En Biélorussie, où les populations ont « survécu 70 ans sans Dieu », la première des priorités est de « transmettre la foi aux nouvelles générations », souligne l’évêque de Vitebsk, Mgr Wladyslaw Blin, dans un entretien à l’association internationale Aide à l’Eglise en Détresse (AED).

Soulignant l’importance de la Nouvelle Evangélisation dans un pays opprimé par tant d’années de communisme, l’évêque a expliqué que son diocèse est engagé dans une série de projets centrés sur l’annonce de la Bonne Nouvelle, comme l’organisation d’un festival de musique spirituelle pour les jeunes et des journées de culture chrétienne, visant à favoriser l’intérêt pour les pratiques chrétiennes traditionnelles de Biélorussie.

Mgr Wladyslaw Blin a souligné la nécessité de trouver « de nouveaux chemins » pour entrer en contact avec les gens et les aider à affermir leur foi.

« Car si autrefois la foi faisait partie de notre tradition, a-t-il ajouté, aujourd’hui les personnes s’en éloignent lentement ».
L’Eglise en Biélorussie, a expliqué Mgr Blin, ne recule pas devant les questions d’éthique et de morale. Lui-même organise des conférences internationales pour affronter le sujet. Ainsi, professionnels et experts de Rome ont été invités à parler d’éthique chrétienne dans la profession médicale, y compris de la dignité de la vie.

L’évêque a aussi souligné l’importance des pèlerinages dans des lieux comme Braclav ou Buclav, dont le dernier, au sanctuaire national de Budslau, remonte au 1 juillet à l’occasion de la fête de la sainte patronne du pays. Il a rappelé que malgré les défis, « beaucoup de personnes ont encore une foi solide » en partie à cause des persécutions vécues sous le communisme. « Beaucoup sont morts pour leur foi. Dans presque chaque famille il y a quelqu’un qui a donné sa vie pour sa foi en Dieu », a-t-il précisé....Suit ZENIT

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 16 Juillet 2011 à 10:53 | 1 commentaire | Permalien

Russie: 30% des Russes seraient favorables à ce que l’orthodoxie devienne religion d’Etat

" L’Eglise orthodoxe ne veut pas faire partie de l’appareil étatique et la position du Patriarcat de Moscou sur ce point ne doit pas changer", a déclaré l’archiprêtre Vsevolod Chaplin, chef du Département synodal pour les relations entre l’Eglise orthodoxe russe et la société, le 15 juillet 2011. Il réagissait à un sondage révélant que 30% des Russes seraient favorables à ce que l’orthodoxie devienne religion d’Etat.
L’archiprêtre commentait un sondage réalisé par l’agence SREDA et la Fondation "Opinion publique". 1500 personnes de 44 régions russes, dans 100 villes et villages, ont été interrogées. Selon les résultats, 30% des sondés sont favorables à ce que l’orthodoxie devienne religion d’Etat...Suite APIC
«Система церковно-государственных отношений за прошедшие десять лет у нас не изменилась, как с точки зрения светских законов, так с точки зрения церковных решений.

То, что Церковь становится более многочисленной и более активной, никак не означает пересмотра ее позиции в области отношений государства и религии», – заявил порталу «Православие и мир» председатель Синодального отдела по взаимоотношениям Церкви и общества протоиерей Всеволод Чаплин, комментируя итоги соцопроса соцслужбы «Среда».

По результатам опроса, 30% русских выступают за то, чтобы Православие получило статус государственной религии. При этом характерно, что практически такая же ситуация была десять лет назад: весной 2001 года 29% опрошенных дали такой же ответ (согласно данным опроса, проведенного фондом «Общественное мнение»). Число ратующих за отделение Церкви от государства уменьшилось: если в 2001 году их было 53%, то в 2011 – 48%.
Продолжение Regions.ru

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Juillet 2011 à 15:51 | 1 commentaire | Permalien

LE SITE BOGOSLOV. RU poste ce TEXTE en russe
et "RADONEZH"


Nous reprenons un texte qui a été publié le 28 avril 2010 sur le forum Orthodoxierusseoccident

L'archevêché (des églises russes en Europe occidentale du patriarcat de Constantinople) est-il fidèle à sa vocation ?

Pour répondre à cette interrogation, il faut d'abord savoir quelle est la vocation de l'Archevêché. A en juger par ce qui se disait et s'écrivait en son sein aux cours des années passées, les membres de cet exarchat se voyaient plusieurs missions. La première et la plus importante était absolument claire : il fallait donner la possibilité aux dizaines de milliers de réfugiés russes, s'étant trouvés hors de leur pays, de continuer à vivre une vie en Eglise. Cette vie « en Eglise » devait se faire selon les indications laissées par le concile de Moscou de 1917/1918, lequel avait couronné le renouveau de l'Eglise russe au 19ème siècle. Très tôt apparut aussi la conscience qu`il fallait témoigner de l'Orthodoxie devant l'Occident dans lequel les émigrés se sont trouvés plongés. Enfin, quand il fut clair que le retour ne se ferait pas dans de brefs délais, apparut le souci d'enraciner l'orthodoxie en occident et parallèlement, de remplir un rôle de «conservatoire » de la tradition russe, tellement fut terrible la crainte de voir le régime soviétique détruire jusqu'au bout toute trace de christianisme en Russie.[

Donner aux émigrés la possibilité de vivre en Eglise

Au début, l'exarchat parvint à remplir cette mission de façon exemplaire. Grâce au dévouement des prêtres et évêques qui se sont trouvés dans l'émigration et à la ferveur du troupeau le nombre des églises se multiplia, surtout en France. Il en fut ouvertes même dans les endroits les plus reculés comme Ugine ou Tarascon sur Ariège, à partir du moment où une concentration de réfugiés russes s'y trouvait. L'émigration vivait une intense vie liturgique et sacramentelle. L'Exarchat réussit aussi à intégrer, dans des conditions acceptables, les représentants de la seconde vague d'émigration, après la deuxième guerre mondiale. A l'heure actuelle cependant il faut bien constater que beaucoup des descendants des premiers émigrants ont quitté l' Eglise.
Par ailleurs, l'accueil des flots actuels d'immigrants issus des pays orthodoxes où est établie l'Eglise russe pose de redoutables problèmes. On les considère souvent avec une certaine méfiance voire un peu de condescendance. Ces attitudes, courantes dans l'Archevêché, témoignent de la difficulté d'intégration des nouveaux arrivés. C'est un problème qui mérite réflexion. Car il est facile de rejeter la faute de ces difficultés sur les nouveaux arrivés eux-mêmes, qui sont « différents ». Mais on sait bien, qu `en Eglise, différence n'a jamais été synonyme de séparation ou d'exclusion.

On a l'impression, en outre, que, de façon paradoxale, la direction actuelle de l'Archevêché souhaiterait que l'Eglise russe ne lui « fasse pas concurrence » pour le service pastoral de cette population et que cette « juridiction » se retire d'Europe occidentale. D'un autre côté, l'Archevêché n'a plus beaucoup de prêtres capables de comprendre les nouveaux venus, ne serait-ce que pour un problème de langue. Il est donc amené soit à vouloir « assimiler » le plus rapidement possible ces arrivants soit à rechercher, pour leur servir de pasteurs, des « transfuges » du Patriarcat de Moscou. Or les changements de juridictions sont souvent consécutifs à des problèmes dans la juridiction d'origine. Ces problèmes sont couramment attribués aux défauts de l'Eglise russe, où les prêtres seraient « soumis à l'arbitraire des évêques. » Mais on sait bien que les vraies raisons sont fréquemment plus prosaïques.

De son côté l'Eglise russe estime, elle aussi, qu'il lui appartient d'exercer sa mission auprès des Russes ayant quitté leur patrie, comme elle l'avait toujours fait avant la révolution. Il s'ensuit une atmosphère de conflit permanent fort pénible. Et l'on voit bien que, dans ce domaine, la seule solution raisonnable, d'un point de vue pastoral, serait une collaboration entre les uns et les autres chacun pouvant apporter son expérience irremplaçable.
La mission première de l'Archevêché envers l'émigration russe n'est donc plus assurée de manière indiscutable et à la satisfaction générale, comme cela a longtemps été.

Application des décisions du concile de Moscou

En ce qui concerne l'application des décisions du concile de Moscou on peut estimer que, là aussi, après une période faste, la situation s'est profondément dégradée. Certains font toujours grand cas de la participation des laïques à la vie de l'Eglise. Mais les apparences sont trompeuses. Si l'on examine ce qui se passe dans la réalité, on ne voit pas une vie ecclésiale harmonieuse, dans la sollicitude des évêques, exerçant dans la collégialité leurs devoirs de pasteurs d'un peuple, collaborant avec eux, pour la dignité de la vie sacramentelle et pour le salut de tous.
La loi de l'Eglise a progressivement été remplacée, dans l'Archevêché, sans que l'on n'y prenne garde, par la loi civile qui régit la vie des associations. Et cette dernière loi est appliquée de la pire des façons. Certes, les assemblées ecclésiales peuvent faire apparaître des désaccords. Il faut alors, par les débats, parvenir à des solutions capables d'obtenir l'accord de tous. Au lieu de cela nous voyons des « Assemblées Générales » à différents niveaux où l'objectif n'est pas d'échanger, dans la recherche de la solution juste, mais de garder « la majorité » pour écarter les « adversaires » et garder le « pouvoir ». Ces assemblées générales sont souvent précédées de réunions se voulant secrètes, dont l'objectif est de préparer soigneusement des tactiques fort peu ecclésiales (exclusion des liste de votants du plus grand nombre possibles de personnes ne partageant pas les « idées correctes », répartition des rôles à l'assemblée, préparation des tactiques de votes etc…) En cas de conflit, on ne recherche pas la médiation de quelque sage, ou d'autres évêques, mais on s'adresse tout de suite aux avocats. Bien entendu les personnes de bonne volonté répugnent à utiliser ces procédés « légaux » mais non ecclésiaux et les manœuvriers remportent « la majorité » ce qui leur donne bonne conscience.
Dans ce domaine un autre problème existe. Il y a toujours eu dans l'Exarchat plusieurs évêques, dont un dirigeant. Les statuts prévoient d'ailleurs un « comité épiscopal, » qui devrait se réunir au moins deux fois par an. Le rôle de ce comité est en réalité très important bien que peu compris. Notre entité ecclésiale s'est trouvée coupée de l'Eglise russe, et n'a pas été organiquement intégrée dans l'Eglise de Constantinople. Ce comité organise donc une certaine collégialité épiscopale indispensable dans l'Eglise. Un évêque orthodoxe tire en effet sa légitimité de son appartenance à son Eglise locale et au corps épiscopal de cette Eglise. Sans cette synodalité organique l'évêque perd peu à peu son autorité. Et c'est ce que l'on constate malheureusement dans l'Archevêché, aux dires même de son Archevêque.
De plus et depuis peu, la situation a radicalement empiré puisqu'il n'y a plus qu'un seul évêque. Il sera impossible à l'avenir de disposer, au sein de cette structure, de plusieurs candidats susceptibles d'être désignés (à l'élection du Saint synode de l'Eglise de Constantinople) pour la diriger. Car un tel candidat devrait être, idéalement, un évêque déjà expérimenté et ayant montré des capacités certaines pour occuper une telle fonction.
On voit donc que l'exarchat n'a pas réussi à créer un modèle convaincant d'application des décisions du concile de Moscou.

Témoignage de l'orthodoxie en Occident.

Dans ce domaine, à ses débuts, l'exarchat a pleinement réalisé son dessein. De fait, les hiérarques et les remarquables théologiens de cette époque participèrent pleinement au grand souffle œcuménique qui marqua la première moitié du 20ième siècle. Cette participation fut particulièrement marquante, car elle fut exempte de tout esprit de prosélytisme ou de compromission. Le rôle de l'Exarchat fut d'autant plus important qu'à cette époque, en raison des problèmes liés à la fin de l'empire Ottoman et à l'instauration du communisme en Europe de l'Est, personne d'autre ne pouvait témoigner de l'Orthodoxie au sein de ce mouvement Œcuménique.
Aujourd'hui la situation a radicalement changé. Les Eglises traditionnelles ont repris un rôle majeur dans le dialogue œcuménique. Le caractère unique du service de l'Archevêché a disparu. Mais il reste le témoignage de vie, au sein de l'Occident, qui demeure primordial. Il est dommage que ce témoignage soit un peu assombri par les disputes et les remous autour et au sein de cette structure.

L'enracinement local de l'orthodoxie

Cette mission a, en quelque sorte, accaparé toute l'attention et concentré toutes les disputes et déchirements dans l'Archevêché. Personne pourtant ne conteste l'existence d'un tel devoir pour nous. Les difficultés ne viennent que des modalités selon lesquelles cette mission doit être remplie. Beaucoup, dans l'Archevêché, pensent encore que ce processus doit forcément être mené par eux, en tant que (presque seuls) orthodoxes locaux, exempts de phylétisme. D'autres pensent au contraire que cet enracinement ne se fera que dans le temps, lorsque la plénitude de l'Eglise aura trouvé la voie juste pour « organiser » l'Eglise orthodoxe en Europe occidentale. Ils pensent surtout qu'une opposition systématique à (ou aux) Eglise(s) mère(s) ne fait que compliquer le problème. De plus, ils sont persuadés qu'un archevêché coupé de sa source ne peut plus rien transmettre à qui que ce soit. Il risque au contraire de sombrer dans le sectarisme, comme l'ont fait d'autres structures pas si loin de nous, coupées, elles aussi de leurs racines.

Conclusion
Ce rapide survol du destin de l'Exarchat/Archevêché montre qu'il est resté fidèle de façon exemplaire à sa vocation depuis les débuts de son existence jusqu'à un passé récent. Mais les conditions de son existence ont été complètement bouleversées par la chute du pouvoir soviétique et l'afflux massif d'orthodoxes de toute l'Europe centrale et même d'ailleurs. Il n'est plus la structure centrale de l'orthodoxie dans nos pays et il ne peut plus représenter le monde orthodoxe comme il le faisait naguère de façon naturelle. Ses forces ont largement décliné. Ces changements l'ont plongé dans une crise sans précédent.
C'est dans ces conditions que va se tenir une nouvelle assemblée générale de l'Archevêché. Ses dirigeants ont déployé des efforts considérables pour que soient exclus de cette assemblée ses nombreux membres qui ne partagent pas les convictions de ceux qui ont pris le « pouvoir » exclusif en son sein. Ils l'ont fait avec habileté et succès. Aucun problème de « majorité » ne devrait se poser. Mais l'Archevêché aurait eu besoin de toutes ses forces pour dépasser ces problèmes de « majorité », maintenir sa cohésion et trouver les voies de son avenir. La position actuelle qui consiste à imposer à tous des thèses figées et contestées par beaucoup, au prix de désordres et disputes permanentes, non seulement à l'intérieur mais aussi en dehors de l'Archevêché, risquent de le mener bien loin de ses vocations premières.

Avril 2010
Séraphin Rehbinder

*Source: Orthodoxierusseoccident


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Juillet 2011 à 10:30 | 65 commentaires | Permalien

Le 11 juillet 2011, le père Nicolas Evseev, secrétaire du Conseil ecclésiastique de la représentation patriarcale Saints-Pierre-et-Paul de Dublin a accompagné un groupe de pèlerins sur le mont Saint-Patrick. Suivant la tradition, saint patrick aurait prié et jeûné durant 40 jours sur le mont dit Croagh Patrick, dans le comté de Mayo, afin de se préparer à annoncer la Bonne Nouvelle du Christ parmi les païens.

L’ascension de la montagne est devenue une tradition annuelle pour les chrétiens orthodoxes d’Irlande, communique le site de la représentation patriarcale de l’Église orthodoxe russe à Dublin.

Chaque année, les pèlerins sont un peu plus nombreux : cette année, des fidèles de presque toutes les paroisses irlandaises de l’Église orthodoxe russe se sont rassemblés pour prier l’illuminateur de l’Irlande. Nombre d’entre eux étaient acompagnés de jeunes enfants. Ayant gravi un kilomètre et demi, les pèlerins ont célébré un office d’intercession à l’endroit où, selon la tradition, le saint se serait brièvement assoupi.....SUITE Mospat

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 15 Juillet 2011 à 09:44 | 0 commentaire | Permalien

Message de felicitation du Patriarche Cyrille  à Mgr Michel, évêque de Genève et d'Europe Occidentale (EORHF)
Le 12 juillet, date du 15 ème anniversaire de l'ordination épiscopale de Monseigneur Michel le Patriarche Cyrille lui a adressé un message de félicitation

"Его Преосвященству, Преосвященнейшему Михаилу, епископу Женевскому и Западно-Европейскому Ваше Преосвященство! Сердечно поздравляю Вас со знаменательной датой ― 15-летнем архипастырского служения.
На протяжении длительного времени, являя пример усердного делателя на ниве Христовой, Вы неустанно пеклись о духовной пользе и спасении ближних, особенно молодежи. Призрев на Ваши труды, Господь возвел Вас на высокую степень архиерейского служения в день памяти святых первоверховных апостолов Петра и Павла. Ныне Вам вверена забота о клире и пастве Женевской епархии. Это служение требует от Вас напряжения сил, терпения, самоотдачи, душевной чуткости и духовной зоркости.

Вы достойно продолжаете миссию просвещения наших соотечественников, в рассеянии сущих, светом Христовой веры, вносите свой весомый вклад в дело церковного свидетельства о вечных евангельских истинах, в сохранение духовного наследия Православия. Молитвенно желаю Вам крепости сил, помощи Божией и преуспеяния в Вашем дальнейшем архипастырском служении во славу Святой Церкви. Всещедрый Господь да хранит Вас в добром здравии и благоденствии на многая лета.

С любовью во Христе +КИРИЛЛ, ПАТРИАРХ МОСКОВСКИЙ И ВСЕЯ РУСИ

..................................
МНОГАЯ ЛЕТА !!!! - Parlons d'orthodoxie

Diocese de Geneve

Monseigneur Michel évêque de Genève et d'Europe Occidentale

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 14 Juillet 2011 à 17:03 | 4 commentaires | Permalien

A notre grande satisfaction la revue du patriarcat de Moscou "Tzerkovny Vestnik" poste une seconde fois l’article « NICE: La cathédrale est à nouveau ouverte aux visiteurs » qui en avait été supprimé pour des raisons obscures.
M. Serge Tchapnine, rédacteur en chef de la revue, explique les raisons de sa décision sur sa page « Facebook »

Rédigé par L'équipe de rédaction le 13 Juillet 2011 à 21:25 | 5 commentaires | Permalien

12/7/11 - 15 h 32 LA CROIX - FRANCE
Samedi 9 juillet 2011, Vladimir Kozhine, responsable des intérêts et des biens russes auprès de la Fédération de Russie, s’est rendu à Nice, où il a rencontré les responsables de l’association cultuelle niçoise qui gère la cathédrale orthodoxe russe, avant d’être reçu par le maire Christian Estrosi. Il était accompagné d’Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France.

Dans un entretien accordé à Nice Matin, Vladimir Kozhine s’est expliqué sur la position de l’État russe après la décision de la justice française du 19 mai 2011 attribuant la propriété de la cathédrale Saint-Nicolas à la Russie après cinq ans de bataille judiciaire : « La Fédération de Russie va la transférer au Patriarcat orthodoxe de Moscou, à titre gratuit et sans limite dans le temps », a-t-il souligné, précisant que l’accès au lieu de culte serait désormais gratuit.

La gestion, le fonctionnement interne et la nomination du recteur « relèveront désormais du Patriarcat de Moscou », a-t-il ajouté. « Nous souhaitons bien sûr qu’un dialogue s’instaure entre les religieux pour que toutes les questions soient réglées au mieux, dans l’intérêt de tous. Ce sera un dialogue entre les Églises, le pouvoir laïc ne s’interposera pas. »

Pas de réaction officielle du Patriarcat de Moscou

« Nous ne pouvons réagir officiellement tant que nous n'avons pas reçu de demande formelle de la part de la Fédération de Russie », commente le P. Alexandre Siniakov, responsable des relations presse pour le diocèse de Chersonèse, juridiction du Patriarcat de Moscou en France, en Espagne, au Portugal et en Suisse.
« Quand cela sera officialisé, le patriarche Kirill confira sans doute l’administration canonique et pastorale de cette paroisse à notre diocèse », avance le P. Siniakov, selon qui devraient aussi avoir lieu des « négociations fraternelles » entre le Patriarcat de Moscou et l’archevêché des Églises orthodoxes russes en Europe occidentale, qui gère actuellement la paroisse, sous l’égide du Patriarcat de Constantinople.

« Nous sommes encore sur place »

Son recteur actuel, le P. Jean Gueit, se montre prudent : « Nous sommes encore sur place. Nous n’avons aucun commentaire à faire sur ce transfert. Nous attendons, nous constatons et nous subissons », déclare-t-il à « La Croix ».
Selon lui, le conflit juridique étant désormais tranché – pas tout à fait, puisqu’un pourvoi en cassation a été formé –, c’est désormais sur le plan ecclésiologique que se situe le débat : « Conformément au droit chrétien, les églises appartiennent d’abord aux évêques. Une Église n’existe que pour célébrer l’Eucharistie, ce n’est pas une propriété foncière comme une autre. Je ne quitterai les lieux que si mon évêque, Mgr Gabriel de Comane, me le demande. »

« Une situation très douloureuse »
En clair, « le Patriarcat de Moscou a le droit de s’installer dans les lieux, mais après négociation », souligne-t-il, ajoutant que la « situation est très douloureuse » pour de nombreux fidèles. « J’ai 65 ans, je fais partie des petits-fils de la première vague d’émigration qui a fui les bolcheviques. L’histoire a fait que cette diaspora a assuré la vie de la cathédrale pendant 90 ans. C’est notre histoire. On se sent spolié une deuxième fois ».

Depuis les années 1930, trois juridictions russes coexistent en France, principalement l’Archevêché des églises russes en Europe occidentale, fondé en 1921 sous la protection du Patriarcat œcuménique de Constantinople par des opposants au communisme, et le diocèse de Chersonèse, fondé à la fin des années 1980 avec les orthodoxes demeurés fidèles à l’Église russe.
Or, depuis 2003, le Patriarcat de Moscou plaide pour un retour de cet Archevêché au sein de l’Église mère, estimant les causes historiques de ces divisions dépassées. Ce que les fidèles, désormais bien implantés en Europe, voient d’un mauvais œil. L’affaire de Nice s’inscrit dans cet arrière-fond ecclésial, même si, officiellement, l’Église russe n’est pas encore impliquée.

FRANCOIS-XAVIER MAIGRE

Orthodoxierusseoccident

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 13 Juillet 2011 à 21:00 | 0 commentaire | Permalien

Interfax-Religion, le 13 juillet. Les paroissiens de la cathédrale Saint Nicolas désapprouvent la pratique consistant à faire payantes les entrées dans l’église.
Nos interlocuteurs ont déclaré aujourd’hui, mercredi, à notre correspondant : « L’écrasante majorité des visiteurs sont des croyants orthodoxes. Pour eux la cathédrale n’est pas un musée mais un lieu de recueillement. Ils sont indignés de devoir payer pour accéder dans le temple de Dieu ».
Le tarif est de 3 € pour les adultes, de 2 € pour les étudiants et les groupes de plus de dix personnes, l’entrée est gratuite pour les enfants de moins de douze ans et les handicapés. Le revenu quotidien des ex propriétaires de la cathédrale (la communauté du patriarcat de Constantinople qui continue à gérer l’église) est de 2.000 €.

Nos interlocuteurs ont évoqué un autre aspect du problème : "les touristes laïcs viennent dans l’esprit d’une visite d’ordre purement culturel. Ils viennent en shorts, en tee shirt. Ils n’ont pas conscience de se trouver dans un lieu sacré"

L’état dans lequel se trouve la cathédrale suscite une grande inquiétude parmi les fidèles. Fin juin un grand fragment de crépi s’est écroulé de la nef. Ce n’est que par miracle que cette chute n’ait pas fait de victimes. La cathédrale dut être fermée, puis on la rouvrit à nouveau. Des experts sécurisèrent les autres endroits de la cathédrale présentant un danger d’éboulement. Des paroissiens nous ont dit : « Comment savoir où se produira l’éboulement suivant ? Le lieu est fortement délabré et c’est dans un état pitoyable qu’il accueillera en 2012 son centième anniversaire ».

La moisissure ronge la fresque de la Vierge du Signe au dessus de l’autel ainsi que les ornements floraux sur les murs.
Les paroissiens souhaitent qu’un représentant responsable de la Fédération de Russie soit nommé, il disposera des clés de l’édifice et pourra observer tout ce qui s’y passe.

M. Vladimir Kojine, chef des services administratifs à la chancellerie du Président de la Fédération, s’est récemment rendu à Nice. Cette nouvelle a été annoncée ce mercredi par son attaché de presse, M. Khrekov. Il a dit : « Ce voyage a été entrepris afin de déterminer les modalités de la transition des droits de propriété à la Russie. Dans le cadre d’une rencontre avec le maire de Nice, M. Estrosi, ont été discuté les problèmes liés à la gestion et au ravalement de l’édifice ».

En mai dernier la Cour d’appel d’Aix en Provence a reconnu la Russie propriétaire de la cathédrale saint Nicolas. M. V. Khrekov avait alors déclaré à Interfax-Religion que « les efforts vont continuer en vue de la restitution des biens appartenant à la Russie. Lorsque toutes les formalités seront accomplies l’Administration du Président deviendra le gestionnaire du lieu et pourra prendre les décisions qui s’imposent dans les intérêts des croyants. La communauté qui gère actuellement la cathédrale se refuse à reconnaître les droits de propriété de la Russie. En effet, la cathédrale est une source de revenus. Selon certaines appréciations les droits d’entrée rapporteraient environ un million d’euros par an. Des offices sont dit dans l’église mais elle est en même temps utilisée comme une source de bénéfices touristiques ».

Interfax-religion
PRAVOSLAVIE.ru

Traductin "PO"
...............................
Sur le même sujet:
LA CATHEDRALE RUSSE TRANSFEREE AU PATRIARCAT DE MOSCOU
NICE: La cathédrale est à nouveau ouverte aux visiteurs

A voire sur "PO" : NICE - La cathédrale Saint-Nicolas 1 et 2

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 13 Juillet 2011 à 16:40 | 0 commentaire | Permalien

Le metochion St Serge a été érigé en 1886-1889 par la Société impériale orthodoxe de Palestine. Ce lieu a été restitué à la Russie par l’Etat d’Israël en 2008. Le 24 avril dernier les responsables de la Société et des représentants de l’administration du Président de la Fédération de Russie se sont réunis une deuxième fois à Jérusalem. Cette réunion était consacrée à la rénovation et à l’aménagement du metochion.

Etaient présents Vladimir Kojine pour la Chancellerie du Président, M. Y. Gratchev, vice-président de la Société, M. P.Platonov, représentant de la Société en Israël.

Les participants à la réunion ont étudié l’état dans lequel se trouvent les terrains et les locaux encore récemment loués par le ministère de l’agriculture d’Israël. Mme H.Katkov, responsable des travaux de rénovation, a présenté un exposé sur leur déroulement. Des souhaits à ce propos ont été formulés par les participants à la réunion. Des locaux seront aménagés pour y conserver les archives de la Société impériale orthodoxe de Palestine. Ces locaux seront équipés d’installations modernes permettant une conservation optimale de documents anciens.

Le metochion St Serge IPPO
Une revue en langue russe paraissant à Jérusalem

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 13 Juillet 2011 à 12:10 | 1 commentaire | Permalien

Le métropolite Hilarion parle de son attitude à l'égard du régime soviétique, il répond à des questions à propos du mausolée de Lénine


Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 13 Juillet 2011 à 12:00 | 1 commentaire | Permalien

Jour de deuil pour les victimes du naufrage du «Bulgaria »


Le patriarche de Moscou et de toutes les Russies Cyrille 1er a servi une messe à la cathédrale de l'Intercession-de-la-Vierge située sur la place Rouge. La journée du mardi est déclarée le jour du deuil national.
Au Tatarstan il y a eu la cérémonie de commémoration à laquelle a pris part le directeur adjoint de l’administration présidentielle Alexandre Abramov.
Le drapeau est l’étendard présidentiel sont en berne dans la résidence de président russe à proximité de Moscou. Dmitri Medvedev a brûlé un cierge dans la chapelle de la résidence...Suite "Voix de la Russie"

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 13 Juillet 2011 à 09:15 | 1 commentaire | Permalien

LA CATHEDRALE RUSSE TRANSFEREE AU PATRIARCAT DE MOSCOU
En visite à Nice le représentant de la fédération de Russie annonce que l’édifice est transmis à titre gratuit aux religieux russes

Philippe Flammetti, interview, Nice Matin, 10 juillet 2011

Vladimir Kozhine, en charge notamment des intérêts et des biens russes auprès de Dimitri Medvedev, Président de la Fédération de Russie, était hier à Nice. Accompagné d’Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, il a rencontré les responsables de l’association cultuelle niçoise qui gère actuellement la cathédrale orthodoxe russe, avant d’être reçu par le maire Christian Estrosi.Dans l’interview qu’il nous a accordée, il s’explique sur la position de l’Etat russe après la décision de la justice française déclarant son pays propriétaire des lieux.

PF - Quand allez-vous prendre possession de la cathédrale ?

VK - Nous avons proposé à l’association cultuelle qui gère le site d’appliquer de manière volontaire la décision du tribunal, en transmettant la cathédrale à l’Etat russe. Le jugement nous reconnaissant la propriété des lieux est entré en vigueur. L’association est composée de citoyens obéissant à la loi française, elle devra respecter le jugement. La justice française s’est prononcée et sa décision va dans le sens de l’Histoire.

PF- Qu’allez-vous faire de cette cathédrale ?

VK- La Fédération de Russie va la transférer au patriarcat orthodoxe de Moscou, à titre gratuit et sans limite dans le temps. L’Etat russe considère que sa mission est désormais accomplie. Nice n’est pas un cas particulier, nous agissons de même partout dans le monde lorsque des biens religieux nous sont restitués.
L’an dernier, une décision identique a prévalu pour un important ensemble religieux à Bari, dans le Sud de l’Italie.

PF- Que vont devenir les actuels gestionnaires niçois de ce site et des modifications seront-elles apportées à l’exercice du culte ?

VK- Toutes décisions sur la future gestion, le fonctionnement interne, la nomination du recteur, l’entretien, relèveront désormais du patriarcat de Moscou. Nous souhaitons bien sûr qu’un dialogue s’instaure entre les religieux pour que toutes les questions soient réglées au mieux, dans l’intérêt de tous. Ce sera un dialogue entre les Eglises, le pouvoir laïc ne s’interposera pas.

PF- L’accès à la cathédrale est aujourd’hui payant, 3 € pour les visites. Sera-t-il gratuit demain ?

VK- Ce sera entièrement gratuit comme c’est gratuit pour toutes autres églises orthodoxes qu’elles soient dans ou hors de la Russie. Ce sera entrée libre pour tous. Cet édifice est un lieu de culte, bien sûr, mais aussi un élément du patrimoine mondial.


PF- Voilà quatorze jours, une partie du crépi recouvrant la grande nef s’est effondrée. Par chance, aucun fidèle n’a été blessé. Des travaux seront-ils entrepris pour restaurer ce patrimoine ?

VK- Nous apporterons les aides financières nécessaires à des travaux de restauration, comme nous faisons ailleurs dans le monde.

PF- La Fédération de Russie a-t-elle également des visées sur l’église russe située dans le centre-ville, rue Longchamp, et sur le cimetière russe de Caucade où sont enterrés des personnages éminents de l’histoire de la Russie ?

VK- Nous entreprenons des procédures pour récupérer des biens lorsque nous avons des bases juridiques pour le faire. Ce n’est pas le cas pour les deux sites que vous mentionnez. Au cours de l’Histoire, la Russie a été un temps propriétaire d’une bonne partie du centre-ville de Jérusalem, ce n’est pas pour autant qu’elle va en réclamer la restitution !

PF- On dit que la cathédrale orthodoxe de Nice est la plus belle hors du territoire russe. Vous le pensez aussi ?

VK- C’est l’une des plus belles.
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« Favoriser le dialogue »
A l’issue de son entretien, hier après-midi en mairie, avec Vladimir Kozhine et l’ambassadeur Orlov, Christian Estrosi s’est félicité « du renforcement des liens entre Nice et la Russie », en rappelant que cette cathédrale est un joyau faisant partie du patrimoine niçois, que des touristes du monde entier visitent chaque année. Le député-maire a également rappelé son engagement « en faveur de tout ce qui peut favoriser un dialogue entre les différentes églises dans un esprit de tolérance et d’ouverture ».
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« Je n’ai de compte à rendre qu’à mon évêque »

"C’est un processus de récupération en bonne et due et forme " a réagi hier soir, le père Jean Gueit, recteur de la cathédrale russe après son entretien avec Vladimir Kozhine et l’ambassadeur de Russie.
« La gestion est confiée au patriarcat de Moscou dont nous sommes supposés avoir prochainement une visite. Pour ma part je n’ai de compte à rendre qu’à mon évêque, celui du patriarcat de Constantinople auquel je dois ma nomination à la tête de cette paroisse. Toute discussion avec le patriarcat russe ne pourra se faire qu’avec que sous délégation de mon évêque ».



Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Juillet 2011 à 19:33 | 18 commentaires | Permalien

La revue « Tzerkovny Vestnik » publie le 1 juillet un article consacré à la cathédrale Saint Nicolas à Nice

La revue internet « Tzerkovny Vestnik » a supprimé l’article: "NICE: La cathédrale est à nouveau ouverte aux visiteurs", à la demande de l’une des personnes citées qui a démenti avoir dit ce quelle a dit.« Parlons » a suivi l’exemple le 05/07/2011 .
De nombreux sites, russes et ICI comme français et ICI conscients de la situation difficile de cette paroissienne de la cathédrale de Nice, ont maintenu cette publication tout en y supprimant le nom de cette paroissienne
« Parlons » estimant qu’il s’agit dans ce texte d’une réalité qui mérite d’être largement connue poste cet article à nouveau ( texte russe en fin de post)
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La cathédrale est à nouveau ouverte aux visiteurs.C’est ce qu'elle a appris d'une paroissienne de la cathédrale. Elle nous a dit : «A la suite de l’écroulement des experts ont examiné le secteur dangereux. Les morceaux de stucs qui présentaient un risque ont été enlevés.C’est depuis longtemps que nous risquons nos vies en venant prier car la cathédrale se trouve dans un état plus qu’alarmant. A la suite de fortes précipitations la toiture fuit et nous devons installer des seaux pour collecter l’eau qui dégouline ».

Monsieur Nikita Krivochéine, membre fondateur de l’OLTR, nous a dit pour sa part avoir appris « qu’un autre évènement malencontreux s’était produit le 27 juin à la cathédrale. Des branches d’arbres d’un poids de 500 à 600 kg ont chuté entraînant des dommages à l’escalier qui conduit vers la chapelle. La Russie aurait été tenue responsable de l’accident car propriétaire en droit de la cathédrale si cette chute avait causé des dommages corporels. Or, des enfants viennent souvent jouer à cet endroit. Mais de fait c’est l’ACOR Nice qui s’est jusqu’à présent maintenue dans les lieux ».

La revue a déjà consacré une publication au problème de la cathédrale saint Nicolas. Il s’agit en définitive de la scission qui divise la communauté orthodoxe. Voir « Tzerkovny Vestnik »

Monsieur Victor Loupan, rédacteur en chef de l’hebdomadaire « La pensée Russe » et membre du Conseil de la culture auprès du patriarche Cyrille a déclaré à la rédaction : « Les raisons de l’obstination des occupants actuels de la cathédrale sont exclusivement d’ordre financier. Chaque année ce joyau de l’architecture russe reçoit de 150.000 à 200.000 visiteurs. L’entrée lorsqu’il n’y pas office est tarifée 3 €.

Il faut noter que lorsque l’ambassadeur de la Fédération, Monsieur Alexandre Avdéev (actuellement ministre de la culture), a voulu entrer dans la cathédrale, l’accès lui en a été refusé. Mais voila qu’après l’écroulement de stuc récent le consul de Russie à Marseille a pu se rendre dans la cathédrale afin de procéder à un état des lieux.
Espérons que la situation changera bientôt et que l’Etat russe, son propriétaire légitime, pourra prendre possession du bâtiment. En attendant, et ceci pour des raisons incompréhensibles la Russie ne se hâte guère de faire valoir ses droits, ce qui suscite l’étonnement général ».

" PO"

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После опубликования статьи 01 июля 2011 "Свято-Никольский собор в Ницце вновь открыт для посещения" на интернет портале "Церковный Вестник" и после того как она распространилась в интернете на многочисленных сайтах по-русски : нескольно примеров 1 и 2 а также по-французски "NICE: La cathédrale est à nouveau ouverte aux visiteurs" сайт АACOR-SNN и здесь Одна из интервьювируемых ( «прихожанка храма») отказалась быть названой в этой статье . Понимая её деликатное положение, ряд сайтов публикует этот правдивый материал без ссылки на её имя
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Sur le même sujet

«La Pensée Russe » NICE: Ecroulement à la cathédrale Saint Nicolas
Interfax religion Русский собор в Ницце закрыт в связи с частичным обрушением стены

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Juillet 2011 à 19:00 | 3 commentaires | Permalien

Géorgie: l'Eglise orthodoxe critique la nouvelle loi sur les religions
Cette loi peut aboutir à des confrontations sur le terrain religieux en Géorgie. Nous demandons un veto présidentiel, a déclaré à l'AFP l'un d'entre eux, Chota Glourjidze.

TBILISSI - La puissante Eglise orthodoxe géorgienne a sévèrement critiqué mercredi 6 juillet une nouvelle loi permettant à d'autres confessions d'obtenir une reconnaissance légale en tant qu'organisations religieuses dans cette ancienne république soviétique. Cette législation contredit les intérêts de l'Eglise et du pays, a jugé le patriarche géorgien, Ilia II, une figure extrêmement respectée dans le pays, dans un communiqué disponible sur son site Internet.

Nous pensons qu'il y aura des conséquences négatives dans un futur proche et que les autorités en porteront la responsabilité, selon le patriarche.La loi, approuvée mardi par le Parlement, permet aux autres confessions d'obtenir une reconnaissance légale en Géorgie en tant que religion, alors que jusqu'à présent elles ne pouvaient s'enregistrer que comme des organisations non gouvernementales.

La Géorgie est un pays multiethnique et multiconfessionnel et tous les citoyens de ce pays, indépendamment de leur religion, doivent avoir les mêmes droits, a de son côté indiqué le député du parti au pouvoir, Nougzar Tsiklaouri.
Il a néanmoins ajouté que l'Eglise orthodoxe conservera un statut spécial, qui lui garantit notamment des avantages fiscaux.
Mercredi /6 juillet 2011/ l'Eglise baptiste évangélique a salué cette nouvelle loi. L'évêque Rousoudan Gotsiridze a souligné aux médias locaux que plusieurs groupes religieux de Géorgie demandaient depuis de nombreuses années le droit de s'enregistrer. Mais des partis d'opposition, notamment le Mouvement chrétien-démocrate, ont eux appelé le président Mikheïl Saakachvili à user de son veto, estimant qu'il était nécessaire d'effectuer davantage de consultation avec la population étant donné la délicatesse du sujet.
Une trentaine de personnes se sont également réunies devant une église près du Parlement dans le centre de la capitale Tilissi pour protester contre la nouvelle législation.... SUITE Romandie News

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Juillet 2011 à 12:03 | 12 commentaires | Permalien

Le 8 juillet 2011, à l’issue du Concile des évêques de l’Église orthodoxe russe, le Concile jubilaire de l’Église orthodoxe d’Ukraine a eu lieu dans le réfectoire de l’église des Saints-Antoine-et-Théodose, à la Laure des Grottes de Kiev, sous la présidence du métropolite Vladimir de Kiev et de toute l’Ukraine.
Après un office d’intercession, Sa Béatitude s’est adressée aux membres du Concile.
L’archevêque Mitrophane de Belaya Tzerkovj, chancelier de l’Église orthodoxe d’Ukraine, a lu le message du Patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie et celui du Président de l’Ukraine, Viktor Ianoukovitch.

Le Concile comptait 228 membres, dont 66 évêques, 47 membres du clergé blanc, 67 moines et 49 laïcs. 4 personnes étaient absentes. Le métropolite Vladimir a présenté un rapprt. L’archevêque Mitrophane a ensuite remercié Sa Béatitude au nom des membres du Concile pour ses travaux à la tête de l’Église orthodoxe d’Ukraine.

Faisant le bilan de l’action de l’Église orthodoxe d’Ukraine depuis le dernier concile, datant du 26 juin 1992, les membres du Concile ont remercié Dieu de sa miséricorde qui a permis la renaissance plénière de la vie chrétienne après les décennies de persécutions athéistes du XXe siècle. Il a entériné les décisions prises auparavant au Synode et aux Conciles épiscopaux de l’Église orthodoxe d’Ukraine, puis approuvé le travail des institutions synodales, des évêques diocésains, du clergé, des moines et des laïcs de l’Église orthodoxe d’Ukraine en vue de la renaissance des églises et des monastères, du développement des efforts en matière de mission, de catéchèse, d’éducation et de formation, ainsi que dans le domaine social et caritatif.
Les membres du Concile ont confirmé une fois encore leur union de prière et leur union canonique avec l’Église orthodoxe russe, par laquelle l’Église orthodoxe d’Ukraine est reliée aux autres Églises orthodoxes locales. Le Concile a témoigné de ce que le statut canonique actuel de l’Église orthodoxe d’Ukraine en tant qu’Église auto-administrée disposant d’une large autonomie était le garant de la conservation de son union intérieure et le fondement du rétablissement de l’unité de l’Orthodoxie ukrainienne.

Le Concile a remercié les autorités ukrainiennes de leurs travaux et de leurs bonnes intentions, pour la restitution des églises et des monastères et pour l’aide accordée à leur restauration. Il a également formulé l’espoir que les évènements tragiques des années 1990 appartenaient désormais au passé et que les autorités politiques ne tenteraient plus d’instrumentaliser l’Église à des fins terrestres. Suite MOSPAT


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Sur le même sujet: Un communiqué de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Juillet 2011 à 11:00 | 1 commentaire | Permalien

Un Concile des évêques de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine s’est réuni le 8 juillet dans le réfectoire de l’église Saints Antoine et Théodose des grottes, à la Laure de la Dormition de Kiev. Le Concile était présidé par le métropolite Vladimir, primat de l’Eglise d’Ukraine. Après l’allocution inaugurale du métropolite Vladimir, Mgr Mitrophane archevêque de Belaya Tzerkovj, a donné lecture de l’ordre du jour du Concile.

Le Concile a débattu du statut administratif de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Ses membres ont décidé d’installer une Commission permanente avec à sa tête Mgr Hilarion, métropolite de Donetzk et de Marioupol. Cette commission examinera l’ensemble des propositions reçues à ce sujet ainsi que celles qui furent énoncées au cours du Concile.

Il a également été question du Conseil ecclésial suprême de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Le Concile a décidé le nom de cet organisme qui s’appellera désormais « Conseil de coordination de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine». Le Conseil assume, comme l’estime le Concile, des fonctions délibératives. Il est rattaché au primat de l’Eglise et a vocation à coordonner les activités des différents services du Synode.

Le Concile a approuvé la création de plusieurs nouveaux diocèses : ceux de Djankoï (Crimée), d’Ouman, et enfin de Dnieproderzjinsk.

Soixante cinq évêques ont pris part aux travaux du Concile.

EOU PM
Traduction Larissa
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Sur le même sujet
Le Patriarche Cyrille de Moscou donne sa bénédiction au Concile jubilaire de l’Église orthodoxe d’Ukraine
Convocation du Concile local de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, patriarcat de Moscou
L’archevêque Alexandre (Drabinko) à propos de l’institut du "locum tenens"
Ukraine: le concile local de l’Église orthodoxe convoqué précipitamment

Rédigé par Parlons d'orthodoxie le 10 Juillet 2011 à 10:26 | 0 commentaire | Permalien

Le concile local de l’Église orthodoxe d’Ukraine se réunira à partir du 8 juillet 2011, à Kiev, a annoncé le Saint-synode de cette Église autonome au sein du Patriarcat de Moscou, le 4 juillet. La décision paraît soudaine, alors que cette instance ne s’est pas réunie depuis 1992, a relevé le quotidien catholique français "La Croix".

La soudaineté de la convocation de ce concile – chaque diocèse n’a que quatre jours pour désigner le prêtre, le moine et le laïc qui l’y représenteront – a provoqué l’émoi chez les fidèles.

Selon le métropolite Volodymyr de Kiev, chef de l’Église d’Ukraine, la coïncidence de plusieurs anniversaires est à l’origine de cette décision: les 20 ans du statut de l’Église d’Ukraine, les 20 ans de l’indépendance du pays, les 75 ans du métropolite Volodymyr en 2010, ses 45 ans d’épiscopat en 2011 et les 20 ans de son élection comme métropolite. De plus, en 2012, l’Église orthodoxe ukrainienne fêtera les 20 ans de son dernier concile et les 1’150 ans de la création de la métropole de Kiev.

L’Église orthodoxe d’Ukraine a expliqué les raisons de sa décision "précipitée" lors d’une conférence de presse tenue le 1er juillet. Des raisons qu’elle a publiées sur son site Internet: il s’agit principalement de ratifier les importants changements intervenus en son sein depuis le concile de Kharkiv, il y a près de 20 ans.

Le concile devra ainsi valider les décisions prises par le Saint-Synode et le conseil des évêques depuis 1992, évaluer l’activité de l’Église durant cette période et esquisser l’avenir. Parmi les documents qui seront discutés, l’un concerne les schismatiques, un autre des amendements au statut sur la gouvernance de l’Église.
Selon le quotidien russe "Izvestia" cette réunion, dont la principale compétence est habituellement d’élire le métropolite de Kiev, pourrait être l’occasion d’un retrait, voire d’une démission du métropolite Volodymyr, 76 ans, malade depuis plusieurs années. Une hypothèse réfutée par l’archevêque Augustin de Lviv et de Galicie, qui précise que chaque délégué du concile est en droit de proposer de nouveaux points à l’ordre du jour. Parmi les amendements déposés au concile figurerait notamment la désignation d’un "locum tenens" (un "lieu tenant"), chargé de suppléer le métropolite, indique "La Croix".....Suite Radio Ville-Marie

Rédigé par L'équipe de rédaction le 8 Juillet 2011 à 21:34 | 0 commentaire | Permalien

UN GÉANT DE LA THÉOLOGIE CONTEMPORAINE
Vladimir GOLOVANOW

"Une vision particulière est le point de départ de toutes les réflexions théologiques du père Alexandre Schmemann : le caractère essentiellement eschatologique du christianisme et l’eucharistie (ainsi que les autres sacrements et toute la vie liturgique de l’Église) comme expression et expérience du « Royaume ». Cette vision prophétique fait de lui un des grands théologiens orthodoxes du 20e siècle"(1). Je voudrais revenir sur quelques points essentiels de cette approche théologique avant de voir comment elle est actuellement reçue.

Une théologie pour le Peuple de Dieu: le père Alexandre fait sortir la théologie du ghetto académique où l'avaient enfermée les théologiens depuis le Moyen-âge. Son discours, simple, clair et précis, s'adresse en effet à tous, croyants ou non, comme on le voit particulièrement bien en retrouvant ses principales thèses dans les "Causeries sur radio Liberté", publiées en russe, et dans son Journal.

Or ceci correspond au besoin profond de notre époque que soulignait le patriarche Cyrille en appelant les théologiens à sortir des académies; cela correspond aussi à la vérité de l'Orthodoxie puisque "le gardien de la religion est le corps même de l'Église, c'est-à-dire le peuple (laos) même"(2). C'est d'ailleurs peut-être la différence essentielle en Orthodoxie et Catholicisme…

Une Orthodoxie pour aujourd'hui: le souci qui sous-tend toute la réflexion du père Alexandre, livres ou articles, "Journal" ou "Causeries", c'est bien de montrer que l'Orthodoxie répond aux questionnements les plus contemporains. Nous le voyons toujours à l'écoute et ses réponses, profondément encrées dans la Tradition orthodoxe, correspondent aussi bien aux attentes des Américains, que des Français ou des Russes comme le montre le succès universel des ses ouvrages. Le père Alexandre répond en effet aux défis que pose le mondialisme sécularisé à la pensée religieuse, qu'il tend à évacuer encore plus puissamment que le matérialisme athée (le patriarche Cyrille a d'ailleurs comparé le situation de la religion dans l'Occident actuel à ce qui se passait sous la dictature bolchevique!). Ce puissant mouvement s'est d'abord développé aux USA, où le père Alexandre a su l'identifier et lui faire face, puis il a gagné l'Europe occidentale et enfin la Russie, où il tend à remplacer le bolchévisme. La vision du père Alexandre s'est ainsi révélée prophétique: il « pose des problèmes si essentiels et avec une acuité si criante que la réception de ce livre peut devenir une sorte de pierre de touche pour la vie ecclésiale en Russie, un test de son aptitude à la créativité spirituelle » dit le père Georges Mitrofanov(3) à propos du Journal plus de 40 ans après qu'il ait été écrit!. Et cette appréciation s'applique en fait à l'œuvre entière du père Alexandre et toute la société occidentale.

Un retour à l'essentiel: pour pouvoir ainsi répondre aux questionnements les plus primordiaux de l'humanité d'aujourd'hui, le père Alexandre fait un retour aux sources de l'Orthodoxie. En effet, la différence essentielle entre la situation actuelle et les siècles précédents, c'est que l'Orthodoxie a perdu son statut institutionnel; elle n'est plus religion d'état, même en Grèce, alors qu'elle avait ce statut depuis le IVème siècle, et ce même sous l'empire ottoman (l'Eglise servait d'institution administrant les populations chrétiennes conquises). Il est donc tout à fait normal que la plupart des règles régissant la vie de l'Eglise développées dans ce contexte, y compris les canons, répondent à ce rôle institutionnel qui n'est plus d'actualité. C'est pour cette raison que nombre de ces pratiques ne peuvent plus répondre telles qu'elles aux défis que la société actuelle pose à l'Orthodoxie. Pour trouver les réponses orthodoxes, le père Alexandre va chercher le sens profond des règles et canons, celui qui est caché derrière l'application aveugle de la lettre qui convenait pourtant il y a encore cent ans. "La fidélité aux canons est la fidélité à la totalité de la Tradition, et cette fidélité, selon le père George Florovski, « ne signifie pas la fidélité à l’autorité extérieure du passé, mais un lien vivant avec la plénitude de l’expérience de l’Église. Les références à la Tradition ne sont pas seulement un argument historique et la Tradition ne se réduit pas à l’archéologie ecclésiastique. »" (4). Souvent cette recherche le conduit avant le IVe siècle – période où l'Eglise n'était pas une institution reconnue mis devait faire face à un environnement hostile… qui peut rappeler la situation actuelle à bien des égards!

Mais, et je pense important d'insister là-dessus, le père Alexandre ne propose jamais de changer ou de rejeter aucune règle, aucune tradition: il suggère au contraire d'en retrouver le sens véritable, souvent occulté par la pratique récente. Je ne citerai qu'un seul exemple: l'iconostase est considérée comme une barrière séparant "le commun des fidèles" du sanctuaire où officie le clergé consacré. Le père Alexandre explique qu'il ne faut pas de séparation, que tous les Chrétiens forment un peuple de prêtres et doivent participer à la célébration de l'Eucharistie. Mais il n'est pas question de supprimer l'iconostase. Au contraire, le père Alexandre demande de lui rendre sont statut de LIEN entre le monde terrestre et le Règne du Seigneur dont témoigne la Sainte Liturgie. Toutes les fêtes, les saints, les prophètes représentés sont en effet autant de passages entre notre monde corrompu et le Règne à venir et, quand nous les contemplons durant la Liturgie, ils matérialisent le passage vers le Règne déjà présent que célèbre la Liturgie tout comme ils matérialisent la liaison entre le sanctuaire où officie le clergé et la nef où le Peuple de Dieu participe au Sacrifice. Et nous revenons ainsi au sens originel de l'iconostase quand, après la victoire sur les iconoclastes, les icônes étaient mises en avant pour renforcer la foi et la prière des croyants.(5)

Une théologie de la joie: contrairement à ceux qui mettent en avant dans l'Orthodoxie l'ascèse, la souffrance et le sacrifice, le père Alexandre insiste surtout sur la joie, qui est pour lui l'essence du Christianisme. Outre son expérience personnelle, très communicative dans son Journal, il puise cette certitude dans les écrits des Apôtres ("Soyez dans la joie"), le comportement des premier Chrétiens, qui attendaient joyeusement l'imminence du Second Avènement, et aussi les écrits de nombreux Pères anciens ou de saint modernes (comme saint Séraphin de Sarov, qui accueillait ses visiteurs par l'exclamation "Christ est ressuscité ma Joie!"). Il est bien évident que cela amplifie aussi la portée de son message: la JOIE du Christianisme est probablement ce qui porte le plus face à la mise en valeur du PLAISIR matérialiste dans notre société dure, intransigeante, réfractaire au Christianisme.

L'IMPACTE DU PERE ALEXANDRE
La plus grande partie des écrits du père Alexandre sont disponibles en anglais, français et russe; un très grand nombre de textes est disponible in extenso sur Internet, en particulier en russe, et l'intérêt qu'ils provoquent ne faiblit pas. Si la majeure partie de ceux, qui en prennent connaissance, Orthodoxes ou non, y trouvent matière à progresser dans la connaissance de l'Orthodoxie, comme le montre en particulier son impact auprès de l'intelligentsia russe(6), la nouveauté de son approche provoque aussi bon nombre de réactions excessives et ce aussi bien de la part de ceux qui se déclarent ses partisans que de ses adversaires.

Les "modernistes" ou le service de l'ours: ceux que l'on appelle, à tort, "les Schmémaniens" se sont emparés de quelques une des réflexions du père Alexandre les plus critiques à propos de certaines traditions relativement récentes, que le père Alexandre suggérait de repenser, pour révolutionner avant tout la pratique liturgique. Cela va de la communion automatique à chaque Liturgie, sans confession ni préparation (pratique généralisée chez les Catholiques qui n'a jamais été soutenue par le père Alexandre) à la suppression de l'iconostase (voir ci-dessus), en passant par l'omission des mâtines festives, la négligence des Ménées, la suppression et/ou l'ajout de prières dans le canon eucharistique, le remplacement intégral du slavon par le français avec toutes ses erreurs d'interprétation… et la liste pourrait être encore développée! L'Orthodoxie a connu des différences de pratiques liturgiques et en connait encore: ainsi l'EORHF(7) au USA vient de créer un vicariat pour les paroisses de "rite occidental"(8) alors que, en Russie, il y un des paroisses qui pratiquent le "Vieux rite"(9)depuis le XVIIIe siècle. Mais le problème avec les "modernistes", c'est qu'ils décident individuellement de ces innovations, sans se soucier de piétiner la piété orthodoxe et de scandaliser les fidèles; de plus, en se couvrant pour cela des écrits du père Alexandre, mal interprétés (faut-il le souligner!), ils portent en fait un coup très dur à l'ensemble de son enseignement, qui est assimilé à ces excentricités. Ils donnent ainsi beaucoup d'arguments valables à leurs propres adversaires.

Les "intégristes" ou l'Orthodoxie – épouvantail: dans toutes les Eglises orthodoxes il y a des groupes qui pensent défendre la pureté de l'Orthodoxie en imposant les règles définies pour les moines; comme ces règles ne sont évidement applicables que par une minorité - ceux qui ont choisi de se consacrer entièrement à Dieu, pour la masse des croyants ces groupes proposent des formules toutes faites: «une piété de bonnes femmes, imprégnée d’émotion et de superstition … tout un ensemble de mesures de type psychothérapeutique, un catalogue de saints rappelant les listes de spécialistes dans les hôpitaux où ce qu’on cherche n’est pas le Christ, mais la religiosité, diluée dans une sentimentalité religieuse … qui nous ramène dans une dimension païenne» comme le décrit le père Georges Mitrofanov en qualifiant cela «d'épouvantail pour le peuple» (10). Bien entendu ce courant rejette toute idée de modifier la moindre virgule aux règles figées aux XVIII-XIXe siècles (le concile local de 1917-18 n'est généralement pas pris en compte) et toutes les réflexions du père Alexandre sont accusées d'être "protestantes" ou "catholiques" … hérétiques pour tout dire. Cette tendance est largement présente en Russie: c'est la vision de ces prêtres sans formation religieuse qui apportent dans l'Eglise leurs superstitions à base de "complot judéo-maçonnique" et autre phobies (Georges Mitrofanov, ibidem) et qui s'appuient sur ces Babouchka qui œuvrent dans l'Eglise avec les méthodes qu'elles employaient il y a 40 ans comme cheftaines du Komsomol (dixit Mgr Hilarion de Volokolamsk). Elle existe aussi en Occident, principalement à l'EORHF et plus encore dans les groupes "Vitalistes" qui s'en sont détachés.

La véritable guerre que mènent les activistes de ce courant contre le père Alexandre est évidente, puisque sa pensée s'inscrit en opposition à tous ces excès, à cette volonté d'enfermer l'Orthodoxie dans un ghetto archaïsant, de la limiter à des réponses qui convenaient aux attentes du XVIIIe siècle. Pour lui l'Orthodoxie est de tous les temps et doit donc répondre aux besoins d'aujourd'hui, comme elle répondait à ceux d'hier, avec des pratiques différentes de celles de l'Eglise primitive ou du Moyen-âge. Mais il faut bien souligner que le père Alexandre n'en critique que les excès, comme le souligne le père Georges, car il montre bien que le respect des traditions, à condition d'en retrouver le véritable sens, fait partie intégrante de l'Orthodoxie et c'est bien là-dessus qu'il appuyé.

Ce respect est effet indispensable pour garder les fondements de notre foi et nous éviter les errements dans lesquels nos "modernistes" sont trop prêts de tomber. Le père Alexandre critiquait lui-même fortement ces dérives "gauchisantes", qu'il s'agisse du féminisme ou des droits de l'homme, de la désacralisation des sacrements ou de la banalisation de la Liturgie. Toutefois le père Alexandre n'a sans doute pas toujours suffisamment souligné la valeur sanctifiante de la piété populaire, du monachisme, de l’ascétisme, des symboles, des reliques… de tous ces aspects si essentiels de l'Orthodoxie où la beauté et la Tradition emportent l'adhésion du cœur, même si tout n'est pas expliqué et compris, comme le souligne par exemple le père Andrew Philips (11).

Conclusion à débattre: "Il n’y a aucun doute que le Père Alexandre aida de nombreuses personnes à entrer dans l’Eglise, personnes qui plus tard eurent une compréhension et une vie plus profondes dans l’Eglise du Christ et lui en furent reconnaissantes. (…) Il est indubitable, qu’en dépit de ses vues unilatérales, le Père Alexandre était sincère et de bonne volonté. Il est aussi indubitable qu’il a aidé à poser les fondations et le renouveau de l’Eglise Orthodoxe en Amérique du Nord" écrit le père Andrew Philips, qui n'est pas un admirateur du père Alexandre! Je pense qu'il n'ose pas admettre la vérité qu'il comprend: le père Alexandre a aidé à poser les fondations et le renouveau de l’Eglise Orthodoxe dans son ensemble, sur lesquelles se reconstruit en particulier l'Eglise russe libérée. Mais, comme toute œuvre humaine, la sienne n'est pas irréprochable, comme le pensent ses thuriféraires, et il reste à bien y distinguer le meilleur et le moins bon sans sombrer dans le dénigrement, le rejet infondé et les faux procès comme font ses adversaires.

Notes

(1) Schmemann
(2) Lettre des patriarches orthodoxes, 1848, in "L'Orthodoxie, l'Église des sept conciles" Mgr Kalistos Ware. p. 324
(3) Père Georges Mitrofanov, professeur de l‘Académie de théologie de Saint-Pétersbourg.

(4) In "Église et organisation ecclésiale, p2-3" http://www.exarchat.org/spip.php?article771
(5) D'après "L'eucharistie sacrement du royaume", ch. 1, IVe partie.

(6) Cf.Père Andrew Phillips: La pensée et l’enseignement du Père Alexandre Schmemann Et Commentaire 6 Cheminement d'un intellectuel russe vers l'Orthodoxie

(7) "Eglise Orthodoxe Russe Hors-Frontières" (EORHF/ROCOR), réunifiée depuis 2007 avec le patriarcat de Moscou où elle constitue une Eglise autonome

(8) Il s'agit de plusieurs rites non byzantins développés en Occident essentiellement au XXe siècle. Partis de France à la fin des les années 1920, ils sont assez rependus en Amérique du nord, surtout dans les juridictions du patriarcat d'Antioche et de Moscou (EORHF/ROCOR). Ils sont basé soir sur la recherche de rites occidentaux anciens abandonnés par Rome (rite "de saint Germain"), soit sur la messe tridentine ou l'ancien missel anglican mais intègrent toujours les moments essentiels de la Liturgie byzantine, en particulier pour l'épiclèse, et suppriment bien évidement le "filioque" dans le Crédo (cf. http://www.orthodoxie.com/2011/03/etats-unis-une-rencontre-de-responsables-pour-le-rite-occidental.html; http://www.allmercifulsavior.com/Liturgy/No-Modern-WR.html )

(9) Il s'agit du rite pratiqué avant les réformes du patriarche Nikon (1660) qui ont provoqué le schisme des "Vieux Croyants". Ces paroisses ont rejoint le patriarcat après le décret de tolérance de Paul 1 autorisant la pratique du "Vieux rite", alors même que la majorité des "Vieux Croyants" restaient dans des Eglises séparées. Lors de la première visite patriarcale dans l'une de ces paroisses, Saint Nicolas su Bercenevka (Moscou), le 23 avril 2001, le patriarche Cyrille déclarait que l'essentiel était de garder l'unité de l'Eglise. "Quand aux rites, chacun d'eux, le vieux comme le nouveau, doit aider les croyants à découvrir l'Evangile à découvrir le seigneur et le Sauveur" (in http://www.staroobrad.ru/modules.php?name=News2&new_topic=7)

(10) Il détaille: "dans la vie paroissiale d’aujourd’hui, on n’éprouve souvent nul besoin du Christ, au lieu de quoi est réclamé « tout un ensemble de mesures de type psychothérapeutique, un catalogue de saints rappelant les listes de spécialistes dans les hôpitaux. » Autrement dit, ce qu’on cherche n’est pas le Christ, mais une religiosité, diluée dans une sentimentalité religieuse », « ce qui nous ramène dans une dimension païenne»" ICI

(11) Cf. Père Andrew Phillips



Rédigé par Vladimir GOLOVANOW le 8 Juillet 2011 à 14:04 | 38 commentaires | Permalien

La Russie a depuis peu sa Saint Valentin : Pierre et Fevronia assument la fonction de protection des amoureux. L’Eglise s’est souvent élevée contre les festivités de Haloween, fête païenne, sorte d « anti Toussaint ».

Le Patriarche Alexis II encourage la célébration de la fête des Saints Pierre et Fevronia, le 8 juillet (calendrier grégorien).
C'est pour la quatrième année consécutive que la Russie fête la Journée de la famille, de l’amour et de la fidélité en hommage à Saints Pierre et Fevronia de Mourom (Mourom est une ville dans la région de Vladimir située à 500 km de Moscou).
Svetlana Medvedev, l'épouse du président russe, a souhaité santé, chaleur et convivialité du foyer familial à tous les Russes.

Tous les ans les couples ayant plus de 25 ans de vie conjugale reçoivent une médaille « Pour l'amour et la fidélité ». Cette année ils sont 5 000 à la recevoir alors que les jeunes mariés se verront offrir des bijoux.

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L’archiprêtre Vsevolod Tchapline chargé des relations entre l'Eglise orthodoxe russe et la société propose de mieux cerner les droits et les obligations des parents. Quant au châtiment corporel des enfants dans la famille, il faut y avoir recours de façon très limitée à des fins exclusivement éducatives en prenant soin de ne pas causer de préjudice à l'enfant, dit le père Vsevolod :
« Il doit y avoir un droit d'appliquer des mesures physiques jusqu'à un certain âge et lorsqu'il existe un acte susceptible de porter préjudice à la santé physique et morale de l'enfant. Il est évident que les parents possèdent ce droit ».
Faut-il adopter une loi interdisant le châtiment corporel des enfants en Russie ? C'est ce qui a été discuté à la Chambre associative de la Fédération de Russie. Certains pays occidentaux avaient adopté de telles lois. « Punir ou ne pas punir ? » Pourquoi pas la Russie ?
Les sondages démontrent que beaucoup de Russes de diverses confessions, punissent leurs enfants. Les chrétiens évoquent les traditions orthodoxes. Les musulmans jugent également possible d’avoir recours au châtiment corporel à des fins éducatives et de façon limitée.

Larissa pour "PO"


Rédigé par Larissa le 8 Juillet 2011 à 14:00 | 0 commentaire | Permalien

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