Saint Cosme et Saint Damien procédant à une guérison miraculeuse par la transplantation d'une jambe
Notre lectrice Nina nous a envoyé un document et un commentaire très intéressants :

«Une vie peut dépendre de la décision que vous prendrez », est-il dit dans la Déclaration conjointe des services des relations avec la société, de la bienfaisance et du service social du Saint Synode. L’Eglise encourage les personnes qui décident de donner une partie de leur corps afin de sauver la vie du prochain

NINA : « Oui, la greffe sauve beaucoup de vies, aide et participe aussi à l'évolution positive de la médecine et des soins ; mais ne faut il pas tenir compte malgré tout des effets indésirables apportées par les médicaments antirejet et qui ne sont pas anodins?

De plus, que sait on réellement de la "perception" du corps pendant cette phase située juste après la mort ? On ne connaît pas vraiment ce que l'on peut ressentir, vivre après le décès ? N'y aurait il pas "souffrance" ? Qu'en est il du relèvement des corps d'Ezechiel ? »

* * *

Saint Côme et saint Damien sont des martyrs du début de la Chrétienté qui, selon la légende, pratiquaient gratuitement la médecine.

Leur représentation pour le public a donc été celle d'un idéal en matière médicale. Sur ce retable espagnol, les deux saints, vêtus de la parure complète des médecins universitaires, sont représentés dans une vision miraculeuse où ils procèdent à la transplantation d'une jambe. Cette vision est décrite dans un livre écrit en 1275 par Jacques de Voragine. Legenda aurea (La légende dorée). Cette vision a été reçue dans l'église de Côme et Damien, à Rome, par un bedeau atteint d'une maladie qui rongeait la chair de sa jambe.

Une nuit, il rêva que les deux saints venaient couper sa jambe malade et qu'à sa place, ils transplantaient celle d'un Africain mort qui venait d'être enterré dans un cimetière voisin. Lorsqu'il s'éveilla, le bedeau s'aperçut qu'il avait une jambe noire et saine, et l'on découvrit qu'il manquait un membre au corps de l'Africain. Le récit se conclut ainsi : "Laissez-nous désormais prier ces saints martyrs afin qu'ils nous secourent et nous aident pour tous nos maux, blessures et plaies et que par leurs mérites, nous puissions, après cette vie, goûter dans les cieux à la félicité éternelle. Amen." La peinture fut probablement, à l'origine, dans l'église des Saints Côme et Damien de Burgos, au Nord de l'Espagne. Le peintre est appelé le Maître de Los Balbases, d'après une ville voisine où se trouve un retable peint par ses soins dans l'église Saint-Étienne. Huile attribuée au Maître de Los Balbases, vers 1495.

Un beau texte avec fresques de la première greffe attribuée à St Côme et St Damien, saints guérisseurs et médecins. La transplantation de la jambe noire par les saints Côme et Damien

CONGRÈS INTERNATIONAL D'HISTOIRE DE LA PHARMACIE
Patrizia CATELLANI - Modène, ITALIE

Dans le couvent de Saint-Paul-le- Vieux à Ferrare, ville italienne d'origine médiévale située à proximité du delta du Pô et devenue célèbre comme « première ville moderne d'Europe » en raison des critères architecturaux selon lesquels elle fut conçue, ont été découverts en 1991 des cycles de fresques d'auteurs inconnus d'une qualité artistique extraordinaire, dont certains, qui peuvent être datés avec certitude de 1476, représentent les saints Côme et Damien, patrons des chirurgiens, des médecins et des pharmaciens.

La découverte a été faite à l'occasion de travaux de restauration du couvent. Par suite de l'élimination totale des enduits qui recouvraient le mur mitoyen d'un cloître (bâti avant 1330) et de l'église voisine de Saint- Paul-le-Vieux (édifiée au Xe siècle ), des brèches se sont ouvertes, découvrant des espaces vides dont on ignorait l'existence.

C'est en pénétrant par ces brèches que l'on a pu découvrir, sur la surface interne du mur, de nombreux cycles de fresques parfaitement conservés.

Les fresques consacrées aux saints Côme et Damien se trouvaient à la hauteur d'une arcade qui correspondait probablement à une porte.

La certitude attachée à leur datation, due à l'existence d'un document indiquant que Baldinus, maître-verrier, fit construire et peindre en 1476 une chapelle dédiée aux saints dans l'église de Saint-Paul, est la preuve que le mur en question ne s'écroula pas lors du tremblement de terre de 1570, et que ce mur peint à fresque constitue le seul reste original connu à ce jour de la première église de Saint-Paul construite en l'an 900.

Quand, au siècle suivant, l'église fut reconstruite et son orientation inversée, on adossa au vieux mur à fresques, les absides des chapelles latérales et les interstices, probablement conservés pour servir de sépulture, furent oubliés.

C'est ce que j'ai pu voir à la lumière d'une lampe après avoir pénétré presque en rampant à travers une étroite ouverture dans l'interstice qui a caché et protégé pendant plus de cinq siècles les précieuses peintures.

La partie centrale de celles-ci représente le miracle de la jambe noire que les saints thaumaturges greffèrent à un sacristain dont la jambe était atteinte de gangrène, après l'avoir prélevée sur un Maure qui venait de mourir.

Voilà en effet ce que nous dit la légende inscrite au pied du lit : « Côme a enlevé la jambe pourrie et Ta remplacée par celle d'un Ethiopien mort de froid ». Lien


Saint Cosme et Saint Damien procédant à une guérison miraculeuse par la transplantation d'une jambe

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 14 Novembre 2021 à 08:30 | 30 commentaires | Permalien

CALENDRIER DES CÉLÉBRATIONS ORTHODOXES DEVANT LES RELIQUES DE SAINTE HÉLÈNE
LA CÉLÉBRATION SOLENNELLE À L’OCCASION DE LA COMMÉMORATION DU TRANSFERT DES RELIQUES DE STE HÉLÈNE ÉGALE AUX APÔTRES À PARIS
VENDREDI 19 NOVEMBRE 17. 00

LA DIVINE LITURGIE ORTHODOXE DEVANT LES RELIQUES DE STE HÉLÈNE SERA CÉLÉBRÉE
SAMEDI 20 NOVEMBRE À 9.00

L’EGLISE ST LEU ST GILLES 92, rue St Denis (m. Etienne Marcel) Renseignements: Natalia Kolesnikova tel 0665101978 / Alla Gouraud 0632494610

Chers frères et sœurs,

Le premier MOLEBEN (Action de Grace) dans l'Eglise St Leu St Gilles, où reposent les reliques de la Sainte Hélène égale aux Apôtres, a eu lieu le 28 Septembre 1997, le jour de l'après - fête de l'Exaltation de la Croix.

C'était le premier office orthodoxe devant les saints restes de l'impératrice Hélène, la mère de Constantin le Grand, depuis les derniers 900 ans.

Cette grande première fut célébrée par des représentants des différentes Eglises orthodoxes. Débutée sous le signe de l'unité, cette œuvre reste miraculeusement fidèle à sa vocation, encore maintenant, 11 ans après, au moment où les relations entre certaines juridictions orthodoxes se sont nettement dégradées. Une petite communauté orthodoxe qui s'est formée entre temps autour des reliques de Ste Hélène est composée des croyants issus des paroisses orthodoxes russes des juridictions différentes. L’ACATHISTE AUX SAINTS CONSTANTIN ET HELENE

Nous sommes très heureux aussi d'avoir parmi nous nos frères et sœurs serbes, grecs, français, moldaves, japonais(!), ukrainiens, biélorusses, géorgiens. Notre groupe, donc, est parfaitement international, ce qui est assez rare, il faut l'avouer, chez les orthodoxes. C'est ici, dans ce lieu saint, qu'ils peuvent se retrouver. Quel bonheur de voir tous ces gens, appartenant à des cultures tellement différentes, former un groupe où règne une ambiance de sympathie, d'amitié, de tolérance et une sorte de complicité et de joie de se retrouver ensemble.

Renseignements : tel. 0632494610 Alla Gouraud
CALENDRIER DES CÉLÉBRATIONS ORTHODOXES DEVANT LES RELIQUES DE SAINTE HÉLÈNE

Rédigé par l'équipe de rédaction le 11 Novembre 2021 à 10:27 | 5 commentaires | Permalien

Sainte Parascève de Rome, (117-138), dite «Piatnitza» ( Vendredi )
Martyre (2ème s.)

Sa mémoire n'apparaît que 6 siècles après sa mort. De très nombreuses chapelles édifiées sur le bord des routes sont en Russie consacrées à cette Sainte dont le vénération est forte. Parascève est souvent représentée portant une tiare.
Ci-joint une sculpture en bois représentant sainte Parascaève et provenant du Nord de la Russie (XII-XIII siècle).

Paraskevi signifie « préparation », et ce mot sert en grec à désigner le sixième jour de la semaine, le vendredi. En effet, dans la tradition juive, le vendredi est consacré à la préparation du sabbat (samedi). Dans la tradition chrétienne, ce mot évoque plus particulièrement le Vendredi saint. Paraskeva Parascève (en grec Παρασκευή, Paraskevi) est un prénom féminin, dont il existe de nombreuses variantes (Praskovie, Praskovia, Paraskeva…. )

La Sainte et Grande Martyre Parascève naquit dans un village proche de Rome, sous le règne d'Hadrien (117-138), de parents chrétiens, Agathon et Politeia, qui avaient longtemps supplié le Seigneur de leur donner une progéniture. Dieu, qui comble toujours le désir de ceux qui le craignent, leur accorda donc une fille, qu'ils appelèrent Parascève, car elle était née un vendredi et par dévotion pour la Passion vivifiante de Notre Seigneur Jésus-Christ

Sainte Parascève de Rome, (117-138), dite «Piatnitza» ( Vendredi )
Dès sa plus tendre enfance, elle se consacra tout entière aux choses de Dieu.

N'éprouvant aucun attrait pour les jeux puérils, elle passait tout son temps soit dans l'église pour assister aux Offices, soit à la maison, pour s'adonner à la méditation de la Parole de Dieu ou à la prière. Quand ses parents moururent, alors qu'elle était âgée de douze ans elle distribua leurs grandes richesses aux nécessiteux, puis se retira dans un Monastère où elle reçut le voile, signe de sa consécration à Dieu. Après y avoir passé quelque temps dans une complète soumission à sa supérieure, l'âme avide de faire partager aux autres hommes le trésor de la foi, elle quitta le Monastère pour aller proclamer le Nom du Christ par villes et campagnes. Elle amena ainsi beaucoup de païens à la vraie foi, suscitant la jalousie et la haine des Juifs, qui la dénoncèrent au roi de la contrée dans laquelle elle se trouvait. Le souverain ordonna aussitôt d'arrêter la noble chrétienne et de la faire comparaître devant lui. Lorsqu'il la vit, il resta d'abord stupéfait devant sa beauté, puis essaya de l'attirer par des flatteries, disant: « Si tu te laisses convaincre par mes paroles et acceptes de sacrifier aux dieux, tu recevras de grandes richesses; mais si tu t'obstines, sache que je vais te livrer à de terribles tourments.» La frêle jeune fille lui répondit avec une virile assurance: « Jamais je ne renierai mon très doux Jésus-Christ, et nul supplice ne pourra me séparer de Son amour.

Sainte Parascève de Rome, (117-138), dite «Piatnitza» ( Vendredi )
Car c'est Lui Qui a dit: Je suis la Lumière du monde, et Qui Me suivra ne marchera point dans les ténèbres, mais aura la lumière de la vie.

Quant à vos dieux, qui n'ont fait ni le ciel ni la terre, ils seront exterminés de la terre et de dessous le ciel ». La colère du roi s'enflamma alors, et il donna l'ordre aux soldats de poser sur la tête de la Sainte un casque de fer rougi au feu. Recouverte de rosée, comme les Trois Jeunes Gens dans la fournaise, Sainte Parascève ne ressentit aucune souffrance. Après avoir eu les seins arrachés, elle fut jetée en prison, avec une lourde pierre posée sur la poitrine, mais fut guérie par un Ange apparu dans un grand tremblement de terre. Constatant le miracle, soixante-dix soldats de la garnison se convertirent; ils furent aussitôt exécutés sur ordre du tyran qui fit de nouveau comparaître Parascève. Ayant réitéré son ardente confession de foi, la Sainte fut plongée dans un chaudron d'airain rempli de plomb en fusion. Mais là encore, son corps ayant reçu, par l'ascèse et la virginité, les arrhes de l'incorruptibilité future, resta invulnérable. Ne croyant pas que le mélange fût vraiment brûlant, le tyran s'approcha et se trouva aveuglé par l'ardeur de la foumaise. Prenant conscience de sa faute sous l'effet de la douleur, il se mit à crier: « Aie pitié de moi, servante du vrai Dieu, et rends la lumière à mes yeux, et je croirai au Dieu que tu proclames. » A la prière de la Sainte, il recouvra non seulement la vue, mais reçut aussi la lumière de la foi, et à sa demande, il fut baptisé au nom de la Sainte Trinité, avec tout son entourage.

Sainte Parascève de Rome, (117-138), dite «Piatnitza» ( Vendredi )
Libérée, Sainte Parascève quitta la contrée, en vue de poursuivre ses missions.

Alors qu'elle se trouvait dans une ville, gouvernée par un certain Asclépios, et y proclamait le Christ, elle fut arrêtée et traduite au tribunal. À la question dAsclépios, lui demandant de décliner son identité, la Sainte fit le signe de la Sainte Croix, et déclara qu'elle était servante du Dieu Qui a créé le ciel et la terre, Qui S'est offert à la croix et à la mort pour notre Salut, et Qui reviendra en gloire juger les vivants et les morts. Le tyran la fit frapper de verges, mais la Sainte continuait de glorifier Dieu, le regard tourné vers le ciel, et quand Asclépios interrompit les bourreaux pour lui proposer de sacrifier, elle lui cracha avec mépris au visage. Hors de lui, il la fit fustiger jusqu'aux os. Mais après une nuit passée dans le cachot, les soldats la découvrirent, au matin, indemne. Comme elle demandait au roi à se rendre au temple d'Apollon, tous les païens se réjouirent, croyant quelle acceptait de sacrifier. Lorsqu'elle traça le signe de la Croix, après avoir longuement prié, les idoles s'effondrèrent dans un grand fracas, et le peuple s'écria: « Grand est le Dieu des Chrétiens! » Les prêtres des idoles, dans une grande fureur, ayant réclamé au roi d'en finir avec elle, elle fut précipitée dans une fosse, où elle mit à mort, par sa prière, un dragon et des reptiles qui s'y trouvaient.

Constatant que toutes ses entreprises étaient restées vaines, Asclépios l'envoya dans un autre royaume, dirigé par le cruel Tarasios Comme elle y guérissait par l'invocation du Nom du Christ tous les malades qu'on lui présentait, le roi la fit comparaître, en l'inculpant de pratiques magiques, et ordonna de la jeter dans une fosse puante, remplie de bêtes venimeuses. Par le signe de la Croix, cette fange devint semblable à une prairie parfumée au printemps, et la Sainte, protégée par un Ange, resta invulnérable à toutes les autres tortures qu'on lui infligea. Aussi, ne contenant plus sa rage, le roi ordonna à ses bourreaux de trancher la tête de la servante de Dieu. Tombant à genoux, Parascève pria avec larmes, confiant son âme valeureuse au Christ son Epoux et lui demandant d'accorder le pardon des péchés à ceux qui honoreraient sa mémoire. Quand sa tête tomba sous le glaive, on entendit une voix céleste lui souhaiter la bienvenue dans le Royaume des Cieux, dont elle avait annoncé la venue par sa parole et par des oeuvres de puissance.

Depuis, les fragments de ses Reliques, dispersés dans les Saintes Eglises, n'ont cessé d'accomplir de nombreuses guérisons, en particulier pour les maladies des yeux

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Святая мученица Параскева, нареченная Пятницею и её изображения на Иконах "Православие ру"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Novembre 2021 à 14:06 | -1 commentaire | Permalien

Saint Nestor le Chroniqueur des Grottes de Kiev (1050 - 1114)
Nestor (c. 1050 - c. 1114) était l'auteur réputé du plus tôt Chronique slave est, les vies de la rue Theodosius et de Boris et Gleb, et du prétendu Lecture.

Saint Nestor naquit à Kiev en 1050. Il vint près de saint Théodose (3 mai) étant encore jeune et devint novice. Saint Nestor prononça ses voeux monastiques sous le successeur de saint Théodose, l'higoumène Etienne, et fut ordonné hiérodiacre.

De sa haute vie spirituelle on apprend qu'avec un certain nombre d'autres pères moines, il participa à l'expulsion d'un démon hors de Nicétas l'Ermite (31 janvier), qui était devenu fasciné par la sagesse Hébraïque de l'Ancien Testament.

Saint Nestor appréciait grandement la vraie connaissance, accompagnée d'humilité et de pénitence. Il disait : "Il y a grand bénéfice à retirer de l'étude des livres, car les livrs nous montrent et nous enseignent le chemin de la repentance, parce qu'à travers les mots des livres, nous découvrons la sagesse et la tempérance. C'est le flot, innondant l'univers, d'où jaillit la sagesse.

Dans les livres on trouve une profondeur sans limites, par eux nous sommes réconfortés dans nos peines, et ils sont un frein nous modérant. Si vous parcourez consciensieusement les livres de sagesse, alors vous découvrirez de grand bénéfices pour votre âme. Dès lors, celui qui lit ces livres converse avec Dieu ou les saints".

Nestor était a moine du Monastère de Kiev des cavernes de 1073. Le seul l'autre détail de sa vie qui est sûrement connue est qu'il a été commissionné avec deux autres moines trouver les reliques de la rue Theodosius, une mission qu'il a réussie à accomplir. On specule également le qu'il a soutenu le prince régnant Svyatopolk II et sa partie pro-Scandinave et influence grecque détestée à Kiev.

Saint Nestor le Chroniqueur des Grottes de Kiev (1050 - 1114)
Au monastère, saint Nestor remplissait la fonction de Chroniqueur. En 1080, il rédigea le "Récit sur la Vie et le Martyr des saints porteurs de la Passion Boris et Gleb", à l'occasion du transfer des reliques des saints vers Vyshgorod en 1072 (2 Mai). Durant les années 1080, saint Nestor compila aussi la Vie du moine Théodose des Cavernes de Kiev. Et en 1091, à la veille de la Fête patronale du monastère des Cavernes de Kiev, l'higoumène Jean lui confia d'extraire le corps de saint Théodose (14 août) pour le transférer dans l'église.

Sa chronique commence par le déluge, en tant que ceux de la plupart des chroniqueurs du temps . Le compilateur semble avoir été mis au courant du Bizantin historiens ; il fait l'utilisation particulièrement de John Malalas et George Hamartolus. Il a également eu plus que probablement autre Langue slave chroniques à compiler de, ce qui sont maintenant perdus. Beaucoup de légendes sont mélangées vers le haut à Nestor's Chronique; le modèle est de temps en temps si poétique que peut-être il ait incorporé bylinas ce qui sont maintenant perdus.

L'oeuvre principale de saint Nestor fut la compilation dans les années 1112-1113 de la Première Chronique Russe. "Voici le récit des années passées, comment le pays de Russie devint, qui fut le premier prince de Kiev, et comment s'organisa la Russie". La première ligne écrite par saint Nestor dévoile son but. Saint Nestor fit usage d'un très large spectre de sources : Chroniques et récits d'avant la Russie, registres de monastères, les Chroniques Byzantines de Jean Malalos et George Amartalos, diverses collections historiques, les récits du Boyar-Ancien Ivan Vyshatich et de commerçants ambulants et de soldats, de voyageurs et de tout ceux qui en savaient quelque chose. Il rassembla tout cela, unifia les données, selon un point de vue strictement ecclésial. Ceci lui permit d'écrire l'histoire de la Russie comme incorporée dans l'histoire du monde, l'histoire du Salut de la race humaine.

Car un témoin oculaire il pourrait seulement décrire les règnes de Vsevolod et de Svyatopolk (1078-1112), mais il pourrait avoir recueilli beaucoup de détails intéressants des lèvres de vieux hommes, deux de de qui pourrait avoir été Giurata Rogovich Novgorod, de qui pourrait lui fournir l'information au sujet du nord Rus, Fleuve De Pechora, et d'autres endroits, et janv., un homme quatre-vingt-dix ans, qui est mort dedans 1106, et était le petit-fils de Ostromir, pour qui le célèbre Codex avait été écrit. Plusieurs des détails ethnologiques indiqués par Nestor des diverses courses des Slaves sont de la valeur la plus élevée.

La théorie courante au sujet de Nestor est que Chronique est un rapiéçage de beaucoup de fragments des chroniques, et que le nom de Nestor a été attaché à lui parce qu'il a écrit la plupart ou peut-être parce qu'il a remonté les fragments. Le nom du hegumen Sylvester est apposé à plusieurs des manuscrits en tant qu'auteur.

Saint Nestor le Chroniqueur des Grottes de Kiev (1050 - 1114)
Le moine-patriote décrit l'histoire de l'Eglise Russe dans ses moments significatifs. Il parle de la première mention de la nation Russe dans des sources historiques en 866, à l'époque de saint Photius, patriarche de Constantinople.

Il rapporte la création de l'alphabet slavon et les écrits par les saints Cyril et Méthode; et le Baptême de sainte Olga à Constantinople. La Chronique de saint Nestor nous a conservé le récit de la première église Orthodoxe à Kiev (en 945), et les saints Martyrs Varangues (vers 983), les "essais des fois" par saint Vladimir (en 986), et le Baptême de la Rus (en 988).

Le grand historien Sergey Solovyov remarqué que Nestor ne peut pas s'appeler le premier chroniqueur russe, mais il est le premier auteur qui a pris un point de vue national dans son histoire, les autres étant auteurs simplement locaux. La langue de son travail, comme montré dans les manuscrits les plus tôt juste mentionnés, est Palaeo-Slave avec des beaucoup de Russisms.

Nous sommes redevables au premier historien de l'Eglise Russe concernant les détails des premiers métropollites de l'Eglise Russe, et de l'émergence du monastère des Cavernes de Kiev, et à propos de ses fondateurs et ascètes. Les temps durant lesquels saint Nestor a vécu n'étaient pas faciles pour la terre et l'Eglise Russe. La Rus était déchirée entre les principautés féodales; les nomades Polovestiens des steppes semaient la désolation dans les villes et villages, avec des raids de pillage. Ils jettèrent un grand nombre de Russes dans l'esclavage, et incendièrent églises et monastères. Saint Nestor fut témoin occulaire de la dévastation du monastère des Cavernes de Kiev en 1096. Dans la Chronique, il tire une leçon théologique de l'histoire patriotique. La profondeur spirituelle, la fidélité historique et le patriotisme de la Première Chronique Russe l'élève au rang des littératures mondiales d'importance.

Saint Nestor mourrut vers 1114, ayant laissé le soin aux autres chroniqueurs monastiques des Cavernes de Kiev de continuer sa grande oeuvre. Ses successeurs dans la rédaction de la Chronique furent : l'higoumène Sylvestre, qui rajouta les récits contemporains à la Première Chronique Russe; l'higoumène Moïse Vydubitsky la prolongea jusqu'en 1200; et finallement, l'higoumène Laurent, en 1377, rédigea le plus ancien des manuscrits que l'on en possède encore, qui préserve la Chronique de Nestor (cette copie est appelée "Chronique Laurentienne"). La tradition hagiographique des ascètes des Cavernes de Kiev fut continuée par saint Simon, évêque de Vladimir (10 mai), le compilateur du "paterikon" des Cavernes de Kiev [ "vies des pères" ]. Parlant d'évènements se rapportant aux vies des saints de Dieu, saint Simon cite souvent, entre autres sources, des extraits de la Chronique de saint Nestor.

Saint Nestor fut enterré dans les Proches Cavernes par saint Antoine. L'Eglise honore aussi sa mémoire durant la Synaxe des saints pères des proches Cavernes commémorée le 28 septembre, et le 2ième Dimanche du Grand Carême, quand on célèbre la Synaxe de tous les pères des Cavernes de Kiev. Ses oeuvres ont été souvent publiées, y compris en anglais, comme la "Première Chronique Russe".

Le corps réputé du chroniqueur antique peut être vu parmi les reliques préservées dans la Laure des Grottes de Kiev.


Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 9 Novembre 2021 à 10:08 | 0 commentaire | Permalien

Saint Démétrius ou DIMITRI martyr à Thessalonique
Ermite (4ème s.)

Son culte fut extrêmement populaire en Orient .

Le diocèse de Gap en France voulut même se l'annexer en en faisant son premier évêque. D'autres en font un martyr du premier siècle. En fait, il y eut au quatrième siècle un saint Démétrios, martyr à Thessalonique, qui bénéficia de l'enjolivement de la piété populaire.

On en fit un soldat chrétien et fier de l'être, on en fit même le proconsul de Grèce et de Macédoine. Dénoncé comme fauteur de troubles, il fut condamné à lutter dans l'arêne contre un gladiateur plus robuste que lui, l'on vit arriver, avec lui, un jeune garçon nommé Nestor, frêle et courageux, qui d'un geste mit à mort ce géant. Dépité, l'empereur présent, fit mettre à mort l'enfant et Dimitri. De son corps se mit à jaillir une huile odoriférante et miraculeuse.

"Les crocs des loups au milieu desquels le Christ a envoyé son disciple Démétrios ont, par leur morsures, ouvert en son corps des sources par lesquelles une grande allégresse s’écoule sur le troupeau du Christ."
(Saint Grégoire Palamas - Eloge de Démétrios)

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 8 Novembre 2021 à 11:00 | -1 commentaire | Permalien

Le patriarche Bartholomée reste aux États-Unis
Le chef du Phanar a subi avec succès une opération pour installer un stimulateur sur le cœur, mais jusqu’à présent, il ne peut pas quitter l’Amérique

Le patriarche Bartholomée de Constantinople est sorti vendredi d’un hôpital de New York après une opération de pontage (Le pontage aortocoronarien (PAC) est une intervention chirurgicale cardiaque courante). Cela a été annoncé sur Twitter par l’archevêque américain de l’Église orthodoxe de Constantinople Elpidophoros, rapporte TASS.

« Nous remercions Dieu que Sa Sainteté le patriarche Bartholomée vient de quitter l’hôpital Mont Sinaï à New York », a-t-il écrit. Selon l’archevêque, Bartholomée « se sent bien et est de bonne humeur ».

Mercredi, le service de presse de l’archidiocèse américain du Patriarcat de Constantinople a rapporté que le patriarche Bartholomée avant de quitter les États-Unis subira un examen pour évaluer la nécessité d’implanter un stent (La pose d’un stent est devenue une intervention ultra courante en cardiologie) On a su que le même jour, l’opération correspondante avait été menée avec succès.

Le patriarche du Phanar prévoit de se rendre à Athènes dans un proche avenir, où il devrait, avec les évêques de l’Église orthodoxe grecque, participer à la célébration du 30e anniversaire de son intronisation au trône de Constantinople. Cependant, on ne sait pas encore s’il pourra quitter les États-Unis pour des raisons de santé ou s’il sera contraint de rester en Amérique pendant une période plus longue.

Ligne russe
Патриарх Варфоломей остаётся в США
Глава Фанара успешно перенёс операцию по установке стенда на сердце, но пока не может покинуть Америку…

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 7 Novembre 2021 à 13:48 | 0 commentaire | Permalien

Une atmosphère de conte de fées: Igor Ershov (1916-1985)
Revue « Foma »

Les contes populaires russes – que d’émotions y trouvons nous…

Des images nous reviennent en mémoire : la grenouille couleur d’émeraude et son aigrette scintillante, le tsarévitch Ivan, coiffé de sa haute chapka en maroquin, frayant son chemin dans une forêt touffue, la noire isba enfumée de la sorcière Baba Yaga.

Ces images, chères à notre enfance, font surgir les noms de leurs auteurs dans nos mémoires : Victor Vasnetzov, Ivan Bilibine, Igor Ershov. Il est inutile de présenter Vasnetzov et Bilibine, ces grands maîtres du siècle d’argent russe, leur stature est mondiale.

Il en est de même pour Igor Ivanovitch Ershov /1916-1985/ , qui fut leur élève et leur disciple.

Le peintre Xénia Krivochéine, la fille de ce dernier, qui fut aussi son amie et son co-auteur, nous parle du souvenir de son père.

Igor Ivanovitch grandit dans un milieu étonnant. Ses parents Ivan Ershov /Иван Ершов/ et Sophie Akimov / Софья Акимова/ étaient des chanteurs d’opéra célèbres à Saint-Pétersbourg, puis à Leningrad. Leurs amis étaient Boris Koustodiev et Ilia Repine. Ils correspondaient avec Saint-Saëns et Cosima Wagner. Le poète Alexandre Blok, leur voisin /cf.- VIDEO, était un grand admirateur du talent de mon grand-père Ivan Yershov
Dans notre famille la musique était reine, se souvient Xenia Krivochéine: Rimsky-Korsakov, Prokofiev, Wagner. La poésie épique de « L’anneau du Nibelung » était aimée autant que « La ville de Kitej » et « Les contes d’Hoffman »

C’est dans cette atmosphère de contes de fées, au sens propre de ce mot, que fut éduqué mon père. Le souvenir de cette sensation de mystère attaché à notre immense appartement familial resurgit de mon enfance. Tous les murs des chambres et des corridors étaient couverts de photographies de mes grands-parents en scène. Il y avait aussi des sculptures et des tableaux de Koustodiev (il faisait des modelages et dessinait souvent mon grand-père). Il y avait des dessins de Repine et des esquisses de costumes de Benoît pour les cycles de Wagner.

Une atmosphère de conte de fées: Igor Ershov (1916-1985)
Nous avions deux pianos dans cet appartement, des armoires remplies de musiques, et des quantités d’étagères chargées de livres qui s’élevaient jusqu’au plafond. Même sur nos canapés et nos fauteuils traînaient des fourrures, des épées, le bouclier de Siegfried, la cithare de Sadko et de nombreuses boîtes de fard de scène, sans oublier les miroirs aux formes et aux dimensions les plus diverses.

La Nature dota généreusement mon père en talents. Il possédait une voix de baryton puissante et agréable, un tempérament de musicien et un physique flatteur. Dès la fin de la guerre, Igor Ivanovitch, disciple de ses parents, fut accepté dans la troupe de l’Opéra du Petit Théâtre de Leningrad. Il y interpréta la partition de Kouraguine dans l’opéra « Guerre et Paix » de Prokofiev et celui de Don Juan dans l’opéra de Mozart. Parallèlement il poursuivait des études à l’académie de peinture « Ilia Repine » et préparait pour son travail de diplôme une série d’illustrations consacrées au « Cavalier d’airain » de Pouchkine. Deux vocations et deux talents se disputaient en lui. Il choisit la peinture. Il me l’expliqua ainsi :« Sur une scène d’opéra, j’aurai été condamné à une éternelle comparaison avec mon père, alors j’ai décidé de choisir ma propre voie ».

A l’Académie de peinture, Igor Ivanovitch Ershov eu de la chance de travailler avec d’excellents enseignants. Il commença à étudier la peinture dans l’atelier d’Isaac Brodsky, puis il passa à l’académie de graphisme, où ses pédagogues furent Chilingovsky, Zaïtzev, Bilibine et Roudakov. Cette pléiade des derniers maîtres du siècle d’argent façonna les goûts et les priorités de mon père. Il retint pour toujours les paroles de Bilibine : « Ne te donnes jamais d’importance, sois sévère avec toi-même et souviens-toi, tout au long de ta vie, que tu es un éternel élève ! » Ainsi mon père se perfectionna durant toute son existence et, plus tard, il se mit à me transmettre son enseignement.

Ni mon père, ni moi-même, n’avons jamais considéré l’illustration comme un art secondaire.

En URSS, beaucoup de peintres trouvaient un refuge pour leur talent dans le livre, de même qu’un salaire satisfaisant.Je sais exactement pourquoi mon père préféra justement l’illustration de contes populaires russes à l’illustration de livres d’enfants tels que « L’oncle Stiopa » ou bien « Timour et Compagnie » Ce fut un choix délibéré de sa part. Lorsque mon père me parlait des icônes et me les montrait dans les musées, il les définissait comme l’exemple par excellence de l’art appliqué en corrélation avec « l’illustration ». Ce furent justement les icônes, disait-il, qui par leur langage précis aux couleurs vives, enseignaient autrefois aux hommes incultes l’Ancien et le Nouveau Testament de même que la vie des Saints. Igor Ivanovitch étudiait en profondeur et avec minutie les icônes, le folklore russe, le loubok (genre similaire à l’image d’Epinal), les dessins en ramages , les broderies, les dentelles. Dans ce domaine, il est certain que le rôle de l’influence de Bilibine» ne fut des moindres, mais mon père s’efforçait de développer à sa manière la stylistique du conte russe. Il parvint à créer une illustration qui conjugue tous ces éléments et il y ajouta encore l’amour du petit lecteur, afin que chaque conte reste dans son souvenir et dans son âme autant par le récit que par l’image.

J’ai terminé mes études à l’institut d’art dramatique, mais je dois admettre que j’ai peu travaillé pour le théâtre. J’ai participé à l’élaboration des décors de quelques spectacles de ballet. Dans une maison d’artistes, comme la notre, bien des choses me furent enseignées : jouer du piano, chanter et même danser. J’ai dessiné depuis ma petite enfance. A partir de 13 ans j’ai commencé à observer comment travaillait mon père, puis j’eu envie de l’imiter. Tout d’abord il y eu les illustrations du « Petit Chaperon rouge » de Charles Perrault. Mon père se montra très attentif à mes essais, il commença à m’enseigner la composition, le dessin et l’élaboration des maquettes.

Dix années plus tard, (j’avais vingt-quatre ans) notre premier livre commun « Oï Dou Dou » /Ой -ду-ду/ vit le jour.

Dans ce livre, chacun de nous avait fait ses illustrations, et en regardant attentivement le bas de pages, on peut trouver dans les coins les initiales I ou K ; puis vinrent les lithographies, les linogravures et les imprimés sur soie, et bien que chaque travail exécuté ait son propre auteur, nous nous mîmes à souvent à signer : « Igor et Xenia Ershov »

Une atmosphère de conte de fées: Igor Ershov (1916-1985)
Le Musée Russe possède toute une importante collection de travaux exécutés de concert par mon père et moi-même.

Beaucoup de livres d’enfants étaient publiée en Union Soviétique, mais une bonne part d’entre eux était imprégnée d’idéologie communiste. Il y avait un réel manque de littérature enfantine « différente ». A commencer par les contes, qui jusqu’aujourd’hui se sentent orphelins (comme des « cendrillons »). C’est justement au travers les contes russes, grâce à leur style et leur langue traditionnels que le jeune enfant peut, dès le berceau, recevoir sa première notion de l’orthodoxie. Même si l’enfant n’est pas né dans une famille pratiquante, c’est en écoutant dès l’enfance des contes, des récits amusants et des comptines russes, qu’il sera spirituellement préparé pour l’étape suivante. Grâce à l’exemple de ses héros familiers, il est plus aisé d’expliquer à un enfant la différence entre le bien et le mal, l’hypocrisie et l’amour, le courage et la traîtrise. Nous savons maintenant que la personnalité de l’enfant se forme avant l’âge de cinq ans. La manière dont il a été imprégné de la beauté, les craintes qu’il aura éprouvées auront sur lui une influence décisive.

Le rôle éducatif des contes est immense. Il est désolant que durant une longue période furent interdits en URSS les contes d’Afanassiev, les comptines et les histoires drôles des auteurs Kornaoulova et Kolpakova et tout ce qui est le folklore russe en général. Aujourd’hui cela semble incongru, mais mon père et moi nous devions lutter avec les rédacteurs : car il n’était pas permis de représenter des croix sur les églises, sans parler des anges et des saints. Mon père trouva en sa fille un co-auteur qui pensait comme lui. C’est ensemble qu’il nous fallait défendre nos contes russes.

Une atmosphère de conte de fées: Igor Ershov (1916-1985)
Un iconographe au style nouveau

Mon père continuait également à peindre de grandes toiles. Vers 1955, il décida de renoncer au « réalisme socialiste » et de se consacrer à la recherche picturale. A partir de ce moment Igor Ershov travaillait, selon l’expression en usage « derrière l’armoire », (par analogie au travail de l’écrivain « dans la tiroir ») Il peignait des natures mortes, des paysages, des œuvres abstraites. Il allait à l’Hermitage regarder les impressionnistes et les cubistes, qui après bien des décennies d’exil dans les réserves du Musée, étaient exposés à nouveau. Ce fut une vraie révolution ! Tous recherchaient fiévreusement des albums de Dali, Braque, Picasso. Le dégel était perceptible partout, dans le cinéma, la peinture et la poésie. Et mon père, alors âgé de quarante ans, voulu s’essayer à un nouveau style.

Ses toiles exécutées durant cette période sont à présent conservées dans les réserves du Musée Russe et dans des collections particulières en Angleterre, en France et en Russie. Mais de son vivant aucune exposition ne fut consacrée aux essais qu’il exécuta durant ces années. Il me semble qu’il ne pouvait pas accepter la réalité de son environnement et trouver la sérénité. Il n’était pas carriériste, il n’était pas non plus dissident, il suivait son chemin et il lui était pénible d’accepter que personne ne voulait exposer son travail.

Mon père était en quête de Foi, et il cherchait à se définir par rapport à elle. Il construisit sa personnalité dans deux dimensions totalement différentes. D’un côté sa maison familiale, emplie de génie russe et d’une relation à l’art complètement émotionnelle, et de l’autre le monde extérieur, totalement soviétique. Le dédoublement de l’intelligentsia russe de cette époque était terrifiant. Nombreux étaient ceux qui devaient cacher leurs convictions. Oui, mon père était croyant, il lisait beaucoup la Bible, allait à l’église, essayait de s’approcher de la vérité. C’est en grande partie grâce à lui que je suis venue à la foi.

Durant ses dernières années, mon père se consacra à la peinture « d’icônes merveilleuses». Il attachait une très grande importance à ce travail. Il ne s’agissait pas d’icônes dans le sens traditionnel, on ne saurait les vénérer, mais leur grande beauté, leur recherche d’harmonie, de couleur et de style rappellent beaucoup les essais des peintres du siècle d’argent.

Une atmosphère de conte de fées: Igor Ershov (1916-1985)
Après ma venue en France en 1980, je me suis plongée dans un autre monde et une autre culture. Mon style et ma technique se sont modifiés, je me suis mise à peindre sur bois et aussi dans un style de « contes merveilleux ». Mais cela est à présent mon histoire, mon monde enchanté. Notre travail commun avec mon père n’a pas été oublié. Nos toiles se vendent aux enchères chez "Christie’s", et les contes russes que nous avons illustrés ont été traduits dans beaucoup de langues ! C’est d’Australie, que mon mari m’a rapporté notre «Oiseau de Feu »

Parfois je pense que mon père, décédé en 1985, regarde son œuvre depuis là où il est et que cela lui est agréable. Je ne pense à tout l’héritage qu’il a laissé aux enfants de Russie.

Xénia Krivochéine,
Texte russe traduit par Marie Genko

"Le Musée Russe" de Saint- Pétersbourg
Soviet graphic artist Igor Ivanovich Yershov /Igor Ershov/

Une atmosphère de conte de fées: Igor Ershov (1916-1985)
Игорь Иванович Ершов: мой отец, учитель, друг и соавтор

Русские сказки — эти слова рождают множество эмоций и чувств. Картинки так и всплывают из памяти: изумрудная лягушка с блестящей стрелой, Иван-царевич, в высокой сафьяновой шапке пробирающийся сквозь дремучий лес, закопченная избушка Бабы-яги. А еще вспоминаются авторы этих родных с детства образов: Виктор Васнецов, Иван Билибин, Игорь Ершов.

Представлять Васнецова, Билибина, великих мастеров Серебряного века, нет нужды — они художники мировой величины. Впрочем, как и Игорь Иванович Ершов, их ученик и последователь. В живописи И. Ершов прошел несколько этапов: соцреализм, импрессионизм, абстракционизм и иконно-сказочный символизм. О нем вспоминает Ксения Кривошеина (Ершова), дочь, друг и соавтор художника.

САЙТ Книга 3000. Художники-иллюстраторы. Здесь есть и о Ксении Игоревне Кривошеиной, в девичестве Ершова и об Игоре Ивановиче Ершове

Une atmosphère de conte de fées: Igor Ershov (1916-1985)
В серии «Заветная полка» в 2017 году, в известном издательстве "ЭНАС -Книга" вышла повесть «Сестренка» Нины Гернет (1899–1982).

Многие взрослые хорошо помнят ее с детства. По семейным обстоятельствам мама оставила маленькую Саню на попечение родственников. Она вовсе не подарочек, и ее двоюродный брат Женя теперь не знает, что делать с упрямой, своевольной девчонкой. Но проходит время. Женя постепенно замечает в ней много хорошего и привязывается к рассудительной сестренке, ведь она ходит за ним по пятам, как ниточка за иголочкой.

Повесть Нины Гернет украшена иллюстрациями сразу двух художников. Получился своеобразный изобразительный диалог сквозь годы. Игорь Иванович Ершов (1916–1985), который всегда тщательно подходил к своему делу, долго искал подходящую модель. Образ Сани ускользал от него. И вот наконец во время прогулки в парке он заметил группу детей из детского дома. Среди них он нашел Томку, девочку, которая навсегда осталась жить в его сердечных, живых иллюстрациях к этой книге. Монохромные иллюстрации принадлежат Елене Володькиной. Она бережно повторила старые образы главных героев повести и создала новые. Мы уверены, что вы полюбите нашу «Сестренку», как мы ее полюбили, пока готовили к выходу в свет.

Книгу можно приобрести в магазинах OZON ru а также My-shop.ru и на Wildberries.ru.
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Rédigé par l'équipede rédaction le 7 Novembre 2021 à 13:00 | -2 commentaire | Permalien

Le Samedi des défunts : les vivants et les morts.
Le jour du souvenir des morts a été institué par le prince Dimitri Donskoy avec la bénédiction de saint Serge de Radonèje.

L'histoire de la fête commence en 1380.

Dimitri Donskoy, après avoir vaincu Mamai, a visité le monastère de la Trinité Saint Serge. Le prince a commémoré les soldats orthodoxes morts à la bataille de Koulikovo et a invité l'Église à célébrer chaque année le samedi d’avant le 26 octobre, jour de la commémoration de saint Démétrios de Thessalonique

Au fil des ans, samedi de saint Démétrios/ Dimitrievskaya est devenu un jour de commémoration funéraire. Les croyants prient en ce jour pour le repos des âmes de leurs proches.

Traduction Elena Tastevin

Ce jour, les divins Pères ont prescrit de faire mémoire de tous ceux qui depuis l'origine des siècles se sont endormis dans l'amour de Dieu et l'espérance de la résurrection, de la vie éternelle.

Le protoprêtre Boris Levchenko, professeur de la chaire de patrologie et de théologie de l’Université Orthodoxe d’Etat Saint Tikhon parle du sens des supplices subis en enfer et explique comment les vivants peuvent secourir les morts.

Nous nous préparons au Carême avec nos proches défunts

L’Eglise a établi le Samedi des défunts en mémoire de tous ceux qui nous ont précédés. Il a deux de ces Samedis au cours de l’année liturgique. Le premier est lié à la mémoire du Dernier Jugement qui attend tout le monde et qui va déterminer à jamais le destin de chacun. Cependant, après le Jugement de chacun le sort d’une âme peut être modifié.

Le Samedi des défunts nous nous rappelons le Dernier Jugement / cf. TRIODE / et appelons tout le monde à y méditer. Il est également très important pour les défunts qui, eux-aussi, voudraient retarder le Dernier Jugement. Il nous semble que le défunt n’a plus besoin de rien. Aussi l’affirmation que les défunts ont peur du Dernier Jugement autant que les vivants est-il étrange.


Or, la personnalité après la mort demeure ce qu’elle était. Bien que je ne connaisse pas le comportement des défunts, la psychologie des vivants les poussent à oublier l’aboutissement du Jugement Il peut nous sembler que le défunt n’a plus besoin de rien. Aussi, l’affirmation que les défunts ont peur dernier. Nous vivons dans l’instant présent. Une telle approche est transcendante. Ainsi, le Samedi des défunts nous nous souvenons de la mort et du Dernier jugement. Les vivants sont doivent soutenir les défunts par leurs prières en leur rappelant que le seul Guérisseur est Dieu.

L’âme dans l’au-delà peut souhaiter la communication avec Dieu

Le sort de l’âme peut changer et l’homme peut se tourner vers Dieu après la mort car la personnalité garde la faculté du choix. Admettons qu’une âme est en proie à des doutes. Nous croyons que l’âme garde la volonté, les sentiments et la raison. Elle peut choisir si elle demeurera avec ceux qui aiment ou détestent Dieu. Cependant, elle ne peut pas mettre en œuvre ses souhaits à défaut d’un corps. Nous la secondons par nos prières. Ceci n’est pas une affirmation mais une supposition.

En fait, la mort est une sorte de transfiguration de l’homme. Après la mort, l’âme apprend si elle est en conformité avec le dessein Divin et cela est justement mis dans la balance au Jugement de chacun. Nos prières peuvent aider à « sortir l’âme de l’enfer » à condition qu’elle le veuille elle-même. Dans les livres sur la vie des Saints Pères il y a nombre de telles délivrances. Par exemple, le martyr Ouar a libéré les parents d’une personne qui vénérait et préservait ses reliques.

Nous ne pouvons pas prier tout le temps. Il faut, donc, se réunir ne serait-ce que le samedi des défunts pour prier pour tous ceux dont nous pouvons nous souvenir. Même pour les hérétiques et les suicidés.
Le Samedi des défunts : les vivants et les morts.

Le supplice de la bienheureuse Théodore est l’image d’un jugement privé.

Les souffrances endurées par la bienheureuse Théodora sont terribles. « Lorsque l’heure de ma séparation de mon corps est venue, j’ai vu une multitude de diablotins noirs à côté de mon lit. Ils grinçaient des dents comme s’ils voulaient me dévorer. Ils déroulaient des parchemins exposant mes péchés. Ma pauvre âme tremblait d’effroi. Leur vue était pire que la mort elle-même. Je me détournais pour ne pas les voir mais je ne pouvais pas ne pas les voir ni ne pas les entendre. Exténuée, j’ai enfin vu deux Anges Divins comme deux jeunes hommes qui se sont approchés de moi. Leurs habits rayonnaient et leurs ceintures étaient dorées.

Ils se sont mis à gauche de mon lit en discutant calmement. Je me suis réjouie. Les ayant vu, les diablotins ont frémi et ont reculé ». Ensuite la bienheureuse Théodora raconte ses épreuves avant le Jugement privé. Après la mort Théodora s’est présentée à l’élève du vénérable Basile le Nouveau, le vénérable Grégoire. Le récit abonde en détails qui sembleraient parfaitement fantastiques sur les supplices en enfer et les épreuves de l’âme.

Il y a beaucoup de choses que Dieu nous offre personnellement et nous ne sommes pas capables de transmettre aux autres. L’apôtre Paul dit, par exemple, qu’il ne connaît pas les mots pour nous faire comprendre ce qui se produit « là-haut ». La bienheureuse Théodora a eu une révélation qu’elle devait partager avec tous les hommes. D’abord, il s’agit d’un jugement divin privé tenu par des anges du bien et du mal. Ensuite, elle transmet le sens du jugement privé. Ce qui est retenu et préservé par l’Eglise n’est pas fortuit et n’appartient pas seulement à une personne. Chacun pouvait reconnaître ses propres péchés dans la description de la bienheureuse Théodora.

A côté du récit de la Bienheureuse Théodora il existe nombre d’autres descriptions de supplices. Par exemple, celle de Cyrille d’Alexandrie.

Les tourments en enfer existent en vérité

Selon certains Pères, les supplices en enfers sont ceux de la conscience. Ils seront terribles sans être physiques. Le père Boris n’est pas d’accord : « Cette opinion n’a pas été adoptée unanimement. Selon une autre opinion, les supplices infernaux sont suscités par des choses matérielles ayant un effet sur l’âme. Aussi, les appelle-t-on « le vers qui ne meurt point » et « le feu qui ne s’éteint point », « la géhenne du feu ». Ces dénominations témoignent du fait que les supplices sont physiques. Je ne sais pas s’ils sont physiques au sens de notre perception terrestre des choses. Par exemple, le feu que nous connaissons n’a pas d’impact sur l’âme alors que le feu que nous ignorons a un effet spirituel. Selon les Pères, « le lac de feu » décrit dans l’Apocalypse est réel mais sa matière nous est inconnue. Par exemple, le feu d’un volcan n’est pas le même que celui dans la cheminée ».

Neskoutchny Sad

Le Samedi des défunts : les vivants et les morts.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 6 Novembre 2021 à 07:11 | Permalien

New York: LE PATRIARCHE BARTHOLOMÉE CONSACRE UNE ÉGLISE À "GROUND ZERO"
Le 3 novembre, le patriarche Bartholomée de Constantinople, ainsi que les hiérarques de l'archidiocèse grec-orthodoxe d'Amérique, ont célébré hier la cérémonie officielle d'ouverture des portes de l'église Saint-Nicolas et du sanctuaire national à Ground Zero à New York.

La cérémonie intervient après une décennie de travaux de construction d'une église sur le site des tragiques attentats terroristes du 11 septembre 2001.

L'ancienne église Saint-Nicolas a été détruite par la chute des décombres et, en 2010 , les dirigeants de l'Église sont parvenus à un accord pour construire une nouveau église sur le site

Le patriarche a béni le sanctuaire et a participé à l'élévation de la croix au sommet de son dôme, rapporte l' archidiocèse grec-orthodoxe .

Il a également offert une parcelle de la main de Saint Nicolas le Thaumaturge à la nouvelle église.

La cérémonie coïncide avec le 30e anniversaire du patriarche Bartholomée en tant que primat de Constantinople et le 100e anniversaire de l'archidiocèse grec-orthodoxe d'Amérique, et l'archidiocèse attend avec impatience l'ouverture complète de l'église reconstruite en avril prochain.

PATRIARCH BARTHOLOMEW OPENS CHURCH AT GROUND ZERO

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Novembre 2021 à 16:41 | 3 commentaires | Permalien

L'icône de Notre-Dame de Kazan est particulièrement révérée en Russie
L'icône de Notre-Dame de Kazan est particulièrement révérée en Russie. Deux grandes cathédrales lui sont dédiées, à Moscou et à Saint-Pétersbourg, et elle est fêtée deux fois, le 8/21 juillet et le 22 Octobre/4 novembre.

Si la première date est celle de l'invention de l'icône en 1579, la deuxième commémore spécifiquement la protection que la Vierge Marie accorde à la Russie.

Ce jour est officiellement férié en Russie comme "Jour de l’Unité", ce qui en fait la seule fête religieuse chômée avec Noël, et c'est pour moi un signe de la sollicitude particulière de la Vierge Marie pour la résurrection de la Sainte Russie.


Ce jour du 22 Octobre (calendrier julien) était férié avant la révolution. Supprimée à la révolution, la fête a été réinstaurée en 2007 sur proposition de l'Eglise, pour remplacer la commémoration de la révolution, le 7 novembre.


La "Fête de Notre Dame de Kazan en mémoire de la libération de Moscou et de la Russie en 1612"

L'instauration de cette fête se rapporte donc aux événements de 1612: c'était le "Temps des troubles" ; la Russie était envahie et les troupes polono-lithuaniennes occupaient Moscou depuis 1610. Mais le sursaut national était enclenché et les milices populaires menées par le prince Dimitri Pojarsky et l'échevin de Nijni Novgorod Kouzma Minine avaient investi Moscou. Alors se repend la nouvelle d'un miracle: saint Serge est apparu à l'archevêque Arsène d'Elassone, venu en Russie avec le patriarche de Constantinople Jérémie en 1589, pour la promotion de l'Eglise Russe au rang de patriarcat, qui était alors prisonnier des Polono-Lituaniens

Et le saint lui annonça que, grâce à l'intercession de la Vierge Marie, Dieu a entendu les prières des Russes et leurs ennemis vont être chassés de leur capitale qui sera rendue aux Chrétiens orthodoxes (le tsar Alexis fera référence à ce miracle dans son édit instaurant la fête). Stimulés par cette nouvelle, les milices russes chassèrent les envahisseurs du dernier faubourg de Moscou qu'ils tenaient encore, Kitaï Gorod, et les assiégèrent dans le Kremlin (22 octobre 1612); Quelques jours plus tard les Polonais, affamés, quittaient Moscou et le dimanche qui suivi cette libération une grande procession fut organisée avec l'icône de Notre dame de Kazan qui avait accompagné l'armée de libération. Quelques mois plus tard Michel Romanov fut élu tsar (7 février 1613), fondant la dynastie qui régna sur la Russie jusqu'en 1917.

La "Fête de Notre Dame de Kazan en mémoire de la libération de Moscou et de la Russie en 1612" fut instaurée en 1649 par le tsar Alexis I et supprimée à la révolution pour être remplacée par la commémoration du coup d'état bolchévique le 7 novembre (25 octobre selon le calendrier julien en vigueur jusque là).

L'icône de Notre-Dame de Kazan est particulièrement révérée en Russie

Supprimer un symbole du bolchévisme

En 1991, le président Boris Eltsine rétablit la fête de Noël et décida que le 7 novembre serait "le Jour de la Réconciliation Nationale", mais la date restait évidement liée au souvenir du coup d'état que le parti communiste marquait de son défilé.

En novembre 2004, à l'initiative de l'Eglise, le "Conseil Interreligieux" proposa à la Douma de supprimer la fête du 7 novembre pour la remplacer par le 4 novembre comme "Jour de l'Unité Nationale": «Nous considérons que le jour de la division tragique de la Russie, le 7 novembre, n'est pas devenu le jour de la réconciliation" et que les événements qui l'ont suivi «ont causé la mort de millions de nos concitoyens, alors que la libération de Moscou des envahisseurs étrangers en 1612 a uni le peuple et a mis fin aux luttes fratricides sanglantes» affirme la proposition du "Conseil Interreligieux".
L'icône de Notre-Dame de Kazan est particulièrement révérée en Russie

Le patriarche Alexis II soutint la démarche et la douma introduisit cette date dans le nouveau calendrier des fêtes russe en décembre 2004. Soulignons que c'est, à mon sens, la plus importante décision antibolchévique prise sous la présidence de Vladimir Poutine…

V. Golovanow
L'icône de Notre-Dame de Kazan est particulièrement révérée en Russie

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 4 Novembre 2021 à 10:48 | 9 commentaires | Permalien

Saint Gabriel de Samtavro, Fol en Christ (1929-1995)
Lors de la manifestation officielle du 1 mai 1965 à Tbilissi le moine Gabriel (Ourguébadzé) a mis le feu à un portrait de Lénine faisant 12 m de hauteur fixé sur la façade du Soviet suprême de Géorgie. Il fut cruellement passé à tabac par les manifestants et appréhendé par le KGB.Il déclara lors de l’interrogatoire qui s’ensuivit : « Il ne faut pas diviniser un homme. Au lieu du portrait de Lénine, il faut mettre la Crucifixion du Christ.

Pourquoi dites-vous « Gloire à Lénine » ? Il faut dire « Gloire au Seigneur Jésus-Christ ! » En octobre 1965 il est reconnu irresponsable de ses actes et remis en liberté.

En 1971, le moine Gabriel, 42 ans, est nommé confesseur d'un cloître pour femmes à Samtavro. La moniale Pélagie évoque ses souvenirs: "Le futur saint, le starets Gabriel nous avait fait nous ranger. Il donna à la mère Ketovania un bassinet rempli d'eau et dit aux autres moniales d'y laver leurs mains.

L'eau devint trouble. Puis le starets dit à la mère Ketovania de boire cette eau ce qu'elle fit sur le champ. Elle n'en fut pas malade ce qui nous étonna.

Puis le starets embrassa la mère Ketovania sur le front et bénit les autres sœurs. Notre monastère n'avait pas à l'époque de mère supérieure. Nous comprimes toutes que le père Gabriel avait ainsi indiqué que la mère Ketovania était digne de cette difficile tache. Puis il s'étendit au seuil du réfectoire et dit que toutes celles qui sortaient devaient lui marcher dessus. Nous étions, bien sûr, troublées mais n'osions pas lui désobéir".

Saint Gabriel de Samtavro, Fol en Christ (1929-1995)
La fresque représentant le starets Gabriel brûlant l'effigie de Lénine se trouve à l'église Saints Pierre et Paul à Tbilissi

Beaucoup de souvenirs décrivent le père Gabriel, de nombreux films lui sont consacrés. Monseigneur Séraphin, métropolite de Borjomi dit dans ses souvenirs:

"J'ai vu moi même le père Gabriel installer un cercueil dans la rue, s'y étendre et se mettre à chanter des airs géorgiens. Parfois il installait le cercueil dans la cour du monastère. Il parlait beaucoup, nous craignions que ses propos ne fussent antisoviétiques. Personne ne prévoyait que ce qui semblait être des divagations allait devenir réalité. Nombreux étaient ceux qui sollicitaient son conseil, d'autres le craignaient, certains le considéraient comme un ivrogne, un athée. Personne ne se doutait qu'il allait être proclamé saint en 2012 par les Eglises de Géorgie et de Russie".

Le père Gabriel eut une vie très remplie, il fut rappelé à Dieu en 1995.

Saint Gabriel de Samtavro, Fol en Christ (1929-1995)
Saint Gabriel de Samtavro (1929-1995) est un archimandrite de l’Église orthodoxe de Géorgie qui, à l’époque soviétique, fut un confesseur de la foi et un fol en Christ. Dès l’âge de douze ans, il connaissait bien l’Évangile, et il s’était aménagé dans la cour de sa maison une minuscule cellule. À son retour de l’armée, il construisit une petite chapelle, dont les murs étaient ornés de centaines d’icônes : il les découpait dans des périodiques, il les ramassait dans des décharges et les restaurait. En 1955, il fut ordonné prêtre et prononça ses vœux monastiques, recevant le nom de Gabriel.

***
P.O. met en ligne un article de Claude Lopez- Ginisty

"JE VOUS ATTEND A SAMTAVRO" Film sur le staretz Gabriel de Géorgie

La bénédiction de Sa Sainteté et Béatitude le Catholicos-patriarche de toute la Géorgie Elie II, deux années de travail sur la peinture, des prières, une mer de miracles, des larmes, de la joie, une visite dans quatre pays et de nombreuses villes, le visage souriant de notre père Gabriel, sa présence immédiate et son aide sont le fondement de ce film.

La description de tous les miracles survenus lors de la création du film prendra plusieurs pages, mais je voudrais partager avec vous certains des cas les plus marqués dans ma mémoire.

Le 2 novembre 2018, nous avons enregistré une interview du Métropolite Seraphim (Jojois) et de l'archevêque Spyridon (Abouladze). L'opérateur transféra tous les fichiers sur notre ordinateur portable et nous nous sommes rendus à Kakheti, dans le village de Kakabeti, où est né le staretz Gabriel. Ce soir-là, j'ai regardé toutes les interviews et j'étais heureux que la conversation avec les évêques soit intéressante.

Le lendemain matin, j'allume mon ordinateur portable pour montrer les enregistrements à l'éditeur de films, mais je ne trouve pas le dossier de fichiers... J'ai appelé un ami, mais il n'a pas non plus trouvé le dossier «du 2 novembre». Les fichiers eux-mêmes ont disparu ou ont été supprimés accidentellement par quelqu'un. J’ai appelé l’opérateur pour lui demander de ne pas effacer les fichiers de la carte mémoire de l’appareil photo, mais j’ai découvert que j’étais en retard: il les avait déjà effacés!

Ne sachant plus comment demander aux évêques de redonner une interview, comment leur expliquer ce qui leur était arrivé, je suis allé à Samtavro retrouver les reliques du staretz Gabriel, je me suis agenouillé devant son autel et j'ai commencé: « Mon Père, tu n’as probablement pas vu un homme aussi irresponsable et absurde que moi, ni dans la vie ni maintenant! Tu sais bien à quel point je suis inattentif! Peut-être que j'ai supprimé tous les fichiers moi-même! Je ne vais blâmer personne d’autre que moi! Assure-toi que les évêques Seraphim et Spiridon ne soient pas offensés et acceptent une deuxième interview! S'il te plaît, aide-moi! » J’ai quitté l'église et je commençai à faire des projets en rentrant chez moi:« Dis-moi Maya Dmitrievna, monteuse du film: appelle les évêques. » Je veux, comme on dit, sortir de l'eau à sec.

Je rentre à la maison, j’allume l'ordinateur et... Je vois sur le bureau le même dossier - «2 novembre». «Wow!» Ai-je crié pour que tous ceux qui étaient à la maison accourent vers moi! «Que s'est-il passé?» Demandèrent-ils, et je ne pus que m'écrier: «Spyridon et Séraphim... [les évêques interviewés] Spyridon et Séraphim... ils sont ici!» Mon amie et ma sœur ont décidé que je voyais les saints Spiridon et Séraphim et ont commencé à se signer. Et ce qui est drôle, c’est que, à la question confuse de ma sœur: «Et Gabriel?», J’ai répondu: «Oui, oui, Mariam, il a tout arrangé!» Mes exclamations et leur révérence ont duré environ deux ou trois minutes. Et quand je me suis calmé et que j'ai expliqué ce qui s'était passé, nous nous sommes agenouillés devant l'icône du staretz Gabriel et nous avons lu un acathiste.

Comment des fichiers supprimés de l'ordinateur portable pourraient-ils apparaître dans l'ordinateur de la maison, personne ne pourrait l'expliquer et on ne le sait pas - bien sûr, sauf le Seigneur. Et le staretz Gabriel!

Le film a suscité de nombreuses tentations, mais toutes ont été éliminées de manière inhabituelle, par les prières du staretz Gabriel. Cela valait la peine de recourir à l'intercession dans la prière du staretz Gabriel, car tout se mettait en place. Mais le principal miracle est que le staretz Gabriel nous unisse tous dans ce monde déchiré. Pendant que nous travaillions sur le film, nous avons pu constater à quel point le staretz Gabriel sait comment aimer et comment il nous enseigne l'amour qui a imprégné sa longue vie de souffrance.

En envoyant à vos cœurs le film "Je vous attends à Samtavro" le jour de l'anniversaire du staretz, j'espère qu'il réchauffera l'âme de chacun d'entre vous et que vous sentirez tous la grâce de notre cher père Gabriel.

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Je suis reconnaissant à Dieu, au staretz Gabriel et à vous tous: après tout, au cours des deux dernières années, nous avons créé ce film ensemble - page mémorable avec une histoire aussi belle que bénie.

Version française Claude Lopez- Ginisty
d'après
PRAVOSLAVIERU

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 2 Novembre 2021 à 16:44 | 2 commentaires | Permalien

Conformément à la décision de septembre 2021 du Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe, dans toutes les églises, ce jour-là, on a prié "pour le repos des âmes des serviteurs de Dieu morts, dans des temps difficiles, le repos de ceux qui ont été innocemment tués, qui ont souffert et ont été torturés, ceux qui ont sont morts en exil et en détention, Seigneur, Tu connais leurs noms . "

Selon les données officielles du Comité central du Parti communiste d’URSS, seulement en 1921-1953, les juridictions d’exception du NKVD, le Collège militaire de la Cour suprême, les tribunaux militaires ont condamné à mort 642 980 personnes. Et on ne comptera jamais les morts dans les camps et en exil, seul Dieu connaît vraiment tous leurs noms.
Il est essentiel pour nous chrétiens de ne pas l’oublier.

Archiprêtre Nicolas Balachov

Nous publions une courte vidéo des entretiens de Nikita Krivochéine, ancien déporté du GOULAG : Armée blanche, Resistance, Goulag, Retour à Paris. Ces conversations ont été enregistrées dans les années 90, mais aujourd'hui encore, elles semblent tout à fait pertinentes

Сегодня, в День памяти жертв политических репрессий, в нашем храме Храм Воскресения Словущего на Успенском вражке была совершена панихида. Согласно недавнему, сентябрьскому определению Священного Синода, помолились в этот день "о упокоении душ усопших рабов Божиих, во дни лихолетия безвинно убиенных, страдания и истязания претерпевших, в изгнании и заключении горькую смерть приемших, ихже имена Ты Сам, Господи, веси". Спели им Вечную память и поклонились их страданию.

А потом я с молитвой обошел скорбные московские места, связанные с гибелью множества безвинных жертв. Погода была солнечная, москвичи, получившие ковидные выходные, выглядели, в общем, бодро и весело. Казалось, ничто и не напоминает о том, что было пережито поколениями моих дедов и отцов.
Церковь «помнит не только прославленных ею святых, но и всех невинных жертв репрессий, призывая общество сохранить память об этих трагических страницах истории», как подчеркнул Архиерейский Собор еще десять лет назад.

Только по официальным данным ЦК КПСС, только за 1921-1953 годы коллегией ОГПУ, «тройками» НКВД, особым совещанием, Военной коллегией Верховного суда, судами и военными трибуналами приговорены к смертной казни 642 980 человек. А умерших в лагерях и ссылках мы никогда и не сочтём, один лишь Бог в действительности знает все их имена.
Нам, христианам, важно помнить.

Протоиерей Николай Балашов

К этой скорбной дате мы публикуем видео БЕСЕДЫ С НИКИТОЙ КРИВОШЕИНЫМ: БЕЛОЕ ДЕЛО, СОПРОТИВЛЕНИЕ, ГУЛАГ, ВОЗВРАЩЕНИЕ В ПАРИЖ

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 31 Octobre 2021 à 17:55 | -2 commentaire | Permalien

Exode de Crimée en 1920: des prêtres russes parlent des Blancs et des Rouges
L’évacuation de la Crimée débute le 10 novembre 1920. En trois jours, les 126 bateaux de tout tonnage rassemblés par le Général Wrangel embarquent troupes, familles de militaires, population civile des ports de Crimée, Sébastopol, Yalta, Féodossia (Théodosie) et Kertch.

L’École navale de Sébastopol est évacuée au complet : élèves, corps enseignant, personnel administratif, plus tout son précieux matériel pédagogique et sa bibliothèque de littérature russe. La plupart des élèves, dont les gardes-marine du collège naval de Vladivostok évacués en janvier 1920, ne reverront jamais leur famille.

La répression bolchevique, dirigée par Bela Kun, fera des milliers de morts. Au total, 145 693 personnes, plus les membres d’équipage, purent gagner Constantinople. 

A la suite de la révolution bolchévique de 1917, plus de 3 millions de ressortissants russes ont fui leur pays. Parmi eux, bon nombre ont trouvé refuge en Tunisie et au Maroc. Un siècle plus tard, leurs descendants se remémorent cet exil

Dans les années 1920, les 20 membres d’une petite chorale russe avaient l’habitude de se réunir chaque semaine. Non pas à Moscou, mais à Rabat, où s’installèrent des centaines de “Russes blancs” après un événement qui ébranla le monde : la Révolution bolchevique d’octobre 1917.

Plus de 3 millions de réfugiés russes s’exilèrent aux quatre coins de la planète, des Etats-Unis à la Chine en passant par la France, l’Allemagne, la Tunisie et le Maroc. Pour eux, rien ne serait comme avant. Ils avaient tout perdu : leur tsar, Nicolas II, assassiné en juillet 1918 ; la guerre civile contre les Rouges (1917-1923) ; leur pays qui allait devenir l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1922 ; leur prestige et leur fortune. Suite  L’odysée des “russes blancs” au Maghreb

Plusieurs prêtres de l’Eglise Orthodoxe Russe et des historiens s’expriment à propos de l’Exode des Armées blanches de Crimée.

Léonid Rechetnikov, directeur de l’institut des recherches stratégiques, vient d’écrire dans un article récent : « Ceux qui ont dû partir appartenaient à des couches sociales, à des ethnies, des confessions religieuses différentes. L’Exode russe a été pour notre peuple une terrible tragédie, ceci pour ceux qui partaient comme pour ceux qui sont restés. Les liens spirituels et moraux qui soudaient la nation ont été rompus. Notre peuple a pour de longues décennies été divisé entre les Blancs et les Rouges. Une hostilité insurmontable séparait les deux camps. Cette séparation existe jusqu’à présent. La société russe moderne est, elle aussi, divisée dans son évaluation des descendants des émigrés blancs, de la Russie impériale et du pouvoir soviétique ».

Le portail « Regions.ru » a effectué une enquête auprès du clergé. Les questions étaient : « Comment guérir les plaies du passé ? », « Dans quel camp seriez-vous à l’époque de la révolution et de la guerre civile ?», «Auriez-vous émigré ou seriez-vous resté dans le pays ?»

L’archiprêtre Vladimir Viguiliansky, responsable du service de presse du patriarcat de Moscou, a répondu : « Les dissensions de l’époque de la révolution et de la guerre civile n’ont pas été résolues. Les adeptes des Blancs et ceux des Rouges continuent à s’affronter. J’ai des doutes quant à la possibilité de surmonter ces différences. Il y des prêtres qui commémorent tous les orthodoxes tombés pendant la guerre civile indépendamment du camp auquel ils appartenaient. Nous n’avons pas encore pleinement pris conscience de ce qui s’est passé il y a près d’un siècle. Les bolcheviks sont à mes yeux des usurpateurs, c’est une évidence. Le pouvoir soviétique s’est installé à la faveur d’un coup d’Etat qui ébranlé toutes les institutions du pays, détruit toutes les valeurs humaines. Ce pouvoir criminel a été une catastrophe pour le pays. Le pouvoir bolchevik a fait périr des millions de vies, cela lors de la guerre civile ainsi que les décennies qui ont suivi. Il est impossible de dire ce que je serai advenu à l’époque. Comment le savoir d’une manière certaine ? Jamais je n’aurais abandonné le pays de mon plein gré. De nombreux aumôniers l’ont fait avec leurs régiments ».

L’archiprêtre Alexandre Saltykov, recteur de la paroisse de la Résurrection à Moscou, a dit : «J’estime que la réconciliation entre Blancs et Rouges n’est actuellement pas à l’ordre du jour. Ce ne sont pas eux mais des groupes financiers qui se combattent aujourd’hui pour conquérir le pouvoir. La société russe connaît actuellement des lignes de clivage qui ne sont pas du tout celles de la guerre civile. Une certaine unité, au demeurant fragile, y existe cependant. Diverses idéologies y sont présentes dont, très faible, le monarchisme fondé sur l’orthodoxie et, d’une manière prédominante, le communisme. La tendance libérale et démocratique a des positions assez fortes. Mais c’est l’idéologie u capitalisme oligarchique, cruelle et inhumaine, qui est aux commandes. Notre société n’est pas mûre, spirituellement et moralement, pour un retour à des structures monarchiques traditionnelles. En effet, ce n’est qu’une partie vraiment peu importante de notre société qui confesse la foi orthodoxe ».
Exode de Crimée en 1920: des prêtres russes parlent des Blancs et des Rouges

Réponses de l’archiprêtre Vladislav Svechnikov, recteur de la paroisse des Trois Saints Docteurs à Moscou : « C’est sans hésiter que j’aurais rejoint les Blancs. La vieille Russie, sa culture, tout ce que cela entend me sont chers et jamais je n’aurais accepté de le perdre. Les Russes blancs ont combattu pour sauver une tradition millénaire. La mort dans l’âme je me serai senti contraint d’émigrer. La société avait été divisée par la révolution.

Mais les divisions actuelles ne s’expliquent pas selon moi par la confrontation idéologique entre Rouges et Blancs. La majorité ignore l’histoire du pays et se cantonne dans l’indifférence. Les lignes de clivage sont pas d’ordre idéologique mais relèvent exclusivement d’intérêts purement matériels ».

Dans une interview accordée au Bulletin du Fonds « Saint André le Premier Nommé » Mgr Michel, évêque de Genève et d’Europe occidentale (EORHF) a dit : « La société russe doit sortir de son indifférence à l’égard du passé. Elle est divisée en « camps » et en groupes hermétiques. Comment accepter dans le même temps la sainteté des Nouveaux martyrs et maintenir là où il est le cadavre de Lénine ? Cela vient du Malin. Les Russes doivent se sentir plus responsables de leurs choix, de l’avenir de leur pays. Quatre générations se formées sous les soviets alors que la foi chrétienne était opprimée. Lénine avait voulu faire revenir le peuple russe au paganisme et ceci par des méthodes implacables.

Les Russes des générations post soviétiques se sont à nouveau tournés vers Dieu et je vois en cela un authentique miracle. Le pays s’est transfiguré au cours des deux dernières décennies. Tout y change à vue d’œil. L’essentiel est de bien percevoir la nouvelle réalité et, pour l’avenir, ne pas retomber dans le péché. Les Russes s’en sont toujours tenus à cette vérité : « Trouver les forces de vivre en Dieu et avoir la force morale de suivre la voie qui mène vers Lui ».

Traduction "P.O."
.............................................................
Archevêque Basile (Krivochéine) : "La décision de rejoindre l’Armée blanche (2) et de me battre contre les bolcheviks mûrit en moi durant l’hiver 1918-1919. À ce moment-là, tout m’était devenu intolérable et odieux au sein du système soviétique, dans lequel j’avais, en outre, pris conscience qu’il n’y avait pas de place pour moi. Jamais je ne pourrais y vivre, au sens littéral du terme. Et bien que je fusse loin d’être certain de l’issue victorieuse du combat des Blancs, y prendre part devint pour moi une nécessité vitale. Je ne pouvais pas rester les bras croisés. Cependant, mon souhait n’était pas si facile à réaliser. J’avais laissé échapper le moment propice où la faiblesse et la désorganisation généralisée du pouvoir soviétique rendaient relativement aisé le passage vers les Blancs à travers l’Ukraine de l’Hetman (3).

Par familles entières, les gens avaient alors fui Moscou vers les régions méridionales de la Russie occupées par les Allemands et, de là, ceux qui le désiraient pouvaient rejoindre les Blancs. Maintenant, la situation avait changé du tout au tout. Le pouvoir soviétique s’était renforcé, on contrôlait systématiquement les voyageurs dans les trains, une zone de front avait été délimitée dont l’accès était interdit sans autorisation spéciale de la Tcheka (4). Sans pièces d’identité soviétiques, il était devenu impensable d’approcher la ligne de front, a fortiori de la traverser..... SUITE L’Année 1919 : Rejoindre les Blancs !

A lire Nicolas Ross "La Crimée blanche du général Wrangel"
Exode de Crimée en 1920: des prêtres russes parlent des Blancs et des Rouges

Rédigé par l'équipe de rédaction le 30 Octobre 2021 à 08:00 | 0 commentaire | Permalien

Strasbourg: L’utile pour l’âme et agréable en bouche!
Découvrez la Salle rouge des Tsars.

Le restaurant Dostoievski vient de terminer la décoration de sa petite salle.

Situé à côté de l’ église orthodoxe de Tous les Saints à Strasbourg la Salle Royale Rouge a été inaugurée après un travail artistique qui a duré environ un an.

Cette pièce est une véritable œuvre d'art qui vaut la peine d'être vue .

L'auteur du concept et le responsable de sa mise en œuvre était l'archimandrite Philippe, recteur de la paroisse. Irina, Catherine, Maria, le diacre Dimitri, Sergei ont fait un excellent travail.

Strasbourg: L’utile pour l’âme et agréable en bouche!
Les fresques de la salle ont été réalisées à la main, la décoration a été soutenue dans l'esprit des chambres royales du Kremlin de Moscou.

La salle est décorée dans l'esprit du palais des Tsar du Kremlin et consacrée à la mémoire du bal costumé dé 1903 qui a eu lieu à Saint-Pétersbourg et où les nobles russes y compris la Famille Impériale ont été en costumes du XVII siècle, pour célébrer le 200e anniversaire de la fondation de Saint-Pétersbourg. Sur les murs, des portraits du tsar Nicolas II et de la tsarine Alexandra Fedorovna. Au centre se trouve les armes de l'Empire Russe.

À Strasbourg, consécration de l’église orthodoxe russe de Tous-les-Saints! Le chantier de la nouvelle église de Strasbourg

Strasbourg: L’utile pour l’âme et agréable en bouche!
Nous espérons que cette salle deviendra l'emblème du Centre culturel orthodoxe de Strasbourg. Les strasbourgeois, les hôtes de la ville vont y affluer.

La culture de l'alimentation dans la tradition orthodoxe est associée à la prière, à une communication amicale et à un bel environnement, de sorte qu'après avoir pris de la nourriture spirituelle dans l'église, une personne bénéficie de dons terrestres.

Le 20 septembre 2021 notre cheffe cuisinière Darédjân PKHAKADZÉ a célébré son anniversaire. A cette occasion elle a reçu de la part des collègues un bouquet de roses en couleurs du drapeau géorgien


Strasbourg: L’utile pour l’âme et agréable en bouche!
Découvrez cette nouveauté !

Effectuez un voyage dans la Russie Impériale sans quitter Strasbourg. La salle intérieure est organisée en espaces consacrées aux différents domaines de la culture russe: ballet, histoire, peinture, musique, littérature, cinéma, sciences. Le restaurant "Dostoievski" présente un voyage dans la culture culinaire des peuples orthodoxes: russe, ukrainienne, géorgienne, moldave.

Réservez une table dans la salle rouge des Tsars >>> Mail
https://www.facebook.com/restodosto/

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Octobre 2021 à 23:53 | Permalien

La bande-annonce de la première partie

Nous vous invitons à regarder un documentaire exceptionnel en deux parties qui vous fera entrer dans le mystère de l’architecture orthodoxe

Le documentaire est produit par le père Jivko Panev et réalisé par François Lespés.


Le père Elie Ragot, fondateur et père spirituel du monastère de la Transfiguration en Dordogne nous présentera le projet de construction du katholikon, c’est-à-dire l’église principale du monastère. C’est aussi une occasion, de découvrir les règles et les principes de l’architecture sacrée selon la tradition orthodoxe.

La première partie du documentaire sera diffusée le lundi 1er novembre à partir de 9h30 et sera accessible ensuite,

pendant un mois, dans le monde entier sur France 2 replay et la deuxième partie le dimanche 7 novembre à 9h30.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 29 Octobre 2021 à 10:34 | 5 commentaires | Permalien

PELERINAGE à la basilique Notre-Dame ( Longpont-sur-Orge ( Essonne )
SAMEDI 6 novembre 2021

Avec la bénédiction de son Eminence Antoine, métropolite de Chersonèse et d’Europe Occidentale (Patriarcat de Moscou) le Diocèse de Chersonèse organise


PELERINAGE à la basilique Notre-Dame ( Longpont-sur-Orge ( Essonne )

9, pl. des Combattans 93310 Longpont-sur-Orge

Par la providence de Dieu, l’une des plus grandes collections de reliques a été rassemblée et conservée dans la Basilique: plus de 1 500 reliques !

PELERINAGE à la basilique Notre-Dame ( Longpont-sur-Orge ( Essonne )
PROGRAMME :

09:30 : Chant de l’hymne acathiste
10:00 : Liturgie
12.30 : Agapes (apportez votre repas)

Renseignements :
Prêtre Anatole Negruta – 06 69 29 98 72
Inna Bocharova – 06 50 64 01 26

Service diocésain des pèlerinages PALOMNIK

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 28 Octobre 2021 à 15:16 | 0 commentaire | Permalien

Erevan demande au pape François d'aider à libérer les prisonniers arméniens
L'Arménie compte sur l'assistance du Saint-Siège dans la question du retour des prisonniers de guerre arméniens d'Azerbaïdjan.

« L'Azerbaïdjan continue de violer le droit international humanitaire et les dispositions de la déclaration tripartite du 9 novembre 2020, tout en détenant toujours des prisonniers de guerre et des civils arméniens. Nous demandons au Pape de toujours se souvenir des prisonniers arméniens dans ses prières et messages publics et de souligner la nécessité de leur retour rapide », a déclaré mercredi à Erevan le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan lors d'un briefing conjoint avec le secrétaire d'État adjoint du Vatican , Edgar Peña Parra

Il a noté que le patrimoine culturel, historique et religieux du Haut-Karabakh dans les territoires qui sont passés sous le contrôle de l'Azerbaïdjan après la guerre à l'automne 2020 est menacé de destruction.

"Nous attachons de l'importance à la protection du patrimoine culturel et historique de l'UNESCO et du Saint-Siège", a déclaré Mirzoyan.

Pour sa part, Peña Parra a confirmé l'assistance du Saint-Siège au gouvernement arménien dans son agenda sur l'établissement de la paix dans la région et la protection des droits de l'homme.

Parra est arrivé en Arménie pour une visite de deux jours dans le cadre de l'ouverture de la Nonciature apostolique du Vatican à Erevan.
Ереван просит папу Франциска помочь освобождению армянских пленных

La Nonciature apostolique du Saint-Siège en Arménie a ouvert ses portes à Erevan. Cela a été rapporté par le service de presse du ministère des Affaires étrangères du pays.

Le ministre arménien des Affaires étrangères Ararat Mirzoyan a qualifié l'événement de spécial, étant donné que le nonce a ouvert ses portes dans le pays qui a été le premier au monde à adopter le christianisme. Mirzoyan considère que c'est le début d'une nouvelle étape de coopération entre l'Arménie et le Saint-Siège

Le bureau de l’ambassade du Saint-Siège – la nonciature – vient d’ouvrir ses portes à Erevan, capitale de l’Arménie, le 1er septembre 2021, indique le site Nouvelles d’Arménie le 2 septembre.

Erevan demande au pape François d'aider à libérer les prisonniers arméniens

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Octobre 2021 à 18:48 | 0 commentaire | Permalien

Consécration d’une église en l'honneur de Saint Jean de Shanghai  à Anvers
Belgique, Anvers
Une église a été consacrée en l'honneur de saint Jean (Maksimovitch), archevêque de San Francisco. Il venait d'une famille noble du sud de la Russie, et son parent éloigné, le célèbre responsable de l’église du XVIIIe siècle, Saint-Jean de Tobolsk, était de la même famille.

Le choix du saint auquel le temple en Belgique est dédié n'est pas fortuit. Jean de Shanghai est très populaire dans les milieux émigrés russes. Lors du 7e Congrès mondial des compatriotes qui s'est tenu récemment à Moscou, des voix se sont même fait entendre avec une proposition de faire de lui le patron de la diaspora russe.

Plus d'un an avant la consécration de l'église, l'archevêque de Bruxelles et de Belgique Simon a procédé à une enquête auprès des paroissiens de tout le diocèse sur le sujet - à qui serait dédiée l'église - et la majorité absolue des fidèles a choisi le nom de saint Jean de Shanghai , qui a été treize ans archevêque de Bruxelles. Il reste des témoins ayant connu cette personne merveilleuse .

Pour la consécration du temple de San Francisco une parcelle de ses reliques a été spécialement apportée.
Consécration d’une église en l'honneur de Saint Jean de Shanghai  à Anvers

Le temple russe d'Anvers est très spacieux en volume, il peut accueillir plusieurs milliers de personnes en même temps. Actuellement, les autorités de la ville y procèdent à une restauration en profondeur, et l'autel latéral permettra la tenue simultanée d’offices et de travaux pour restaurer le temple sans entrave.

Consécration d’une église en l'honneur de Saint Jean de Shanghai  à Anvers

L’office de consécration était présidé par l'archevêque de Bruxelles et de Belgique Mgr Simon. La cérémonie s'est déroulée en présence de représentants de l'administration de la ville ; Mr A.A. Tokovinine, ambassadeur de la Fédération de Russie auprès du Royaume de Belgique et d'autres invités.

Après la cérémonie de consécration, Mgr Simon a remis à la famille aristocratique flamande la forge familiale, qui avait été conservée dans l'église pendant de nombreuses années et qui a été rendue avec gratitude aux propriétaires.

Puis la Divine Liturgie et une table de fête commune à tous les participants ont eu lieu.

Освящение церкви в честь святителя Иоанна Шанхайского (Максимовича) в Антверпене.

Consécration d’une église en l'honneur de Saint Jean de Shanghai  à Anvers

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 27 Octobre 2021 à 15:33 | 0 commentaire | Permalien

Un prix en Bulgarie pour le père Jivko Panev et Orthodoxie.com
Le père Jivko Panev a obtenu le premier prix dans la catégorie « Entretien » du concours national de journalisme chrétien qui s’est tenu à Sofia en Bulgarie le 1er octobre à l’initiative de la Fondation « Protection de la Mère de Dieu » et du portail Pravoslavie.bg. C’est cet entretien avec Jean-Claude Larchet sur l’origine, le sens et la nature de la pandémie actuelle, traduit en bulgare, qui a été primé.
Lien

Резултати от националния конкурс за християнска журналистика „Казвайте истината“

На 1 октомври, когато почитаме празника Покров на Пресвета Богородица, Фондация „Покров Богородичен“ и порталът Православие БГ обявявиха наградите за националния конкурс за християнска журналистика под надслов „Казвайте истината“.

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Octobre 2021 à 15:49 | 0 commentaire | Permalien

A la mémoire de Samuel Paty....rencontrer, comprendre et accepter le prochain
Père Nikolaï Tikhonchuk

Il se trouve que dimanche dernier, après la Divine Liturgie, j’ai dirigé une petite leçon avec des enfants d’âge scolaire de notre paroisse, je leur ai parlé de la vie et de l’œuvre de la Sainte Martyre Elisabeth Romanov

En parlant d’elle, il était impossible d’ignorer un fait terrible de sa biographie, à savoir: l’histoire de la mort tragique de son mari, le grand-duc Sergueï Alexandrovitch Romanov assassiné par le terroriste Ivan Kaliaïev, qui a jeté une bombe dans sa voiture. Les enfants s’intéressent souvent aux détails, à la façon dont tout cela s’est passé et pourquoi. Cependant, il est impossible d’expliquer non seulement aux enfants mais aussi aux adultes dans le cadre d’une leçon le contexte historique des événements du début du 20ème siècle.

Comment comprendre et accepter la mort de martyre Elisabeth qui a été jetée vivante dans une mine profonde pour mourir lentement et douloureusement de nombreuses fractures, de la soif et de la faim.

Quelques jours plus tard, je rentrais chez moi avec mes enfants, nous sommes passés par une petite place familière qui se trouve à côté du musée de Cluny, et de l’autre côté de la rue - en face, vous pouvez voir la façade en pierre blanche de l’Université de la Sorbonne.

Involontairement, mon regard s’est arrêté sur une nouvelle plaque: maintenant la place est rebaptisée en l’honneur de Samuel Pati, qui il y a exactement un an a été tué par un terroriste près du lycée où il travaillait. Dans l’agitation quotidienne, j’ai complètement oublié cette journée, et aussi le fait que le vendredi 16 octobre, dans toutes les écoles publiques de France, une minute de silence a été observée à la mémoire du professeur d’histoire et de géographie assassiné. Et puis, après avoir lu la légende sur la clôture métallique, qui dit qu’il est mort des mains d’un terroriste, mon plus jeune fils m’a posé une question inattendue :

- Papa, pourquoi est-il mort comme le mari de sainte Élisabeth ?

Je me suis dit : - N’y a-t-il pas trop d’histoires terroristes ces derniers jours pour un jeune enfant...

Que répondre à mon fils, comment comprendre ce qui s’est passé?
A la mémoire de Samuel Paty....rencontrer, comprendre et accepter le prochain

Le terrorisme est un mal absolu, c’est un chemin menant à une incompréhension et à une amertume encore plus grandes, c’est un chemin menant à l’abîme du désespoir et du chagrin, à une division encore plus profonde des gens non seulement en termes de relations humaines, mais aussi en termes de religion. Le concept même de « religion » vient du mot « connexion », la religion lie, elle ne brise ni ne détruit. La religion est quelque chose qui unit chacun d’entre nous de manière incompréhensible avec le Créateur. Et en même temps, la religion est ce qui nous relie vraiment tous aux hommes, à toute la création de Dieu.

Le Christ Sauveur vient dans le monde qu’il a créé en sachant qu’Il sera trahi et crucifié, sachant qu’Il sera rejeté et méprisé, mais malgré cela, II vient à nous et confie sa destinée humaine aux mains des pécheurs. Christ va aux gens.

Se déplaçant d’un village à l’autre, d’une ville à l’autre, Il va à la rencontre de chacun de nous, entre dans nos maisons comme celles de Simon Pierre ou Zachée, parle et partage la nourriture avec nous. Il est en dialogue constant avec les gens. Dieu ne mène pas un monologue unilatéral avec celui d’un patron avec un subordonné, mais au contraire, Il entend une personne et c’est pourquoi Il sympathise avec elle, guérit, ressuscite, pleure à ses côté.

« L’amour atteint une telle perfection en nous que nous avons du courage au jour du jugement, parce que nous agissons dans ce monde comme Il l’a fait. » (1 Jean: 4:17)

Dans une interview, la sœur de Samuel, Pati, dit que son frère n’était pas un homme religieux, mais qu’il cherchait sincèrement à comprendre la foi des autres.

Il est allé voir les gens à travers l’auditorium de l’école – un endroit où nous obtenons non seulement des connaissances pratiques, mais où, tout d’abord, nous communiquons avec d’autres personnes et échangeons des opinions, ici il y a réunion.
A la mémoire de Samuel Paty....rencontrer, comprendre et accepter le prochain

La Sainte Martyre Elisabeth, presque immédiatement après l’attaque terroriste dans laquelle son mari bien-aimé meurt, décide d’un acte très courageux, elle va en prison. Toute la beauté de sa sainteté se manifeste déjà dans le fait qu’elle va vers le meurtrier non pas avec des malédictions, mais avec foi pour rencontrer un homme, oui, un homme aveuglé par la colère et la haine, un homme prêt à tuer au nom de ses idéaux. Elle va en prison parce qu’elle croit en l’homme, image de Dieu.

Il n’y a rien de plus précieux dans le monde que l’homme, c’est pourquoi Christ vient sur terre. Dieu cherche à rencontrer l’homme, et ce chemin mène au Calvaire et à la Résurrection. Tel est le mystère paradoxal de notre foi, de nos vies et de notre immortalité : restaurer et unir au Christ et au Christ tout ce qui est détruit dans le monde et dans l’homme. « En vérité, en vérité, je vous le dis : Si le grain de blé ne meurt pas quand il tombe en terre, il n’y en aura qu’un ; et s’il meurt, il portera beaucoup de fruits » (Jean 12:24).

Chacun de nous est confronté dans la vie à la question de la foi et de la confiance dans son prochain. Foi dans la possibilité d’un dialogue authentique, même sans compréhension mutuelle. Le chemin est très difficile, car chaque personne a besoin non seulement d’apprendre à parler à l’autre, mais aussi d’écouter attentivement et d’entendre l’autre.

Samuel Pati a fait ce premier pas vers son prochain afin de le comprendre et de l’accepter, et pour que chacun de nous puisse devenir au moins un peu plus proche l’un de l’autre.

Встретить, понять и принять ближнего Памяти школьного учителя Самуэля Пати
A la mémoire de Samuel Paty....rencontrer, comprendre et accepter le prochain

Rédigé par Parlons D'orthodoxie le 26 Octobre 2021 à 11:11 | 6 commentaires | Permalien

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