L’Église orthodoxe russe envisage de construire en 2010 dans les quartiers dortoirs de Moscou quelque deux cents églises standardisées. C’est ce que, d’après RIA Novosti, a annoncé le métropolite Hilarion, président du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou.

« Au cours de l’année, il est prévu de construire quelque deux cents églises pour que les Moscovites aient une église non loin de chez eux et ne soient pas obligés de se rendre au centre pour assister à un office religieux. Ces églises seront édifiées selon des modèles standardisés et leur construction ne demandera guère plus de six mois » a déclaré le métropolite Hilarion lors d’une rencontre avec le personnel de la compagnie pétrolière Look Oil.

Il a précisé qu’à l’étape actuelle de restauration des structures ecclésiales, l’Église porte une attention particulière à la construction d’églises « là où la densité d’habitants est importante ».

Selon le métropolite, au centre de Moscou ont été restaurées de très nombreuses églises, « mais dans les quartiers dortoirs il y a un manque flagrant d’églises. » Mgr Hilarion a d’autre part précisé que, dans les quartiers populeux des grandes villes, il y a une église pour au moins dix mille habitants, ce qui nuit grandement à l’activité pastorale et catéchétique.

Au cours de la rencontre, le métropolite a parlé des orientations prioritaires du service de l’Église russe aujourd’hui : l’activité missionnaire et l’instruction religieuse, y compris parmi les gens qui se disent orthodoxes mais ne sont pas pratiquants réguliers.

Le président du Département des relations extérieures a de plus souligné que, dans les conditions actuelles, l’Église doit apprendre à parler au monde et à la société dans une langue qui leur est compréhensible. Et il a ajouté : « Si pour ce qui est de la restauration d’églises nous pouvons aujourd’hui constater qu’avec l’aide de Dieu nous avons parcouru une partie du chemin indispensable, pour ce qui de l’activité missionnaire de l’Église et du dialogue avec la société, nous devons reconnaître que nous n’en sommes qu’au début de la route. »

Religare.ru (Religion et médias)

Traduction MARC F.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 26 Février 2010 à 08:00 | 2 commentaires | Permalien

Bogoslov.ru

Ce 23 février 2010, sous la présidence de Mgr Innocent, archevêque de Chersonèse, s’est tenue la session ordinaire du Conseil pédagogique du Séminaire orthodoxe russe à Paris.

L’examen des résultats du premier semestre a permis au Conseil de constater que, malgré des difficultés inévitables dans la mise en œuvre d’un cursus et dans la mise sur pied d’une vie intérieure, ont été créées des bases solides pour le développement du premier grand séminaire de l’Église orthodoxe russe implanté en Europe occidentale.

Le Conseil pédagogique a exprimé son soutien unanime à l’activité du recteur, le hiéromoine Alexandre (Siniakov), et lui a dit sa reconnaissance pour les efforts déployés.

22 февраля в Парижской духовной семинарии под председательством архиепископа Корсунского Иннокентия прошло очередное заседание Ученого совета.
Обсудив итоги первого семестра первого учебного года, Ученый совет отметил, что, несмотря на трудности, неизбежные при налаживании учебного процесса и организации внутренней жизни, было положено доброе начало становлению Парижской семинарии, как первой духовной школы Русской Православной Церкви в Западной Европе.

Ученый совет также выразил свою единодушную поддержку деятельности ректора иеромонаха Александра (Синякова), в адрес которого несколько недель назад бывшим студентом семинарии были выдвинуты обвинения в филокатолицизме и нарушении канонов Православной Церкви, касающихся общения с инославными. Ученый совет отверг заявления, порочащие репутацию о. Александра, и поблагодарил его за понесенные труды.

Rédigé par l'équipe rédaction le 25 Février 2010 à 02:23 | 0 commentaire | Permalien

A l’approche des 70 ans du patriarche de Constantinople Barthélemy – il est né le 29 février 1940 -, le président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, le cardinal Walter Kasper, souhaite que celui-ci puisse “continuer avec un engagement incessant à contribuer à une connaissance et à une collaboration fructueuse toujours plus profondes entre l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe“.

Rome, 24 février 2010 (Apic)

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Février 2010 à 21:32 | 0 commentaire | Permalien

KIEV, 24 février - RIA Novosti

Le Patriarche Cyrille de Moscou et de Toutes les Russies est arrivé mercredi en Ukraine où il rencontrera le président élu ukrainien Viktor Ianoukovitch le 25 février, le jour de son investiture.
Le Patriarche a été accueilli par le ministre ukrainien des Affaires étrangères, le métropolite Vladimir de Kiev et de Toute l'Ukraine et les représentants de l'Église orthodoxe d'Ukraine qui relève du Patriarcat de Moscou, à l'aéroport international "Borispol" de Kiev.


Jeudi, le Patriarche célébrera un moleben à la Laure (monastère) des Grottes de Kiev sur l'invitation de Viktor Ianoukovitch, avant le début de la cérémonie d'investiture du président élu ukrainien au parlement.

Le 14 février dernier, la Commission électorale centrale d'Ukraine a proclamé Viktor Ianoukovitch président élu d'Ukraine. Au second tour de l'élection présidentielle le 7 février, il avait recueilli 48,95% des voix et sa rivale, la première ministre Ioulia Timochenko, 45,47%.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Février 2010 à 21:07 | 0 commentaire | Permalien

Claude Lopez-Ginisty donne la traduction d'un article très intéressant sur le weblog Orthodoxologie. En expliquant la fabrication des "tchotki", nom russe de cette corde à nœuds utilisée comme chapelet pour dire la prière de Jésus, l'article montre bien un coté très caractéristique de cet aspes essentiel de la pratique orthodoxe: la prière individuelle. Je propose ci-dessous une version à peine abrégée de l'article


Un hiéromoine du Patriarcat de Constantinople

Il existe diverses formes de tchotkis, et on les voit faits de divers matériaux. Mais l'espèce la plus authentique doit être faite de laine noire. (…). Nous tenons le tchotki dans la main gauche quand on l'utilise, parce que le côté gauche du corps est censé être le côté réceptif et vulnérable aussi. Le tchotki est souvent appelé l'épée des moines, car ils écartent avec lui l'Ennemi qui nous attaque, on le suppose, de la gauche. Selon la tradition, on doit toujours l'avoir en main. Si vous travaillez, vous l'enroulez autour de votre poignet (…) Quand une personne est tonsurée et vêtue en l'état monastique, le tchotki est parmi les divers articles de vêtements et insignes mis sur le nouveau moine ou la nouvelle moniale à la cérémonie d'habillement.

Les tchotkis ne devraient pas être vendus. (Il le sont souvent, en fait, mais ce n'est pas idéal.) Ils doivent être faits spécialement pour la personne qui en a besoin, et la transmission devrait avoir la bénédiction du père spirituel du destinataire, parce que la personne qui fait le tchotki transfère quelque chose de son propre esprit à la personne qui le reçoit. Pour dire les choses en langage moderne, "une relation spirituelle est établie." Et ce n'est pas une petite chose.(…)

Une chose importante la fabrication de tchotkis: celui qui les fait doit être à jeun, chaste, et silencieux. Cela signifie que c'est un travail à faire à la poustinia [désert, solitude] ou en un autre lieu privé et non pas dans des rassemblements publics ou sociaux. Pourquoi? Parce que nouer chaque nœud est un acte sacré et plutôt privé accompagné d'une triple prière à la Sainte Trinité.

Il s'agit d'un engendrement symbolique ou d'un enfantement. L'ouvrage est tenu entre les genoux et ramenés vers les reins et le giron dans la main gauche. Puis vient la première prière à la Sainte Trinité. Tandis que l'on fait la première boucle au-dessus du pouce et qu'on la soulève vers l'espace entre les quatrième et cinquième doigts, on forme le bras droit d'une Croix, et on dit: "Au nom du Père." Avec la deuxième boucle, qui est tombée sur le côté gauche de la main entre le pouce et l'index, on fait le bras gauche de la Croix, et on dit: "Et du Fils". Lorsque l'on passe le cordon sous les fils dans la paume de votre main, on forme le bras en bas de la Croix, et on dit: "Et de l'Esprit Saint". Lorsque l'on passe l'autre cordon sous les fils sur le dos de la main, on forme la barre du haut de la Croix. On a fini, et on dit: "Amen."

Lever le noeud des doigts constitue "la naissance». Lorsque l'on tire le noeud serré, on verra ce que l'on a engendré et fait sortir de son giron. Au début, cela prend une forme protoplasmique, comme le noyau d'une cellule vivante, ou d'un atome. Sa forme circulaire, avec les boucles de tissage complexe en multiples de 4, est une forme archétypale, trouvée dans la nature dans les choses vivantes ou non vivantes. Le cercle, ou la figure géométrique à 4 côtés (ou 8 - ou 16 - ou 32 côtés, etc), ou la figure géométrique contenue dans un cercle, est un symbole trouvé dans toutes les cultures humaines, anciennes et modernes. Dans le christianisme, la figure à 4 côtés est la Croix, et les Pères depuis longtemps ont compris sa forme archétypale et sa force. Qu'elle soit géométrique ou circulaire, ou les deux, cette forme symbolise la divinité qui est en relation par les trois personnes, avec la Création. Nous pensons qu'elle a un pouvoir de guérison, et nous la peignons dans nos icônes autour du Christ quand Il manifeste Sa Divinité, et près de la colombe, et partout où la puissance ou la voix du Père se fait sentir ou entendre (seulement dans la moitié inférieure du cercle en haut de l'icône - regardez les icônes de la Transfiguration, ou de la Pentecôte, ou de la Théophanie, par exemple).

Cette figure, [...], symbolise la Divinité seulement dans ce qui a trait à Sa création, et c'est donc également une déclaration de Création. L'acte de faire le nœud du tchotki est donc un passage à l'acte de création. Il s'agit d'un acte sacramentel et d'une prière.

Lorsque le nœud a été serré et se glisse dans son emplacement définitif sur le cordon, les deux boucles restantes doivent alors être tirées. On prend les fils lâches dans le nœud avec un clou, et à chaque fois on tire la boucle à travers. Cela doit être fait trois fois avant que l'extrémité libre du cordon soit assez lâche pour fermer la boucle en tirant: chaque fois que l'on tire une boucle, on invoque à nouveau la Trinité. Lorsqu'on tire le premier volet, on dit: "Au nom du Père," au deuxième volet: "Et du Fils," au troisième volet: "Et du Saint-Esprit", et quand on tire sur la libre extrémité du cordon pour fermer la boucle, on dit: "Amen." Cette opération est répétée tout en tirant dans la seconde boucle, et le nœud est maintenant terminé. Il y a eu trois bénédictions pendant qu'on le faisait.

Faire un tchotki implique un travail manuel. Mais c'est bien plus qu'un artisanat, c'est une prière et une chose sainte. Demander à apprendre comment faire un tchotki, ou consentir à apprendre à une personne à le faire, ne doit pas être fait à la légère. Ici encore, le discernement spirituel est nécessaire.
Pour l'esprit rationaliste séculier, tout cela semble fantaisiste et farfelu. Mais cela vient d'une civilisation chrétienne ancienne et très saine. C'est l'expression d'une mentalité religieuse qui voit toute la création et toute l'activité humaine comme sacrée, et donc chargée d'énergies divines et de significations. Nous-mêmes nous sommes ainsi chargés, et sommes constamment partie prenante d'un vaste jeu de forces et de volontés libres qui sont à l'œuvre dans l'univers, sous la direction de la Sainte Sagesse.

d'après A hieromonk of the Patriarchate of Constantinople

CHOTKI -- WHAT THEY ARE AND HOW WE MAKE THEM

Christ the Saviour Orthodox Church

ONTARIO CANADA

Rédigé par Vladimir Golovanow le 24 Février 2010 à 14:14 | 0 commentaire | Permalien

Le 24 février 2010

Le Saint-Synode du patriarcat de Constantinople a déchu de sa dignité d’évêque et de son état monastique l’évêque Basile (Osborne) car celui-ci a exprimé son souhait de conclure un mariage. Cette nouvelle a été annoncée dans une lettre adressée le 20 février 2010 par l’archevêque de Comane Gabriel au clergé et aux fidèles du vicariat d’Amphipolis.

« Au début de l’année il m’a prié de m’adresser à Sa Sainteté le patriarche Bartholomé afin qu’il lui octroie un statut de laïc. Un foyer familial lui est, a dit Mgr Osborne, indispensable pour son bien ainsi que la possibilité de pouvoir se marier.

La semaine dernière le Saint-Synode a satisfait ce souhait et a restitué à Mgr Osborne son statut de laïc. Nous avons perdu un évêque mais nous avons gardé un frère que nous devons aimer et soutenir. Nous ne devons pas juger notre ex-évêque pour la décision qu’il a prise…

Pour rappel : le 8 juin 2006 le synode du patriarcat de Constantinople l’a accepté dans sa juridiction sans lettre dimissoriale du patriarcat de Moscou et nommé vicaire de l’archevêque Gabriel de Comane en Angleterre.

Bogoslov.ru

et INTERFAX

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Février 2010 à 11:25 | 12 commentaires | Permalien

Entretiens de Saint Varsonofy (1845-1913) du monastère du désert d’Optino

Il est actuellement répandu et ceci non seulement chez les laïcs mais aussi dans le clergé de penser que les souffrances éternelles ne sont pas compatibles avec l’infinie miséricorde divine.
Il s’agit là d’une incompréhension manifeste.
Les souffrances et la béatitude éternelles ne nous viennent pas du monde extérieur, elles existent en nous. L’on part vers la Vie Éternelle avec l’âme que l’on s’est forgée. Les maladies corporelles peuvent conduire à la mort. Mais l’âme qui est atteinte par toute sorte de maladies se met à cruellement souffrir lorsqu’elle passe dans la vie éternelle. La méchanceté, la colère, l’irritabilité, la dépravation et d’autres maux de l’âme sont des reptiles qui nous suivent dans la Vie Éternelle.
Le but de notre existence terrestre consiste à écraser ces reptiles. Une âme pécheresse non purifiée par la repentance ne peut séjourner dans la communauté des saints. Une telle âme située au paradis ne s’y serait pas sentie à sa place à un tel point qu’elle voudrait s’en aller. En effet, comment se perçoit une débauchée parmi des personnes chastes ? Une personne méchante en compagnie de gens remplis d’amour ?

L’attitude à l’égard des souffrances est souvent erronée de nos jours. On les appréhende d’une manière trop détachée, les considérant comme un genre de remords de conscience. Les remords de conscience nous accompagneront bien sûr au Ciel. Mais nous éprouverons également des souffrances dans le corps qui est actuellement le nôtre. Cela est également valable pour le corps nouveau qui nous sera donné après notre Résurrection. Il est important de savoir que l’enfer est un lieu et non une notion abstraite.

Traduction Alexandre M.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 24 Février 2010 à 10:50 | 0 commentaire | Permalien

Le vendredi 12 mars à 19 h
Eglise de la Présentation de la Vierge au Temple

Marc Andronikof présente un livre "Sans savoir où aller..." consacré à son grand-père paternel Yasse Andronikof, victime de la terreur communiste, fusillé dans les camps des iles Solovki .

Présentation, Lecture de poèmes, Signature
La soirée, en russe, débutera par une panikhida

91, rue Olivier de Serres 75015 Paris


Rédigé par l'équipe de rédaction le 23 Février 2010 à 10:54 | 1 commentaire | Permalien

QU’EST-CE QUE LE TEMPS?

Il n’y a donc pas eu de temps où vous n’ayez rien fait, puisque vous aviez déjà fait le temps. Et nul temps ne vous est coéternel, car vous demeurez; et si le temps demeurait, il cesserait d’être temps. Qu’est-ce donc que le temps? Qui pourra le dire clairement et en peu de mots? Qui pourra le saisir même par la pensée, pour traduire cette conception en paroles? Quoi de plus connu, quoi de plus familièrement présent à nos entretiens, que le temps? Et quand nous en parlons, nous concevons ce que nous disons; et nous concevons ce qu’on nous dit quand on nous en parle.

Qu’est-ce donc que le temps? Si personne ne m’interroge, je le sais; si je veux répondre à cette demande, je l’ignore. Et pourtant j’affirme hardiment, que si rien ne passait, il n’y aurait point de temps passé; que si rien n’advenait, il n’y aurait point de temps à venir, et que si rien n’était, il n’y aurait point de temps présent.

Or, ces deux temps, le passé et l’avenir, comment sont-ils, puisque le passé n’est plus, et que l’avenir n’est pas encore? Pour le présent, s’il était toujours présent sans voler au passé, il ne serait plus temps; il serait l’éternité. Si donc le présent, pour être temps, doit s’en aller en passé, comment pouvons-nous dire qu’une chose soit, qui ne peut être qu’à la condition de n’être plus? Et peut-on dire, en vérité, que le temps soit, sinon parce qu’il tend à n’être pas?

OU EST LE PASSÉ, OU EST L’AVENIR?


Je cherche, ô Père, je n’affirme rien; mon Dieu, soyez l’arbitre et le guide de mes efforts.
Qui oserait me dire qu’il n’existe pas trois temps, comme notre enfance l’a appris, comme nous l’enseignons à l’enfance: le passé, le présent et l’avenir, mais que le présent seul existe, les deux autres n’étant point?
Ou bien faut-il dire qu’ils sont; et que le temps sort d’une retraite inconnue, quand, de futur, il devient présent, et qu’il rentre dans une autre, également inconnue, quand, de présent, il devient passé? Car si l’avenir n’est pas encore, où donc l’ont vu ceux qui l’ont prédit? Ce qui n’est pas peut-il se voir? Et les narrateurs du passé seraient-ils vrais, si ce passé n’était -visible à leur esprit?
Et pourraient-ils se voir, l’un et l’autre, s’ils n’étaient que pur néant? Il faut donc que le passé et l’avenir aient un être.

LIVRE ONZIÈME.
LA CRÉATION ET LE TEMPS


Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Février 2010 à 20:52 | 0 commentaire | Permalien

Ce premier dimanche du carême est traditionnellement chez nous un moment fort de l'unité orthodoxe. J'ai pu en rassembler quelques témoignages:
Lisbonne: Bogoslov.ru nous apprend que la célébration unitaire est traditionnelle à Lisbonne depuis plusieurs années. Des vêpres unitaires suivis de la procession des icônes ont été célébrées dans l'église de Tous les saints (Patriarcat de Moscou). Le recteur a concélébré avec les prêtres des patriarcat de Roumanie, de Bulgarie et de Constantinople et d'autre clercs orthodoxes de la ville.

Lyon: pour la première fois cette année le Dimanche de l'Orthodoxie a donné lieu à une Sainte Liturgie unitaire: toute les paroisses canoniques de Lyon s'étaient réunies dans l'église Orthodoxe grecque de l'Annonciation. La Liturgie a été concélébrée par les recteurs des paroisses de la Sainte Rencontre et des Saint Alexis d’Ugine et Sainte Marie de Paris (patriarcat de Constantinople), de Saint Jean le Russe, Confesseur (Eglise hors frontières, patriarcat de Moscou), de Saint-Jean le Théologien (Patriarcat de Serbie), et de Saints-Archanges-Michel-et-Gabriel (patriarcat de Roumanie).
Les paroissiens des paroisses de l'Annonciation (patriarcat de Constantinople), de la Protection de la Vierge (patriarcat de Moscou) et de Saint Sophrone de Vratsa (patriarcat de Bulgarie) ont aussi participé. 4 chœurs ont chanté en français, slavon, grec et roumain et l'assemblée a réuni plus de cent personnes. Après la procession des icônes, tous se sont retrouvés autour d'un café grec très fraternel.

Bruxelles: Pour la 28ème fois, le Dimanche de l’Orthodoxie a été marqué à Bruxelles, cette année, le 21 février 2010, par le rassemblement de nombreux fidèles orthodoxes dans la Cathédrale Orthodoxe des Saints Archanges pour la Liturgie Eucharistique. Présidée par le Métropolite PANTELEIMON de Belgique (Patriarcat Oecuménique), entouré de l'Archevêque SIMON (Patriarcat de Moscou), du Métropolite ATHANASIOS d’Achaïa (directeur du Bureau de l'Eglise de Grèce auprès de l'Union Européenne) et des l'Evêques ATHENAGORAS de SInope (évêque auxiliaire du Métropolite de Belgique) et PORPHYRIOS de Neapolis (directeur du Bureau de l'Eglise de Chypre auprès de l'Union Européenne), de 16 prêtres et de 4 diacres, la liturgie fut chantée en grec, slavon, serbe, roumain, bulgare, géorgien, français et néerlandais. Les chants étaient exécutés par la chorale byzantine de la Cathédrale sous la direction de l'Archiprêtre Stavros Triantafyllou (vicaire général), par la chorale interparoissiale dirigée par Carlo Snauwaert (Bruges) et par la chorale de la paroisse orthodoxe Saint Nicolas (Bruxelles - Patriarcat de Roumanie). Dans l’assemblée on remarqua encore des ambassadeurs des pays orthodoxes, ainsi que des représentants militaires auprès de l'OTAN et le SHAPE; mais aussi les Archontes du Patriarcat Œcuménique.

Paris: une célébration unitaire devenue traditionnelle a été annoncée par Orthodoxie.com Sainte liturgie le matindans la cathédrale Saint Étienne ()patriarcat de Constantinople), repas en commun organisé dans la paroisse Sainte-Parascève et Sainte Geneviève (patriarcat de Roumanie) suivi d'une rencontre sur le père Alexandre Men, "Un témoin pour notre temps", pour le 20e anniversaire de son assassinat, avec le père Michel Evdokimov et Alexandra Orlova.

Genève: d'après orthodoxie.com une divine liturgie pontificale commune aux paroisses de Genève. Les matines sont à 9h15 et la liturgie à 10h15 dans l'église saint Paul à Chambésy, suivie de la procession des icônes.

J'imagine qu'il y a eu d'autre manifestations de ce type ailleurs et je serais heureux d'en recevoir des informations.

Rédigé par Vladimir Golovanow le 22 Février 2010 à 18:21 | 2 commentaires | Permalien

Ville de Tcherkassy en Ukraine : on aurait l'intention de changer le nom de la place Lénine en place de la Cathédrale.

La décision finale pour le changement de nom de la place sera prise après la tenue d'une discussion publique. Serge Odaritch maire de la ville a assuré que la ville n'aura à supporter aucune dépense liée à ce changement de nom car dans le centre régional il n'y a aucun endroit enregistré sous le nom de "place Lénine"

Le changement de nom de la place est pleinement logique et historiquement justifié.

Au 19° siècle la place portait le nom de "la cathédrale" car à proximité il y avait la cathédrale Saint Nicolas. Plus tard au 20° siècle la place fut appelée" Centrale" et ce fut ainsi jusqu'à 1970. Mais pour le centenaire de Lénine elle fut rebaptisée et un monument fut érigé au leader du prolétariat mondial. La statue de Lénine fut enlevée le 27 novembre 2008 mais la place continua de porter son nom.
Au cours de la discussion 16 des 24 députés du conseil régional approuvèrent le changement de nom de la place.
Traduction Basile de TIESENHAUSEN

Rédigé par l'équipe de rédaction le 22 Février 2010 à 09:07 | 0 commentaire | Permalien

Le patriarche de Moscou Kirill I- er applaudit aussi
Les responsables d’Eglise orthodoxes d’Ukraine ont salué la victoire de Viktor Ianoukovitch lors de la récente élection présidentielle. Une victoire également saluée par le patriarche russe.

"Vous avez fait votre choix. J’espère que le temps des soulèvements et de l’instabilité fait désormais partie de l’histoire", a déclaré, dans un message aux Ukrainiens, le patriarche Kirill I-er de Moscou et de toute la Russie.Le patriarche Cyrille de Moscou conduira un office d'action de grâce à Kiev avant la prestation de serment du nouveau président ukrainien


"L’Ukraine devra mettre derrière elle un passage cahoteux. Pendant longtemps, le pays s’est trouvé dans une situation politique et économique difficile … Cependant, l’avenir de l’Ukraine dépend avant tout de ses citoyens eux-mêmes

Kiev, 19 février 2010 (Apic)

M. Ianoukovitch a par ailleurs assisté dimanche à une liturgie célébrée par le chef de l'Eglise orthodoxe ukrainienne, proche de Moscou, qui l'a béni pour sa présidence, a rapporté le service de presse du président élu.

"Je remercie Dieu car le calme et la stabilité vont enfin s'installer en Ukraine", théâtre ces dernières années de crises politiques à répétition, a répondu M. Ianoukovitch. "Grâce à Dieu, nous commencerons à construire un pays fort où vivront des gens aisés", a-t-il ajouté.

AFP Suite

Rédigé par l'équipe rédaction le 22 Février 2010 à 00:48 | 0 commentaire | Permalien

Une interview:
"Le séminaire orthodoxe d'Epinay s/Senart témoigne de l'Orthodoxie à la société occidentale" (Blagovest.info)

Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Février 2010 à 22:11 | 1 commentaire | Permalien

Chers lecteurs,
Suivent des questions qui nous sont adressées par l'auteur d'une thèse. Nous vous serions reconnaissants de lui répondre.


A Cannes La Bocca il y avait une petite église orthodoxe russe dont le prêtre était Alexis Selezneff, neveu de Grégoire Ostrooumoff (fondateur et premier recteur de l'église russe à Cannes). L'église à Cannes La Bocca a été consacrée en 1928 et a été fermée en 1950 après le décès de Selezneff Alexis. Dans ses mémoires "Le Chemin de ma vie" (Paris YMCA-Press, 1947), le Métropolite Euloge a écrit qu'il y avait des discordes entre lui et Ostrooumoff car ce dernier disposait des biens de l'église comme il voulait d'une façon incontrôlable.

Le Métropolite s'est opposé à cela après quoi Ostrooumoff a rejoint les "Karlovtsi" avec une grande partie de ses paroissiens. Lorsque Ostrooumoff a quitté le Métropolite Euloge, ses partisans se sont regroupés autour de Selezneff Alexis qui a ouvert une petite paroisse près de Cannes à Cannes La Bocca. L'église a été dédiée à Saint Tikhon Zadonski.

Je voudrais savoir davantage sur cette église à Cannes-la-Bocca et avoir les réponses aux questions:
1.Qui étaient les "Karlovtsi" (ou "Karlovtchane")

2. Quelle était la nature des discordes entre les "Karlovtsi" et le Métropolite Euloge?

3.L'église de Cannes la Bocca a été bâtie spécialement ou elle était située dans une villa ou une maison?

4.Quelqu'un a des photos anciennes de cette église?


Larissa KRASSIKOVA

Merci de me répondre ici ou par mon e-mail

Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Février 2010 à 18:19 | 16 commentaires | Permalien

Le site Bogoslov.ru publie en russe un texte de l'historien Nicolas Ross . Cet article avait été posté sur "Parlons d'orthodoxie" dans sa version française.

ainsi que: INTERFAX-religia, Rossia v Kraskah, Rousskaia linia

SUITE en russe....

Росс Николай Георгиевич
Автор статьи пытается разобраться в исторических перипетиях, связанных с юридическим статусом одного из духовных центров русской эмиграции во Франции — Александро-Невским собором в Париже.

* * *

Последнее время, в связи с судебным решением о передаче Св. Николаевского русского собора в Ницце Российской Федерации, появились в франкоязычных СМИ неверные сообщения о юридическом статусе Св. Александро-Невского русского собора в Париже. Нам, поэтому, представилось необходимым привести в кратком виде точные и достоверные сведения по этому вопросу.

Земельный участок, на котором была построена парижская русская церковь, был приобретен в два приема, в октябре 1857 и в ноябре 1858 года за общую сумму в 272 168 франков.

Первичный капитал, необходимый для покупки земельного участка и для начала работ, был предоставлен Св. Синодом и государем Александром Вторым (200 000 франков от каждого). Остальные необходимые средства были собраны настоятелем храма, прот. Иосифом Васильевым, среди православных во Франции и, в большей мере, в России.

Постройка храма, освященного 11 сентября 1861 года, обошлась в 670 000 франков. Общая сумма, истраченная для покупки земли и постройки храма составляет 951 168 франков. Таким образом, частных средств было вложено ок. 58 %.

Договор о приобретении земельного участка для храма, в 1857 и 1858 году, был подписан российским послом в Париже, гр. Павлом Дмитриевичем Киселевым. Расходы по постройке храма были покрыты под подписью прот. Иосифа Васильева.

До 1917 года, расходы по содержанию храма, а также оплата его духовенства и служащих, осуществлялись Министерством иностранных дел Российской Империи. К тому же, храм получил довольно крупный запасной капитал, в виде российских облигаций.

Будучи в значительной степени приходским храмом, русская церковь на улице Дарю считалась посольской церковью и пользовалась правом экстерриториальности. К примеру, когда в сентябре 1914 года в Париже опасались немецкой оккупации и российское посольство эвакуировалось в г. Бордо с правительством Франции, русская церковь находилась под защитой испанского флага (Испания была в войне нейтральна).

После захвата власти большевиками в ноябре 1917 года, французские власти продолжали считать В.А. Маклакова, назначенного в Париж Временным правительством, законным представителем России во Франции. Русская церковь на улице Дарю также сохранила свое прежнее положение. Какое-то время, она продолжала пользоваться ограниченной поддержкой русского дипломатического корпуса за границей.

В марте 1921 года, был в Париже основан приход в соответствии с приходским уставом, выработанным на Московском церковном соборе 1917-1918 года.

Предчувствуя скорое признание Советского Союза правительством Франции, митрополит Евлогий, в марте 1923 года, предложил своей пастве создавать повсеместно «культовые объединения» (associations cultuelles) в соответствии с французским законами 1901 и 1905 года. Устав Русского православного культового объединения в Париже был официально утвержден 1 июня 1923 года. Он гласил, что основная цель объединения — «обеспечить в Париже отправление культа в строгом соответствии с греко-русском уставом».

Российский посол В.А. Маклаков в мае 1923 года одобрил проект устава парижского культового объединения, который был ему представлен. Он принял положение о том, что эта «религиозная община учреждается для заведывания храмом и движимым и недвижимым имуществом, которое до сего времени принадлежало Российскому посольству и находилось до сего времени в его заведывании».

Маклаков поставил условием, что будет составлено письменное соглашение о том, «что религиозная община признает для себя обязательным подчиниться, в свое время, желанию того законного правительства, которое пожелает войти в обладание церковным имуществом, как имуществом законно ему принадлежащим». Это соглашение должно будет вступить в силу «в ту пору, когда Россия будет представлена властью, относящейся со всем необходимым уважением к церкви и ее спокойному существованию». Соглашение должно было быть подписано самим Маклаковым, в качестве представителя последнего законного российского правительства, и представителем прихода. Оно «подлежало бы хранению в особых условиях, гарантирующих приведение его в исполнение лишь тогда, когда к этому наступила бы необходимость».

Передача всего движимого и недвижимого имущества Св. Александро-Невского храма Русскому православному культовому объединению в Париже имела место 20 мая 1924 года, в присутствии судебного исполнителя. Так как дело касалось «иностранной собственности, обладающей правом экстерриториальности», не требовалось передачи имущества (предусмотренной законом от 16 марта 1906 года) со стороны мэра или префекта.

СССР был признан Францией 24 октября 1924 года. 20 ноября 1924 года, на русскую церковь в Париже был наложен секвестр, так же как и на все прочие русские дореволюционные храмы во Франции. Официально, эта мера была принята для выявления настоящего собственника церковного имущества, но ее реальной причиной было стремление французских властей уберечь русские храмы от попыток их захвата со стороны представителей советской власти, которые вскоре и имели место.

Обе стороны вынесли дело в суд. Целью прихода была отмена секвестра и признание за ним права обладания храмом. Целью советской стороны было присуждение ей церковного имущества в полную собственность.

5 апреля 1928 года 3-я камера Гражданского суда департамента Сена сочла, что «земельный участок на улице Дарю в Париже был приобретен в 1857 и в 1858 году и здание церкви возведено благодаря пожертвованиям православных верующих, что с 1857 года последние открыто и беспрерывно владели этим имуществом, сначала в качестве религиозной общины (прихода), фактически существовавшей и управляющейся священником, назначенным духовной властью, а с 1923 года в виде религиозной общины, заявленной согласно с законами 1 июня 1901 года и 9 декабря 1905 года. (...) Что эта община в качестве юридического лица, признанного законом, одна имеет право владения вышеуказанным имуществом. [Так как] это имущество не беспризорное, [суд счел,] что оно не входит в категорию имущества, обозначенную распоряжением от 22 октября 1924 года [то есть имущества, ранее принадлежавшего Российскому государство, на которое был наложен секвестр] (...)

Суд постановил «что применение к этому имуществу распоряжения от 22 октября 1924 года было произведено незакономерно. Запрещает [временному администратору имущества под секвестром] препятствовать Русскому культовому объединению в Париже в его владении и в пользовании своими правами».

Таким образом, в соответствии с французскими законами, культовому объединению русской церкви в Париже было предоставлена не собственность, а пользование и владение церковным имуществом на улице Дарю. Это конкретно означает, что ему не было предоставлено право полного или частичного отчуждения данного имущества. А также то, что оно не имело права использовать храм на что-либо не соответствующее указанному в его уставе совершению русского православного богослужения.

После Второй мировой войны, советское посольство в Париже сделало новую попытку войти во владение храмом на улице Дарю. 3 января 1947 года, судебный исполнитель передал настоятелю церкви, протопр. Николаю Сахарову, официальное заявление, утверждающее права посольства на владение церковным имуществом. 14 января 1947 года, судебный исполнитель принес в посольство заявление, опровергающее эти утверждения. Дело дальше не пошло.

В 1955 году, советское правительство предприняло попытку добиться обмена Св. Александро-Невского храма в Париже на московский католический храм Сен-Луи-де-Франсе. Права прихода были защищены адвокатом Марселем Плезан, председателем Комиссии иностранных дел в Сенате, которому не трудно было добиться решения вопроса, благоприятного для прихода.

Поскольку нам известно, за исключением недавних заявлений некоторых государственных и церковных деятелей Российской Федерации, не было с тех пор новых попыток захвата кафедрального храма на улице Дарю со стороны советских, а затем российских властей.

Rédigé par l'équipe de rédaction le 19 Février 2010 à 10:57 | 0 commentaire | Permalien

FREQUENCE DE LA COMMUNION (2 -ème partie)
EXCÉS DES PROMOTEURS DE LA COMMUNION FRÉQUENTE

Si la tradition seule ne peut être invoquée contre la communion fréquente, comme nous l'avons vu dans l'article précédent, les opposants s'en prennent à certaines approches de ses partisans, alors accusés de "modernisme", qui nourrissent peut être à juste titre les critiques:

D'après le p. Daniel Sysoev
, ibidem
La communion comme preuve d'union à la communauté paroissiale: certains partisans trop zélés tentent de faire de la communion fréquente au Christ avant tout un moyen de manifester son union avec la communauté. Mais, si l'Orthodoxie considère bien que l'Eucharistie crée l'unité de l'Église conformément aux Écritures - "Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain." (1 Cor. 10, 17), la communion doit avant tout rester le signe de l'union avec le Christ Sauveur et non pas simplement avec les membres de l'Église terrestre. Le terrestre ne peut guérir le terrestre, comme dit Saint Jean Climaque, et les Saints Dons sont ce médicament d'immortalité qui nous mène à la Vie éternelle de la Parousie.
L'Église se construit à partir du ciel et c'est dans le saint Calice qu'est vaincue la détestable désunion de ce monde. L'accent que les rénovateurs mettent sur la réunion humaine autour de la communion est en fait enraciné dans la croyance de nombre d'entre eux que l'Église est avant tout une communauté humaine et les Saint Dons ne sont pas en vérité le Corps du Christ, mais un symbole. Pour un véritable Orthodoxe une telle approche constitue une dérive absolument inacceptable.



Le peuple de prêtres: les théologiens de "l'école de Paris" professent aussi que le sacerdoce royal des laïcs se traduit par leur "concélébration" à l'Eucharistie. Cela est en contradiction avec les Écritures, et plus particulièrement l'Épitre 1 aux Corinthiens où St Paul écrit " Ainsi, qu'on nous regarde /nous, les Apôtres/ comme des serviteurs de Christ, et des dispensateurs des mystères de Dieu." (4.1) et plus loin (12 27-31) il précise qu'il y a différentes fonctions, en particulier celle de docteur, dont il distingue le service de celui des autres enfants de Dieu. Pourtant certains développements réellement réformistes donnent au prêtre une fonction de représentation des croyants rassemblés en Église (on cite par exemple L'Eucharistie du père Alexandre Schmemann). Le presbyte, président de l'assemblée, apporterait alors le Sacrifice au nom de l'assemblée dans cette concélébration de l'Eucharistie. Tout cela, qui souvent exagère les propositions des auteurs cités, est clairement contraire à la Tradition. Jamais dans aucun document aucun père ou saint n'a dit que les laïcs concélèbrent avec les presbytes ni que la fonction de prêtre viendrait de l'assemblée. Au contraire, le véritable Sacrificateur de l'Eucharistie est bien entendu Le Christ Lui-même. Et c'est Lui qui agit par l'intermédiaire du presbyte car, dans l'Église tout vient de Dieu le Père, par le Fils de Dieu et dans le saint Esprit.

Ainsi, si on veut parler du sacerdoce royal des laïcs dans l'Eucharistie, on peut suivre St jean Chrysostome en indiquant que le prêtre et les fidèles sont égaux dans l'acte même de la communion. Contrairement à l'Ancien Testament, où seuls les prêtres consommaient au grand sacrifice, les prêtres et les laïcs peuvent maintenant communier au Même Corps et au Même Sang. Et c'est là que nous constatons la parfaite fidèle de l'Église orthodoxe est à la parole du Seigneur: "Buvez en tous" (contrairement à l'Église romaine).

La crainte de Dieu: les "modernistes" manquent absolument de crainte de Dieu, dont ils exagèrent la proximité, non seulement devant la sainte Eucharistie, mais devant toutes les choses saintes, y compris devant la parole de Dieu. Pour approcher les saints Dons, il est indispensable d'entretenir le sentiment de sa complète indignité et la crainte de Dieu en même temps qu'une confiance infinie en Sa miséricorde.

CONCLUSION
Pour conclure le p. Daniel Sysoev cite St Jean Chrysostome:

" Mais, puisque j'ai rappelé ce grand sacrifice, il faut que je vous en parle un peu, à vous qui êtes initiés aux mystères; je dis un peu, parce que je serai court; je devrais dire grandement, à cause de l'importance et de l'utilité de ce sujet, car ce n'est pas moi qui parle, mais le Saint-Esprit. Que dirai-je donc? Plusieurs, en toute une année, ne participent qu'une fois à ce sacrifice; d'autres, deux fois; d'autres, souvent. Je m'adresse donc à tous les chrétiens, non-seulement à ceux qui sont ici, mais encore à ceux qui demeurent dans le désert; car les solitaires n'y prennent part qu'une fois l'an, souvent même à peine une fois en deux ans. Mais, après tout, qui sont ceux que nous approuverons le plus de ceux qui communient une fois, de ceux qui communient souvent, ou de ceux qui communient rarement? Pas plus les uns que les autres; mais ceux-là seuls qui s'y présentent avec une conscience pure, avec la pureté du cœur, avec une vie à l'abri de tout reproche. Présentez-vous ces garanties? Venez toujours! Ne les offrez-vous point? Ne venez pas même une fois. Pourquoi? Parce que vous y recevriez votre jugement, votre condamnation, votre supplice. N'en soyez pas étonnés : car ainsi qu'un aliment nourrissant de sa nature, ruais qui tombe dans un corps rempli déjà d'autres aliments mauvais ou d'humeurs malignes, achève de tout perdre et de tout gâter, et occasionne une maladie ; ainsi agissent nos augustes mystères.

Quoi ! Vous jouissez d'une table spirituelle, d'une table royale, et de nouveau votre bouche se souille de fange? Vous parfumez vos lèvres pour les remplir bientôt d'ordure? Dites-moi, lorsqu'au terme d'une longue année vous participez à la communion, pensez-vous que quarante jours vous suffisent pour purifier les péchés de toute cette période? Et même encore, à peine une semaine se sera-t-elle écoulée après votre communion, que vous vous livrerez à vos anciens excès! Or, si après quarante jours à peine de convalescence d'une longue maladie, vous vous permettiez sans mesure tous les aliments qui engendrent les maladies, ne perdriez-vous pas votre peine et vos efforts passés? Car si les forces naturelles subissent elles-mêmes des altérations, combien plus celles de nos résolutions et de notre libre arbitre! Par exemple, la vue est une faculté naturelle; nous avons naturellement les yeux sains, mais souvent une indisposition blesse chez nous ce précieux organe. Si donc ces facultés physiques peuvent (528) s'altérer, combien plus facilement celles qui dépendent de notre liberté! Vous accordez quarante jours, peut-être même moins, à la santé de votre âme, et vous croyez avoir apaisé votre Dieu ! O homme! Vous moquez-vous enfin?

Je parle ainsi, non pour vous éloigner de cet unique et annuel accomplissement d'un devoir, mais parce que je voudrais que tous nous pussions le remplir assidûment. Au reste, je ne suis que l'écho de ce cri du diacre qui tout à l'heure appellera les saints, et qui par cette parole semblera sonder les dispositions de chacun, afin que personne n'approche sans préparation. De même que dans un troupeau où la plupart même des brebis sont saines, s'il s'en trouve qui soient malades, il faut qu'on les sépare des brebis saines, ainsi en est-il dans l'Eglise; parmi nos ouailles, les unes sont saines, les autres malades, et la voix du ministre de l'autel partout retentissante, les sépare; et cette voix terrible est l'écho de celle du prêtre qui appelle et attire exclusivement les saints. En effet, il est impossible à l'homme de connaître la conscience de son prochain : « Car », dit l'apôtre, « qui parmi les hommes connaît les secrets de l'homme, sinon la conscience humaine, parce qu'elle est dans l'homme? » (1 Cor. II, 11.) C'est pourquoi la voix terrible retentit au moment où s'est achevé le sacrifice, afin que personne ne s'approche avec irréflexion et témérité de la grande source des grâces.

Dans un troupeau (car rien ne nous empêche d'exploiter encore cet exemple), dans un troupeau, nous démêlons, pour les enfermer à part, les animaux malades; nous les retenons dans les ténèbres, nous leur donnons une nourriture spéciale; nous ne leur permettons ni de respirer l'air trais, ni de se nourrir de l'herbe pure, ni de sortir pour aller boire aux fontaines. Eh bien ! Cette voix du sanctuaire est aussi comme une chaîne. Vous ne pouvez dire: J'ignorais, je ne savais pas que la chose eût des conséquences dangereuses. C'est contre cette ignorance surtout que Paul a tonné. Vous direz peut-être : Je ne l'ai pas lu. Cela vous accuse, loin de vous excuser. Vous venez tous les jours à l'Eglise et vous ignorez un point de cette importance !

(Commentaires sur l'épitre aux Hébreux 17, 4)


© Pour " Parlons d'orthodoxie" par V.GOLOVANOW




Rédigé par Vladimir Golovanow le 19 Février 2010 à 10:20 | 17 commentaires | Permalien

FREQUENCE DE LA COMMUNION (1ère partie)
LA TRADITION RUSSE

Le Grand Carême est traditionnellement la principale période de communion en Russie. La demande de confession préalable atteint actuellement des sommets et provoque de véritables embouteillages, au point que certains recteurs n'hésitent pas à demander à leurs ouailles d'étaler leurs confessions, en évitant les 1ère et 6ème semaine du Carême et la Semaine Sainte, "pour laisser la possibilité de se confesser aux communiants occasionnels". Pour Pâques 2009, le patriarche avait d'ailleurs autorisé, à titre exceptionnel, de faire communier sans confession préalable. Cette situation, qui peut paraître étrange vue d'ici, conduit à se poser la question de la fréquence de la communion.
En Occident il y a une quasi-unanimité en faveur de la communion fréquente et nous concevons mal que la question puisse faire débat. Il n'en est pas de même en Russie où, si la majorité des gens d'Église est aussi favorable à la communion fréquente, il n'en est pas de même de la masse des fidèles: ils communient rarement, selon une tradition multi-centenaire, et leur position est défendue par quelques théologiens traditionalistes. Le débat a rebondi il y a 2 ans lorsqu'un journal connu pour ses positions conservatrices, "Blagodarnyy Ogon" a publié les articles des Pères Nicolas Kaverin et Vladimir Pravdoliubov qui forment le manifeste idéologique d'une "contreréforme liturgique".

CONTRE "L'ÉCOLE DE PARIS"

Ces deux textes considèrent la promotion de la communion "super-fréquente" comme la partie principale d'une tentative de rénovation liturgique qu'ils appellent "obnovlénie", terme extrêmement connoté puisqu'il désignait la prétendue Église vivante, lancée en 1922 par les Soviets pour tenter de déstabiliser l'Église russe. Les promoteurs de cette rénovation, cloués au pilori par nos auteurs, sont Mère Marie (Skobtsov) et les Pères Nicolas Afanasiev, Alexandre Schmemann, Alexandre Men, V. Lapchin et Georges Kochetkov, tous regroupés dans "l'école de Paris". Des paragraphes argumentés sont consacrés à la critique de leur doctrine, avec des accusations d'autant plus violentes qu'elles sont moins fondées.

Je ne vais pas me lancer dans l'étude détaillée des différents arguments car il y un grand nombre de textes en français présentant la théologie des partisans de la communion fréquente. Il semble même que cette position fasse la quasi-unanimité autour de nous, au point de laisser penser qu'il s'agit là de la doctrine unanime de l'Église. Or il n'en est rien, la pratique de la communion a beaucoup varié dans l'histoire de l'Église et les reproches faits à la systématisation de la communion fréquente méritent d'être regardés sérieusement: ils montrent à tout le moins les limites de cette pratique.
Le premier reproche qui est fait à "l'école de Paris",
c'est d'être sous influence catholique et protestante et, pour ce qui concerne la communion, c'est de la banaliser et d'amoindrir la préparation préalable. Il est vrai que lorsqu'on voit communier toute l'assistance d'une messe de mariage catholique, un dimanche après-midi, on peut se demander si c'est là le but recherché et, si non, comment prévenir une telle dérive…
J'utilise ci-dessous quelques éléments d'un grand article du p. Daniel Sysoev, docteur en théologie, professeur au séminaire de Perervin à Moscou, qui présente les thèses des conservateurs pour mieux se rallier, en définitive, aux partisans de la communion fréquente, tout en mettant justement en garde contre les risques de dérive.

POUR LE MAINTIEN DES TRADITIONS ORTHODOXES.


Les opposants à la communion "super-fréquente" ne fixent pas de limite précise.
Ils écrivent que cela doit faire l'objet d'une approche individuelle: "pour l'un ce sera quatre fois l'an, pour d'autres plus…", mais ils se référent à la tradition de l'Église orthodoxe. Rappelons les bases de cette approche que nos auteurs mettent en avant:

Fréquence: Saint-Dimitri-de-Rostov (+1709) écrit "La Sainte Église a codifié de communier au cours des quatre carêmes annuels, mais pour les analphabètes, paysans et laïcs travaillant de leurs mains, elle ordonne de communier sans faute une fois par an, vers la Sainte Pacques, c'est-à-dire durant le Grand Carême, sous peine de pêcher mortel pour insoumission et non-communion" (dans "Réponses à propos de la foi et de tout ce qu'il est indispensable de savoir à un chrétien" non traduit à ma connaissance). Les moines d'Optino devaient communier 6 fois par an, et plus souvent seulement sur autorisation du prieur, et j'ai déjà rapporté l'histoire d'un ermite des Solovki, qui survivait sur place pendent les premières années du Goulag; il avait raconté que, quand il était moine du monastère, il se rendait à l'église une seule fois par an, pour Pâques... Ce sont là les références de nos auteurs contre la communion "trop fréquente", c'est à dire à chaque liturgie, voire quotidienne, qu'ils considèrent comme participant du pêché (прелесть). Il apparait pourtant clairement qu'il s'agit là de minima qui ne peuvent être sérieusement opposés à un besoin de communier plus fréquemment.

Préparation: Le principal argument contre la communion fréquente est l'impossibilité de se préparer convenablement. En effet, le Typikon (ustav) impose un jeune préalable d'une semaine, pendent lequel on doit suivre quotidiennement les offices. À l'évidence cela ne peut s'appliquer qu'à ceux qui communient une fois par an et, dans la majorité des églises, on applique une approche graduelle qui a déjà été approuvée par deux réunions pastorales: à ceux qui communient mensuellement on demande 3 jours de jeune et la présence à l'office du soir, à ceux qui communient plus souvent, tous les 15 jours, 2 jours de jeunes et simplement s'abstenir de viande la veille pour ceux qui communient hebdomadairement. Tous doivent lire les 4 canons et se confesser.

D'ailleurs, à coté du fameux Typikon, on peut aussi se référer à une règle publiée dans les "sluzhebnik" (livre liturgiques contenant les prières fixes du clergé) approuvés par plusieurs conciles locaux de Moscou au XVIIe siècle, qui indique des règles pour se préparer qui sont les mêmes pour le prêtre et les fidèles (cela est souligné car bon nombre de prêtres qui appliquent des règles strictes à leurs ouailles ne les respectent pas eux-mêmes): lire une certain règle de prières, suivre le cycle liturgique complet le jour de la communion, s'abstenir de rapports conjugaux la veille, peu manger le soir, jeuner après minuit et se confesser en cas de pêché mortel (en cas de pêché véniel le sluzhebnik autorise la communion si le communiant se repent de ses pêchés)

La question de la préparation ne peut donc être un argument sérieux en faveur des communions espacées: on peut aussi se préparer comme il convient pour les communions fréquentes. Toutefois il y a là un important risque de dérive car certains des partisans de la communion fréquente ont trop tendance à relativiser l'importance de la préparation, voire à la passer totalement sous silence.

Dans la suite de l'article nous verrons que ce n'est pas la seule dérive reprochée à "l'école de Paris."

© Pour " Parlons d'orthodoxie" par V.GOLOVANOW


Rédigé par Vladimir Golovanow le 19 Février 2010 à 08:51 | 3 commentaires | Permalien

Moscou. Interfax — L’Église orthodoxe russe dénonce la situation actuelle : des « dizaines de milliers » d’icônes sont reléguées dans les réserves de musées et de galeries et sont inaccessibles au public.

« Est-il normal que des objets qui ont été créés pour la prière et les offices religieux ramassent la poussière dans des réserves de musées ? Si les icônes, au contraire, étaient restituées aux églises, les gens simples, dont des musulmans ou des bouddhistes, pourraient plus facilement voir ces chefs-d’œuvre », estime l’archiprêtre Vsevolod Tchapline, responsable du Département aux relations entre l’Église et la société, dont l’interview sera publiée ce mercredi dans le journal Arguments et Faits.

À propos du projet de loi sur la restitution des biens à destination cultuelle aux organisations religieuses, actuellement en préparation au ministère de la Culture de la Fédération de Russie, l’archiprêtre déclare qu’aujourd’hui « l’Église a les moyens d’assurer la conservation des tous les biens qui lui seront rendus, elle est prête à en assumer la lourde charge financière.»

« Nous nous préoccupons réellement de la conservation des monuments culturels qui sont entre nos mains », poursuit le père Vsevolod.
De son côté, Vladimir Legoïda, responsable du Département de l’information du Patriarcat de Moscou, demande que, dans la discussion de ce projet de loi, « on ne crée pas de faux problèmes, que l’on n’envenime pas la situation. »

« L’Église n’est pas une quelconque organisation, étrangère à notre peuple, à laquelle on offrirait des objets de valeur nationalement reconnue qui seront cachés à ceux qui n’en sont pas membres », ajoute V. Legoïda dont l’opinion sera également publiée dans le même journal ce mercredi.

Traduction MARC F.

Rédigé par l'équipe rédaction le 19 Février 2010 à 08:40 | 1 commentaire | Permalien

La responsabilité  des chrétiens orthodoxes
En cette semaine du Pardon il faut nous demander pourquoi, après un siècle de présence orthodoxe au cœur des terres traditionnellement latines, nous n’avons pas su éclairer nos frères séparés Catholiques et Protestants pour revenir tous ensemble à la foi qui nous était commune durant le premier millénaire de la chrétienté.
Ne devons nous pas demander au Seigneur de nous pardonner, pour avoir si mal témoigné notre foi !

Car le témoignage orthodoxe n’a pas été crédible aux yeux des peuples qui ont accueilli les exilés de la révolution russe.


Aussi loin que mes souvenirs me permettent de revenir en arrière, les images, chères à mon cœur des églises orthodoxes se présentent à moi, toujours identiques à elles-mêmes. Partout, la maison de Dieu réservait le même accueil aux fidèles qui franchissaient son seuil. Nous laissions derrière nous l’Occident, sa culture et sa civilisation et nous pénétrions dans un temple du Seigneur, marqué d’un sceau étranger. Là, tout n’était que recueillement, encens et prières. Les exilés russes emplissaient ces églises et la splendeur de la liturgie byzantine nous frappait d’un inépuisable émerveillement.
Au fil des années, nous avons pu croire, qu’en dépit de l’étrangeté de notre rite, les autochtones furent sensibles à sa beauté puisque nos églises n’ont pas désempli.

Aujourd’hui le slavon est souvent abandonné au profit du Français en France, et au profit des langues locales dans d’autres pays d’Europe. Cette constatation devrait nous réjouir puisqu’elle signifie que notre religion s’est véritablement enracinée dans nos pays d’accueil. Mais en réalité, un siècle s’est presque écoulé et les Orthodoxes sont encore bien minoritaires en Occident.
Notre témoignage n’a pas été convainquant. Quelles ont été nos erreurs ? Nos fautes ?

Lorsqu’on veut témoigner le Christ, on ne peut le faire que par l’exemple de l’amour.

Au début du siècle dernier, à peine arrivés en exil, nos prêtres et nos évêques se sont scindés en trois juridictions différentes : l’Eglise orthodoxe russe Hors Frontières, l’archevêché des Eglise russes d’Europe occidentale et l’Eglise russe du Patriarcat de Moscou! Nous avons oublié combien cette déchirure fut douloureuse, pourtant dans bien des familles les fils s’opposèrent à leurs pères et les amitiés les plus indéfectibles furent brisées. Depuis ce jour, l’esprit de division n’a jamais cessé de nous habiter et les journaux de l’Europe entière se réjouissent de publier nos différents et nos litiges !

Nous possédons le trésor de la foi orthodoxe et nos divisions nous rendent incapables de transmettre autour de nous la vérité de notre foi !

Certains affirment :
« Nous sommes à présent des Occidentaux, nous voulons, comme l’Eglise orthodoxe d’Amérique, devenir l’Eglise Locale Orthodoxe d’Occident ! »
« Mais qui sommes-nous pour prétendre créer une église locale en Occident ? » s’est exclamé lors d’une causerie à l’Eglise d’Exelmans le recteur de Saint Serge, notre Institut de théologie orthodoxe.

La question que je me pose est :
L’usage de la langue locale rend-elle notre religion orthodoxe de tradition russe, occidentale ?

Car la particularité de l’orthodoxie a toujours été l’acculturation au sein des peuples qui l’ont adoptée. Le génie et la culture de chaque peuple épouse sa foi orthodoxe, la marque de façon indélébile et s’identifie à elle.
Un chemin similaire a été suivi en Occident ! Autour de nous, nous pouvons voir le christianisme latin modelé par le génie et la culture des peuples occidentaux. Même la rupture protestante est restée imprégnée par quinze siècles de romanité.
Jusqu’à Vatican II, l’identité des peuples a été négligée par la volonté centralisatrice de Rome au profit d’un rite latin commun. En conséquence, nous constatons qu’une majorité d’Occidentaux s’identifient à leur religion respective, catholique ou protestante.
Ce sont des différences de dogmes qui séparent les chrétiens. Si nous voulons agir de façon œcuménique, ne devons nous pas espérer et prier pour qu’advienne ce jour voulu par Notre Seigneur, ce jour de la plénitude et de la communion du monde chrétien ? Le jour où nous partagerons ensemble une foi orthodoxe dans le sens littéral de ce mot !

Le jour du triomphe de l’Orthodoxie !

Il nous faut prier avec ferveur pour que l’Esprit Saint nous permette de reconnaître les torts que nous avons eu les uns envers les autres. En ce carême qui commence, demandons, « Pardon !», faisons acte de repentance et d’humilité, pour qu’il nous soit accordé de revenir ensemble à une foi identique.
Ainsi les occidentaux seront-ils véritablement orthodoxes dans le rite latin qui a toujours été celui de leur Eglise. Et nous resterons tous fidèles à notre tradition deux fois millénaire de la diversité des visages de la chrétienté.

Comment serait-il possible de nier la légitimité du territoire canonique des chrétiens occidentaux et prétendre créer chez eux, « l’Eglise Locale du Christ » ?

Il est grand temps de comprendre que seul l’amour fraternel entre tous les orthodoxes peut nous rendre crédibles. Il est grand temps de réparer nos fautes et témoigner notre foi orthodoxe dans l’unité des juridictions russes, qui aurait du, depuis le début du siècle dernier, être la notre !
Ainsi prendront fin toutes les procédures et les litiges, qui éclaboussent notre religion d’un parfum de scandale dans les journaux qui nous fustigent.
N’est-il pas temps pour l’archevêché de revenir vers son Eglise mère enfin libérée du joug athée ?
Ce sera une démarche de réconciliation, d’humilité et d’amour, la seule digne d’un chrétien orthodoxe authentique. La seule qui pourra mettre fin aux querelles judiciaires qui nous minent. Ne sommes nous pas tous ensemble, avec les Russes de Russie, les héritiers de nos belles églises ?

Revenir vers notre Église mère est la seule démarche qui nous permettra de participer à la plénitude de la vie conciliaire de l’orthodoxie, dont nous sommes privés aujourd’hui.

L’unité des juridictions orthodoxes russes sera le premier pas franchi vers l’authenticité de notre témoignage, le premier pas vers ce triomphe de l’Orthodoxie, l’unité de tous les chrétiens !

Appelons le de toutes nos forces ! Pour que nos voix puissent enfin se faire entendre et interdisent les effusions de sang qui déciment sous nos yeux le genre humain.

Le jour du triomphe de l’orthodoxie sera l’aube d’une ère nouvelle, celle de la Paix voulue et donnée par le Christ à l’homme nouveau, enfin converti.

© Pour " Parlons d'orthodoxie" par Marie Genko

Rédigé par Marie Genko le 18 Février 2010 à 16:10 | 24 commentaires | Permalien

Dans un article publié par la revue italienne « Vita e pensiero » l’archevêque Paolo Pezzi écrit : « Il est impossible d’être catholique en Russie si l’on n’éprouve pas le plus grand respect pour l’Eglise Orthodoxe Russe, si l’on ne ressent pas un désir sincère et profond de se rapprocher de cette Eglise, gardien de la richissime tradition spirituelle de son peuple.
La mission catholique n’agit pas de par elle-même ou dans un esprit de rivalité avec la mission que conduit l’Eglise Orthodoxe Russe. Notre objectif ne consiste nullement à vouloir convertir le plus grand nombre possible de Russes à la foi catholique. Il s’agit d’une mission œcuménique dans le sens noble de ce terme. Les catholiques ne doivent pas se percevoir comme appartenant à une Eglise « ethnique », c'est-à-dire une Eglise pour « les non Russes ». Il ne convient pas de réduire l’Eglise à des aspects ethniques ».

It is impossible to be Catholic in Russia without respecting Russian Church – Archbishop Pezzi

Moscow, February 18, Interfax – Head of the Archdiocese of the Holy Virgin in Moscow Archbishop Paolo Pezzi urged faithful Catholics to respect the Russian Orthodox Church.

“It is obviously impossible to be Catholics in Russia without deepest respect to the Russian Orthodox Church, without sincerest and ardent wish to unite with her as she preserves substantial part of the richest spiritual tradition of this nation,” Pezzi said in his article for the Vita e pensiero Italian magazine published by the diocesan bulletin in Russian translation.

According to the Archbishop, “in spite of cultural differences, this tradition is enrooted in faith that almost corresponds to the Catholic faith in its basis.”

Pezzi urges to consider Catholic mission “not as parallel or competing with the mission of the Orthodox Church as if we were trying to convert more Russians to Catholicism, but as truly “ecumenical,” penetrated with desire to carry out and demonstrate today (in forms God grants us) the unity we are to promote in full plenitude.”

Rédigé par l'équipe de rédaction le 18 Février 2010 à 15:50 | 0 commentaire | Permalien

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