Mère Teresa proche de la canonisation après la reconnaissance d’un miracle
Le pape François a approuvé un second miracle attribué à Mère Teresa de Calcutta, ouvrant la voie à la canonisation de la religieuse en 2016, selon le Vatican.

« Le Saint-Père a autorisé la Congrégation pour les saints à promulguer les décrets concernant le miracle attribué à l’intercession de la bienheureuse Teresa de Calcutta. »

Selon l’archevêque de Calcutta, Thomas D’Souza, le miracle en question est la guérison inexpliquée, attribuée à Mère Teresa, d’un Brésilien souffrant de multiples tumeurs au cerveau en 2008.

Selon Avvenire, le quotidien des évêques italiens, l’homme, dans le coma, a guéri après que sa femme ait prié pour que mère Teresa lui vienne en aide. A cette époque, elle était déjà morte depuis plus de 10 ans.

Selon Avvenire, cette guérison a été reconnue lors d’une réunion d’experts, convoquée par la congrégation pour la cause des saints. Si tout se passe comme prévu, Mère Teresa devrait être canonisée le 4 septembre à Rome dans le cadre du Jubilé de la miséricorde qui s’est ouvert le 8 décembre.

Morte à l’âge de 87 ans, Mère Teresa de Calcutta, de son vrai nom Agnes Gonxha Bojaxhiu, a consacré plus de quarante ans de sa vie aux pauvres, aux malades et aux mourants. Elle a obtenu le prix Nobel de la paix en 1979 avant d’être béatifiée en 2003 par Jean-Paul II, devant 300 000 fidèles à Rome. Suite

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Décembre 2015 à 16:59 | 0 commentaire | Permalien

Conformément à un décret du Saint Synode, une délégation du Patriarcat de Moscou a participé à la conférence mixte de l’Église orthodoxe russe et de l’église évangélique en Allemagne (EEA), qui se déroulait à Munich du 10 au 11 décembre 2015, sur le thème du 70e anniversaire de la fin de la Seconde guerre mondiale... Lire

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Décembre 2015 à 12:49 | 0 commentaire | Permalien

L’ARCHEVEQUE DE GENEVE MICHEL (ÉGLISE RUSSE A L'ETRANGER) A KAZAN POUR LE "CONGRES DES ORTHODOXES DU TATARSTAN"
L’ARCHEVEQUE DE GENEVE MICHEL (ÉGLISE RUSSE A L'ETRANGER) A KAZAN POUR LE "CONGRES DES OTHODOXE DU TATARSTAN" ET LE IVe FORUM NATIONAL DU PROGRAMME «SAINTETE DE LA MATERNITE»

UN EXEMPLE DE MULTICULTURALISME REUSSI: Le Tatarstan, situé su la Volga 800 Km à l'est de Moscou, est la plus importante des républiques à majorité musulmane en Russie comme le symbolise la grande mosquée qui domine le kremlin. Inaugurée en 2005, elle a été construite dans un style résolument moderne, à l'emplacement de celle qui été détruite lors de la prise de la ville par Ivan le Terrible en 1552, pour symboliser cet Islam ouvert et tolérant qui caractérise le Tatarstan: la majorité de ceux qui se réclament de l'Islam dans les sondages se disent ni chiites ni sunnites, simplement Musulmans , mais les universitaires que j'ai rencontré se réclament du sunnisme modéré et se flattent que des théologiens de Kazan ont conseillé Atatürk lors de l'instauration du régime laïc en Turquie.

Mais le Tatarstan est surtout un exemple de multiculturalisme réussi depuis le fameux édit de tolérance de Catherine II autorisant l'élection d'imams locaux (1783, cela évitait la venue de prédicateurs étrangers, exemple à suivre!) puis la nomination d'un mufti représentant les musulmans de l'empire et la construction de mosquées. Un bel exemple en est donné par cette année par la réunion de "Forum des orthodoxes du Kazakhstan" suivi du IV forum national du programme « Sainteté de la maternité », les 26-27 novembre 2015 à Kazan qui portait sur « Les traditions familiales séculaires, fondement de l’avenir de la Russie ». Ils réunirent côte à côte les représentants de l'Église orthodoxe russe, archevêque de Kazan en tête, les leaders musulmans menés par le Grand Mufti et chef de la "Direction Spirituelle Centrale des Musulmans" de Russie" (https://en.wikipedia.org/wiki/Talgat_Tadzhuddin) et l'Administration publique avec le Président du Tatarstan: plus de 700 délégués russes et étrangers avec aussi des représentants de la société civile, chercheurs, professeurs d'universités, représentants des mouvements de jeunesse…

Le plus remarqué des délégués occidentaux était l’archevêque Michel (Donskoff) de Genève et d’Europe occidentale (Église russe à l'Étranger, ICI, dont l'intervention est mentionnée par la plupart des media. Il a dit que "la figure de Dieu disparait de la face de la société occidentale" alors même qu'elle "grandit" en Russie et au Tatarstan en particulier. "La vie sociale est menacée à l'Ouest," précisa le prélat, car "on met en doute les qualité essentielle de la créature de Dieu", on conteste des concepts comme mari et femme, mère et père… et l'archevêque dit espérer que "cela n'atteindra pas" la Russie et ses régions car "vous saurez vous défendre," lança-t-il au participants du forum. " , Traduction VG

Lire aussi L'archevêque Michel /Donskoff/ de Genève EORHF celebre ses 70 Ans
L’ARCHEVEQUE DE GENEVE MICHEL (ÉGLISE RUSSE A L'ETRANGER) A KAZAN POUR LE "CONGRES DES ORTHODOXES DU TATARSTAN"

Les autres exposés ont mis en évidence les problèmes auxquels est confrontée la Russie dans le domaine de la démographie et de l'amélioration de la qualité de la vie. Le pourcentage élevé d’avortements et le nombre des divorces et les participants ont souligné la nécessité d'un soutien des familles nombreuses de la part de l’état et des organismes spécialisés pour stabiliser le développement de la société et favoriser la prospérité du pays. Mospat. Un appel en ce sens a été repris dans le communiqué final

V.G.
L’ARCHEVEQUE DE GENEVE MICHEL (ÉGLISE RUSSE A L'ETRANGER) A KAZAN POUR LE "CONGRES DES ORTHODOXES DU TATARSTAN"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Décembre 2015 à 12:08 | 2 commentaires | Permalien

Le 16 décembre 2015, le Commission interorthodoxe spéciale pour la préparation du Concile panorthodoxe a débuté ses travaux à Athènes. L’objectif de la commission est d’élaborer un projet de règlement pour le déroulement du Saint et Grand Concile de l’Église orthodoxe. La Commission spéciale poursuivra ses travaux jusqu’au 18 décembre.

A la bénédiction de Sa Sainteté le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie, l’Église orthodoxe russe est représentée par le métropolite Hilarion de Volokolamsk, président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou. La délégation se compose également de l’archiprêtre Nicolas Balachov, vice-président du DREE, et du père Anatole Tchouriakov, interprète, employé du DREE.

Les séances sont présidées par le métropolite Jean de Pergame, (Patriarcat de Constantinople). Les Églises orthodoxes locales sont représentées comme suit :

Patriarcat de Constantinople : métropolite Emmanuel de France, archimandrite Bartholomée (Samaras), archimandrite Prodrome (Xenakis) ;
Patriarcat d’Alexandrie : métropolite Georges de Guinée, P. Dzoumerkas ;
Patriarcat d’Antioche : métropolite Basile d’Arcadia, G. Gandour ;
Patriarcat de Jérusalem : archevêque Aristarque de Constandini, professeur T. Yiangou ;
Patriarcat de Géorgie : métropolite Gérassime de Zoukdidi et de Tsaïssi, métropolite André de Gori, protopresbytre professeur Giorgi Zviadadze, moine Anthimoz Javakhichvili ;
Patriarcat de Serbie : évêque Irénée de Batska, évêque Jérôme de Jegar ;
Patriarcat de Roumanie : métropolite Niphon de Târgoviste, archiprêtre professeur Viorel Ionita :
Patriarcat de Bulgarie : métropolite Jean de Varna et de Preslav-la-Grande, métropolite Séraphin de Nevrokop, Dr Dimitar Arnaudov :
Église orthodoxe de Chypre : métropolite Georges de Paphos, évêque Christophore de Karpassia ;
Église orthodoxe de Grèce : métropolite Chrysostome de Peristerion, métropolite Germain, d’Ilion, métropolite Ignace de Dimitrias ;
Église orthodoxe d’Albanie : métropolite Jean de Korçë, Pyrros Kondylis ;
Église orthodoxe de Pologne : archiprêtre Andrzej Kuzma ;
Église orthodoxe des Terres tchèques et de Slovaquie : archevêque Georges de Michalovce-Kosice, archimandrite Séraphin Semiatovsky.

Lien Mospat

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 18 Décembre 2015 à 12:00 | 2 commentaires | Permalien

Une église orthodoxe, la plus grande du Sud-Est des Etats-Unis  a été consacrée à Miami
A Miami (Floride) le métropolite Hilarion, primat de l’Eglise orthodoxe russe hors frontières, a consacré la nouvelle église Sainte Matrona de Moscou.

Cette nouvelle église est la plus grande non seulement en Floride mais aussi sur tout le littoral Sud-Est des Etats-Unis.

La maire de la ville ainsi que d’autres représentants des autorités laïques étaient présents à la cérémonie. L’icône de la Vierge de Koursk, relique la plus vénérée par la diaspora russe était exposée à l’église lors de la consécration.

Cette paroisse a été fondée en 2011. Les offices y étaient jusqu’à présent célébrés dans un local exigu pris en location. Pendant quatre ans les fidèles ont collectés des fonds ce qui leur a permis d’acquérir un temple méthodiste ainsi que le jardin d’enfants, la bibliothèque et le réfectoire qui lui appartenaient. Il a fallu plus d’un million de dollars pot cet achat ainsi que pour effectuer les travaux de ravalement. Plus de 10.000 personnes ont fait des donations dans le cadre de cette collecte.

Des artisans venus d’Ekaterinbourg confectionnent pour l’église une iconostase en céramique. Des reliques de Sainte Matrona et de 115 autres saints pourront être vénérées dans cette nouvelle église. On estime à de cent à deux cent mille le nombre de russophones habitant Miami ainsi que les comtés voisins.
Interfax religion Traduction "PO"

Une église orthodoxe, la plus grande du Sud-Est des Etats-Unis  a été consacrée à Miami

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Décembre 2015 à 18:01 | 0 commentaire | Permalien

"Multiplast" prépare la cathédrale russe de Paris
Le chantier naval vannetais réalise les cinq dômes dorés à l'or fin qui, l'an prochain, couronneront l'édifice orthodoxe en cours de construction près de la Tour Eiffel.

Si les ateliers du chantier Multiplast ont pu abriter quelques-uns des plus grands multicoques du monde, cette fois ils ne sont pas suffisamment hauts pour contenir la réalisation peu ordinaire qui y prend forme depuis juin dernier. En effet, ce ne sont pas moins de cinq dômes qui y sont construits pour orner, d'ici quelques mois, la Cathédrale russe actuellement en train de sortir de terre près de la Tour Eiffel, à Paris. Hier, la hauteur de 12 m du bulbe central et son diamètre de 11 m ont ainsi nécessité sa sortie de l'atelier vannetais, pour pouvoir effectuer un premier essai d'assemblage

Un poids de 9 tonnes

« Nous avons besoin de voir si toutes les différentes pièces fabriquées séparément s'assemblent parfaitement avant de les dorer à l'or fin. Or, il était impossible de mener à bien ce montage à l'intérieur de nos locaux, faute d'espace. Il ne peut se faire que sur le parking, à l'extérieur », explique Yann Penfornis, directeur de Multiplast. Car ce sont huit pétales qu'il a fallu boulonner entre eux pour former la base du bulbe, avant de les souder à quatre autres plus petits pour la partie supérieure, le tout étant couronné d'une pointe qui recevra la croix orthodoxe. Ce délicat jeu de construction a demandé, hier, près d'une journée de travail...

Ce boulonnage a été mené de l'intérieur des pétales, à partir d'un bras élévateur, et une grue a été nécessaire pour soulever la structure montée. « Ce dôme principal pèse 9 tonnes et sera installé sur l'église, à une hauteur de 17 m. Multiplast a été choisie pour sa maîtrise des matériaux composites qui permet un allégement maximal, puisque nous avons employé une fibre de verre associée à la résine d'époxy, comme pour la fabrication d'un bateau de course », précise Guillaume Kemlin, l'ingénieur en charge du dossier au sein de l'entreprise vannetaise.

Les moules ont eux été réalisés chez Décision, le petit frère suisse de Multiplast, au sein du groupe Carboman que préside le Vannetais Dominique Dubois.

90 000 feuilles d'or

Parallèlement à ce dôme principal est conduite la fabrication de quatre autres bulbes identiques aux dimensions moindres, d'une hauteur et d'un diamètre de 6 m. « Deux sont déjà totalement dorés à l'or fin. C'est une technique très particulière menée par deux salariées des ateliers parisiens Robert Gohard, qui ont ainsi travaillé sur le dôme de l'Hôtel des Invalides et la place de la Concorde à Paris, ou encore la statue de la Liberté à New York. Il faut une semaine pour dorer un petit dôme et deux pour le plus grand. Au total, ces deux femmes vont placer 90 000 feuilles d'or, larges de 8 cm sur 8 cm, sur une surface de 600 m2 », précise Guillaume Kemlin.

Tout ce travail devrait être achevé en février et doit ensuite prendre la route vers Paris à bord de trois convois exceptionnels. Quai Branly, le long de la rive gauche de la Seine, sur un terrain de 4 600 m2 où était érigé auparavant le siège de Météo France, ces cinq bulbes couronneront la cathédrale orthodoxe au coeur d'un vaste centre culturel, avec notamment une école primaire franco-russe, une librairie, des salles d'exposition, un café et un centre paroissial avec un auditorium.

Ce projet ambitieux, d'un coût évalué à 100 millions d'euros, a été commandé par l'État russe à l'architecte français Jean-Michel Wilmotte.

Lien

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 15 Décembre 2015 à 09:22 | 3 commentaires | Permalien

*** Mais la coopération ne peut pas supprimer les différences théologiques

Le patriarche de Moscou Cyrile voit dans le dialogue avec l'Église catholique une possibilité de lutter contre la persécution des chrétiens dans le monde.

"Se détourner du dialogue avec l'Église catholique aujourd'hui serait une erreur -.. Nous défendons les mêmes valeurs dans la vie publique et dans a vie privée. Face au monde non chrétien il faut établir une coopération telle, qu'elle permette une démultiplication de nos propres forces. Je pense en particulier qu'il faut saluer notre position commune sur la situation au Moyen-Orient, " a-t-il dit vendredi lors d'une réunion avec des représentants de la "Chambre sociale de la jeunesse" et de la "Chambre des jeunes législateurs."


Pour le patriarche, l'expulsion des chrétiens de la région où ils sont "massacrés ou expulsés par villages entiers" va conduire à la radicalisation inéluctable de la population musulmane.

"La présence des chrétiens dans les pays musulmans obligeaient leurs dirigeants à établir des équilibres et à respecter les droits des minorités. Mais s'il n'y a plus de Chrétiens les chrétiens personne ne va plus s'en soucier." - At-il ajouté.

Le primat a souligné que, en raison de graves conflits en Afrique et en Asie, «un chrétien meurt pour ses convictions" toute les heures dans le monde. Et parallèlement, en Occident, la religion est expulsée de la vie publique sous l'influence de "doctrines libéralistes dominantes."

Il considère que la coopération avec "la plus grande église chrétienne" – l'Église catholique - peut aider à protéger les Chrétiens et favoriser la renaissance du Christianisme "à l'échelle mondiale".

Cependant, a continué le patriarche, la coopération ne peut pas supprimer les différences théologiques entre les deux Églises. Même en imaginant que ces différences disparaissent soudain et "les théologiens signent tout", même cela ne pourra pas changer grand-chose: un tel accord devrait être accepté par chacun qui se considère orthodoxe, et cela est bien peu probable, considère-t-il.


Moscou. Le 11 Décembre.
Interfax religion

LE PATRIARCHE CYRILE CONSIDERE QU'IL NE FAUT PAS SE DETOURNER DU DIALOGUE AVEC LES CATHOLIQUES
*** "il est très important pour nous que l’Église catholique reste fidèle aux valeurs évangéliques qui sont gardées dans l’Église orthodoxe russe."

« C’est une chose, lorsque les théologiens réunis autour d’une table discutent de problèmes théologiques, et une autre lorsque le peuple entre en contact avec nos frères d’Occident, d’autant plus dans un lieu saint,» a dit le Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie en recevant le 2 décembre 2015 deux représentants de l’Église catholique, le père Ciro Capotosto, recteur de la basilique Saint-Nicolas de Bari, et l’économe de la basilique, le moine V. Marrulli. «Il est très important que les relations bilatérales ne soient pas envisagées uniquement sous l’angle de la théologie, mais aussi en apprenant à se connaître avec le cœur » a continué le Patriarche, souhaitant que l’Église catholique romaine réussisse dans sa mission pastorale en Italie, afin que « malgré les différentes séductions et tentations » le peuple italien garde la foi dans son cœur.

Et le Patriarche a expliqué qu’il chérissait particulièrement les souvenirs de ses visites à la basilique Saint-Nicolas de Bari, où il était venu pour la première fois en 1969, accompagnant alors le métropolite Nicodème de Leningrad et de Novgorod. « Pour les orthodoxes russes, Bari est un lieu aussi saint que l’Athos ou les lieux saints de Palestine » a remarqué le Patriarche en soulignant que des multitudes de fidèles de l’Église orthodoxe russe y allaient en pèlerinage.
« Les succès de votre mission au sein du peuple italien ont une importance dépassant le cadre des fidèles italiens. Ils ont également une immense importance pour contribuer à l’affermissement des relations entre nos Églises, a souligné le Primat de l’Église russe. C’est pourquoi il est très important pour nous que l’Église catholique reste fidèle aux valeurs évangéliques qui sont gardées dans l’Église orthodoxe russe. Pour nos pèlerins, cela signifie aussi qu’ils se sentent comme chez eux à Bari, qu’ils se sentent chez des frères et sœurs. »

Le Patriarche Cyrille a remercié les représentants de l’Église catholique-romaine de Bari pour l’attention qu’ils témoignent aux pèlerins de Russie, pour les bonnes relations qu’ils entretiennent avec la représentation du Patriarcat de Moscou à Bari et son recteur, l’archiprêtre André Boïtsov. « Nous nous réjouissons que l’hôtellerie ait été rendue à l’Église orthodoxe russe. Cela a permis d’augmenter le nombre de pèlerins s’arrêtant à Bari. »

Le Primat de l’Église russe a aussi précisé que l’évêque Antoine de Bogorodsk, présent à la rencontre, tout en étant désormais responsable de la Direction des établissements du Patriarcat de Moscou à l’étranger, conservait sa charge pastorale auprès des paroisses russes en Italie.

D'après: Mospat
V.Golovanow



Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Décembre 2015 à 14:20 | 6 commentaires | Permalien

« Au nom de mes frères et en mon nom personnel, permettez-moi de vous remercier de votre invitation à rendre visite à notre sœur l’Église orthodoxe russe, qui est un repère pour nous, en particulier dans les conditions difficiles dans lesquelles nous sommes aujourd’hui. Aujourd’hui nous sommes venus de Damas, la ville la plus ancienne de la terre, la ville de saint Paul, de saint Ananias et de tant d’autres saints. Nous sommes venus ici, portant avec nous la douleur du peuple syrien, ses attentes et ses espoirs. »

Sa Sainteté le Patriarche d'Antioche Ignace Ephrem II
chef de l’Église syro-jacobite (Église syriaque orthodoxe), le 10 novembre 2015 à Moscou.

Au cours de sa rencontre avec le Patriarche Ignace Ephrem II, le patriarche Cyrille a soulignée que "les relations entre les deux Églises se sont intensifiées durant la seconde moitié du XX siècle" et les Primats ont discuté des perspectives de développement du dialogue bilatéral et de la contribution des deux Églises à l’intensification des discussions entre les Églises orthodoxes et les Églises orientales, qui se poursuivent depuis la fin des années 1980 dans le cadre d’un dialogue théologique officiel. D’autres aspects d’une possible collaboration entre l’Église orthodoxe russe et l’Église syro-jacobite ont aussi été abordés.

Patriarche Ignace Ephrem II: l’Église orthodoxe russe est un repère pour nous
Mais le patriarche Cyrille a surtout évoqué la guerre en Syrie et en Irak: « Nous savons que l’Église syriaque orthodoxe a beaucoup souffert et beaucoup perdu à cause de cette guerre, particulièrement dans les régions d’Alep et de Homs, a poursuivi le Patriarche de Moscou. A notamment souffert la fameuse église d’Umm Zeynar, où est conservée une parcelle de la ceinture de la Mère de Dieu. Nous savons quelles souffrances a enduré votre communauté à cause de ce qui se passe aujourd’hui en Syrie. » Et le Patriarche Ignace Ephrem a souligné l'importance de l'intervention russe: « Par vous et par l’Église orthodoxe russe, qui est l’âme du peuple russe, nous voulons remercier tout votre peuple du soutien que vous nous accordez. Nous sommes notamment reconnaissants des opérations militaires entreprises par la Russie, des pertes que vous avez subies, de l’aide que vous apportez pour surmonter ces circonstances difficiles. Nous voulons vous assurer que la plus grande partie du peuple syrien, de même que la plus grande partie du peuple irakien, vous sont reconnaissantes de ces pertes et de cette aide » (1)

L'Église syriaque orthodoxe fait partie des Églises des trois conciles (ou "orthodoxes orientales" ou "préchalcédoniennes"); son primat porte le titre de Patriarche d'Antioche et de tout l'Orient et réside à Damas (le titre de Patriarche d'Antioche est également porté par quatre autres chefs d'Église, dont le patriarche orthodoxe d'Antioche).

L'opposition au concile de Chalcédoine (451) fut menée en Syrie par le patriarche Sévère d'Antioche (512-518) et l'impératrice Théodora soutint les Syriaques, ce qui permit la constitution de cette Église, principalement dans les campagnes de la Syrie intérieure et les couvents (cf. Françoise Briquel-Chatonnet, Tout commence à Edesse, L'histoire no 337, décembre 2008, p. 48.). Bien que les Jacobites occupèrent des postes élevés dans l'administration du califat après la conquête arabe, l'histoire et la vie de l'Eglises a surtout été marquée par des persécutions sans fin et des massacres sous les pouvoirs byzantin, perse, ottoman et maintenant Arabes (sauf, il faut le noter, sous les dictatures de Saddam Hussein en Irak et Bachar el-Assad en Syrie…).

Dialogue théologique avec l'Orthodoxie: la Commission théologique mixte crée en 1985 a abouti à un quasi accord sur la christologie: la "Seconde Déclaration et proposition aux Églises " (Chambésy, Suisse, 1990), constate l'absence de divergences dogmatiques dans le domaine de la christologie en reconnaissant la validité des formulations de saint Cyrille reprises par les Églises préchalcédoniennes. Le patriarcat orthodoxe d'Antioche reçoit le document et met en place des concélébrations liturgiques (12 novembre 1991).

Les Églises de Grèce et de Russie relèvent "des imprécisions"qui demandent à être retravaillées (cf. "Principes fondamentaux régissant les relations de l'Eglise orthodoxe russe avec l'hétérodoxie") mais des concélébrations ont lieu en particulier le 10/26/209 dans la cathédrale grecque de New York (avec le patriarche Bartholomée, Constantinople et le métropolite Jonas, primat de l'OCA..

Une réunion mixte s’est tenue à Athènes du 23 au 26 novembre 2014 en vue de la reprise du dialogue… Une association "Dialogue entre chrétiens orthodoxes et orthodoxes orientaux" a été fondé en 2001 à Paris

(1) Voir le compte rendu détaillé sur Mospat

Voir aussi: Eglises orthodoxes orientales ou préchalcédoniennes; http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Avancees-des-dialogues-avec-les-Eglises-prechalcedoniennes_a4154.html?com#comments

V.Golovanow

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 13 Décembre 2015 à 13:59 | 1 commentaire | Permalien

De grandes plaques sur lesquelles sont énumérées les victimes de la répression ont été installées dans l’église Saint Alexandre à Tobolsk
De grandes plaques sur lesquelles sont énumérées les victimes de la répression ont été installées dans l’église Saint Alexandre à Tobolsk. L’église Saint Alexandre de la Neva se situe dans la prison du Kremlin de Tobolsk.

Les archives ont conservé les noms de 1.782 habitants de la ville devenus victimes de la terreur rouge. Dans les années trente du siècle dernier ont eu lieu ici des exécutions massives « d’ennemis du peuple ».

En 1937 et 1938 2.500 personnes ont été mises à mort dans la prison de Tobolsk dont 217 dans la nuit du 14 octobre 1937. Les responsables du parti communiste au pouvoir ont été largement impliqués dans la mise en œuvre des ces exécutions massives.

De grandes plaques sur lesquelles sont énumérées les victimes de la répression ont été installées dans l’église Saint Alexandre à Tobolsk
Les «troïkas », comités de trois fonctionnaires prononçant les sentences de mort, comprenaient le président du soviet de la région, le secrétaire du comité du parti de la région ainsi que le responsable du NKVD.

C’est par dizaines de millions que l’on compte les victimes de la terreur condamnées à mort ou aux camps de concentration. Lien Traduction "PO"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 11 Décembre 2015 à 14:05 | 0 commentaire | Permalien

Concert de Noël de l’ensemble vocal masculin: « Chantres orthodoxes russes »
Le dimanche 20 décembre à 16h00

A l’occasion des fêtes de Noël, un concert exceptionnel de chants orthodoxes russes sera donné en l’église Saint Lubin de Rambouillet le dimanche 20 décembre à 16h00 par l’ensemble vocal masculin « Chantres orthodoxes russes » sous la direction de Egor Soloviev.

La veille, samedi 19 décembre l'ensemble vocal se produira à Bordeaux dans le cadre des journées russes de Caudéran en l'abbatiale de Saint Amand.

Le panorama de la musique liturgique et monastique russe, qui sera interprété, illustre la riche histoire de la musique orthodoxe russe depuis l’abandon du chant byzantin à la fin du XVIe siècle.

Placé sous la direction d'Egor Soloviev, maître de chapelle en l'église russe de la Résurrection à Meudon (92), l'ensemble vocal "Chantres Orthodoxes Russes" est composé de chanteurs professionnels et amateurs qui ont fait leur classe dans de grands chœurs en Russie et en France. Parmi ces choeurs, on peut citer ceux de la laure de Trinité Saint-Serge près de Moscou dirigé par feu l'archimandrite Matthieu Mormyl, de la cathédrale russe Saint Alexandre Nevsky à Paris ou le choeur de Crimée placé sous la direction d'Igor Mikhailevskiy.

Le panorama de la musique liturgique et monastique russe, qui sera interprété, illustre la riche histoire de la musique orthodoxe russe depuis l’abandon du chant byzantin à la fin du XVIe siècle.

Depuis leur création en 2013, les « Chantres Orthodoxes Russes » se consacrent au répertoire liturgique russe et plus particulièrement aux œuvres des grands centres spirituels comme la laure de Kiev, et surtout la laure de la Sainte-Trinité-Saint-Serge.

Venez écouter des chants orthodoxes russes et goûter à la beauté, à la profondeur et à la force de ces chants qui perpétuent la tradition russe aux mélodies vibrantes de profondeur.

Horaire : 20 décembre 2015 à 16h00
Entrée gratuite – Libre participation aux frais
Concert de Noël de l’ensemble vocal masculin: « Chantres orthodoxes russes »

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 10 Décembre 2015 à 12:47 | 1 commentaire | Permalien

Dans son homélie, le Pape François a rappelé que « l’histoire du péché n’est compréhensible qu’à la lumière de l’amour qui pardonne. Si tout restait cantonné au péché, nous serions les plus désespérées des créatures, alors que la promesse de la victoire de l’amour du Christ enferme tout dans la miséricorde du Père » (…) La Vierge Immaculée est devant nous un témoin privilégié de cette promesse et de son accomplissement ».

Le pape souhaite le rapprochement entre catholiques et orthodoxes

Le pape François a souhaité dimanche que le « Jubilé de la miséricorde », qui s’ouvre mardi pour l’Église catholique, fasse prendre conscience aux catholiques et aux orthodoxes de la nécessité de réparer le « péché de la division ».

Le chef de l’Église catholique, qui s’exprimait lors de l’angélus place Saint-Pierre, a exprimé nettement son désir que cette « Année sainte » puisse être l’occasion de nouveaux pas dans le pardon réciproque et le rapprochement entre l’Église catholique et les diverses Églises orthodoxes. Le « Grand schisme » entre Rome et Constantinople date de 1054.

l y a cinquante ans, le 7 décembre 1965, à la veille de la clôture du Concile Vatican II, a-t-il rappelé, s’est produit « un événement mémorable » : une déclaration commune du pape Paul VI et du patriarche oecuménique de Constantinople, Athénagoras, qui « annulait les sentences d’excommunication »échangées entre Rome et Constantinople en 1054.

« Il est providentiel que ce geste historique de réconciliation, qui a créé les conditions pour un nouveau dialogue entre orthodoxes et catholiques, soit commémoré précisément au début du Jubilé de la miséricorde. Il n’y a pas de chemin authentique vers l’unité sans demande de pardon à Dieu et entre nous pour le péché de la division », a-t-il dit, avant de saluer les chefs des Églises orthodoxes, et en particulier son ami, le patriarche de Constantinople, Bartholomée.

Si les relations de Rome avec ce patriarche sont très étroites, le rapprochement est plus difficile avec les autres Églises, particulièrement la plus nombreuse, l’Église orthodoxe russe. Lien


À la différence des protestants, les orthodoxes ont peu de divergences doctrinales avec le catholicisme, et les papes, depuis Vatican II, affirment leur désir ardent de surmonter le schisme et de restaurer l’unité.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Décembre 2015 à 15:28 | 6 commentaires | Permalien

Chrétiens de Chine
Le christianisme en Chine, état des lieux et perspectives

On ne dispose d’aucune indication précise sur le nombre de chrétiens vivant en Chine, car beaucoup fréquentent des maisons de prière clandestines. Rodney STARK, l’auteur de L’Étoile du levant, chrétiens de Chine considère que le nombre de Chinois pratiquant une religion chrétienne dépasse les 100 millions et croît de 7 % par an. Cette croissance est en grande partie déduite de l’étude des réseaux sociaux.

Le Pew Research Center estime le nombre de chrétiens en Chine à 67 millions, dont 58 millions de protestants et 9 millions de catholiques.

Selon R. Stark, à ce rythme de croissance, en 2020 le nombre de chrétiens en Chine pourrait atteindre 150 millions, et en 2040 — 579 millions. D’autres chercheurs estiment que cette croissance va se réduire et que le nombre de chrétiens va se stabiliser. Toutefois, tous les spécialistes s’accordent à reconnaître que la croissance massive du nombre de chrétiens est due à la mort de Mao Zedong (1976).

« Une masse de Chinois se sont tournés vers le christianisme par déception et insatisfaction de leur vie, selon Phil ENTWISTLE, chercheur au centre d’étude de la Chine de l’Institut Mercator (Berlin. On sent un vide moral réel, on sent que la Chine se trompe de voie. Cela conduit à ce que les gens se posent de sérieuses questions. Certains cherchent l’union qu’ils ne peuvent trouver nulle part ailleurs et ce phénomène s’observe surtout dans les classes cultivées. »

Les chrétiens chinois qui fréquentent les maisons de prière clandestines considèrent que la conférence organisée par l’Institut des religions du monde de Pékin est une tentative du « parti marxiste antireligieu de soumettre et d’émasculer le mouvement chrétien en plein essor. On peut considérer cette conférence comme une tentative de ‘poutinisation’ du christianisme en Chine, comme une volonté d’inclure l’église dans l’ordre du jour actuel du gouvernement » (Phil Entwistle).

Scott PACEY, de l’École d’études chinoises contemporaines de l’université de Nottingham, considère que cette conférence est un nouveau pas du pouvoir chinois pour une régularisation plus efficace des processus religieux dans le pays et n’a pas pour but de contrôler le mouvement chrétien : « Il y a en Chine une certaine liberté de conscience, mais dans un cadre très précis. Le Parti communiste considère les idéologies concurrentes comme une menace et que certains de leurs aspects doivent être contrôlés. » S. Pacey estime que fondamentalement les officiels de Pékin craignent, en ce qui concerne le christianisme, un renforcement de l’influence étrangère et que les Chinois se mettent à comparer les valeurs chrétiennes à celles du gouvernement qui sont patriotisme, fidélité au parti, respect de la loi et soutien à la politique de construction de l’état.

Les chrétiens chinois qui fréquentent les maisons de prière clandestines considèrent que la conférence organisée par l’Institut des religions du monde de Pékin est une tentative du « parti marxiste antireligieu de soumettre et d’émasculer le mouvement chrétien en plein essor. On peut considérer cette conférence comme une tentative de ‘poutinisation’ du christianisme en Chine, comme une volonté d’inclure l’église dans l’ordre du jour actuel du gouvernement » (Phil Entwistle).

Lire aussi Les chrétiens persécutés en Chine

Scott PACEY, de l’École d’études chinoises contemporaines de l’université de Nottingham, considère que cette conférence est un nouveau pas du pouvoir chinois pour une régularisation plus efficace des processus religieux dans le pays et n’a pas pour but de contrôler le mouvement chrétien : « Il y a en Chine une certaine liberté de conscience, mais dans un cadre très précis. Le Parti communiste considère les idéologies concurrentes comme une menace et que certains de leurs aspects doivent être contrôlés. » S. Pacey estime que fondamentalement les officiels de Pékin craignent, en ce qui concerne le christianisme, un renforcement de l’influence étrangère et que les Chinois se mettent à comparer les valeurs chrétiennes à celles du gouvernement qui sont patriotisme, fidélité au parti, respect de la loi et soutien à la politique de construction de l’état.

Le christianisme est-il un danger pour la Chine communiste ? Ce qu’en pensent les experts.

Le nombre toujours croissant de chrétiens, l’influence et l’importance internationale du christianisme obligent Pékin à y prêter toujours plus d’attention.

« Du point de vue des plus hautes autorités il est possible que les chrétiens représentent un danger particulier car ils sont le groupe civil le plus conséquent dans la société chinoise, ils sont de plus en plus unis et donc si leurs libertés devaient être de plus en plus réduites, ils seraient plus aptes à se mobiliser » (Terry Halliday).

Mais, selon Rana MITTER, professeur d’histoire et de politique de la Chine à l’université d’Oxford, le christianisme ne semble guère pouvoir devenir une « confession révolutionnaire ». On peut être et chrétien et soutenir le Parti communiste, l’un n’exclut pas l’autre. « Le christianisme ne vise pas à renverser le système, mais il [permet] de combler un vide [spirituel]. Je serais surpris que la foi chrétienne soit source d’importants bouleversements sociaux. »

Lien RUBLEV В Китае пройдет секретная конференция, посвященная росту христианства в стране
Traduction "PO"
Chrétiens de Chine

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Décembre 2015 à 14:37 | 1 commentaire | Permalien

La rue Mère Marie Skobtsov à Paris
En attendant l’inauguration officielle, voici ci-dessous une photographie de la plaque apposée à l’entrée de la toute nouvelle rue Mère Marie Skobtsov (1891-1945) à Paris dans le 15e arrondissement.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Décembre 2015 à 18:06 | 0 commentaire | Permalien

La prière commune entre Chrétiens et Musulmans est-elle "hérétique"?  Un prêtre orthodoxe américain répond non! C'est un témoignage de CHARITÉ
Les prêtres orthodoxes de l'île de Lesbos (Grèce) ont célébré le 4 novembre un office pour le repos de l'âme des réfugiés qui ont péri en mer en tentant de rejoindre l'ile (en octobre l‘île a compté plus de 210 000 arrivées!) A la fin de la célébration, les réfugiés présents, dont nombre de familles comptants dans leurs rangs des victimes des naufrages, ont à leur tour élevé leurs prières pour les victimes VIDÉO

"Par ce geste symbolique, nous voulons montrer au monde entier que, indépendamment de la religion et de l'origine, nous sommes tous unis contre les criminels qui envoient quotidiennement des mères et des enfants à la mort. Unissons-nous dans une protestation silencieuse contre les criminels marchands d'esclaves modernes et pour un appel à mettre fin à leurs actions meurtrières," a déclaré le maire de l'île, Spyros Galinos, lors de son discours pendant cette cérémonie (ibid.).

La prière commune entre Chrétiens et Musulmans est-elle "hérétique"?  Un prêtre orthodoxe américain répond non! C'est un témoignage de CHARITÉ
Applaudie par certains, cette action a été vertement critiquée par d'autres qui ont attaqué les prêtres orthodoxes au nom des canons: "n'est-il pas interdit de prier avec des hérétiques?" Le père protopresbytre Panayiotis Papageorgiou, prêtre grec orthodoxe de Marietta (USA), considère pour sa part que cet office mémoriel commun orthodoxe-musulman sur cette île qui vit des dizaines de noyades de réfugiés est exactement ce que les chrétiens orthodoxes sont appelés à faire. Dans un long commentaire sous le titre "La prière commune des musulmans et des chrétiens orthodoxes: Violation des Canons ou expression de l'Amour" , Il écrit «les Orthodoxes de l'île sont quotidiennement confrontés à l'immense tragédie humaine et ils sont confrontés à des êtres humains réels dont la vie a été disloquée, dont les enfants ou les conjoints ont été tués, qui n'ont pas de place pour poser leur tête et pas de nourriture pour soutenir leurs vies. Les Orthodoxes de Lesbos ont à prendre chaque jour la décision de leur offrir nourriture et d'abris, de les aider à enterrer leurs morts et de les traiter comme des créatures de Dieu ou non."

«Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez»

Et il a continué: "Évidement, si ils lisent le même Evangile que nous (en fait, ils l'entendent à chaque liturgie dans sa langue d'origine) ils doivent avoir lu ou entendu «Ce que vous ferez au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le ferez.» La réaction naturelle de chaque Orthodoxe doit être d'essayer d'aider ceux qui sont dans le besoin, sans leur demander quelle est leur religion, de vouloir bercer l'enfant qui pleure, réconforter la mère dont le mari s'est noyé, fournir de la nourriture au vieil homme qui ne peut avancer car il est épuisé et mal nourri.

Comme prêtre face à cette tragédie, je serais enclin à élever mes mains pour le Seigneur et demander miséricorde pour ceux qui sont morts, ainsi que ceux qui sont encore en vie. S'ils ont juste sorti leurs morts de la mer, j'offrirais ma consolation aux familles en se tournant vers Dieu dans la prière et la supplication. Où puis-je encore aller? Et si elles choisissent de se joindre à moi dans la prière pour demander les mêmes choses, dois-je les arrêter, parce que je vais violer un Canon. L'orthodoxie se réduit-t-elle à une série de règlements? N'est ce pas plutôt la Charité que le Christ a montré qui devrait toujours être la règle de notre vie?

Je suis un prêtre du Dieu terrible qui a créé l'Univers. Je suis un prêtre pour toute Sa création. Je prie pour la création, l'environnement, les arbres et les animaux, même les animaux de compagnie de mes paroissiens. Je prie même pour les objets inanimés, leurs voitures, les vélos et les maisons. Ne devrais-je pas prier aussi ceux qui ont été crées à l'image de Dieu, qui sont destinés au Salut et au Royaume de Dieu, même s'ils ne sont pas Chrétiens? Si je remets ces gens dans la main de Dieu en priant et en demandant Sa miséricorde et Sa protection, suis-je en train de compromettre ma foi dans le vrai Dieu (l'interdiction de la prière avec les hérétiques par les saintes Canons est une mise en garde contre la compromission de la Vraie Foi).

Si, par ma prière, je témoigne de ma foi et je montre Son pouvoir par mon amour pour eux, suis-je en train de compromettre la Foi? Et si la Charité du Christ, que je leur témoigne les inspire à prier avec moi, ou juste après moi, de la manière qu'ils connaissent, est-ce que ce serait mauvais? Dieu serait-il offensé si j'en amène d'autres à se tourner vers Lui dans la prière comme ils Le comprennent?

Je suis convaincu que nous, en tant que Chrétiens orthodoxes, et en particulier ceux d'entre nous qui ont reçu la puissance du Saint-Esprit par l'ordination, nous avons un rôle majeur à jouer dans le monde comme sanctificateurs, comme vaisseaux de la grâce, témoins du vrai Dieu dans le Christ, témoins de Son Amour transformateur. Ce témoignage n'est pas seulement pour le troupeau qui nous est confié, mais pour le monde entier, pour toutes les nations, pour toute l'humanité, même pour ceux qui nous ont asservit à certains moments, même pour les ennemis de Dieu.

V.Golovanow
Source

Voir aussi: PO


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Décembre 2015 à 12:16 | Permalien

Les éditions « EXMO », Moscou, ont publié un livre de Xenia Krivochéine « Mère Marie (Skobtsov) - Une sainte qui appartient à notre temps »

L'ouvrage a été récemment présenté au Fonds Soljenitsyne à Moscou.

Le 11 décembre à 19h 30 présentation du livre et dédicaces à la salle de conférence de l'église des Trois Saints Docteurs, entrée 26 rue Peclet en face de la Mairie du XVe. Digicode 2596, premier étage
Affiche de cette soirée

Le 11 décembre à 19h 30 présentation du livre de Xenia Krivochéine " Mère Marie (Skobtsov)"

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Décembre 2015 à 12:24 | 0 commentaire | Permalien

Dans l'Eglise de Grèce le problème de la pénurie de clergé s'aggrave
Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Selon la législation en vigueur, l'Eglise orthodoxe grecque, église autocéphale dont la juridiction canonique s'étend principalement sur le territoire de la République grecque, n'est pas séparée de l'Etat ; le clergé, les professeurs des séminaires et les professeurs de catéchisme de l'école secondaire sont des fonctionnaires de l'Etat.

Dans le cadre de la campagne de réduction des dépenses publiques, le budget de l'Eglise de Grèce s’est également trouvé réduit. Les autorités grecques, dont la compétence consiste, entre autre, en l'approbation du nombre de nouvelles ordinations sacerdotales, ont considérablement réduit le nombre de celles-ci, à la suite de quoi des centaines d'églises à travers le pays se sont trouvées sans clergé, ainsi que le relate le site de la maison d'édition «La Montagne sainte» se référant au site « Ekklisiaonline.gr ».

Selon les lois en vigueur, tout fonctionnaire, y compris un prêtre, ne peut être embauché qu'après que dix de ses collègues soient partis à la retraite. Cette proportion a été établie récemment ; initialement, elle était de un à cinq, puis elle a augmenté de un à sept.

La pénurie croissante de membres du clergé : la statistique

Selon le Saint-Synode de l'Eglise grecque, aujourd'hui sur 10.500 prêtres nécessaires pour desservir toutes les paroisses existantes en Grèce, l'"effectif" est d'environ 8.200. Le manque de prêtres se monte à 2300, soit 22% du nombre total de membres du clergé.

La situation la plus difficile se rencontre dans les paroisses situées dans les petites villes et villages.

Cette année, le Ministère de l'éducation a commencé l'examen et l'approbation des effectifs du clergé des paroisses en Grèce, en Crète et dans l'archipel du Dodécanèse, dans le sud-est de la mer Egée. En tout, 178 postes permanents doivent être affectés, dont 160 pour le clergé en Grèce, 10 en Crète et 8 - dans huit grandes villes du Dodécanèse.
Une publication qui se réfère au site « Ekklisiaonline.gr » rapporte que lors de la dernière réunion du primat de l'Eglise de Grèce l'archevêque Jérôme avec le Premier ministre Alexis Tsipras, l’hiérarque grec a soulevé la question de l'augmentation du nombre de postes pour le clergé. Le Premier ministre a promis d'examiner cette demande.

Le Saint-Synode a récemment décidé d'examiner attentivement cette question, considérant qu'au cours des 5-10 prochaines années, le processus ne fera que s'aggraver en raison de l'augmentation de l'âge moyen du clergé grec. Les évêques grecs font remarquer que la pénurie de clergé qui est apparue en raison de la législation actuelle ne peut pas être corrigée si l'on ne corrige pas les errements actuels.

Lire aussi GRECE: séparation de l'Église et de l'État ?

Il est caractéristique que le manque de prêtres se fait sentir non seulement dans les métropoles éloignées (où le problème est particulièrement aigu), mais aussi dans les grandes mégalopoles.
Dans l'Eglise de Grèce le problème de la pénurie de clergé s'aggrave

L'opinion des évêques grecs sur ce problème : les voies de sa résolution

Le métropolite Eustache de Monemvasia et Sparte, un des hauts hiérarques de l'Eglise grecque, membre du Comité pour le dialogue entre l'Eglise et l'Etat a, dans un commentaire , exprimé des doutes sur la possibilité d'avancées proochaines dans la solution de ce problème. Selon lui, même si le Synode grec obtient de l'Etat le doublement des affectations de prêtres, cela ne résoudra pas cette question.

« Dans chaque diocèse il manque au moins vingt prêtres, alors que dans notre métropole il en manque soixante-dix, y compris dans les petites paroisses. Et chacune d'elles s'attend à ce que la liturgie soit célébrée dans l'église locale tous les dimanches. Parmi les habitants il y a beaucoup de personnes âgées qui ressentent la nécessité de la présence de l'Eglise et d'un prêtre. [...] Ces personnes sont abandonnées par le président, les enseignants, les fonctionnaires et les services publics qui ont réduit leurs activités dans les villages ; la seule chose qui leur reste est l'Eglise. S'il n'y a pas de prêtre, ils restent totalement sans protection et sans soutien », dit-il dans cette publication.

L’hiérarque grec a aussi ajouté qu'en pratique, il y a actuellement une nouvelle ordination pour 6 ou 7 prêtres qui partent à la retraite.

« Au bout de 15 ans, dans le diocèse, sur 120 prêtres, il en reste vingt ou trente qui seront obligés de desservir quatre ou cinq paroisses, éloignées les unes des autres de beaucoup de kilomètres », observe le Métropolite Eustache.
Dans les diocèses de l'Eglise grecque on recherche des voies pour résoudre la situation. Un des moyens les plus évidents est maintenant de retenir les prêtres les plus âgés, qui doivent partir en retraite. Cependant, comme le reconnaissent les évêques grecs eux-mêmes, cette mesure ne peut que partiellement atténuer le problème, tout en créant les conditions d'une crise encore plus grave pour l'avenir.

Une autre voie suivie dans certains diocèses grecs pour surmonter la pénurie de clergé est l'introduction du statut de de prêtres non-payés. Dans de tels cas, les diocèses (surtout dans les grandes villes) refusent la dotation de l'Etat pour une partie de leur clergé, en comptant sur les grandes paroisses relativement prospères pour prendre en charge le clergé par des dons et des cotisations paroissiales.

Cependant, dans de tels cas des difficultés surgissent, liées, par exemple, au fait que ces prêtres n'ont pas formellement le droit de signer quelque document officiel de l'Église que ce soit, n'étant pas fonctionnaires de l'Etat.
Dans certains diocèses, par exemple dans la métropole d'Edessa, sur la proposition du métropolite Joël, l’hiérarque dirigeant, un fonds diocésain a été créé, constitué par des retenues mensuelles sur les salaires des prêtres. Mais ces fonds ne suffisent que pour l'entretien de deux prêtres.

Le métropolite Jérémie de Gortinos partage l'inquiétude de la hiérarchie de l'Eglise de Grèce.

« Dans mon diocèse, sur 150 églises, 50 n'ont plus de prêtre. On a cessé de sonner les cloches. Un des habitants m'a dit une fois : "Nous n'avons pas d'enseignant, pas de prêtre, nous avons cessé de sonner les cloches. Ainsi nous allons, tôt ou tard, devenir des Turcs " », a conclu le hiérarque.

Lire aussi Le hiéromoine Euthyme (Djafarov): « La "monotonie" monacale mène aux cieux »
Dans l'Eglise de Grèce le problème de la pénurie de clergé s'aggrave

L'Eglise orthodoxe grecque : l'état actuel

L'Eglise de Grèce compte 81 diocèses, dont 30 sont situés en Grèce du Nord et dans les grandes îles du Nord. Ces «Nouveaux Territoires», ainsi qu'on les appelle, sont nominalement sous la juridiction du Patriarche de Constantinople mais sont de facto contrôlés par le Synode de l'Eglise grecque.

Les paroissiens sont environ 8 millions (pour une population totale de 10.600.000 d’habitants).
Les diocèses de Crète et du Dodécanèse, ainsi que tous les monastères du Mont Athos, sont sous la juridiction directe du Patriarche de Constantinople et ne sont pas considérés comme faisant partie de l'Eglise de Grèce.

Dans l'Église grecque il y a environ 200 monastères.

Au 31 décembre 2010, le nombre de prêtres de l'Eglise grecque était de 10 368 sur le territoire de la Grèce, 9117 appartenant à la juridiction de l'Eglise orthodoxe grecque ; les 1007 prêtres appartenant à l'Eglise de Crète, les 228 des métropoles des îles du Dodécanèse et les 16 de l'Exarchat de Patmos, dépendent du Patriarcat de Constantinople.
L'Etat grec assume la charge matérielle du clergé depuis 1949.

Lien Rublev
В Церкви Эллады обостряется проблема дефицита духовенства

Lire aussi
Les comptes de l’Eglise grecque
Dans l'Eglise de Grèce le problème de la pénurie de clergé s'aggrave

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 5 Décembre 2015 à 09:12 | 0 commentaire | Permalien

Les représentants des Églises orthodoxes ont participé au séminaire du Conseil œcuménique des Églises et de l’Unicef sur les « Principes pour des Églises ouvertes aux enfants »
Le COE et l’UNICEF ont tenu un séminaire commun à Genève le 19 novembre, à la veille de l’anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (20 novembre).

Ce séminaire constitue le premier pas concret d'une convention de coopération signée le 18 septembre 2015 (voir plus loin) et portait sur un projet de document « Principes pour des Églises ouvertes aux enfants ».

Différents exposés ont été présentés par des représentants des églises membres du CŒE, ainsi que par des représentants de l’UNICEF.

L’Église orthodoxe russe était représentée par l'archiprêtre Mikhaïl Goundiaev, représentant du Patriarcat de Moscou auprès du Conseil œcuménique des Églises et des organisations internationales à Genève, et V. V. Kipchidze, chef de la Direction d’analyse de l’information du Département synodal d’information du Patriarcat de Moscou. Cf. Mospat

Les représentants des Églises orthodoxes ont participé au séminaire du Conseil œcuménique des Églises et de l’Unicef sur les « Principes pour des Églises ouvertes aux enfants »
Une chorale d’enfants chante lors de la signature du partenariat entre l’UNICEF et le Conseil œcuménique des Églises, à Genève, en Suisse, le 18 septembre 2015

La convention de coopération du 18 septembre 2015

Le Conseil œcuménique des Églises (COE) et l’UNICEF s’engagent à collaborer pour soutenir les droits de l’enfant en privilégiant initialement deux grands problèmes : la violence envers les enfants et le changement climatique.

L’UNICEF collaborera avec les membres du COE – plus d’un demi-milliard de chrétiens appartenant à 345 églises membres dans 140 pays – afin de reconnaître, suivre et promouvoir les droits de l’enfants au sein de leurs communautés et congrégations. Ce partenariat permettra d’accroître les connaissances de l’UNICEF sur les droits de l’enfant et la prévention de la violence grâce au patrimoine théologique du COE et à son engagement de longue date en faveur des enfants, en vue d’amener un changement positif pour tous les enfants du monde.

« Le Conseil œcuménique des Églises est bien placé pour répondre à l’appel de la communauté internationale à contribuer à la création d’un monde digne des enfants. D’un point de vue confessionnel, nous demanderons aux églises membres d’améliorer la vie des enfants en développant et en appliquant des principes et des outils pour les droits de l’enfant», a dit le Révérend Olav Fykse Tveit, Secrétaire général du Secrétariat du Conseil œcuménique des Églises.

Les représentants des Églises orthodoxes ont participé au séminaire du Conseil œcuménique des Églises et de l’Unicef sur les « Principes pour des Églises ouvertes aux enfants »
« L’engagement des dirigeants du COE à soutenir le rôle des jeunes comme vecteurs de changement témoigne des objectifs de l’organisation, à savoir l’application et le suivi des droits de l’enfant dans le monde entier », a dit Liza Barrie, Responsable à l’UNICEF du service des partenariats avec la société civile. « Nous sommes ravis de collaborer avec eux et invitons d’autres parties prenantes – des partenaires de programme et de financement – à se joindre à cette nouvelle initiative conjointe. »

Le partenariat mettra sur pied des directives, «Outils et principes en matière de droits de l’enfant à l’usage des églises», qui préciseront les mesures que peuvent prendre les membres des églises pour défendre les droits des enfants. En s’appuyant sur les normes, les initiatives et les pratiques optimales existantes, ces directives présenteront une vision des églises comme championnes des droits de l’enfant. Elles aideront les églises membres du COE, les partenaires spécialisés et œcuméniques à appliquer les « Principes » dans leur propre domaine mais aussi à défendre les droits de l’enfant au sein de l’ensemble de la communauté, en terme de comportement individuel et de politiques publiques à la fois.

V.Golovanow
Source UNICEF

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 1 Décembre 2015 à 13:26 | 1 commentaire | Permalien

Selon l’information communiquée par le site grec Orthodoxia.info, le Saint-Synode du Patriarcat œcuménique a décidé, en date du 28 novembre 2015, de décharger l’archevêque Job de Telmessos de l’administration de « l’Exarchat des paroisses de tradition russe en Europe occidentale », et de lui confier des tâches hors de France.

Le hiérarque, qui conserve son titre d’archevêque de Telmessos, est transféré au poste de représentant du Patriarcat œcuménique auprès du Conseil œcuménique des Églises, tandis que l’on attend que parvienne prochainement l’instruction du Patriarcat œcuménique relative au début des procédures de nomination et d’élection du nouvel archevêque.
http://orthodoxia.info/news/αποπομπη-αρχιεπισκοπος-τελμησου/

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Novembre 2015 à 00:08 | -1 commentaire | Permalien

Le carême de Noël versus "Getmas"
Le carême de Noël versus "Getmas" (1)

Le 15/28 novembre nous entamons la quarantaine du carême de Noël ou de l'Avent qui nous prépare liturgiquement et personnellement pour la fête de la Nativité de notre Seigneur dans la chair le 25 décembre/7 janvier. C'est une période sacrée qui nous conduit à l'événement extraordinaire de l'Incarnation exprimé avec tant de force dans l'Evangile selon saint Jean: «Et le Verbe s'est fait chair et a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité [Jean 1:14].

Mais c'est aussi la période de l'année qui reflète plus qu'aucune autre ce que j'appelle la «bataille des calendriers" (2) - notre calendrier religieux, avec son cycle liturgique continu rythmé de jeûnes et de fêtes, et le calendrier laïque qui, par essence, ne connait pas la Révélation chrétienne (même si "Noël" y est reconnu.

Car même si Noël apparaît dans les deux calendriers, le chemin vers cet événement diffère totalement...


Le carême de Noël versus "Getmas"
- Tous les jours du calendrier laïque appellent à "faire la fête" tout le temps, à travers la longue attente des cadeaux de Noël qu'on ouvre ou échange avant le grand dîner qui suit. Manger, boire, être joyeux, c'est les vacances!

- Le calendrier religieux, en revanche, nous demande de jeûner jusqu'à plus longue période sans jeune de l'année qui va du 25 décembre au Janvier 4.

L'histoire est du côté de l'Eglise car ce sont les "douze jours de Noël" qui suivent le 25 Décembre lui-même que la société chrétienne allait passait dans une ambiance de fête durant les siècles passés. Ce contraste est assez frappant et l'alternative qui nous est proposée reflète deux approches très différentes de la façon dont nous allons célébrer Noël. Quand le Seigneur viendra, nous allons lui faire fête; mais le temps de l'attente - le Carême de Noël, nous, Chrétiens, le passerons dans la prière vigilante, le jeûne et l'aumône.

Le carême implique des limitations, et la retenue ne concerne pas uniquement les aliments et les boissons que nous consommons. L'année dernière, je me rappelle un de mes amis prêtres me racontant la façon intelligente mais critiquable de décrire le détournement consumériste que nous infligeons maintenant au carême de Noël. Pour l'ensemble de notre société, Noël est devenu "Getmas." Getmas c'est comment "recevoir" le plus possible, sans s'appliquer aucune véritable contrainte pour cela. Combien d'enfants vont juger la qualité d'un "bon Noël" à partir de ce qu'ils ont "reçus?" (Et je pense que bien des adultes font aussi une évaluation de ce type). Ne pas recevoir tout ce qui est sur la liste pourrait gâcher l'événement. Réchauffons tout cela avec un petit Jésus dans la crèche et voilà la réponse à la mascarade "Getmas".

Bien sûr, il y a là autant donner que recevoir, mais même cela devient l'une des facette du détournement consumériste de Noël par le calendrier laïque. Dans notre tradition orthodoxe, jeûner fait partie d'une discipline complète qui vise à nous libérer des pressions et exigences du monde et de ses passions. Mais que se passe-t-il si nous réussissons à ne pas manger de viande pendant quarante jours mais continuons à courir les magasins à en tomber? Que se passe-t-il si nous nous abstenons de nourriture mais faisons du centre commercial une "maison hors de la maison" qui passe avant l'église? Que se passe-t-il si nous pratiquons un peu de charité pour Noël, mais dépassons largement notre budget et nous enfonçons dans les dettes pour Getmas? Cela démontre que nous plaçons la forme au dessus du fond de la vraie piété religieuse.

Le carême de Noël versus "Getmas"
Les années passant, je reconnais que je deviens quelque chose comme un Picsou ecclésiastique; mais l'hypocrisie qui consiste à abandonner le Christ en gardant l'esprit des dépenses et de la consommation maximales marque très fortement mon évaluation d'ensemble de l'empreinte du monde sur Noël une empreinte qui a conduit à "Getmas" inexorablement et sans rémission.

D'après Fr. Steven Kostoff
(3) OCA
Traduit et adapté par V. Golovanow.

Notes du traducteur

(1) "The Story of Getmas" (non traduit à ma connaissance) est un livre pour la jeunesse écrit par Samuel Hutchins, un pasteur protestant, publié le 30 septembre 2015 et qui semble avoir beaucoup de succès. L'histoire se passe dans le future: une jeune fille de 12 ans nommée Jazah recherche la vérité et la trouve dans le passé…

(2) Cf. OCA où le père Steven pose la question "Grandes Vêpres ou Halloween le samedi 31 octobre?"

(3) Le père Steven Kostoff est recteur de l'église du Christ Sauveur et du Saint-Esprit à Cincinnati, Ohio (USA). Il est également enseignant au département de théologie de l'Université Xavier à Cincinnati, où il a donné des cours de théologie orthodoxe.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 24 Novembre 2015 à 17:12 | 2 commentaires | Permalien

Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe
Vladimir Golovanow

Et quand l'agneau ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu.

Ils crièrent d'une voix forte, en disant: Jusques à quand, Maître saint et véritable, tardes-tu à juger, et à tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre?…
Apocalypse 6; 9-10.


Massacrés dans la maison Ipatiev à Ekaterinbourg, dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, les membres de la famille impériale russe furent inclus dans le martyrologe de l’Église russe hors-frontières dès les années 1920, canonisés par son Saint-Synode en 1981 et enfin canonisés par l’Église orthodoxe russe en 2000 comme "Strastoterptsi" (saints qui ont accepté de souffrir la Passion sans se défendre). Mais les reliques de ces saints ne sont toujours pas clairement identifiées malgré des annonces présentées comme définitives depuis près d'un siècle: les recherches minutieuses du juge Sokolov sur le terrain en 1919 (« Enquête judiciaire sur l'assassinat de la famille impériale russe », Payot 1924.) n'ayant permis de retrouver aucun corps, le juge avait conclu à leur destruction complète et les études relancées depuis 35 ans n'ont pas encore vraiment abouti.

Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe
Et quand l'agneau ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et à cause du témoignage qu'ils avaient rendu.

Des restes humains pouvant appartenir aux membres de la famille impériale furent en effet découverts à partir de 1979 relançant les interrogations (le "Chapitre final" du blog qu'Alexandre Bossard consacre aux "Derniers Romanov" (http://www.les-derniers-romanov.com/chapitre-final.php) résume bien les péripéties de ces années,) mais la conférence de presse des représentants de l'Église russe le 13 novembre 2015 montre que les interrogations ne sont toujours pas levées. Car c'est bien évidement l'Église qui détient la clé de la question et c'est donc sa position sur ce sujet que je me propose d'éclairer.

Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe
L'ÉGLISE CONFIRME LES LIEUX HISTORIQUES DU MASSACRE ET DE LA "DESTRUCTION" DES CORPS.

Une église mémorielle "sur le sang" et un monastère ont été élevés sur les lieux déterminés par l'enquête du juge Sokolov en 1919.

L'église "sur le sang", consacrée à tous les saints de la terre russe, est une grandiose basilique de pèlerinage élevée en 2003 à l'emplacement de la de la maison Ipatiev. L'église basse reprend le plan de la maison, le sanctuaire se trouvant à l'emplacement de la pièce où fut perpétré le massacre.

Le monastère consacré aux "Strastoterptsi" impériaux a été fondé en 2000 autour de la mine de "Ganina Yama" dans laquelle les corps furent jetés et peut-être "détruits": l'enquête du juge Sokolov se terminait à cet endroit où furent trouvés une phalange coupée, une mâchoire et quelques menus objets ayant appartenu à la famille impériale ainsi que des traces de foyers, ce qui conduisit le juge à conclure à la destruction complète des corps des martyrs sans pouvoir toutefois en préciser le moyen car des témoignage concordants indiquent qu'il n'y avait pas assez d'acide pour les dissoudre ni d'essence et de bois sec pour les incinérer ...

Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe
Le monastère masculin comprend sept églises en rondins – autant que de membres de la famille impériale, et un chemin de croix autour de la mine abandonnée.

L'Église "reçoit" ainsi les conclusions du juge Sokolov et organise la vénération des martyrs impériaux à l'endroit de leur martyr et là où leur reliques furent "détruites": inaugurant le monastère, le patriarche Alexis II parle de crémation et qualifie l'endroit "d'antimension"(*). Et la ferveur populaire confirme cette "réception": 700 à 1 000 pèlerins viennent chaque jour aux deux endroits, voire plus de dix mille pour les grandes commémorations, certains parcourant en procession les 21 kilomètres qui les séparent, en particulier lors de la commémoration annuelle les 16-17 juillet /50 000 pèlerins en 2015 d'après qui montre les impressionnantes photos des cérémonies/.

(*) Rappelons que "l'antimension" (littéralement « au lieu de l'autel »), est un objet consacré indispensable pour célébrer une Liturgie orthodoxe. Pièce de tissu doré de 50 - 60 cm placée sur l'autel, elle porte des représentations de la Passion, des quatre Évangélistes, etc. et contient, dans l'Église russe, des petits morceaux de reliques qui rappellent les Liturgies célébrées sur les tombes des martyrs dans l'antiquité..


Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe
80 ANS APRES: « C'EST DE TOI, SEIGNEUR, QUE LEURS NOMS SONT CONNUS »

Le "Chapitre final" du blog d'Alexandre Bossard mentionné plus haut résume les principales questions qui se posent à propos des restes de corps "trouvés" entre 1979 et 2007à 7,5 Km de "Ganina Yama" dans le "Vallon du Porcelet". Cinq d'entre eux ont été attribués dans l'urgence à la famille impériale et inhumés le 17 juillet 1998 dans la basilique des saints Pierre et Paul de Saint-Pétersbourg, où reposent tous les empereurs de Russie depuis Pierre le Grand (cf. http://www.les-derniers-romanov.com/inhumation.php). Le président de l'époque, B. Eltsine, participa à la cérémonie en personne et dit dans son discours d'ouverture: "En mettant en terre ces restes, nous voulons expier les péchés de nos ancêtres. Ceux qui ont commis cet acte barbare et ceux qui l’ont approuvé pendant des décennies sont coupables. Nous devons terminer ce siècle qui a été celui du sang et de l’illégalité."

Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe
Mais le patriarche de Moscou refusa de s'y associer du fait des polémiques que suscitaient la façon dont les authentifications avaient été effectuées: "Qu'une partie des croyants vénère ces ossements comme de saintes reliques, alors qu'une autre les considère comme faux, est impensable pour l’Église," avait-il décidé et le clergé qui célébra les obsèques a utilisé la formule appliquée aux morts anonymes : « C'est de Toi, Seigneur, que leurs noms sont connus » au lieu de nommer les défunts…


Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe
Les réticences de l'Église sont reçues par les croyants: il n'y a pratiquement pas de pèlerinages au "Vallon du Porcelet" ni à la chapelle de la basilique Pierre-et-Paul où reposent les restes attribués à la famille impériale en 1998. Il faut dire aussi que les lieux ne sont pas adaptés: le "Mémorial des Romanov" du "Vallon du Porcelet" est difficile d'accès et quasiment à l'abandon et la chapelle funéraire dans la basilique Pierre-et-Paule fait partie du musée envahi de touristes et dont l'entrée est payante…

Soulignons toutefois que le diocèse de Ekaterinbourg avait obtenu en 2009 un bail à construction sur un terrain de 15 ha dans le "Vallon du Porcelet" pour y établir un complexe de pèlerinage annexe du monastère de "Ganina Yama", ce qui laissait penser que l'Église prévoyait la possible reconnaissance des restes qui y avaient été exhumés. Mais ce projet a été bloqué par décision du tribunal administratif régional qui a décidé que la zone du "Vallon du Porcelet" devait être totalement préservée pour permettre de futures recherches archéologiques, contrairement à "Ganina Yama" dont le territoire a été irrémédiablement bouleversé par l'édification du monastère… cf.

Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe

"NOUS NE SOMMES PAS DES OBSCURANTISTES ET DES CAPRICIEUX QUI VONT A L'ENCONTRE DU SENS COMMUN EVIDENT."

La conférence de presse donnée par les représentants de l'Église russe le 13 novembre 2015 a expliqué de façon exhaustive les réserves de l'Église sur l'authentification des "restes de Ekaterinbourg":

- Les analyses ADN ne sont pas terminées et surtout elles doivent être complétées par une expertise historique qui n'a jamais été faite.
- Les exhumations de 1998 avaient été menées dans des conditions tellement déplorables que les restes recueillis demandent une réattribution scientifique.
- Un très grand nombre de documents essentiels n'ont pas été retrouvés. Certains sont toujours classifiés et inaccessibles, ce qui laisse circuler de nombreuses thèses concernant les circonstances du massacre et de l'ensevelissement des dépouilles, voire l'éventuel survie de certains membres de la famille impériales
- L'exhumation du corps de l'empereur Alexandre III n'a pas encore été menée à terme car les travaux préliminaires semblent indiquer que le tombeau avait été violé contrairement aux documents officiels disponibles …
Etc.

Bref, les études ne sont pas terminées et prendront encore du temps et l'Église se refuse à fixer aucune durée ou date limite pour prendre une décision.

"Nous sommes présentés comme des obscurantistes et des capricieux qui vont à l'encontre du sens commun évident. Il faut arrêter! Si nous faisons quelque chose, c'est que nous avons des arguments très, très sérieux pour cela..." a dit l'évêque Tikhon de Yegoryevsk, en charge du dossier auprès du patriarche de Moscou. "L'Église va certainement revenir à la question de la reconnaissance des reliques. Mais c'est le Concile qui décidera si elle les reconnait, " a-t-il conclu. PRAVMIR
Où sont les reliques de la sainte famille impériales? La position de l'Église russe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 22 Novembre 2015 à 21:18 | 7 commentaires | Permalien

1 ... « 108 109 110 111 112 113 114 » ... 314


Recherche



Derniers commentaires


RSS ATOM RSS comment PODCAST Mobile