Une trentaine de Russes se sont rassemblés mercredi à Saint-Petersbourg (nord-ouest) pour protester contre la place "trop importante" prise selon eux par l'Eglise orthodoxe dans le pays, et ont été attaqués par un groupe de contre-manifestants, a constaté l'AFP. "Nous sommes là pour protester contre la fusion de l'Eglise et de l'Etat, laïque d'après notre Constitution. L'Etat montre effrontément son soutien à l'Eglise orthodoxe", a affirmé Kirill Vassiliev, militant du mouvement local Résistance socialiste.Suite La Croix AFP

Rédigé par l'équipe de rédaction le 3 Février 2011 à 09:26 | 2 commentaires | Permalien

« Le dialogue interconfessionnel est mené successivement en Azerbaïdjan, ou existe un modèle successif des liens religion – état » a indiqué, Cyrille Ier, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies. Comme rapporte l’APA, sa sainteté Cyrille Ier a déclaré que la législation en vigueur en Azerbaïdjan limite l’influence des organisations étrangers aux communautés religieuses et rend difficile l’activité des missionnaires : « la communauté orthodoxe se sent libre en Azerbaïdjan
Suite APA

Rédigé par l'équipe de rédaction le 2 Février 2011 à 21:57 | 0 commentaire | Permalien

La raison en Eglise, une Présence : à propos de la Commission interconciliaire
Par l’archiprêtre Paul Velikanov
Rédacteur en chef du site Bogoslov.ru, vice-recteur de l’Académie de théologie de Moscou

Il y a bien longtemps, je venais seulement de m’inscrire au séminaire, j’ai reçu d’Amérique une lettre que m’avait envoyée un ami pasteur. Mon correspondant se réjouissait de ma décision de m’engager dans la voie de la prêtrise. Il n’avait cependant pu se retenir de quelques piques : « Sache que l’orthodoxie se fonde souvent sur des approches qui s’inspirent exclusivement des dogme, qui sont aléatoires, spontanées et non étayées ».
Ma réaction a été de sourire : à quoi d’autre s’attendre de ces protestants…

Hier soir, lorsque je m’en allais de la dernière séance plénière de la Commission interconciliaire cette lettre me revint à l’esprit.

En effet, nous resterons aux yeux d’un Occidental situés en dehors du champ de la raison, que cela soit bien ou mal. Nous pouvons, bien sûr, nous targuer de la profondeur et de la force de notre foi (ne précisons pas en quoi), d’une vision du monde intéressante et imagée, d’un verbe recherché, de notre non conventionnalisme, modèle le plus répandu chez nous de notre conscience religieuse…Et de bien d’autres choses qui suscitent généralement l’admiration chez l’étranger sans parti pris russophobe.

Mais nous pêchons par absence de raisonnement : ma génération de clercs a été formée dans les séminaires et les académies de théologie sous le signe du combat contre le rationalisme, c’est-à-dire dans l’habitude de dormir de longues heures et de bien se nourrir, méthode la plus simple mais aussi la plus efficace de juguler la pensée sécularisée qui s’infiltrait en nous grâce aux livres non lus et aux cours séchés. Pensée sécularisée qui tendait à désoxygéner l’âme des étudiants en quête d’éternité. « Plus on dort, moins on pèche », à l’époque cette maxime humoristique exprimait très bien le modèle plus que confortable de comportement dans l’enceinte de l’église. Il ne s’agissait sans doute pas du sommeil corporel. Moins on en sait, mieux on vit. Un professeur très connu de l’Ordo réagissait à la main tendue d’un séminariste naïf désireux de poser une question en s’exclamant : « Cela vous intéresse ? Mais il ne faut pas, abstenez vous, mon cher ». Sa frayeur n’était pas feinte, c’était une réaction comme instinctive à toute tentative d’analyser les fondements de la vie en Eglise : il suffirait à un imbécile d’y toucher pour que tout s’écroule.
Il est préférable de ne pas bouger, comme ça les choses seront plus durables !

Cette politique « défensive » était éphémère par définition.
Vers la fin des années 90 nous assistons à une véritable démolition intellectuelle des fondements devenus coutumiers de l’Eglise ; fondements paraissant intangibles et tirant leurs racines de l’époque d’Adam. Et voilà que d’un coup, d’un seul nous voyons surgir parmi nous des traditionalistes et des réformateurs, des libéraux et des néo-rénovationnistes, des tenants du renouveau liturgique et des gardiens de la tradition – tous se mettent à écrire et à polémiquer. Tous ou presque avaient déjà appris à se servir d’internet. Les autorités s’en tenaient alors à une attitude de prudence et de sagesse : tant que ces débats ne font pas tanguer la nef de l’Eglise et ne troublent pas sa quiétude, laissons les écrire et se disputer entre eux. Mais si l’existence même du navire se trouvait en danger il fallait sans attendre faire taire les fauteurs de troubles.

La session qui vient de s’achever de la Commission interconciliaire marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire de notre Eglise, peut-être même de celle des autres Eglises. C’est pour la première fois que l’Eglise au lieu de s’employer à répondre à des questions posées du dehors s’est mise à réfléchir aux questions qu’elle se posait elle-même avec lucidité. Cela sans faire appel à des réponses à l’emporte-pièce, passe-partout et langue de bois. La Commission n’a semble-t-il pas adopté de textes d’envergure ou portant sur des principes fondamentaux.

Cependant, chacun des documents validés a trait à la vie réelle de l’Eglise et non au combat que se livrent virtuellement le Christ et l’Antéchrist. Chacun de ces documents porte la griffe du patriarche qui a mobilisé l’attention et la faculté d’analyse de tous ne laissant pas passer inaperçus le flou et les ambiguïtés de chaque terme, de chaque alinéa. Le patriarche a fait remarquer à la fin de la dernière séance qu’aucun des membres de la Commission ne s’était assoupi pendant les débats tellement ils étaient prenants. La composition de la Commission était vraiment très diverse. On pouvait s’attendre à ces confrontations violentes et à des polémiques. Mais personne n’a essayé de troubler l’esprit constructif et réfléchi des débats. Les questions restées sans réponses furent renvoyées à la session suivante.

Certaines des décisions adoptées risquent de paraître trop terre à terre ou manquant d’envergure. L’essentiel est que vient d’apparaître, ceci pour la première fois dans l’histoire moderne de l’Eglise russe, une structure conciliaire efficace susceptible de formuler raisonnablement les questions et d’élaborer des réponses raisonnables.

L’Eglise a trouvé un nouveau souffle.
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Bogoslov.ru
Traduction "P.O."


Rédigé par l'équipe de rédaction le 2 Février 2011 à 11:46 | 1 commentaire | Permalien

«Les Chemins de la liberté», un film signé Peter Weir
Un film que nous vous conseillons vivement, d'une grande authenticité, comme pour "Une journée d'Ivan Denissovitch" (au début des années 70). L'inspiration chrétienne y est manifeste.

YOU TUBE

«Les Chemins de la liberté», un film signé Peter Weir, avec Jim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan et Colin Farrell, sort cette semaine sur les écrans

L'extraordinaire épopée de sept prisonniers échappés du goulag, marchant du nord de la Sibérie jusqu'en Inde, passionne depuis un demi-siècle les lecteurs du livre de Slawomir Rawicz À marche forcée. Le réalisateur australien Peter Weir en a tiré son nouveau film, Les Chemins de la liberté.

Le film de Peter Weir, "Les Chemins de la liberté", relance une aventure qui a déjà connu bien des rebondissements depuis la parution en 1956 du récit de Slawomir Rawicz The Long Walk (traduit en français sous le titre À marche forcée).
Le Polonais y raconte son évasion d'un camp de Sibérie en 1941 avec six prisonniers et leur marche terrible de plus de 6000 kilomètres jusqu'en Inde.
Suite ICI

Rédigé par l'équipe de rédaction le 1 Février 2011 à 11:09 | -1 commentaire | Permalien

Le 25 janvier, une quarantaine de séminaristes du séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux, accompagnés du supérieur l'abbé Didier Berthet et des directeurs du séminaire, ont rendu visite à notre séminaire à Epinay-sous-Sénart. L'année dernière, à la même période, c'étaient les séminaristes orthodoxes qui se rendaient au séminaire Saint-Sulpice.

Un album de photographies est ICI
SUITE Seminaria russe
et BOGOSLOV.ru

Rédigé par l'équipe de rédaction le 1 Février 2011 à 10:39 | 0 commentaire | Permalien

Le métropolite de Cluj, Bartolomeu Anania, figure controversée de l'Eglise orthodoxe roumaine en raison de ses liens supposés avec un mouvement antisémite puis avec la police politique communiste, est mort lundi à l'âge de 89 ans, a annoncé l'archevêché.Mgr Bartolomeu, connu pour ses opinions conservatrices et auteur de plusieurs ouvrages religieux et pièces de théâtre, est décédé à Cluj (nord-ouest) des suites d'une maladie cardiaque. Ses activités au sein d'une organisation de jeunes sympathisants de la Garde de Fer, mouvement antisémite de l'entre-deux-guerres qu'il avait rejoint dès ses 14 ans, lui avaient valu deux condamnations à la prison. SUITE : BUCAREST, AFP

Rédigé par l'équipe de rédaction le 31 Janvier 2011 à 21:30 | 6 commentaires | Permalien

Pour ceux de nos lecteurs qui lisent le russe ce lien qui conduit vers un article du professeur M. Shkarovsky (Académie de théologie de Saint Saint-Pétersbourg) consacré aux relations entre le patriarcat de Constantinople et les Églises serbe et russe (1917-1950)

Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Janvier 2011 à 12:13 | 1 commentaire | Permalien

Cheminement d'un intellectuel russe vers l'Orthodoxie
Vladimir GOLOVANOW

De nombreux débats portent chez nous sur la "qualité" de l'Orthodoxie pratiquée actuellement en Russie. Je propose ce témoignage personnel à verser au dossier, sans prétendre ni répondre à toutes les questions ni délivrer un message scientifique. Je témoigne.
À prés de 60 ans mon cousin moscovite A* est un poète et un critique lit-raire assez connu; il jouit d'une reconnaissance certaine dans le milieu, il est vrai restreint, de ceux qu'intéresse la poésie russe contemporaine et il est, à mon sens, assez représentatif d'une grande partie de l'intelligentsia actuelle.

Un athéisme modéré

J'ai fais sa connaissance au cours des 2 mois que je passais à Moscou durant l'été 1969. Il me fit connaitre les nuits tumultueuses des étudiants de Moscou qui reconstruisaient le monde, comme d'habitude, dans des cuisines enfumées et avec force vodka… Il est arrivé que les voisins excédés par le bruit appellent la milice, et on m'avait fait sortir par la fenêtre pour ne pas compliquer les choses en impliquant un étranger.

C'était les débuts de cette dissidence qui allait abattre le régie vingt ans après et je me souviens d'une traversée nocturne de la place Dzerjinski (maintenant redevenue Loubianka), en rentrant après le dernier métro, où A* me dit, en regardant le monument au fondateur de la Tcheka: "Celui-là, si on pouvait lui passe la corde au cou et le balancer dans le Dniepr" (1)… j'avais souri de cette vision utopique!
Nous évoquions peu la religion: j'avais été élevé dans l'Orthodoxie par mes grand-mères et les cours de catéchisme de l'école du jeudi rue Daru, mais cela restait assez enfantin. Ses parents étaient des membres convaincus du Parti et lui-même professait un athéisme modéré: "Dieu n'a pas de place dans ma conception du monde" m'avait-il expliqué. Nous avions aussi une cousine de 12 ans qui répétait naïvement ce qu'on lui serinait à l'école: "si Dieu existe, pourquoi on ne le voit pas…". A* ne relevait pas.

Un intérêt culturel

Nous nous revîmes quand je passais plusieurs mois à Moscou en 1973-74.
La jeunesse Moscovite bouillonnait de plus en plus et je fis connaissance avec le "samizdat". A* approuvait sans s'engager; il commençait une prometteuse carrière de journaliste et ne voulait pas entrer au Parti. Dieu ne l'intéressait toujours pas, mais il me demanda de lui rapporter une Bible, car "un intellectuel qui se respecte se devait de connaitre ce monument de la littérature mondiale". Je lui en apportais une, petit format, bien cachée dans les documents professionnels au passage de la douane… Mon cousin m'emmena aussi à un mariage à la campagne: le couple préférait s'éloigner de Moscou pour éviter les ennuis, et la cérémonie, avec les trois enfants des mariés et le chœur réduit à deux babouchka hors d'âge, me fit une forte impression.

Nos contacts s'espacèrent pendent 15 ans car je n'allais que rarement en Russie à la fin de l'ère brejnévienne. A* était un journaliste apprécié, mais son refus d'adhérer au Parti lui fermait les grands quotidiens. Il commença à publier quelques poèmes… Puis je vécus carrément chez lui de 1991 à 2000, quand je passais la moitié de mon temps en Russie. Il s'était alors engagé au coté des démocrates, depuis les barricades contre le putsch d'août 1991 jusqu'au soutien à Eltsine en octobre 1993; puis la politique le déçut. Par contre son intérêt pour la culture orthodoxe croissait et nous participâmes ensemble à une splendide Liturgie pascale en 1995, dans le "Nouveau monastère du Christ Sauveur" récemment rendu à l'Église.

"Protestantisme orthodoxe" et anticléricalisme

Je viens de retourner à Moscou et là nous parlâmes religion: mon cousin a clairement changé de conviction et fait maintenant partie des 70% de Russes qui se déclarent Orthodoxes "parce que l'Orthodoxie fait intrinsèquement partie du fond culturel russe"; mais, comme la majorité de ceux qui pensent cela, il ne connait rien à l'Orthodoxie! Il se méfie de l'Eglise, dont il ne voit que la pesante organisation administrative avec tous ses défauts humain, et il cherche par lui-même en commençant par le début: la Bible et la Liturgie à Pâques et Noël essentiellement. Cela donne donc une espèce de "protestantisme orthodoxe" où il ne garde que les bases de la christologie, accepte la Mère de Dieu et les saints sans se poser de question et considère le reste comme sans importance… Heureusement il a trouvé un excellent guide spirituel dans "Le Journal" du père Alexandre Schmemann: c'est encore récent, mais je pense qu'il va vite progresser!
L'attitude de mon cousin vis-à-vis de l'Eglise russe est très caractéristique: il reconnait évidement son indépendance du pouvoir et il constate son influence sur la société, mais il trouve cette influence totalement exagérée eu égard au nombre très faible de véritable pratiquants, dont il ne veut pas faire partie. Il n'aime pas les membres du clergé, qu'il considère comme des fonctionnaires principalement attirés par la sécurité de l'emploi, la possibilité de faire carrière sans risques et le gout du pouvoir à tous les niveaux.

Il critique ainsi violemment les deux interventions récentes de l'Eglise dans le domaine quasi-législatif: la lettre du Patriarche concernant la question "du soutien gouvernemental à la famille, la maternité et l'enfance" et la proposition du Responsable du Département patriarcal des relations avec la Société. Dans les deux cas, d'ailleurs, ce n'est pas tant le fond que la forme qui choque mon cousin:

• L'intervention du Patriarche contre l'avortement parait légitime, puisque cela fait partie des bases doctrinales de l'Eglise; par contre la proposition de rendre l'avortement payant lui parait clairement en dehors du rôle de l'Eglise qui ne doit pas se mêler des finances publiques.

• De même l'intervention du père Vsevolod Tchaplin, dénonçant le mauvais gout de certaines tenues vestimentaires peut se comprendre, mais de là à vouloir définir un code vestimentaire ("dress-code"… en russe :-) ), voire chercher à l'imposer réglementairement, semble aussi aller trop loin.

En conclusion:

Il me semble que la description de ce cas concret, assez représentatif d'une couche sociale qui a une influence sur l'opinion générale, montre très concrètement tous les paradoxes et les difficultés que doit affronter l'Eglise en Russie. Elle est évidement en phase de renaissance et de croissance, ce qui l'amène à affronter les troubles inhérents à ces périodes de transition, et cette période est loin d'être terminée. Il ne faut pas se laisser illusionner par l'ouverture d'un grand nombre d'Eglise au centre de Moscou, le chemin qui reste à parcourir sera long et périlleux, mais le mouvement ainsi lancé me semble bien aller dans le bon sens! Rappelons d'ailleurs que l'intelligentsia avait abandonné l'Eglise dès la fin du XIXe siècle et, bien que le catéchisme fut obligatoire dans les écoles, la population ne se fit pas trop prier pour suivre ceux qui voulaient détruire la religion en commençant par les églises… Là le mouvement me semble, heureusement, inverse.

En conclusion:
Il me semble que la description de ce cas concret, assez représentatif d'une couche sociale qui a une influence sur l'opinion générale, montre très concrètement tous les paradoxes et les difficultés que doit affronter l'Eglise en Russie. Elle est évidement en phase de renaissance et de croissance, ce qui l'amène à affronter les troubles inhérents à ces périodes de transition, et cette période est loin d'être terminée. Il ne faut pas se laisser illusionner par l'ouverture d'un grand nombre d'Eglise au centre de Moscou, le chemin qui reste à parcourir sera long et périlleux, mais le mouvement ainsi lancé me semble bien aller dans le bon sens! Rappelons d'ailleurs que l'intelligentsia avait abandonné l'Eglise dès la fin du XIXe siècle et, bien que le catéchisme fut obligatoire dans les écoles, la population ne se fit pas trop prier pour suivre ceux qui voulaient détruire la religion en commençant par les églises… Là le mouvement me semble, heureusement, inverse.

(1) Allusion à l'idole de Peroun, le principal dieu des Slaves, que Saint Vladimir avait fait jeter dans le fleuve en 988, lors du baptême de Kiev.

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 30 Janvier 2011 à 10:29 | 23 commentaires | Permalien

La Commission interconciliaire, organe délibératif créé par le Concile local de l'Église orthodoxe russe en janvier 2009, s'est réunie le 28 janvier 2011 en assemblée plénière à Moscou sous la présidence du patriarche Cyrille.
Elle comprend 144 membres, dont 54 évêques, 59 membres du clergé, 7 moines et 25 laïcs. La Commission est chargée d'examiner différentes questions de la vie interne et de la mission de l'Église et de proposer des projets de documents au concile des évêques.
Le premier jour de son travail, l'assemblée a examiné des projets de documents sur "L'activité sociale des chrétiens orthodoxes", "La pratique des déclarations et des actions des évêques, du clergé et des laïcs pendant des campagnes électorales", "L'attitude de l'Église orthodoxe russe envers le blasphème public et la calomnie intentionnelle contre l'Église", "Les principes d'organisation du travail caritatif".
Site officiel du diocèse de Chersonèse Patriarcat de Moscou

Rédigé par l'équipe de rédaction le 28 Janvier 2011 à 20:53 | 1 commentaire | Permalien

L’higoumène Philippe (Riabykh) vice-président du DREE du patriarcat de Moscou, a été invité par le patriarche de Constantinople Bartholomé à concélébrer les matines du 26 janvier 2011 à la cathédrale Saint Georges, au Phanar.
Cet office était consacré à la commémoration de saint Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople. Le 27 janvier 438 les reliques de Saint Jean Chrysostome ont été transportées de Comane à Constantinople. Selon la tradition elles sont exposées pour être vénérées par les fidèles devant la chaire du patriarche alors que l’icône du saint est placée sur la chaire.

Cela signifie que Saint Jean reste jusqu’à présent le primat de l’Eglise de Constantinople et intercède pour elle auprès de Dieu.
Les pèlerins venus de Grèce étaient nombreux ce jour là.

Après la fin de l’office le patriarche Bartholomé a reçu en audience l’higoumène Philippe.

Pravoslavie ru
Traduction "PO" Larissa

Rédigé par l'équipe de rédaction le 28 Janvier 2011 à 11:03 | 0 commentaire | Permalien

Les communautés chrétiennes pourraient disparaître du Proche et Moyen-Orient, où la chrétienté a pris sa source, si les problèmes des faibles taux de natalité et de l'émigration – aggravés à certains endroits par la discrimination et les persécutions – ne sont pas convenablement traités, a mis en garde l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).
Dans une recommandation adoptée aujourd'hui, fondée sur un rapport de Luca Volontè (Italie, PPE/DC), l'Assemblée a condamné avec la plus grande fermeté le massacre de fidèles dans la cathédrale catholique syriaque de Bagdad en octobre 2010 et l’attentat suicide à la bombe dans une église copte d'Alexandrie en janvier 2011 comme étant deux événements « particulièrement tragiques », alors que les attentats contre les communautés chrétiennes se multiplient dans le monde.

Les parlementaires ont déclaré que la coexistence de congrégations religieuses était un signe de pluralisme et de l’existence d'un environnement propice au développement de la démocratie et des droits de l'homme : « L’Assemblée est convaincue que la disparition des communautés chrétiennes du Proche-Orient serait aussi catastrophique pour l’Islam, car elle signifierait la victoire du fondamentalisme. »
SUITE Strasbourg Conseil de l'Europe

Rédigé par l'équipe de rédaction le 27 Janvier 2011 à 16:35 | 6 commentaires | Permalien

Vladimir GOLOVANOW

Nous avons eu plusieurs commentaires très intéressant sur ce sujet à la fin de l'année dernière sur un fil qui traitait d'autre chose. J'ai pensé intéressant d'en faire un billet spécifique, car il s'agit là d'une question assez controversée et donnant lieu à bien des fausses interprétations.

Faisons d'abord une mise au point:

1/ L'Immaculée Conception concerne la conception de la Vierge Marie, la Mère de Dieu, et non celle de Jésus Christ, dont la conception virginale et sans pêché ne fait pas question. Si je le spécifie ainsi, c'est bien parce que cette confusion est assez largement répandue!

2/ Orthodoxes et Catholiques sont d'accord que Marie est Immaculée quand elle conçoit et met au monde le Fils de Dieu, et que ceci est l'effet d'une grâce spéciale du Saint Esprit: Marie fait totalement partie du genre humain, pêcheur, mais elle est lavée de tout péché pour l'Incarnation. La différence vient du moment de cette grâce: à la conception de Marie pour les Catholiques, au moment où elle dit "OUI" à l'archange, pour les Orthodoxe, et cela change tout!

L'Eglise orthodoxe proclame dans ses hymnes "bienheureuse et très pure, toute immaculée Mère de Dieu", "plus vénérable que les chérubins et incomparablement plus glorieuse que les séraphins", sans compter les merveilleux noms qui lui sont donnés dans l'hymne acathiste.

L'Eglise orthodoxe croit que Marie est immaculée depuis sa conception mais dans le sens qu'elle n'a JAMAIS commis de péché PERSONNEL. Cependant Marie étant née de l'union charnelle de deux époux, donc, étant de la descendance d'Adam, elle a partagé notre nature déchue en naissant comme nous dans un corps mortel ... et donc sous la loi du péché. Certes Marie a tenu ses pensées, son cœur et sa volonté dans la lumière du Seigneur et s'est gardée du péché mais cela par son propre combat contre le péché; ce n'était pas une espèce de divinité incapable de toute possibilité de péché. Par l'incarnation du Christ, le Saint Esprit a alors triomphé définitivement en Elle et par le OUI de Marie, non seulement, Dieu a racheté le genre humain déchu, mais a aussi scellé la Grâce en la Mère de Dieu. Ce OUI a marqué le consentement du genre humain à l'Œuvre salvatrice, le rétablissement de l'union à Dieu perdue par le péché d'Eve et d'Adam. Nous faisons la différence entre péché des origines, qui est le péché personnel d'Adam, et loi du péché qui est la condition humaine naissant dans un monde déchu avec toutes les conséquences du péché d'Adam (sollicitation à pécher, maladie, souffrance, mort...), et péchés personnels de chacun.

Dans l'Eglise catholique, ces notions n'ont pas du tout le même sens. Le dogme du péché originel, selon la théorie augustinienne, est défini davantage comme une souillure innée qui correspond à la concupiscence que tout être humain, de ce fait maudit, porte en lui dès sa conception. Partant de ce dogme purement propre à l'Eglise d'Occident (qui considère Saint Augustin comme le Père des Pères de l'Eglise), toutes les questions se sont posées concernant Marie: avait-elle la concupiscence en elle? Le dogme de l'Immaculée Conception en résulte. Mais les Orthodoxes posent alors une question fondamentale : si Jésus est né d'une mère 'parfaite', cela fausse complètement l'affirmation du Credo "s'est fait homme"; dès le départ il n'est pas comme nous!
Et ce n'est pas tout: selon le sens donné au dogme de l'Immaculée Conception, l'Eglise catholique considère Marie comme Eve AVANT la chute et donc non passible de mort, d'où le dogme qui suivit, celui de l'Assomption, passant complètement sous silence la Dormition "humaine" de la Mère de Dieu.

En allant plus loin Marie a été considérée dans les milieux catholiques un peu comme "le pendant féminin du Christ". C'est là un extrême qui diffère considérablement, qui contredit même le sens théologique du mystère de la Pureté de Marie telle que professé par l'orthodoxie, et même le mystère du salut tout entier.

C'est le dogme du péché originel chez Saint Augustin, à l'origine du problème, qui n'a rien à voir avec la conception orthodoxe de péché des origines et de loi du péché: "la dogmatisation du péché originel sur la base de la conception augustinienne a entraîné l'Eglise d'occident dans de terribles controverses théologiques concernant Marie; ellesi ont obligé l'Eglise catholique à réaffirmer la pureté de Marie depuis sa conception, aboutissant ainsi au dogme de l'Immaculée Conception. Notre commentateur citait d'ailleurs un article récent (il n'en donnait pas les références) où "le Pape Benoît XVI soulignait que l'une des plus grandes impasses de l'Eglise (catholique?) était de ne pas avoir pu définir précisément et comprendre ce qu'EST le PECHE ORIGINEL." Ce serait là une véritable remise en question de dogmes catholiques fondamentaux qui serait bien dans la ligne de la redécouverte des autres pères que Saint Augustin par les Catholiques au XXe siécle… sous l'influence du dialogue avec les Orthodoxes?

Je tiens à préciser que j'ai utilisé plusieurs contributions pour rédiger ce billet et je remercie donc ces contributeurs érudits et surtout @Daniel qui m'a donné la trame de ce billet

Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 26 Janvier 2011 à 15:24 | 89 commentaires | Permalien

Mgr Hilarion, président du Département des relations extérieures du patriarcat de Moscou, estime que l’adoption par le Parlement Européen d’une résolution condamnant les persécutions des chrétiens partout dans le monde est un événement marquant.
« Cette résolution peut être considérée comme une véritable révolution car c’est pour la première fois que les députés se sont exprimés d’une manière aussi claire à propos d’un état de fait qu’ils préféraient jusqu’à présent passer sous silence. Le Parlement, instance européenne de première importance, reconnaît donc la réalité des persécutions. Il n’était question auparavant que de cas concrets survenant dans tel ou tel pays.

Le Parlement constate que certaines structures terroristes et mouvements intégristes veulent liquider ou évincer les chrétiens considérés comme « la cinquième colonne de l’Occident » dans les pays musulmans.

Le Parlement a, pour la première fois, prêté l’oreille aux personnes et aux associations qui réunissent des informations impartiales sur ces persécutions. Jamais encore le parlement de Strasbourg n’avait reconnu que sur chaque 100 victimes de persécutions religieuses il y avait 75 chrétiens.
Ces chiffres sont bouleversants ».

Interfax-religion
Traduction "P.O."
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L’ECLJ annonce une audition au Conseil de l'Europe le 25 janvier

Le Centre Européen pour la Justice et le Droit (ECLJ) se réjouit de l'adoption par le Parlement européen d'une résolution (cf. Parlement européen), ce jeudi, sur « la situation des chrétiens dans le contexte de la liberté de religion » et annonce une audition au Conseil de l'Europe sur le thème « Persécution des Chrétiens d'Orient : quelle réponse de l'Europe ? » Nous publions ci-dessous le communiqué du ECLJ.
SUITE Zenit
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Rédigé par l'équipe de rédaction le 25 Janvier 2011 à 11:03 | 3 commentaires | Permalien

Un attentat suicide à la bombe a fait 31 morts et 130 blessés à l'aéroport de Moscou-Domodedovo, lundi après-midi, dans la zone d'arrivée des vols internationaux, a indiqué l'agence RIA Novosti citant le ministère russe de la santé."Le kamikaze s'est fait exploser alors qu'il se trouvait parmi la foule qui attendait les voyageurs", a indiqué une source policière citée par RIA.
La bombe était d'une puissance équivalant à 5 kg de TNT et remplie de fragments de métal, selon la même source."Il y a beaucoup de blessés. Les lieux sont envahis par la fumée", a déclaré à l'agence Itar-Tass un témoin sur place."Des personnes brûlées courent dans tous les sens", a-t-il ajouté. SUTE AFP

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Janvier 2011 à 16:22 | 2 commentaires | Permalien

Dimitri Vivodtzev

Vladimir Medinski, député du parti au pouvoir Russie unie, vient aujourd’hui de relancer une polémique qui ressurgit régulièrement chaque année dans le pays. A la veille du 87e anniversaire de la disparition de Lénine, il a en effet proposé que l’on enterre une fois pour toutes le corps du « guide du prolétariat mondial ». Suite La place de Lénine est-elle encore dans un mausolée ?

Le parti "Russie unie" (Edinaya Rossia) procède à un sondage dont le sujet est "Good bye Lénine"





Rédigé par L'équipe Rédaction le 24 Janvier 2011 à 15:06 | 30 commentaires | Permalien

François-Xavier MAIGRE

Depuis plusieurs années, soutenu par la Fédération de Russie, le Patriarcat de Moscou réaffirme sa présence en Europe occidentale, non sans susciter des interrogations dans les milieux orthodoxes français

"Vingt ans après l’effondrement de l’Union soviétique, la renaissance spirituelle de l’orthodoxie russe s’exporte donc peu à peu en Occident, sans que l’on sache toujours bien qui, de l’Église ou de l’État russe, est l’instigateur de ce formidable élan."
"Depuis les années 1930, trois juridictions orthodoxes russes coexistent en France, et aujourd’hui, ce sont donc deux conceptions de l’Église qui s’opposent : le Patriarcat de Moscou, estimant les causes historiques de ces divisions dépassées, aimerait réunir sous une seule et même bannière tous les orthodoxes de tradition russe d’Europe."
"En 2003, le patriarche de Moscou de l’époque, Alexis II, avait été jusqu’à appeler toutes les juridictions orthodoxes de tradition russe à se rassembler dans une métropole autonome du Patriarcat de Moscou. Une proposition qui tombait alors que l’archevêque des paroisses russes d’Europe occidentale, Mgr Serge, venait de mourir." SUITE LA CROIX

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Janvier 2011 à 09:09 | 9 commentaires | Permalien

"Révèle-moi Ta face": LA MER, LE CIERGE, LE REGARD (partie II)
Prêtre Vladimir Zielinsky
Suite de la partie I

Faut-il parler, donc, de l'impasse de nos capacités intellectuelles? Le mot qui nous sert le mieux pour nous approcher de Dieu s'appelle mystère. Peut-être, on le mentionne un peu trop souvent. Mais ce n'est qu'un simple mot-témoignage. Il ne contient aucun secret, mais il signifie le réveil de la raison. Mais tout d'abord il confesse notre humilité, notre crainte, notre confiance, il souligne la distance insurmontable qui nous sépare. Ce mot dit que tout ce que nous pouvons produire par nos efforts mentaux n'est pas capable de saisir ce qu’est Dieu.Or, nous savons qu'il est Celui qui est. Le noyau du mystère est dans le verbe « être ». Le mystère annonce l'impossibilité de « con-naître » Dieu dans la lumière faible et réverbérée du savoir, « claire et distincte », cartésien, mais en même temps il nous promet une autre naissance. "Con-naître" veut dire naître avec, naître dans la lumière qui vient du Royaume de Dieu.

Elle témoigne de la naissance "d'en haut", comme dit Jésus à Nicodème. Mystère, dans le sens plein et actif, veut dire la naissance en Dieu ou même le partage de notre être le plus intime avec Dieu.

Mais s'agit-il d'une métaphore poétique, d'un simple mode de parler trop risqué ou très peu responsable?
Toutes ces images ou figures de la connaissance appartiennent à la tradition judéo-chrétienne; elles ont les racines dans l'Ecriture qui parle tout d'abord de la connaissance « effectuée » par Dieu à l'égard des hommes, Ce sont eux qui sont « atteints », « engagés » ou « comblés » par Sa connaissance; ils sont ses « objets » (le langage philosophique, plus précis que celui de la poésie, est beaucoup plus pauvre) - soumis ou révoltés de sa pensée ou plutôt de sa parole, de son regard. La vraie connaissance ne peut être que dans la réciprocité la plus étroite. Quand nous entrons dans le mystère, nous prenons le risque d’être reconnu.

« Je te connais par ton nom » - dit le Seigneur à Moise (Ex.33, 17). Jésus, selon l'Evangile de saint Jean; « n'avait pas besoin d'être renseigné sur personne: Il savait ce qu'il y avait dans l'homme » (Jn. 2, 25). Dieu nous connaît jusqu'à la moelle des os, jusqu'aux pensées et aux désirs qui ne sont pas encore nés; et sa connaissance n'est qu'une autre forme de sa Révélation. Il nous montre son vrai visage, le visage de celui qui nous aime, nous guette, nous regarde. La foi s'allume au moment où l’on rencontre ce regard d'amour et qu’on le reconnaît.

« …Tu me sondes et me connais;
Que je me lève ou m'assoie, tu le sais;
tu perces de loin mes pensées…
La parole n'est pas encore dans ma langue,
et voici, Yahvé, tu la sais tout entière;
derrière et devant tu m'enserres,
tu a mis sur moi ta main.
Prodige de savoir qui me dépasse,
Hauteur que je ne puis atteindre ».

(Ps. 139, 1-6).

Mais par quel chemin de pensée ai-je pu arriver à cette clairvoyance? Comment a-t-on a pu sentir le travail de Dieu dans ma formation? On le reconnaît par le même réveil d'amour qui aide le nourrisson à reconnaître sa mère. L'homme se trouve face à face avec l'amour qui l'a appelé à l'existence. Mon existence porte cet appel en soi, le cache, le refoule ou le met en lumière. La connaissance de Dieu n'est qu'une réponse ou un écho. Ma foi n'est rien d'autre qu'une réponse de tout mon être, le cœur, la raison, la chair. Car la vie appelle à la vie et l'amour invoque l'amour, et la vraie connaissance de Dieu n'est qu'une immersion dans sa mer.

À plusieurs reprises la Bible assimile les relations entre le Seigneur et son peuple au lien conjugal.

La Loi est comme un traité de mariage entre Yahvé et sa femme, Israël. Cette femme est souvent infidèle. Elle est séduite par les dieux charnels, faits de bois et de pierre, mais le Seigneur d'Israël veut la posséder tout entière. Leur union signifie l'intimité de la connaissance quand l'homme s'ouvre et accueille un Autre qui laisse sa semence et la semence, porte le fruit dans l'âme. L'image prise au domaine de la chair est le signe du spirituel, car la Bible pense l'homme toujours dans son unité. « Et toute chair saura que Moi Yahvé; Je suis ton Sauveur » (Is. 49, 26). On acquiert la connaissance dans la chair et par l'action de l'homme tout entier. Cette action est son "ouverture", son engagement, sa promesse, sa relation. Ou la Révélation acceptée, accueillie, assimilée, devenue une partie de nous-mêmes.

L'image la plus authentique de la connaissance de Dieu est la communion eucharistique.
Elle se fait dans la chair, sous les signes de la nourriture, mais son sens est cosmique. « Si tu savais le don de Dieu…, dit Jésus à la Samaritaine…, c'est toi qui l'en aurais prié et Il t'aurait donnée de l'eau vive » (Jn 4, 10). Si tu pouvais tenir ton intelligence dans le mystère de l'Eucharistie, tu aurais reçu ta propre vie comme le pain et le vin, au sens sacramentel, comme une substance transformée par la grâce, par l'Esprit Saint, comme une offerte de Dieu dans laquelle Dieu s'offre à nous, se donne comme Agneau de Pâques. Si tu savais le don de Dieu, ta vocation unique aurait été de le recevoir, l'accueillir ou comme dit saint Paul « faire Eucharistie en toute chose » (1 Thes. 5, 18)…
Ou, en d’autres paroles: « être dans l'action de grâce », dans « la condition humaine» eucharistique. Être dans la communion, dans et à travers les choses que nous vivons. « Interroge la beauté de la terre; interroge la beauté de la mer; interroge la beauté de l'air diffus… Cette beauté est inconstante. Qui l'a créée, si non la beauté constante? », demande saint Augustin.
« Observez les lis des champs, comme ils poussent... Salomon dans toute sa gloire n'a pas été vêtu comme l'un d'eux » (Mt. 6, 28-29). « Observez » - nous invite Jésus, car tout cela a été créé par lui. Tendez l’oreille à tout ce qui naît, qui pousse, qui coule, qui monte, qui s’enracine, car tout cela vient de lui. Ecoutez la beauté moment de sa floraison, mais aussi au commencement des choses créées, car au fond de chaque petite créature se trouve une semence de la Parole ou une nuée transparente de l'Esprit.
Dieu nous guette à chaque coin pour croiser nos regards. Il laisse partout les signes qui nous engagent vers le sentier qui nous porte à sa connaissance. Chacun connaît son sentier à lui: dans le sourire de l’enfant et dans la douleur injustifiable, dans l’amour partagé et dans la chasteté absolue, dans l’espérance qui déborde notre existence et dans le mystère magnétique de la mort. Ceux qui ont des oreilles, entendent: Je suis Celui qui est et je suis ici. Je t’attends. Je te bénis.
La connaissance de Dieu est la reconnaissance dans sa double signification essentielle: celle de la mémoire réveillée de la vie initiale, de l'amour, de regard jeté en nous et celle de la gratitude. Certes, notre gratitude pour les signes que Dieu a laissés ou pour ses dons est comme un cierge qui éclaire la mer.
Sa flamme ne peut pas vaincre la nuit de l’inconnaissance, mais il faut qu’elle soit allumée.






Rédigé par Prêtre Vladimir Zielinsky le 23 Janvier 2011 à 14:34 | 1 commentaire | Permalien

"Révèle-moi Ta face": LA MER, LE CIERGE, LE REGARD (partie I)
Prêtre Vladimir Zielinsky

LA FACE DE DIEU

Quand l’Ecriture parle de « la face de Dieu », que-ce qu’elle entend ? Une expérience éblouissante et indéchiffrable que nous éprouvons au fond de nous-mêmes et pour laquelle on ne trouve jamais les mots appropriés ? L’Invisible a-t-il les traits de l’homme qui se laissent voir ? Une chose est sûre : ce que croyons naît non autant des traditions familiales et encore moins des preuves raffinées, que d’une confiance aux signes miraculeux que nous surprenons en nous et ailleurs. Certes, la confiance peut être réveillée par les témoignages de nos prochains, mais elle provient de la source dont l’origine est en dehors de l’humain. Mûrie, réfléchie, enracinée, trempée par les douleurs et les doutes, la confiance devient un jour foi. La foi est pétrie de la gratitude. Elle bénit Celui qu’elle rencontre et reçoit ses bénédictions.

Quand nous lui portons ses offrandes - prière, pénitence, obéissance, émerveillement, conscience, mémoire, - Dieu, en restant l’Inaccessible, se révèle, se fait transparent. Il laisse voir son visage. Ce livre n’est qu’une tentative de fixer les yeux sur la transparence du Mystère, inépuisable Mystère de la vie et de l’amour qui pour nous hommes s’est fait Jésus.
De toi mon cœur a dit :
« Cherche sa face » .

LA MER, LE CIERGE, LE REGARD...


La foi est tout d'abord un mode de connaissance. A l’origine de chaque acte de connaître se cache un choix initial, une orientation insaisissable de tout notre être qui allume la pensée. Elle est réveillée par une impulsion qui vient du dedans, par un élan qui naît du for intérieur ou par le désir de posséder une chose qui l'attire, l’aimante, la provoque ou l'appelle... La foi part de cette “provocation de Dieu” qui est innée dans la nature humaine, ou de « la lumière véritable qui éclaire tout homme » (Gv. 1, 9) dont nous conservons les traces. Un jour la lumière trouve la voix en nous et nous invite aller chercher sa source. Mais son appel vient de cette « couche » de notre existence qui est beaucoup plus silencieuse que l'intelligence...
La raison que nous utilisons dans la vie quotidienne est habituée aux sons beaucoup plus forts: les trompettes des passions, les rumeurs des soucis quotidiens. Pour « accorder » à la lumière notre mode de penser il faut le réveiller, parfois tirer d’un sommeil long et sourd. Mais celui qui nous appelle, nous a donné aussi les oreilles pour l'entendre. Il a mis en nous cette “ouie du cœur” qui est capable de percevoir comment la vie appelle à la Vie comme « l'abîme appelle l'abîme au fracas de tes écluses » (Ps. 42, 8). Et comme la lumière veut se manifester, “se développer” en nous, la vie de Dieu veut s'unir à notre vie et à notre connaissance. Jésus est venu afin que les hommes « Te connaissent Toi, le seul véritable Dieu et Ton envoyé Jésus Christ » (Jn.17, 3).

Mais à peine nous faisons les premiers efforts pour connaître Celui qui nous a appelés à le connaître, nous arrivons à l'inconnaissance. L'itinéraire de la pensée croyante commence ici, dans l'obscurité, où l’intelligence se retire. Or, la nuit du savoir n'est pas la limite, mais le début, les prémices de la nouvelle voie qui s'ouvre en nous. La foi chrétienne, s'exprime-t-elle dans la parole ou dans le silence, ne trouve pas « le contenu » tangible, intelligible qui puisse correspondre à ce qui est dit. Saint Siméon le Théologien, un des Pères de l'Eglise Orientale, dit: Nous sommes capables de connaître Dieu autant qu'un homme qui se trouve en pleine nuit au bord de la mer sans bornes peut l'illuminer avec son petit cierge allumé.

Cette mer nocturne baigne notre existence de tous les cotés.
Elle se jette en nous comme dans son petit port. Elle passe par nous vers les autres créatures et les remplit par le murmure du ressac. Elle se remue en nous comme un oiselet bruit dans son nid. « Le nom de Dieu est comme un grand oiseau qui s'envole de ma poitrine », écrit Ossip Mandelstam. Il s'envole dans la nuit, quand notre intelligence dort encore. On regrette depuis le millénaire : Dieu est toujours au-delà de la pensée et même au-delà de n’importe quelle image humaine.
On ne peut pas le « posséder » en aucune manière.

Saint Grégoire de Nysse dit que, si on rassemble toutes les images et qu’on additionne toutes nos connaissances de Dieu, découvertes et élaborées par les meilleurs théologiens pendant des siècles, nous n'aurons qu'une autre idole.....

Rédigé par Prêtre Vladimir Zielinsky le 22 Janvier 2011 à 19:56 | 0 commentaire | Permalien

Le dialogue interreligieux est-il possible en Russie?
Dimitri Vivodtzev

L'Eglise orthodoxe russe veut jouer un rôle dans la réconciliation entre communautés. Elle ne manque pas de propositions, dont certaines peuvent surprendre.

Les émeutes sur fond de nationalisme qui ont eu lieu en Russie en décembre, et qui ne sont peut-être pas terminées, ont relancé les débats toujours très complexes sur le multiculturalisme et les tensions entre les différentes nationalités présentes sur le territoire. Dmitri Medvedev lui-même, lors d’une réunion avec le parlement le 17 janvier dernier, a estimé que « mettre fin aux tensions interethniques et construire la paix sociale était un préalable indispensable à la résolution de tout autre problème, qu’il soit d’ordre économique, social ou politique ».
Suite101 dans le monde

Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Janvier 2011 à 08:43 | 0 commentaire | Permalien

20 ans après l’effondrement de l’Union soviétique

Le président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, le cardinal Kurt Koch, et le responsable pour les questions extérieures du patriarcat orthodoxe de Moscou, le métropolite Hilarion Alfeyev, discuteront du rapprochement catholique-orthodoxe, 20 ans après l'effondrement de l'Union soviétique.
Les discussions auront lieu le 19 mars prochain au centre des congrès de Würzburg (Allemagne), lors d'une table-ronde prévue dans le cadre du IVème congrès international « Point de rencontre : Eglise universelle », organisé par l'association catholique Aide à l'Eglise en détresse (AED).

Selon le cardinal Koch, il serait nécessaire maintenant que « d'un côté l'Eglise catholique approfondisse davantage l'idée que le primat de l'évêque de Rome n'est pas un simple appendice juridique extérieur à l'ecclésiologie eucharistique, mais un élément dont le fondement est précisément celui-ci ».

D'un autre côté, « l'Eglise orthodoxe devrait affronter avec détermination le problème de l'autocéphalie, car celui-ci est d'une importance capitale pour son avenir et pour l'œcuménisme, et chercher des solutions adéquates pour récupérer sa propre unité interne et sa capacité à agir de manière concertée ».
Suite ZENIT

Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Janvier 2011 à 04:40 | 4 commentaires | Permalien

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