voie possible, si l’Archevêché voulait retrouver une assise canonique, était le retour à la situation d’avant 1931, c’est-à-dire la réintégration de l’Archevêché au sein du Patriarcat de Moscou, si possible avec la préservation de l’autonomie interne qui avait été la sienne depuis sa fondation et qui jusqu’en 2018 lui avait été garantie par des engagements solennels du Patriarcat Œcuménique, confirmées.

Alors que les négociations lancées avec le Patriarcat de Moscou avançaient et se concluaient par un accord, toutes les autres voies envisagées se sont rapidement révélées illusoires, soit du fait d’un manque de volonté des parties contactées, soit du fait d’une trop faible adhésion des fidèles de l’Archevêché, et surtout mal fondées d’un point de vue canonique et historique.

Cependant une minorité de paroisses, de membres du clergé et de laïques de l’Archevêché, conduite par sept membres du Conseil de l’Archevêché, s’opposa pour des raisons diverses à la seule alternative possible à la dissolution et tenta de bloquer les mécanismes de prise de décision de l’Archevêché, cherchant à délégitimer l’Archevêque et à lui faire porter contre toute évidence la responsabilité de la crise. Lorsqu’en septembre, l’archevêque Jean, assumant ses responsabilités, prit en tant qu’archevêque dirigeant la décision de rejoindre le Patriarcat de Moscou et de rendre ainsi à l’Archevêché une assise canonique perdue depuis le 27 novembre 2018, cette minorité non seulement refusa de reconnaître cette décision en rejoignant d’autres diocèses, mais se rallia au projet de destruction et de spoliation de l’Archevêché du métropolite Emmanuel Adamakis.

C’est cette tentative de destruction et de spoliation soutenue par d’anciens membres de l’Archevêché qui apparaît comme une imposture monstrueuse, destructrice du lien devant unir les membres d’une seule église fussent-ils séparés par les frontières juridictionnelles. Conduite au prix de violations grossières des Statuts de l’Archevêché (en continuité avec celles qui avaient gravement entaché la période d’intérim et les élections de 2013) et des moyens douteux comme les attaques personnelles et la calomnie, cette entreprise fourvoyée va manifestement au-delà d’une simple démarche de contestation des décisions adoptées par l’Archevêque et la majorité de l’Archevêché en vue de préserver celui-ci. Elle cherche à semer le doute dans les esprits et les consciences. Elle contrevient grossièrement à toutes les règles ecclésiales, comme à toutes les règles de comportement au sein d’une communauté humaine. Elle ne poursuit aucun but positif et ne s’appuie sur aucun projet clairement argumenté. Conduite par certains au nom d’une idée abstraite de l’église locale, elle consiste paradoxalement à s’en prendre à une des rares entités ecclésiales de la diaspora engagée dans une démarche authentiquement locale.

Toute en étant confiant que l’Etat de droit saura préserver l’intégrité de l’Archevêché et le prémunir contre la tentative d’usurpation et de spoliation en cours, j’en appelle à la raison, au sens des responsabilités et à la conscience de chacun pour refuser de prendre part à cette entreprise de destruction et de division, ne serait-ce que pour préserver l’avenir de l’unité orthodoxe en France et pour éviter le grave discrédit que ne manqueraient d’attirer sur l’Eglise orthodoxe pareils agissements.

Le retour de l’Archevêché des paroisses orthodoxes russes au sein du Patriarcat de Moscou à la veille du centenaire de sa fondation et après un parcours de près de 90 ans au sein du Patriarcat Œcuménique ne va pas sans déchirements et sans appréhensions. L’Eglise de Russie dont l’Archevêché a accepté la protection canonique portera encore longtemps les stigmates laissés par les décennies de persécution et d’oppression de la part d’un régime totalitaire. Néanmoins cette solution permet de préserver les institutions uniques de l’Archevêché, dont la reconnaissance officielle par l’Eglise de Russie est en soi un événement plein de signification. Elle permet à l’Archevêché de renouer avec son histoire et de se projeter dans l’avenir, ce qu’il n’aurait sans doute jamais fait sans le choc provoqué par la décision du Patriarcat Œcuménique à qui nous pouvons être reconnaissants pour cela. Ce qui devait arriver est finalement arrivé. En même temps, il est naturel qu’une partie des membres de l’Archevêché préfère pour diverses raisons rejoindre les métropoles grecques ou d’autres formations plutôt que de suivre l’Archevêché dans ce tournant. Une telle démarche est compréhensible. Elle ne brise en rien l’Unité de l’Eglise à condition d’être accomplie en conformité avec l’ordre ecclésial et dans le respect que se doivent mutuellement les membres d’une communauté. Ce qui est incompréhensible et destructeur du lien ecclésial en revanche, c’est l’acharnement de ceux qui, non contents d’avoir quitté l’Archevêché, s’associent aujourd’hui à une entreprise visant dès le départ sa destruction et sa spoliation.

Daniel Struve

Paris, le 18 octobre 2019

Lire aussi Les inédits slaves de l’Eglise russe en Occident

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 25 Octobre 2019 à 06:20 | 9 commentaires | Permalien

Réponse de Mgr Jean aux mises en demeure du métropolite Emmanuel
Mes Chers Pères, Chers Frères et Sœurs,

J’ai réuni le Conseil de l’Archevêché le 21 octobre pour que nous puissions engager les prochaines étapes structurantes fondamentales pour notre Archevêché désormais accueilli au sein du Patriarcat de Moscou. J’aurais aimé m’arrêter là, et vous dire que je me réjouissais que tant de clercs et de laïcs s’engagent pour m’accompagner au cours de mon voyage à Moscou et les célébrations des 3 et 4 novembre prochains.

Nous recevons cependant des lettres de mise en demeure et des menaces, qui me sont adressées, ainsi qu’à notre Secrétaire de l’Archevêché, de manière fort peu ecclésiale, ce que je regrette. Une minorité semble vouloir s’arroger le pouvoir de décider du destin de la majorité. J’ai pensé utile de partager ces lettres avec vous.

Chers Pères, Chers Frères et Sœurs, nous ne serons ni le camp du mensonge, ni celui de l’intimidation ou de la violence.

Il faut qu’à présent la raison l’emporte, et j’en appelle à vous tous pour œuvrer, dans vos paroisses et vos communautés, à ce que le calme et le respect de chacun reviennent. Nous sommes réunis autour d’une mission pastorale et liturgique, et pas pour une lutte de pouvoirs.

Nos Pères fondateurs nous regardent. Nos fidèles et leurs enfants aussi.

Ci-joint les deux lettres de mise en demeure

+ Archevêque Jean

Lettre du métropolite Emmanuel de France à Mgr Jean de Doubna du 12 octobre 2019.
PDF




Et une deuxième lettre du métropolite Emmanuel Adamakis au secrétaire de l'archevêché
Réponse de Mgr Jean aux mises en demeure du métropolite Emmanuel

Réponse de Mgr Jean aux mises en demeure du métropolite Emmanuel

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Octobre 2019 à 15:48 | 14 commentaires | Permalien

Le patriarche Bartholomé annonce le début du processus de canonisation  de l'archimandrite  Sophrony  Sakharov (1896 -1993)
Le patriarche Bartholomé annonce le début du processus de canonisation de l'archimandrite  Sophrony  Sakharov (1896 -1993)

ELDER SOPHRONY ADDED TO LIST OF NEWLY-CANONIZED ATHONITE ELDERS

Hot on the heels of the announcement of the canonization of four 20th-century Athonite elders, Patriarch Bartholomew has announced the canonization of a fifth such elder: Sophrony (Sakharov) of Essex, reports Pemptousia, a Greek outlet run by “the Association of Friends of Vatopaidi Monastery, the Institute of Research, Preservation and Advancement of Spiritual and Cultural Traditions ‘Saint Maximos the Greek.’”

Pat. Bartholomew made the announcement today on Mt. Athos.

Elder Sophrony (1896-1993) is known as the spiritual child and biographer of the great St. Silouan the Athonite and the founder of St. John the Baptist Monastery in Essex, England.

Pat. Bartholomew earlier announced the canonization of Elders Ieronymos of Simenopetra (+ 1957), Daniel of Katounakia (+ 1929), Joseph the Hesychast (+ 1959), and Ephraim of Katounakia (+ 1998) on Mt. Athos on Sunday.


L'archimandrite Sophrony, de son nom de naissance Sergueï Semionovitch Sakharov (en russe : Серге́й Семёнович Са́харов), né le 23 septembre 1896 à Moscou en Russie et décédé le 11 juillet 1993 à Tolleshunt Knights près de Maldon dans le comté d'Essex en Angleterre, était un moine et théologien orthodoxe. Le titre honorifique d'archimandrite indique sa fonction d'abbé au sein de l'Église orthodoxe. Il fut le disciple et biographe de saint Silouane du mont Athos, dont il contribua à faire connaître et rayonner l'enseignement, et fonda en 1959 le monastère de la Communauté de Saint-Jean-Baptiste, une communauté monastique orthodoxe pour hommes et femmes, en Angleterre.

Glorification du starez Sophrony de Maldon Version française Claude Lopez-Ginisty

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 23 Octobre 2019 à 10:34 | 4 commentaires | Permalien

Fête régimentaire du Musée des Cosaques à Courbevoie
Le 17 octobre 2019, l'Association du Souvenir du Régiment des Cosaques de la Garde Impériale a célébré solennellement le jour de la fête régimentaire au Musée des Cosaques à Courbevoie, en banlieue parisienne.

Ce jour-là, en présence de l’Ambassadeur de la Fédération de Russie, A.Y. Mechkov, de l’archevêque Michel (Donskoff), du conseiller de l'ambassadeur de Russie chargé des relations culturelles, L. Y. Kadychev, des membres de l’Association, des conservateurs, donateurs et invités du musée, a eu lieu une cérémonie solennelle de présentation des Etendards régimentaires de Saint-Georges de l’Armée impériale russe. Ensuite, l'archevêque Michel a célébré un office de commémoration des défunts.

Dans le cadre des festivités, de nouveaux membres ont été admis dans l'Association du Souvenir du Régiment des Cosaques de la Garde Impériale, parmi lesquels l'archiprêtre Georges Kobro, du diocèse de Berlin de l'Eglise orthodoxe russe hors frontières.

Avec la bénédiction du métropolite Antoine de Сhersonèse et d'Europe occidentale, le père Ioann Dimitrov, prêtre de la cathédrale de la Trinité, a assisté à l'événement comme représentant du diocèse de Сhersonèse .

Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Полковой праздник Музея казачества в Курбевуа
Fête régimentaire du Musée des Cosaques à Courbevoie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 21 Octobre 2019 à 20:56 | -4 commentaire | Permalien

Saint André les Vergers: un premier office dans la nouvelle église orthodoxe
En cours de réhabilitation, la future église orthodoxe a abrité, samedi le 12 octobre 2019 , un premier office religieux

Samedi toute la journée, les fidèles de la communauté chrétienne orthodoxe de tradition russe ont déblayé la grange de l’espace Saint-Frobert, appelé à devenir leur futur lieu de culte. D’abord, tout ce qui encombrait le local, puis les planches et les solives qui recouvraient les murs et les poutres intérieures. Dans la future église orthodoxe, le père André Krementzoff a célébré, samedi, un premier office. Le père André soutient Mgr Jean. Il vous invite tous dans sa nouvelle église. Suite avec VIDEO

À Saint-André-les-Vergers, la communauté orthodoxe à réaménagé une grange en église. Présente depuis le début du siècle dernier, l’église orthodoxe de Troyes a été détruite lors d’un bombardement en 1940. Depuis, la communauté se réunissait dans différents lieux. Fin 2015, via un bail à titre gracieux, l’évêque de Troyes a proposé une grange. La communauté se mobilise afin de financer les travaux, notamment

Saint André les Vergers: un premier office dans la nouvelle église orthodoxe
GRANGE ORTHODOXE DE ST ANDRE LES VERGERS

Aidez-nous à redonner vie et sens à une ancienne grange champenoise.

Territoire d’art et d’histoire, l’agglomération troyenne attache une importance capitale à la conservation de son patrimoine et de sa culture. Les constructions alliant pan de bois et torchis font la fierté de la région.

La grange concernée par l’opération proposée, située à Saint André les Vergers, est caractéristique, par son plan et sa forme, de l’architecture vernaculaire de la fin du 18ème siècle. Ses dimensions modestes, avec des fermes d’une portée de 5.5m environ et d’une hauteur sous entrait de 4.30 m, présentent les éléments de base d’un édifice construit avec des bois locaux pour répondre aux besoins du monde agricole de l’époque. Son extension « en basse-goutte » côté ouest est également le reflet de ces granges recevant à la fois les animaux et les réserves de fourrage. Construit dans la simplicité, ce bâtiment est dans la continuité de l’habitat des 16ème et 17ème siècles, comme la grange de Montreuil sur Barse, ou comme celle de Saint Jean de Bonneval du 16ème siècle, aujourd’hui démolie. Les remplissages (tournisses et anciens torchis) permettaient de refermer l’enveloppe sous une toiture, très certainement couverte en chaume à l’époque.


Saint André les Vergers: un premier office dans la nouvelle église orthodoxe
NATURE DES TRAVAUX

Le projet consiste à réhabiliter la grange de Saint André les Vergers pour offrir un lieu de culte approprié à la communauté orthodoxe de tradition russe dans l’Aube. Fondée en 1932 par des émigrés russes, la paroisse orthodoxe Saint-Nicolas-en-Champagne avait alors construit une église en bois sur un terrain concédé par la teinturerie Clément Marot, à Troyes, qui employait de nombreux Russes. Une bombe la détruisit en août 1940. SUITE

Saint André les Vergers: un premier office dans la nouvelle église orthodoxe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 20 Octobre 2019 à 20:53 | 8 commentaires | Permalien

Le protodiacre André Kouraïev critique le chef de l'Eglise grecque pour sa justification de Constantinople
Le protodiacre André Kouraiev, théologien et blogueur connu, a jugé éhonté le raisonnement du chef de l'Eglise grecque, l'archevêque Jérôme, qui a tenté de présenter l'Eglise de Constantinople comme le défenseur des intérêts de l'Orthodoxie mondiale.

"L'effronterie hellénique", c'est ainsi que le protodiacre a intitulé son message sur les réseaux sociaux, consacré au rapport de l'archevêque lors de l'assemblée d'Athènes le 12 octobre, où la plupart des hiérarques de l'Eglise grecque ont accepté de reconnaître la nouvelle structure religieuse de l'Ukraine (Eglise orthodoxe ukrainienne), créée l'année dernière avec le soutien de Constantinople et des autorités ukrainiennes d'alors.

Dans son rapport, l'archevêque Jérôme a déclaré en particulier, que "toute l'histoire du Patriarcat œcuménique, que ce soit dans les périodes de prospérité ou dans les temps difficiles, est un véritable témoignage de son service toujours désintéressé et sacrificiel auprès des églises orthodoxes souffrantes".

"Que l'Histoire, montre ne serait-ce qu'un exemple semblable! Qu'est-ce que Phanar a sacrifié pour l'Eglise russe en détresse dans les années 20 - 30 du 20ème siècle ? Le Phanar se comporta-t-il en prédateur ou fut-il désintéressé à l'égard des principautés roumaines aux 16ème -18ème siècles ? Combien de moyens les patriarches œcuméniques ont-ils consacrés à des missions au profit d’autres peuples au cours des 5ème -15ème siècles ?" écrit le protodiacre.

Il a également réfuté les propos du chef de l'Eglise de Grèce selon lesquels Constantinople "accorde toujours volontiers et de façon désintéressée l'autocéphalie à l'Eglise d'un Etat indépendant". Le protodiacre a rappelé en particulier que, dans les années 1920, l’Etat polonais a dû verser 12 000 livres sterling au patriarcat de Constantinople pour obtenir l’indépendance de l’Eglise orthodoxe polonaise. Une situation analogue s'était présentée plus tôt, lorsque l’Eglise russe eut besoin de l’autocéphalie.

"Les Byzantins considéraient en réalité la Russie comme une vache à lait", écrit le père André, citant des extraits de chroniques de diverses années, où il était question des réquisitions d'évêques de Constantinople dans la Russie médiévale

Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Известный богослов и блогер протодиакон Андрей Кураев назвал бесстыдными рассуждения главы Элладской церкви архиепископа Иеронима, который попытался представить Константинопольскую церковь защитницей интересов мирового православия.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 19 Octobre 2019 à 13:41 | 11 commentaires | Permalien

Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, a donné une interview à l’agence TASS.

Les informations les plus contradictoires nous parviennent, principalement de source anonyme, depuis le Concile épiscopal de l’Église de Grèce, samedi dernier. Pourriez-vous expliquer quelles décisions y ont été prises, et ce qu’en pense l’Église russe ?

Mgr Hilarion: Pour l’instant, c’est par la presse que nous apprenons les décisions qu’a prises l’Église grecque. Un communiqué a été publié, ainsi qu’un discours de l’archevêque Jérôme. Avant de tirer des conclusions, il faudra procéder à une sérieuse analyse. Il y aura une réaction, elle sera formulée par le Saint-Synode de notre Église, qui doit se réunir très prochainement pour examiner cette question et d’autres.

Depuis 10 ans que vous êtes à la tête du Département des relations ecclésiastiques extérieures, beaucoup de choses ont changé dans les rapports entre l’Église russe et les chrétiens hétérodoxes, entre les Églises orthodoxes, entre l’Église et les états étrangers. Quels étaient les objectifs de la « diplomatie ecclésiastique » il y a dix ans, et qu’en est-il aujourd’hui ? Plus généralement, comment le dialogue de l’Église avec le monde se différencie-t-il de la diplomatie laïque ?

Mgr Hilarion: Les objectifs du DREE sont toujours les mêmes. Mais le monde change, les circonstances changent, des évènements auxquels on ne peut pas ne pas réagir se produisent, si bien que le travail du Département s’en ressent, l’accent n’est pas mis sur les mêmes choses. Par exemple, nous avions donné une grande partie de notre temps et de notre attention à la préparation du Concile panorthodoxe. Ce devait être un concile vraiment panorthodoxe, où l’on aurait résolu des problèmes importants pour l’Orthodoxie, mais, plusieurs églises ayant refusé d’y participer, nous avons dû aussi nous abstenir. Après quoi, les évènements se sont précipités, et dans le mauvais sens. A la fin de l’année dernière et au début de cette année, nous avons fait face à des évènements qui ont provoqué un schisme dans la famille des Églises orthodoxes.

Ce qui s’est passé samedi à Athènes ne fait qu’approfondir le schisme. Jusqu’où cela ira-t-il, c’est difficile à dire. Lorsque les légats du pape sont venus à Constantinople en 1054 pour éclaircir leurs relations avec le patriarche de Constantinople, et que ces explications n’ont provoqué qu’une rupture de la communion eucharistique entre l’Église romaine et l’Église constantinopolitaine, personne n’aurait pu prévoir que cette rupture durerait mille ans, ni quelles en seraient les terribles conséquences.

Je pense qu’il faut s’efforcer de regarder vers l’avant. Parmi ceux qui jouent aux échecs, il y a des gens qui ne sont capables de calculer leur coup qu’un tour à l’avance, et il y ceux qui peuvent calculer plusieurs coups. Il nous faut réfléchir aux mesures à prendre, et quels sont les risques. En tous cas, il ne faut pas agir sous le coup de l’émotion, sous l’influence de l’indignation et de la perplexité, il faut peser et prendre dans la prière une décision dont nous aurons ensuite à porter la responsabilité.

La rupture de la communion avec le Patriarcat de Constantinople a été une décision difficile à prendre pour l’Église. Quelles en ont été les conséquences pour les orthodoxes d’Ukraine ? Peut-on espérer que l’Église divisée se réunisse, et quel est le principal obstacle à cette réunion ?

Mgr Hilarion: Je dois dire que la rupture avec Constantinople n’a eu aucune conséquence sur la vie quotidienne de l’Église orthodoxe russe, non plus que sur celle de l’Église orthodoxe ukrainienne, qui en fait partie. Nous continuons à vivre comme auparavant, à célébrer comme auparavant, nous fêtons Pâques et les autres grandes fêtes comme nous l’avons toujours fait. Nous n’avons senti aucun dommage qui aurait été causé par cette rupture.

Le Patriarcat de Constantinople a commis une grande erreur, et il continue à s’obstiner dans cette erreur, exigeant que les autres Églises locales reconnaissent la prétendue église orthodoxe d’Ukraine. Il est pourtant évident que l’EOd’U ne tient pas en tant qu’Église. Elle se composait au départ de deux groupes schismatiques, mais depuis les quelques mois qu’elle existe ; elle s’est déjà scindée en deux parties, et elle n’a pas été suivie par le peuple. Le patriarche Bartholomée pensait que l’épiscopat de l’Église orthodoxe ukrainienne canonique la rejoindrait dès qu’elle recevrait l’autocéphalie. Elle a bien reçu un tomos, mais l’épiscopat reste groupé autour du béatissime métropolite Onuphre, les hiérarques de l’Église ukrainienne ont fait part de leur désir de rester unis à l’Église orthodoxe russe, ils se sont dit entièrement satisfaits de l’actuel statut de leur Église. Il est tout à fait évident que le schisme n’a pas été surmonté, au contraire, le schisme n’a fait que s’approfondir.

L’unité avec Constantinople est devenue impossible pour l’Église russe non seulement à cause du débat autour de la juridiction sur l’Ukraine, mais aussi à cause d’opinions différentes sur les pleins-pouvoirs du patriarche de Constantinople. Le rappel du tomos d’autocéphalie concédé à l’EOd’U sera-t-il nécessaire pour le rétablissement de l’unité ? Dans le cas contraire, que faut-il ? L’unité peut-elle être rétablie ?

Mgr Hilarion: Il ne faut pas s’attendre à ce que Constantinople rappelle le tomos qu’il a accordé. Le patriarche de Constantinople a bien annulé une décision d’un de ses prédécesseurs, datant de trois cent ans, mais nous ne prenons pas ces résolutions-là au sérieux, et nous estimons qu’elles n’ont aucune valeur d’un point de vue canonique. Je pense qu’il est prématuré de parler d’une quelconque amélioration de la situation et de la guérison des plaies. Visiblement, il faudra un certain temps avant que les Églises orthodoxes trouvent ensemble une solution.

Il faudrait, vraisemblablement, une Consultation panorthodoxe, comme cela s’est déjà fait, ou bien un Concile ? Sous quelle forme une solution pourrait-elle être trouvée ?


Mgr Hilarion: J’ai du mal à parler de forme, puisque je ne vois pas que Constantinople soit prêt au dialogue. Nous ne voyons que des démarches visant à faire reconnaître par les autres Églises orthodoxes les mesures qu’il a prises précipitamment. Or, cela ne peut mener qu’à l’impasse, parce qu’une grande partie des Églises ne les accepteront pas de toute façon, et ces reconnaissances ne feront donc qu’agraver le schisme qui s’est déjà installé.

Récemment l’archevêque Jean /Renneteau/ a été reçu dans la communion de l’Église, ainsi que les clercs et les laïcs de l’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale. Sous quelle forme l’ancien Archevêché du Patriarcat de Constantinople existera-t-il dans l’Église russe, quel sera sa position par rapport à l’Exarchat patriarcal en Europe occidentale ? Quelles sont les particularités liturgiques et paroissiales qui se sont mises en place depuis les décennies qu’existe l’archevêché, lesquelles peuvent être conservées ?

Mgr Hilarion: Les paroisses qui célèbrent suivant le nouveau style continueront à célébrer suivant le nouveau style. Les paroisses où l’on célèbre en français, en allemand ou dans d’autres langues, continueront à célébrer dans la langue à laquelle les gens sont habitués. L’archevêché existera en tant que structure à part entière, dirigé par un archevêque, tout en faisant partie de l’Église orthodoxe russe. Il ne sera intégré ni à l’Exarchat d’Europe occidentale, ni à l’Église russe hors frontières, il aura sa propre structure, celle-là même qui existe, avec ses traditions.

Le patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie a dit que cette réunification mettait un terme à la division de l’Église russe et de la diaspora russe à l’étranger. Cela veut-il dire que les objectifs de catéchisation et de mission que l’Église orthodoxe russe se donnait à l’étranger sont à revoir ? Pourra-t-il, par exemple, y avoir des offices dans d’autres langues que le slavon d’église ? >>>> SUITE Mospat

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 16 Octobre 2019 à 18:26 | 1 commentaire | Permalien

P.O. met en ligne un résumé de cette intervention

Le père Jean parle de ce qu'il a ressenti lorsqu'il a appris que l'Archevêché ralliait l'Eglise orthodoxe russe: "Mon aïeul maternel est le père Michel Tikhonitzkyé par les bolcheviques en 1918 pour avoir donné lecture du message du patriarche Tikhon, mon grand-oncle Vladimir est devenu dans l'émigration métropolite et exarque au sein de l'Archevêché. Le fardeau familial est lourd à porter. Lorsque Mgr Jean de Doubna nous a annoncé la prochaine union de nombreux fidèles se sont mis à pleurer. J'ai ressenti une grande paix en moi-même. C'est l’aboutissement d'une longue période de conflits et d'incompréhensions avec l'Eglise russe, celle de nos ancêtres".

Le père Jean raconte qu'un jour il célébrait avec Mgr Jean (Renneteau) dans une paroisse française, il ne retrouvait plus une expression en français et l'a donc prononcée en slavon. À la sortie, une dame lui a reproché d'avoir utilisé le slavon. Il regrette que dans certaines paroisses francophones il soit impossible de prononcer même un seul Gospodi pomiloui (kyrie eleison) en slavon. Cela ne signifie pas du tout que l'on va réduire le français ! Au début de l'entretien, il explique que dans les paroisses de l'Archevêché actuellement, la majorité des paroissiens sont des "locaux" : français, espagnols, hollandais, anglais, italiens etc et qu'on célèbre dans les langues locales

"Bien des choses restent à surmonter. L'Archevêché compte maintenant parmi ses fidèles non seulement des descendants de la première émigration, dont beaucoup parlent le français mais aussi, en grand nombre, des fidèles venus de Russie, d'Ukraine, de Moldavie, de Roumanie et d'Europe de l'Est. Nous sommes désormais une Eglise pluriethnique. Il reste beaucoup à faire mais nous surmonterons les obstacles qui restent".

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Octobre 2019 à 16:47 | 3 commentaires | Permalien

Un laboratoire mobile venu de France examine les églises antiques de Novgorod
Le service de presse du gouvernement régional a annoncé que des spécialistes d'un laboratoire mobile français examinent l'état des monuments de l'Ancienne Russie à Novgorod la Grande.

"Selon ce communiqué, un laboratoire mobile de recherche sur les monuments historiques va travailler à Novgorod pendant quatre jours. Ses chercheurs étudieront les monuments archéologiques, les peintures murales (dans les églises anciennes - IF), des textes écrits sur de l'écorce de bouleau et des objets d'art, selon des procédés non-destructifs de haute précision".

La visite des chercheurs français a été initiée par l'Académie des sciences de Russie. Les objets rares des collections du musée de Novgorod, les produits des fouilles effectuées par les expéditions de l'Institut d'archéologie de l'Académie des sciences de Russie (Moscou), ainsi que des objets du patrimoine culturel difficiles ou impossibles à étudier dans des laboratoires traditionnels ont été sélectionnés pour être étudiés.

Les experts français étudieront notamment des fragments de fresques du XIIème siècle provenant de la cathédrale de l’Annonciation sur les Ruines et de la cathédrale Saint-Georges du monastère du même nom. Des études d'inscriptions sur trois icônes seront menées dans l'une des plus anciennes églises orthodoxes de Russie, la cathédrale Sainte-Sophie de Novgorod : il s'agit de "Sophie, sagesse de Dieu" du XVème siècle, du "Sauveur sur le trône" (1362) et de la "Trinité" du XVIème siècle.

Des études permettront de déterminer la composition des mortiers et des couches de peinture, ainsi que d'estimer l’état de conservation des monuments. Les scientifiques utilisent notamment des technologies telles que la thermographie, l'analyse de fluorescence par radiographie, la spectroscopie infra-rouge et la tomographie par cohérence optique.

Le laboratoire de recherche sur les monuments historiques est un service du ministère français de la Culture et de la Communication. Ses experts fournissent une assistance scientifique et technique pour la restauration et la conservation des monuments, évaluent leur état et développent de nouvelles méthodes pour l’étude des antiquités.

INTERFAX Мобильная лаборатория из Франции исследует древние новгородские храмы Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Un laboratoire mobile venu de France examine les églises antiques de Novgorod

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Octobre 2019 à 10:23 | 5 commentaires | Permalien

"LA NEF": L'Eglise russe depuis 1990
Le cahier juillet-août de l'excellente revue "La Nef" vient d'être mis en ligne. Au sommaire , un dossier consacré à l'orthodoxie russe. Avec l'aimable autorisation de la rédaction de "La Nef" nous vous proposons l'article de Nikita Krivochéine

***
Le 19 août 1991, fête de la Transfiguration, le pouvoir soviétique s’effondre et ouvre une nouvelle ère pour la Russie et l’Église orthodoxe. Histoire et enjeux de ces vingt-cinq ans.

L’Église orthodoxe russe, comme le monde entier, avait été prise de court par la perestroïka puis, très rapidement, la chute du mur de Berlin et l’effondrement du régime athée. La propagande totalitaire avait fait que, malgré la misère et l’incurie du régime, les « gens simples » ainsi que la grande majorité des intellectuels étaient convaincus de vivre dans un Empire de mille ans figé et immuable.

Puis en 1989, c’est la première édition de l’Archipel du Goulag en Union Soviétique. Plus question de « socialisme à visage humain » ou d’une quelconque redite du « printemps de Prague ».

Le vide moral et idéologique était omniprésent. Pour la nomenclature, le peuple, l’Église, il fallait redémarrer à zéro, à partir d’un champ de ruines spirituelles. Impossible et inacceptable de rebrousser chemin. Pas le moindre GPS pour indiquer la route. L’Allemagne défaite a réussi, précisément grâce à sa capitulation, grâce à Nuremberg et la dénazification, à se « normaliser » en l’espace de 10-15 ans, et ce à la suite d’un régime totalitaire qui ne l’a gouverné que pendant 12 ans.

En Russie (75 ans de communisme), le procès entamé en Cour constitutionnelle pour mettre en place une décommunisation faisant jurisprudence se termine en queue de poisson et n’aboutit qu’à un simple changement de sigle du PC. Mais la liberté est de retour.

1990 est pour l’Église russe l’année du tournant. Le patriarche Pimène décède. Gorbatchev en personne décide de laisser le Concile des évêques choisir librement son successeur. Le candidat soutenu par le Comité d’État pour les affaires de l’Église orthodoxe russe, pas encore dissous, est le métropolite Philarète Denissenko, dont les liens avec le KGB et la vie dissolue sont connus de tous. Le Concile élit le métropolite Alexis (Riddiger), né et formé en Estonie libre, dans une famille émigrée traditionnelle. Défait, Philarète s’empresse d’aller à Kiev où il fonde une entité schismatique dite « patriarcat de Kiev » qui se fonde sur un nationalisme obscur et ne bénéficie d’aucune reconnaissance canonique de la part des autres Églises autocéphales.

L’orthodoxie russe peut revivre, libre de ses entraves et débarrassée de la peur.

La hiérarchie a été marquée – heureusement pas toute, loin de là – par des décennies de collaboration avec le pouvoir, sinon directement avec « les organes » : rançon de la survie même de l’institution qui, en la personne du patriarche Serge, avait choisi de reconnaître ex cathedra la « légitimité » des Soviets par sa célèbre déclaration de 1927. Cette reconnaissance ne freine en rien l’ardeur déicide du régime qui obtient dans son action répressive des résultats quasi stakhanovistes. Pour une population de 170 millions d’habitants (recensement 1939), l’ex-URSS ne comptait que quatre évêques en fonction… La terreur fait rage dès 1918, parmi les premiers à être passés par les armes sont les métropolites Benjamin et Pierre récemment proclamés saints. Le nombre de clercs, moines et fidèles fusillés et déportés au cours des décennies soviétiques est terrifiant.

Les voies de la divine Providence sont impénétrables et souvent perçues comme paradoxales, mais il faut énoncer la vérité historique, au risque de choquer : l’orthodoxie russe a été sauvée par Hitler… Les occupants allemands laissent les églises s’ouvrir, les paroisses reconstituées sont pleines. Cela se sait. L’Armée rouge est en débandade, Staline se rend compte que les Russes ne sont pas partants pour défendre « l’avenir radieux ». Le prêt-bail est devenu vital, or les Alliés se cabrent sur le retour de la liberté de conscience en URSS.

Fin 1943, Staline, séminariste défroqué, farouche sans Dieu, fait libérer trois métropolites, leur attribue des voitures, autorise l’ouverture de paroisses et de séminaires, l’élection d’un patriarche, la publication d’une revue. À partir de la fin de la guerre et jusqu’en 1991, commencent pour l’Église des décennies de difficile coexistence avec le pouvoir. Lorsqu’il se rend compte, en 1948, de l’impossibilité de réunir un grand concile panorthodoxe, Staline revient à sa posture d’avant-guerre sans, toutefois, lancer contre les croyants une offensive telle que par le passé. L’Église lui est utile dans « le combat pour la paix ».

"LA NEF": L'Eglise russe depuis 1990

Nouvelle persécution Khrouchtchev qui lui succède en 1954 croit ferme à la prochaine mise en place d’un Éden pour les travailleurs devant être parachevé en 1980, Éden envisageable seulement si la population est débarrassée des préjugés religieux. L’offensive qu’il déclenche contre la foi n’implique cependant pas de condamnations à mort.

Khrouchtchev fait fermer les séminaires, les monastères, les paroisses, fait détruire de nombreuses églises, en transforme d’autres en Maisons de la culture ou en entrepôts… Les prêtres sont privés « d’enregistrement » auprès du Comité pour les affaires de l’Église. Ils sont alors interdits d’officier. Dans tous les établissements d’enseignement supérieur, les étudiants doivent subir en troisième année un examen « d’athéisme scientifique ».

Ceux qui refusent de s’y soumettre ou échouent sont exclus et se retrouvent souvent dans l’armée. Pour Pâques des voyous s’emploient à perturber les offices. Des auxiliaires de la milice filtrent les entrées, interdisant l’accès aux offices à tous les jeunes. Un impôt confiscatoire est prélevé sur les paroisses : il est destiné à financer le « Fonds de la paix ». Le courage est très grand de ceux, jeunes ou moins jeunes, qui ne cachent pas qu’ils ont la foi, vont ouvertement à l’église, baptisent leurs enfants, font circuler autour d’eux des Bibles, voire du samizdat religieux. Le nom du Père Alexandre Men, assassiné en 1990 sans que le crime soit élucidé, celui du Père Georges Kotchetkov, fondateur d’un mouvement associatif semi-clandestin, sont déjà largement connus. L’actuel jeune évêque de Chersonèse, Mgr Nestor – son diocèse comprend la France, l’Espagne, la Suisse et le Portugal – a grandi dans une famille d’intellectuels qui s’appliquait, dans le secret, à diffuser des textes de catéchèse.

Les laïcs complètement désarçonnés par le vide total que laissait derrière elle la déconfiture manifeste de l’idéologie marxiste, les chrétiens de toutes confessions, le clergé et la hiérarchie durent faire face aux choix que leur imposait la liberté littéralement tombée du Ciel. Les souffrances endurées par les croyants, leur martyre pendant près de 80 ans – martyre, si l’on prend en compte les proportionnalités de l’histoire, d’une envergure bien supérieure aux persécutions de la Rome antique – ont produit un miracle : celui de la renaissance « spontanée » de la foi, de la soif de Dieu, de l’épanouissement d’une Église si longtemps muselée et ligotée, celui de la formation plus que rapide d’une intelligentsia orthodoxe de haut niveau, intelligentsia que pourraient envier à la Russie nombre de pays en proie à une sécularisation galopante…

Une grande pierre est solennellement transportée des îles Solovki, dans le Grand Nord, emplacement du premier camp de concentration soviétique, et installée face au siège de l’ex-KGB. Une Commission de canonisation est mise en place par le Synode, cela fait près de quinze ans qu’elle est à l’œuvre, et il lui reste encore beaucoup de dossiers à traiter.
"LA NEF": L'Eglise russe depuis 1990

L’État, conscient des crimes commis contre la foi par ses prédécesseurs, s’applique à aider l’Église renaissante autant qu’il le peut. Les monastères sont nombreux. Les concours d’admission dans les séminaires et les Académies fort difficiles, tellement les candidats s’y pressent. Le Synode élabore et adopte la « Doctrine sociale de l’Église orthodoxe russe ». Elle stipule que les croyants se doivent de refuser d’obéir aux ordres, d’où qu’ils émanent, s’ils vont contre leur foi !

En 2007, l’Église Orthodoxe Russe Hors Frontières, nombreuse et parfaitement organisée, regroupant à l’étranger plusieurs « vagues » d’émigrés, reconnaît que les causes de la séparation avec l’Église mère ont disparu. Le patriarche Alexis II et le métropolite Laure signent un Acte d’union qui laisse à cette Église une large autonomie.
L’archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale (connu comme « l’archevêché de la rue Daru »), auquel le défunt patriarche Alexis II adresse le 1er avril 2003 un message dans lequel il suggère la mise en place commune d’une métropole en Europe occidentale, décline brutalement cette offre et se positionne pour les dix ans qui suivent dans une hostilité marquée à l’égard de l’Église russe. Avec l’élection récente de l’évêque Job, les relations entre les deux entités se sont améliorées.

L’internet russe offre un vaste choix de sites allant de la théologie au plus haut niveau jusqu’à des sites de catéchisation destinés aux prosélytes. Le mouvement associatif orthodoxe est en plein épanouissement : groupes caritatifs, d’études et de débats, d’action sociale et missionnaire (dont la Fraternité Saint-Philarète dirigée par le Père Kotchetkov).

À Moscou, un projet de construction de deux cents églises « de proximité » dans les quartiers a été mis en œuvre. La reconstruction, en plein centre de la capitale, de la cathédrale du Christ Sauveur qui avait été dynamitée en 1931, est le signe le plus visible et le plus symbolique du renouveau de la foi.

Hors du pays, les diocèses du patriarcat de Moscou ainsi que les Églises autonomes qui lui sont rattachées connaissent un renouveau marqué qui s’explique en grande partie par les flux migratoires (main-d’œuvre et jeunes diplômés) en provenance des pays ex-soviétiques. De nombreuses paroisses (les offices y sont célébrés en slavon d’église comme dans les langues vernaculaires) se sont ouvertes dans les pays du diocèse, souvent dans des églises catholiques « prêtées » par le clergé local. Tout récemment a été solennellement posée la première pierre du centre religieux et culturel russe quai Branly à Paris. Située non loin du pont Alexandre III, la nouvelle Cathédrale consacrera la présence multiséculaire de la diaspora russe en France. Depuis le 1er septembre 2009, un séminaire orthodoxe existe à Epinay-sous-Senart. Y sont formés, en particulier à la « Catho » de la rue d’Assas ainsi qu’à la Sorbonne, les futurs prêtres qui desserviront les paroisses en Europe ou qui reviendront au pays porteurs de diplômes européens.

Ombres au tableau : de nombreux clercs et croyants n’ont pas fait table rase du passé communiste. Face au désarroi et aux désordres provoqués par la lente désoviétisation, à la corruption rampante, ils se laissent aller à manifester une nostalgie de « la grandeur et de l’ordre » qui régnaient sous Staline. Cette nostalgie, il se trouve des prêtres pour l’exprimer publiquement et sans vergogne. Ils ne sont que rarement repris par leur hiérarchie.

Le jeune métropolite Hilarion, président du département des relations extérieures du Synode, théologien de grand talent, est heureusement là pour les rappeler à la décence. Mgr Hilarion a récemment rappelé : « Il est indispensable, pour avoir une perception plus lucide des choses, de visiter le “polygone de Boutovo” dans la proche banlieue de Moscou. Il y a là-bas un musée, des photos qui montrent parfaitement ce qui s’y était passé. Chaque nuit, de 200 à 400 victimes de la terreur soviétique ont été assassinées à Boutovo.

Dont nombre d'adolescents de 14 ou 15 ans ! C’est par la grâce divine qu’un centre mémorial a pu être fondé ici. Il n’y a pas et il ne saurait y avoir la moindre justification à ces crimes monstrueux. »

Pour conclure ce trop bref exposé : comment ne pas rendre grâce au Seigneur d’avoir délivré une grande nation qui s’était laissée piéger par l’idéologie communiste déicide, d’avoir rendu à ce pays liberté et espoir !
"LA NEF": L'Eglise russe depuis 1990

Nikita Krivochéine est né en 1934 à Paris. Ses parents, émigrés russes, regagnent l'URSS en 1948. Son père est déporté de 1949 à 1954, lui de 1957 à 1961, dans les camps de rééducation par le travail. Il réussit à revenir en France en 1971. Interprète de conférence (ONU, Conseil de l'Europe...) et auteur de Les tribulations d'un Russe blanc en ex-URSS, Nijny-Novgorod, 2014. Modérateur, avec Xenia Krivochéine, du site « Parlons d'orthodoxie »

Lien La Nef n°272 de juillet-août 2015
"LA NEF": L'Eglise russe depuis 1990

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Octobre 2019 à 18:20 | 5 commentaires | Permalien

Interview de l’évêque Savva de Zelenograd à la chaîne de télévision Spas, 1er octobre 2019

Q: En quoi est-ce important ? Pourquoi dit-on de cet événement /la réunion de l’Archevêché à l’Église orthodoxe russe/ qu’il est historique ?

R. : Il faut revenir un peu sur l’histoire.

L’archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale a existé sous différents noms – à un certain moment c’était un exarchat – mais peu importe. Il fut créé en 1921 par décision du saint Patriarche Tikhon de Moscou, du Saint Synode, du Conseil Supérieur de l’Église, en conjointe réunion de ces deux organes suprêmes de notre Église. Avant la révolution, il n’existait à l’étranger que peu d’églises orthodoxes russes, essentiellement près les ambassades, et en bord de mer où les russes partaient se reposer ; mais bien sûr, après la révolution et le début de la guerre civile, un très grand nombre de russes se retrouvèrent en France et dans d’autres pays, dont beaucoup de membres du clergé ; des communautés orthodoxes se créèrent, des églises, petites d’abord, furent fondées ; il devenait indispensable de trouver une forme plus régulière d’administration. (Avant la révolution les paroisses étaient gérées par le métropolite de Saint-Pétersbourg.)
En 1921 une entité ecclésiale fut créée, dirigée par l’archevêque puis métropolite Euloge (Gueorguievski).

Mais le cours de l’histoire fit que bientôt Mgr Euloge ainsi que la plus grande partie de son clergé et de ses paroisses passèrent au Patriarcat de Constantinople. Vous le savez, à la même époque l’Église russe hors frontières se séparait de l’Église orthodoxe russe, certaines paroisses restèrent fidèles au Patriarcat de Moscou. La troisième partie – les paroisses qui aujourd’hui forment l’Archevêché – passèrent au Patriarcat de Constantinople. Pratiquement depuis tout ce temps, l’Archevêché a vécu au sein du Patriarcat de Constantinople.

Si l’Église russe hors-frontières a restauré son unité ecclésiale avec l’Église orthodoxe russe en 2007, il a fallu pour cela un peu plus de temps à l’Archevêché. Cela était dû en particulier au fait que l’Église russe hors-frontières n’était en communion eucharistique avec aucune Église locale, c’est pourquoi ils ont agi plus vite.

En ce qui concerne l’Archevêché, ce qui s’est passé, c’est qu’à la fin de l’année dernière le Synode de Constantinople a décidé de dissoudre celui-ci. Je ne m’étendrai pas sur les raisons, il faut sans doute poser aux membres du Synode de Constantinople la question de savoir pourquoi ils ont pris cette décision. La décision était prise, mais les membres de l’Archevêché ont compris qu’ils ne voulaient pas de cette dissolution, qu’ils voulaient continuer d’exister selon leurs propres traditions presque centenaires. Mgr Jean, qui est à la tête de l’Archevêché, s’est adressé à Sa Sainteté pour demander s’il était possible de continuer d’exister au sein de l’Église orthodoxe russe, désormais de la seule Église orthodoxe russe. Sa Sainteté a réagi très positivement, a écrit une lettre très profonde, dans laquelle il donnait tout son soutien à Mgr Jean dans cette aspiration ; depuis, durant les mois qui se sont écoulés, des négociations ont été engagées pour savoir comment les choses allaient se faire, il faut bien mettre au clair certains aspects. Si vous vous souvenez, avant la réunion avec l’Église russe hors-frontières, les négociations ont été nettement plus longues, trois ans je crois, pour la période la plus intense.

Voilà donc le long cheminement historique qui a ramené aujourd’hui l’Archevêché au sein de l’Église orthodoxe russe.

Q. : Pour poursuivre sur ce long cheminement, je cite Sa Sainteté le Patriarche : « Notre désir le plus profond était de réunir toute l’émigration russe, de réunir l’Église russe au-delà des frontières russes. » Nous sommes donc les témoins de la conclusion de ce périple ?

R. : En effet. Mais il y a deux éléments très importants.
Tout d’abord, bien sûr, ces divisions dans l’Église, ces divisions dans les territoires hors de nos frontières, étaient la conséquence directe de la révolution et de la guerre civile. Nous assistons donc à la cicatrisation de blessures sur le corps de l’Église, à tout le moins des blessures de la division, portées par la révolution et par la guerre civile.
Mais il y a un autre aspect important : on ne peut pas vraiment dire que l’Archevêché est russe. Il est précisément de tradition russe. Parce qu’aujourd’hui, l’archevêché compte dans ses rangs un grand nombre de clercs, de fidèles autochtones, français, belges, hollandais. L’archevêque Jean lui-même est français – un français de Bordeaux, comme on le dit en plaisantant . Beaucoup de gens, habitants de souche de ces pays, se sont convertis à l’orthodoxie grâce à l’héritage et aux efforts des émigrés russes ; vous connaissez beaucoup de noms de grands théologiens russes, de prêtres, issus de l’émigration… Grâce à leur œuvre missionnaire et éducative à l’étranger, essentiellement en France, puis en partie aux États-Unis, un grand nombre de personnes sont venues à l’orthodoxie, à la foi orthodoxe, qui n’ont aucun lien direct avec la Russie. C’est bien pour cela que l’Archevêché se nomme « des paroisses de tradition russe », et non « des paroisses russes ».

Q. : Je ne peux pas ne pas poser la question : pour vous ces événements ont une dimension personnelle. Vous avez grandi à Paris, vous avez un lien direct avec l’Archevêché. À un certain moment, corrigez-moi si je me trompe, vous avez eu à faire un choix, et vous l’avez fait. Que sont pour vous personnellement les événements qui se déroulent sous nos yeux ?

R. : Oui, j’ai grandi dans les églises de l’Archevêché : d’abord dans l’une des premières églises, si ce n’est la première église construite par des émigrés russes après la révolution, dans une banlieue de Paris qui s’appelle Clamart, l’église des saints Constantin et Hélène. J’y ai célébré il n’y a pas longtemps. Cela fait déjà un certain temps qu’elle fait partie du Patriarcat de Moscou, elle y est entré il y a déjà quelques années. Puis j’ai été lecteur, acolyte, hypodiacre à la cathédrale Saint-Alexandre-Nevsky, sous feu l’archevêque Serge (Konovalov). Cependant, j’ai toujours eu le désir de revenir en Russie et de servir en Russie. Grâce à Dieu, ce souhait s’est réalisé, et j’espère qu’il continuera d’en être de même.

Mais il y a là-bas un grand nombre de membres de ma famille, ma mère y vit avec mon père, mon frère y vit. Bien sûr cette séparation, elle traversait très souvent les familles, elle continue en fait de les traverser. Mais voilà, petit à petit certaines choses guérissent.

Pour moi, comme il s’agit de mes parents proches, c’est important en soi ; mais bien sûr j’ai chaud au cœur aussi de voir ces églises, de voir la cathédrale, où de façon significative j’ai passé une partie importante de ma jeunesse en église, à nouveau au sein de l’Église orthodoxe russe.

Q. : Que vous ont dit vos proches, vos amis, les fidèles, après qu’ils ont pris appris cet événement historique ?
R. : Ils étaient très heureux. Ils m’ont remercié, moi entre autres, parce que j’ai pris une certaine part dans ce processus.
Mais surtout ils ressentent une profonde gratitude envers Mgr Jean, ce « Français de Bordeaux » qui a emmené son troupeau sur le chemin, qui n’a pas eu peur, qui a rassemblé ses forces, même si des voix s’élevaient contre lui disant qu’il n’agissait pas comme il se doit, mais il n’a pas eu peur, il a rassemblé ses forces, il a pris ce chemin, et il l’a suivi jusqu’au bout.
Et ils sont reconnaissants à Sa Sainteté, d’avoir répondu aux aspirations de Mgr Jean, et d’avoir accueilli l’Archevêché.
Mais il y a des disparités, corrigez-moi encore : la langue liturgique, le calendrier (ancien et nouveau style). Qu’en adviendra-t-il ?


R. : Vous savez, cela ne va pas changer grand-chose. Pour eux en fait, cela ne va rien changer du tout.
Mais même parmi les paroisses du Patriarcat de Moscou, en France par exemple, il y en a qui célèbrent en français, à l’étranger nous avons des paroisses qui célèbrent en ce qu’on appelle le nouveau style. J’ai dit qu’un grand nombre d’habitants de souche sont devenus orthodoxes, et ils sont effectivement nombreux dans l’Archevêché, mais il y en a aussi dans les paroisses du Patriarcat de Moscou. Ce qui veut dire que pour nous il n’y a là rien d’inédit.
L’Archevêché a ses spécificités, par exemple dans son administration épiscopale ou paroissiale, et elles seront conservées.
Mais vous savez, notre Église est très diverse, nous sommes faits de beaucoup d’éléments différents. Il y a l’Église russe hors-frontières, depuis maintenant plus de 10 ans, qui a ses traditions, qui lui sont propres aussi. Nous vivons, n’est-ce pas, nous y arrivons.

Q. : Quelle sera la procédure pour la réunification ?

R. : Durant le prochain Synode, que Sa Sainteté a proposé de réunir le 8 octobre, jour de la fête de saint Serge de Radonège, la décision sera prise, décision qui en fait se prépare depuis longtemps, qui en grande partie a été le sujet des discussions tous ces derniers mois, décision qui accordera à l’Archevêché une structure au sein de l’Église orthodoxe russe ; sa structure et ses règles d’administration, disons-le, correspondront à celles que l’Archevêché avait toutes ces années. Simplement nous le formalisons par un acte de notre Saint Synode.

Q. : Je cite Sa Sainteté le Patriarche : « Un événement s’est produit, qui peut devenir historique. Je dis « qui peut devenir », car il reste encore beaucoup à faire, afin que cette action porte ses fruits. » Outre ce que vous avez déjà dit sur les événements récents, que reste-t-il encore à faire au sens large ?

R. : Tout d’abord, Sa Sainteté a prononcé ces mots au moment où Mgr Jean s’est adressé à lui il y a deux semaines, demandant à être réuni, avec tous les clercs et les paroisses qui le souhaiteront.
Il y a quelques jours a eu lieu une assemblée pastorale, durant laquelle les clercs ont se sont exprimé dans le même sens, confirmant le souhait de la majorité. Ainsi…

Q. : Beaucoup de choses ont déjà eu lieu …

R. : Oui, beaucoup de choses.
Maintenant, les années de séparation ont tout de même leur importance. Je peux prendre l’exemple de ce qui s’est passé avec l’Église russe hors-frontières, Après 2007, nous avons communiqué de plus en plus, nous avons organisé des rencontres communes. C’est surtout parmi les jeunes que les relations se sont développées, au sein de l’Église russe hors frontières, des paroisses dépendant directement du Patriarcat de Moscou et des paroisses des autres diocèses du Patriarcat de Moscou à l’étranger. Nous nous sommes parlé, nous avons échangé nos expériences, notre expérience pastorale.

En premier lieu, il est question d’unité canonique, d’unité de gouvernement en quelque sorte, et tout d’abord d’unité eucharistique. En fait, ces dernières années nous n’avons quasiment jamais été en rupture de communion avec l’Archevêché, sauf les deux dernières années, puisque l’archevêché faisait partie du Patriarcat de Constantinople et était donc en rupture de communion avec nous. Mais avant cela, depuis les années 90, nous communiions ensemble, nous nous rendions visite. C’est la différence avec l’Église russe hors frontières jusqu’en 2007.

Cependant, après la restauration de notre unité canonique, sans doute célèbrerons-nous ensemble, peut-être Mgr Jean viendra-t-il à Moscou, nous aurons un beau et joyeux office de célébration ; après cela, la vie reprendra simplement son cours, les gens se verront, se parleront ; il n’y a rien de formel, c’est la vie tout simplement.

Q. : Vous avez déjà dit que ces événements ont pour vous une dimension personnelle. Qu’avez-vous ressenti, quand vous avez compris que la réunion avait eu lieu ?

R. : Vous savez, pour moi, dans ma vie, je ne dirai pas que cela n’a pas d’importance, mais ma vie, elle est en Russie. Je vis ici, c’est ici que je sers Dieu, l’Église et les gens. La majeure partie de ma vie est ici.
J’ai ressenti de la joie, tout d’abord pour ma famille.
Ensuite, ayant étudié l’histoire, et particulièrement l’histoire de l’Archevêché durant mes études au séminaire, j’ai éprouvé le sentiment d’une satisfaction historique.
Enfin, j’ai la satisfaction d’un travail bien fait, parce que j’ai pris part à ce processus, au dialogue, et bien sûr de l’heureuse conclusion de ce dialogue …

Q. : De ce long chemin…

R. : De ce long chemin, si on le considère d’un point de vue de son histoire depuis 1921. Mais pour ceux qui ont mené ce dialogue, cela concerne les 8 derniers mois.  

Traduction ELISABETH TOUTOUNOV

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Octobre 2019 à 10:04 | 3 commentaires | Permalien

Un livre de Xenia Krivochéine: « Coupoles dorées dans le ciel de Paris »
Ce livre est le premier consacré à la construction et à la bénédiction à Paris de la cathédrale de la Sainte Trinité (diocèse de Chersonèse, PM). La décision de mettre en œuvre ce projet avait été prise en avril 2007, lors de la visite d’Etat de S. S. le patriarche Alexis II.

En 2016 le patriarche Cyrille a béni la cathédrale de la Sainte Trinité. Le livre raconte l’histoire difficile de ce chantier: des milieux fort différents allant de certains groupes orthodoxes et jusqu’aux laïcs ont tenté de faire obstacle à ce projet. Le projet architectural lui-même a été l’objet de nombreuses attaques et discutions.

L’auteur expose l’histoire de l’orthodoxie de tradition russe en France, il rappelle les temps difficiles qu’a eu à vivre le diocèse de Chersonèse après 1932 ainsi que les relations plus que compliquées avec l’Archevêché de la rue Daru. Au sommaire de l’ouvrage un texte important de Séraphin Rehbinder, président de l’OLTR, ainsi qu’un rappel historique du métropolite Antoine de Surozh.

L’un des chapitres récapitule l’histoire multiséculaire des liens diplomatiques et culturels entre la France et la Russie. Le livre contient de nombreuses photos.

« Les coupoles dorées » sont bien plus que l’histoire d’une cathédrale située à proximité de la Tour Effel, c’est un témoignage de la présence de l’orthodoxie en Europe.

ЭКСМО, Москва, 2019г. Лабиринт Voir ICI
Читать книгу "Золотые купола над Парижем на ЛитРес

Рецензия на официальных сайтах ОВЦС и на РПЦ Вышла в свет книга об истории строительства Свято-Троицкого собора в Париже
Un livre de Xenia Krivochéine: « Coupoles dorées dans le ciel de Paris »

Эта книга - рассказывает впервые об истории зарождения и открытия в Париже православного Свято-Троицкого собора Корсунской епархии Русской Православной Церкви. Сегодня любуясь удивительной панорамой собора на фоне Эйфелевой башни открывают для себя православный мир не только туристы, но и парижане. Просторный светлый храм, особый перезвон колоколов, необычная архитектура - смесь традиции с современностью, объединившая в себе выставочные залы, аудитории, общеобразовательный центр для детей. И многое другое. Эта книга - не только история конкретного места, это свидетельство о православии в современном западном мире.

Кривошеина Ксения - Золотые купола над Парижем
Москва : Эксмо, 2019. 144 с.: ил.
(Православная библиотека)
ISBN 978-5-04-090029-9

Содержание
I. Приидите поклонимся и припадем
II. Воскрешение из мертвых
III. «Святой подвал» - колыбель Корсунской епархии
IV. Преображение
V. Из Франции в Россию и обратно
VI. Введение во храм !
Послесловие из прошлого

От автора на ЭСХАТОС/ESXATOS
Un livre de Xenia Krivochéine: « Coupoles dorées dans le ciel de Paris »

"Наверное, никто не подозревал, что замысел и строительство православного Собора в Париже будут сопряжены не только с административными трудностями, но и с огромным сопротивлением определенной группы верующих и агностиков. Причем католическая Франция с самого начала была на стороне этого проекта и всячески помогала Русской Церкви. В равной степени очень положительно относились к проекту православные сербы, молдаване, украинцы, болгары… а некоторые русские оказались на баррикадах." Далее >>> Литературный журнал «Чайка»
Un livre de Xenia Krivochéine: « Coupoles dorées dans le ciel de Paris »

"POCCИЙСКАЯ ГАЗЕТА" - ИНТЕРВЬЮ С КСЕНИЙ КРИВОШЕИНОЙ о книге "Золотые купола над Парижем"

В 2015 году в издательстве ЭКСМО вышла моя книга "Мать Мария Скобцова, святая наших дней". Имя этой замечательной женщины хорошо известно в России, и книга имела большой успех. Мне удалось собрать в ней много архивных материалов, дополнить двумя фотоальбомами. Я много работала с архивами эмиграции, и мне показалось интереной мысль, написать книгу об эмигрантских храмах, которые были открыты русскими после 1920 года. Я предложила эту идею главному редактору А.А. Богословскому, а он мне неожиданно сделал контр-предложение "Почему бы вам не написать книгу о новом Соборе? В России об этом никто не знает, да и в Европе тоже мало известно". Предложение было заманчивым, и я согласилась. Кроме того, мы обговорили с издательством ЭКСМО, что в книге обязательно будет отражена история Корсунской епархии и, конечно, вековые связи Россия-Франция. Ведь в Париже много "русских уголков еще со времен первого визита императора Петра Великого... Далее >>> по ссылке Вышла книга об истории нового православного собора в Париже

Un livre de Xenia Krivochéine: « Coupoles dorées dans le ciel de Paris »
"От «святого подвала» до митрополии в Западной Европе"
Специально для Православного портала ИИСУС

Маленький подзаголовок книги «колыбель православия в центре Европы» не должен удивлять читателя. Первые шажки укоренения православия в Париже были сделаны Петром Великим. Он двадцать лет мечтал побывать во Франции, и в 1717 его мечта сбылась, он провел в городе на Сене шесть недель, молился в походной часовне – православного храма еще не было. Именно он заложил прекрасную традицию для всех последующих русских монархов регулярно посещать Францию. После визита государя Александра I в Париж в 1814 году была учреждена посольская церковь греко-российского исповедания, которая расположилась в здании посольства. Эти православные зерна, брошенные в землю католической Европы, дали неожиданные всходы – за три века во Франции были возведены великолепные русские храмы в Ницце, Биаррице, Каннах, Париже... В XXI веке традиция продолжается – вырос новый Свято-Троицкий собор с золотыми куполами на Сене и большой храм в Страсбурге. Далее по ссылке >>> Portal JESUS

После того, как книга уже была сдана в печать, Корсунская епархия стала центром вновь учрежденного экзархата в Западной Европе . Да поможет нам Бог
Lien et ICI
Читайте о книге «Париж наполнен “русскими уголками”» сайт Рублев

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Наша беседа с Ксенией Игоревной – о ситуации в православной диаспоре во Франции и «Движении за поместное Православие русской традиции», о том, зачем и как был построен новый православный собор в Париже, о работе Духовного центра на берегу Сены и многом другом. Pravoslavie ru

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Octobre 2019 à 19:56 | 2 commentaires | Permalien

La signature de l'acte d'union entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Archevêché aura lieu le 3 novembre 2019 à Moscou
Monseigneur Jean, archevêque de Doubna, a déclaré à un correspondant de l'agence TASS

"Le lundi 7 octobre je me suis entretenu par téléphone avec le patriarche Cyrille. Nous avons parlé de la décision historique adoptée par le Saint Synode de l'EOR. Sa Sainteté m'a fait savoir que le Synode avait accédé à notre souhait d'être accepté au sein de l'Eglise russe. Nous avions présenté le projet d'accord que nous avons élaboré conjointement. Nous sommes heureux de cette décision et avons l'intention de nous rendre le 3 novembre à Moscou pour y signer ce document".

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Octobre 2019 à 17:54 | 1 commentaire | Permalien

Le 7 octobre 2019, le Saint-Synode du Patriarcat de Moscou, siégeant à la Laure de la Trinité-Saint-Serge, a pris la décision suivante au sujet de la réception de l’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale /protocole N°123/ :

ЖУРНАЛЫ заседания Священного Синода от 7 октября 2019 года

« Considérant que : Le Saint-Synode, le 14 septembre 2019, en réponse à l’appel de l’archevêque Jean (Renneteau) a décidé ‘de recevoir S.E. l’archevêque Jean (Renneteau) avec le titre de « Doubna » dans la juridiction du Patriarcat de Moscou, ainsi que tous les clercs se trouvant sous sa direction qui le souhaitent, et aussi les paroisses qui expriment une telle volonté’, et de ‘confier à l’archevêque de Doubna Jean la direction des paroisses mentionnées’ (protocole n°122). Le Saint-Synode avait également décrété : ‘Après réception de l’appel de l’assemblée des représentants de ces paroisses, procéder à une discussion complémentaire sur la forme et l’organisation canoniques de ces paroisses en se basant sur les particularités historiques de l’administration diocésaine et paroissiale, ainsi que sur les traditions liturgiques et pastorales établies par le métropolite Euloge, tenant compte des conditions dans lesquelles existait l’entité ecclésiale présidée par celui-ci en Europe occidentale’.

Le 28 septembre 2019, l’assemblée du clergé des paroisses d’Europe occidentales de tradition russe sous la présidence de l’archevêque de Doubna Jean s’est adressée à S.S. le patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille par la demande y relative, dans laquelle, il est dit notamment ce qui suit : ‘Les paroisses [de l’Archevêché]… ont examiné le 7 septembre 2019 en assemblée générale extraordinaire la question de l’appartenance juridictionnelle de l’Archevêché, et ont pris connaissance des propositions que vous avez approuvées concernant les conditions dans lesquelles peut être réalisé le rattachement de l’Archevêché au Patriarcat de Moscou – propositions transmises dans la lettre de S.E. le métropolite de Chersonèse et d’Europe occidentale Antoine, votre exarque en Europe occidentale […]

Lors de l’assemblée générale extraordinaire du 7 septembre 2019, les délégués des membres de l’Archevêché ont majoritairement approuvé l’acte de rattachement canonique de l’Archevêché au Patriarcat de Moscou tel qu’il était présenté dans le document reprenant les conditions rappelées ci-avant. J’ai donc pris la décision pastorale de vous écrire dès le 14 septembre 2019 pour vous demander de m’accueillir, ainsi que les communautés de l’Archevêché, dans la communion et l’unité canonique du Patriarcat de Moscou afin d’assurer la continuité de la vie ecclésiale, liturgique et sacramentelle de l’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale dont j’ai la charge en Europe occidentale.

Le clergé de l’Archevêché, réuni en conciliarité en assemblée pastorale le 28 septembre 2019, a réaffirmé à une large majorité notre décision de demander le rattachement canonique avec le Patriarcat de Moscou dans les conditions élaborées par la commission mixte et agréées par Votre Sainteté. Aussi, j’ai l’honneur et la joie de m’adresser à Votre Sainteté et de vous présenter notre demande officielle de rattachement de notre Archevêché au Patriarcat de Moscou aux conditions précitées. Nous prions, Votre Sainteté de présenter cette demande au Saint Synode de l’Église orthodoxe russe et de nous informer de sa décision et de sa prise d’effet’.

Il a été décidé :

1) De constater avec satisfaction le soutien exprimé par une large majorité de clercs et de fidèles des paroisses d’Europe occidentale de tradition russe à S.E. l’archevêque de Doubna Jean relativement à sa décision de rétablir l’unité de l’Archevêché des paroisses d’Europe occidentale de tradition russe avec le Patriarcat de Moscou.

2) De souligner que cette décision répond aux attentes du métropolite Euloge (Gueorguievsky) et de ses assistants qui furent à la source de l’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale, eux-mêmes successeurs de l’entité ecclésiale formée en Europe occidentale en 1921 par la décision conjointe du Saint-Synode et de la Haute autorité ecclésiale sous la présidence du saint hiérarque Tikhon, patriarche de Moscou et de toute la Russie.

3) Rendre grâce au Seigneur pour Sa providence ineffable, pouvant tourner en bien le mal accompli par les hommes. Exilés de leur patrie, subissant des difficultés et des privations, les pasteurs et théologiens russes, ainsi que leurs successeurs, sont devenus des témoins de la foi orthodoxe en Europe occidentale. Grâce à leurs labeurs, de nombreux autochtones se sont unis à l’Église orthodoxe. Maintenant, les clercs et les laïcs de l’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale – tant les descendants des émigrés russes que les autochtones – reçoivent la possibilité de poursuivre la voie particulière commencée par l’Archevêché dans l’unité avec l’Église orthodoxe russe.

4) Déterminer que l’Archevêché des paroisses de tradition russe en Europe occidentale, accomplissant son ministère salvifique dans l’ensemble historique de ses paroisses, monastères et institutions ecclésiastiques, constitue désormais une partie intégrante du Patriarcat de Moscou.

5) Confirmer la réception dans la juridiction du Patriarcat de Moscou dans le cadre de l’Archevêché des clercs et paroisses exprimant un tel souhait ».

6. Il est décidé que l’Archevêché fonctionnera au sein du Patriarcat de Moscou selon les dispositions suivantes :
6.1 L’Archevêché conserve ses spécificités pastorales et liturgiques — spécificités qui sont partie intégrante de ses traditions.

6.2 L’Archevêché conserve les spécificités de son fonctionnement diocésain et paroissial, y compris celles qui ont été instaurées par le métropolite Euloge eu égard aux particularités de l’existence en Europe occidentale de l’entité ecclésiale dont il était à la tête et en tenant compte de certaines décisions du Concile de Moscou de 1917-1918.

6.3 L’Archevêché est administré selon les statuts de l’Archevêché en vigueur, et compte tenu de la législation des pays dans lesquels fonctionne l’Archevêché.
6.4 L’Archevêché est en droit de modifier ses statuts selon l’ordre établi dans ces mêmes statuts après agrément préalable de ces modifications auprès du patriarche de Moscou et de toute la Russie et avec confirmation subséquente de ces modifications par le Saint-Synode.
6.5 L’Archevêché reçoit le saint-chrême du patriarche de Moscou et de toute la Russie. 6.6 L’Archevêché est dirigé par un hiérarque diocésain ayant titre d’archevêque.
6.7 Le hiérarque dirigeant de l’Archevêché exerce la plénitude des droits prévus par les canons à l’égard des monastères, paroisses et membres du clergé appartenant à sa juridiction. Entre autres c’est à le hiérarque dirigeant de l’Archevêché qu’appartient le droit exclusif :
1. de créer de nouveaux monastères et nouvelles paroisses au sein de l’Archevêché ;
2. de donner des congés canoniques aux membres du clergé de l’Archevêché ;
3. d’accepter des clercs à l’Archevêché (en tenant compte des règlements établis au Patriarcat de Moscou en ce qui concerne le transfert des clercs des diocèses établis dans les frontières du territoire canonique du Patriarcat de Moscou vers les diocèses établis en-dehors de ces frontières) ;
4. d’ordonner des clercs pour l’Archevêché ;
5. de nommer et autoriser à une diaconie ecclésiastique tout clerc ou laïc soumis à sa juridiction ;
6. d’exécuter les décisions du tribunal ecclésiastique de l’Archevêché
6.8 L’élection de le hiérarque dirigeant et des évêques vicaires de l’Archevêché est soumise aux dispositions suivantes :
1. pour l’élection de le hiérarque dirigeant le Conseil de l’Archevêché établit une liste préalable de candidats après avoir recueilli les propositions envoyées par les monastères et les paroisses ; pour l’élection des évêques vicaires une telle liste est établie par le hiérarque diocésain de l’Archevêché, après consultation du Comité épiscopal et le Conseil de l’Archevêché ;
2. la liste préalable de candidats est soumise au patriarche de Moscou et de toute la Russie qui est en droit d’y apporter des modifications ; c. le Conseil de l’Archevêché peut soit envoyer la liste de candidats reçue du patriarche de Moscou et de toute la Russie aux monastères et paroisses de l’Archevêché, soit soumettre une autre liste au patriarche de Moscou et de toute la Russie ;
3. après réception de la liste des candidats, les monastères et paroisses procèdent à l’élection de leurs délégués selon l’ordre prévu par les statuts de l’Archevêché ;
4. l’assemblée générale de l’Archevêché composée de tous les membres du clergé et des délégués laïcs procède à l’élection de l’évêque selon l’ordre prévu par les statuts de l’Archevêché ;
5. l’élection de l’évêque est confirmée par le Saint-Synode de l’Église orthodoxe russe.
6.9 Le nom du hiérarque dirigeant de l’Archevêché est commémoré lors des célébrations dans toutes les églises de l’Archevêché après le nom du patriarche de Moscou et de toute la Russie. Les noms des évêques vicaires sont commémorés lors des célébrations dans les églises de l’Archevêché selon une liste définie par ordonnance du hiérarque dirigeant de l’Archevêché après le nom du Patriarche de Moscou et de toute la Russie et du hiérarque dirigeant de l’Archevêché.

6.10 Les évêques de l’Archevêché sont membres du Concile local et du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe. Les représentants des clercs et des laïcs de l’Archevêché sont membres du Concile local de l’Église orthodoxe russe, étant délégués à cette fonction par élection selon l’ordre établi.

6.11 Le hiérarque dirigeant de l’Archevêché participe selon l’ordre établi aux sessions du Saint-Synode.

6.12 Les décisions du Concile local et du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe s’imposent à l’Archevêché. Les décisions du Saint-Synode de l’Église orthodoxe Russe s’appliquent au sein de l’Archevêché en tenant compte des spécificités de son fonctionnement et en accord avec le patriarche de Moscou et de toute la Russie.

6.13 L’examen des appels contre les décisions du tribunal ecclésiastique de l’Archevêché relève du Haut tribunal ecclésiastique du Patriarcat de Moscou. L’examen des fautes des évêques de l’Archevêché relève du Haut tribunal ecclésiastique du Patriarcat de Moscou et du Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe.

6.14 L’Archevêché conserve son autonomie financière et gère ses biens meubles et immeubles dans le cadre du fonctionnement de la personne morale qui correspond à l’Archevêché et en accord avec la législation en vigueur dans les pays où fonctionne l’Archevêché.

6.15 Les relations de l’Archevêché avec les pouvoirs civils sont définies par le principe de la séparation de l’Église et de l’État en tenant compte de la législation en vigueur dans chaque pays. En accord avec ce qui a été souligné par le Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe de 2011 n’est pas admise la participation des membres du clergé aux campagnes électorales et aux luttes politiques. Lorsqu’ils s’expriment à propos des questions pastorales et sociétales les membres du clergé de l’Archevêché ont liberté de conscience. Comme il a été souligné par le Concile local de l’Église orthodoxe russe de 2008 le principe de liberté de conscience « est en accord avec la volonté divine lorsqu’il défend l’individu de l’outrage à son monde intérieur et de l’imposition par la force de quelconques convictions ».

7 Cette décision synodale prend effet dès sa publication.

8 Lors du prochain Concile épiscopal de l’Église orthodoxe russe il conviendra d’amender les statuts du Patriarcat de Moscou afin d’y prévoir l’existence au sein du Patriarcat de Moscou de l’Archevêché avec un statut particulier, défini par la présente décision synodale.

9 L’Archevêché devra amender ses statuts selon l’ordre établi par ces mêmes statuts afin de les mettre en conformité avec toutes les dispositions de la présente.

10 Eu égard à la demande de l’archevêque Jean il est admis que pourra être engagée une procédure d’élection de nouveaux évêques vicaires de l’Archevêché avant même la modification de ses statuts prévue par l’article précédent. Cette procédure sera engagée en accord avec les dispositions établies plus haut.

11 Les hiérarques, clercs et laïcs de tous les diocèses du Patriarcat de Moscou en Europe occidentale y compris les diocèses de l’exarchat patriarcal en Europe occidentale, les diocèses de l’Église russe hors-frontières et l’Archevêché sont appelés à une coopération fructueuse pour surmonter tout problème qui ferait obstacle à la collaboration et au témoignage communs.

12 Le perfectionnement canonique de la présence en Europe occidentale du Patriarcat de Moscou, représenté aujourd’hui par plusieurs structures ecclésiastiques, nécessite une discussion approfondie avec la participation de toutes les parties intéressées.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Octobre 2019 à 17:21 | 0 commentaire | Permalien

Pastis, le chien de la paroisse de la cathédrale d'Amiens, ne mange pas avant la fin du bénédicité
Impossible de ne pas fondre devant Pastis ! Le retriever de la Nouvelle-Écosse adopté par Don Cédric connaît déjà bien ses cours de catéchisme.

Dans une vidéo postée sur la page Facebook de la paroisse de la cathédrale d'Amiens, on voit le chien âgé de 6 mois attendre sagement la fin du bénédicité avant de manger sa gamelle. "Il sait que quand j'ai dit Amen, il peut manger", confie Don Cédric.

Le chien, très docile, n'a mis qu'une semaine à apprendre ce comportement. Postée il y a un mois, la vidéo a dépassé les 12 000 vues. "On a rarement fait autant sur notre page Facebook !!", s'étonne le prêtre de la paroisse.

Pastis en référence au film Camping

Le retriever de la Nouvelle-Écosse, provenant d'un élevage belge, vit à la paroisse de la cathédrale depuis désormais 4 mois. "Je voulais un chien pour la vie commune. Et puis comme je m'occupe aussi des enfants, je me suis dit que ce serait bien pour eux", explique Don Cédric.

Pour son nom, les prêtres voulaient quelque chose d'original. "Il est né l'année des P, et nous, comme on est amateurs de bons whiskys, on était partis sur ça mais on n'a rien trouvé, on s'est donc accordés sur Pastis, en référence au film Camping", révèle-t-il.

Nul doute que Pastis continuera d'enchanter les paroissiens et les internautes. "Je suis en train de lui apprendre la position de la prière, annonce Don Cédric. Et il sait checker aussi, ça fait beaucoup rire les enfants !"

Par Eline Erzilbengoa
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Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Octobre 2019 à 15:17 | -2 commentaire | Permalien

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